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S C U

t

U M

V l{

I.

97J

"'luid

fii

gravius Appendamus, immo ncm appendamus, fed

a

Domino

appenfa

recogno..

f

c.amus

Ce o'elt pas nous qui pefons les pechés , dit ce Saint Doéteur ; nous

re~onnoiífons

par l'Ecrimre, que le Seigneur les a jnflement pefés • Maís v8-

tre Auteur , mes RR• .Peres , a appris chez vous

a

pefer les pechés dans une

balance plus commode,

qui

elt

celle

d'un certain bon {ens.

Toute l'Eglife affem..

blée dans le huiriéme Concile General tenn

a

Confiantinople l'an

870.

dit que

fi

nous voulons marcher dans le chemin droit

&

royal de la Jufüce

Chr~tien­

ne fans · nous égarer, nous devons fuivre les

Decrets des

Sainrs Peres comme

des flambeaux qui ne s'éteignent jamais. C'eíl:

pourqu.oy,

dit ce Sajnt Concile,

nous faifons profeffion de fuivre

&

de garder

les precep

tcs

&

les Decrets de

l'Eglife Catholique

&

Ap~íl:olique,

que nous av?ns.

re~us

par la Tradition des

Saines Ap8 tres , des Cónctles Generaux

&

Prov:nc1aux , des Doéteurs

&

des

Peres de l'EgliCe; car S. Paul nous ordonne de garder les Traditions que nous

avoAs

re~ues

de

nos

anciens Peces,

&

de nos Ma.ltres daos l'Eglife de Jefüs·

Chriíl: foit qu'elles

nous

ayent été donné s de vi ve voix otJ par écrit.

(a)

'Vt

reflam

regiitm~e

divin12 Jufiiti12 viam fine error

is

offenfa teneamus, Sanc'lorum P·atrum

Decreta, vtluti inextinél&?

qu~dam

fempnque lucen tes faces, fequenda funt

•.

.Q.uapropter

fanéliones

Ecclefi~

Catbolicai

&

Apoflolicai¡er Traditionem, tum a fanéfü omnique lau–

dis prttconio celebrandis Apo/lolis

,

tum

4

orthodoxis OJCurnenicifque

&

Provinciíilibur

Conciliil

,

aue a quov

is Deiloquo Patre

&

Dvélore Ecclefit2 acceptas, Jervandas

cufia–

diendafque

profitem.ur

. Traditiones enim five per fe•·monem, fove pa epifiolam Majorum

nofirorum

qui vital {a

nélitate nobis prttluxerunt, acceptas, diferte magnus .Apo{lolus

te–

nendas monee.

Mais quoiqu'en di fe l'Eglife repreíenrée par ce Conci.k General,

ce ne font point les Traditions des Aporres , les Decrets

&

les Canons des

Conciles,

ny

la dofüine des Peres, qui font les meilleures regles des

m~urs.:

c'efl, felon v8tre Faifeur de Lettres,

un certain bon fens qui efi la meilleure regle

dt

toutes dans la plt2part des matieres de Morale.

XV.

Enfin

votre

Auteur croit avoir droit

de

deviner,

parce

qu' il porte

le

nom

d'un Prophete ;

&

apres avoir fini fon P:irallele, il debite les vi fions de fon

cceur,

&

il prédit comme un e chofe aífurée ce que fon envi eluy fait ddirer

.Je fu)s

fur,

dit il au

P.

Alexandre ,

(b) que vous aurez

peu

de fe8ateurs

,

&

que

v8tre

Regle {era dans la Mora/e

d

proportion áe ce que fut dam la. Phyfique la propofotioni

que

fit

un jour Zenon en une affemblée de Plúlofophes.

Il

avan fa que

le

mouvement

éroit impoffzble

->

&

entreprif de le prvuvcr par des argumens aufquels

il

étoit difficile

de repondre.

'Vn

Pbilvfop!H fe lev.i,

&

commenfa

d

fe promener dans

la [ale

,

puir

fe tournant

vm

Zenon: Done,

luy dit-il

,

le mowc:ement eR pofjihle

rGtre Regle-

,

M.

R.

P.

a quelque chofe

de

Jpecieux

;

elle peut »1eme

~m

appuyee

par

plu{1eurs f

O•

phi[mes capables de faire

qi1elque peine

dans une d1{pute: m,1is

fi

je ne pouvois m'

e.n

tirer,

j'imitereis ce Pbilofophi dont jeviens de parler,

&

je vous di1eis

~

Regardtz ce–

qui

s'efe fail

de tout

tems,

~e

qui

fe fait encare tous

les-

jours : Paites attention

a

t<r

pratique des plus gens de bien, qui agif]ent en une infinité de cho/es d'une mani-ere

qMi

combat ce prinfipe.

XVI. 11 faut avoüer, mes RR.

PP.

qtre

v6tre Auteur cíl: bien ignorant ou·

bien corrompu , de raifonner en M.orale comme on.

ra.ifoAne

en Phyfique

~

&

de vouloir prouver ce qu' on doít faire, par ce qui fe fait mus les

joutts,

comme . on prouve

le mouvement par 1' experience du mouvement

m~.me

Seroit ce

la

une utre pri ncipe de v&tre

Moral

e:

Cela fe

fait

p.rr

les bonn

étesgens

, par

ceux

qu,i

pa!Jent

potff

gens

d~ ~ien

:_

do~S

il efi permii·de le {aire

?

Je ne

m

'éton.ne

plu~

que

vos

Miffionaires

de

!:i

Ch1 ne

1om1ennent que

le culee

que

l sChi.n

ois rend

enra

lc: ur Philofophe Confucrus

&

a

lem·s

Anc~tres

eíl: innocent

&

p::rmt9,

qnoique

l~s

cen;monies avec l.efquelles ils les honorent foient fuperfiitietJfesdans le premier

degré

(aj Conc. 8. Csnft11n1in.rip,

4.

CM,

s..

(

)

Lw. IV.

1m

1.

,d/~x.

"}11Jg.

3i~