o
'P
u s· e u
L
u
M VIII:
S'Jf
moins comme on a
pris foio
de
répandre
ce Libelle
dans
tout n&tre
Diocé..
fe,
Nous nous croyons
obligez
d'effacer
les
mauvaifes imprcffions
qu'il
peut
avoir clonnées aux
perfonnes
peu inílruites
touchant
la
Probabilfré
~
l'
Amour
ele Dieu, le peché Philofophique,
&
l'Ambician . Et pour fatisfaire
a
ce
que
Nous
devons
a
la Veriré, Nous vous expliquerons
dans
c.ette infiruttion Pa..
frorale,
ra
faine Dofüine que nous voulons
~ere
enfeignée dans n6tre
Diocl:
fe fur ces
points
fondamenraux de
la morale Chrétienne, qui font renv.erfez
par
l'
Auceur du Libelle ; déclarant expreífement
que
Nous .employerons toute
n~tre
autorité pour détruire les
nouv~autez
profanes qu'une
fauíle
fcience
pourroit oppofer
a
nos infiruaions'
&
pour
,emp~cher
que
des
am.eslimpies
ne
foient feduites par de .faux DQéteurs,
qui enfeigneroient
une
Dofüi·ne
di-.'
fferente de
la n&tre.
Le Pere
Ayraut
Nousa
prornis
que
les
JeCuites de
n~cre
Dfocéfe
ne
tombe_.
roient
pas dan-s
cet inco1wenient,
&
il leur
a
envoyé
un ordre
exprezde
fui–
vre exaétement les prine:ipes
que
Nous allon.s vous propo(er
~
·
P
R O
B A B l L I T
F: .
Comme l'abus
qu'on
fait de la Doétrine de la Probabilité n'efl ·pas feule–
ment une erreur particuliere, mais la fource de tous les relachemens des
nou–
veaux Cafuifies, Nous avons jugé neceífaire de vous expliquer avec éren–
au.e
les principes
que
VGUS
devez fui:vre fur .ce
pGint important
de la Mo..
rale.
Pour
peu
qu'0n
faffe
d'atrenti011
aux
maxim.esles plus
cer·t'aines de
la
do–
füine des mreurs, on
fe
conva.inc
aifément
que nous fommes tonjours obli–
gez fous peine de peché de preferer l'opinion qui nous parort en
m~me
temps
la
plus probable
&
la plus feure,
a
·CelJe
qui
fe trOUVe .moins feure
&
moins
probable.
r
Cette regle eíl:
fi
conforme
a
la -raifon,
qu,e
les hemmes ne s'en
écment:
jamais lorfq' il s'agit de leurs in
er~ts
remporels:
&
l'on ne
f~auroit
voir.fans
<loultur que les nouveaux Doéteurs de la
,probabilicé
a.yent
été
affez temerai–
res pour
en
propofer une toute contraire
p0ur
le. oon
Ccience,
&
des Chr.étiens
aífez peu touchez
de
leur falut pour la foivre ..
Lorfqu.e
tlOl:ls
fommes p:irtagez entre
plufieurs
ra4fons
&
di.fferentes aurori..:
tez, dont les unes nous perfoadent qu'un.e
chofe
ect conrraire
a
la Loi de
Dieu,
&
les autres qu'elle n'y
e!l:
pas oppofée :
fi
ces· raifons
&
ces autori–
tez balancées
nOl
s paroiít nt
,ég.:itement
.probables , n&tre efprit
derneu–
re
certainement
dans le dollte
fat
s pouvoir prononcer de quel
tJ
é eíl:
la
verité • Alors nous
fommes
oblig
ll
de fuivre la maxime
fi
.fouvent repe·
tée dans le Droit Canonique ' (a)
&
que l s
Pa~ens
memes
Ont
rega rdé
comme une loi indi fpen fable (
b), que dans le doute il faut prendre .le piirti le
plus
feur.
S. Auguílin (e) décide expreffément que quiconque en uíe autrement ,
·
1;"hefau.r. Theol.
Tom. 1
,V.
I
i
i
3
peche
·ca)
Cap.
Jllud Dominus
ext. de
Clerico
excommunic.
in dubiis vi1i eft
sligmd"
tutior
•
Cap.
Jwuenis .
extr. de Sponfal.
!lJ
his quJ1-
dttbia
[tmt, quod ·certius
exiflimamus
tmere
debemus.
(bJ Cic.
de
Óff.
lib.
1.
Bene
pruipiunt
qui vetant
quicquam
agere
q_uod dubites
1-q1-eum
/h ,
.t1n
iniquum.• Equiuu enim lucet ip[a ¡1er
fe ,
dubit11tio co itationem figniftcat iwuril•.
(e)
S.
Aug.
l.
1,
de Bapt.
contr4
Donat. cap. 3.
Si dubium
h11bcret, .gra'fJiter
pecumt in rebu¡
ad [11lutem
1m.im¡,
pmine~tibus ,
vel eo folo
quod certis
incert11 pr1,poneret
• Et cap. ),
Recipert
in
.Parte
Donati
ji incmum
eft e/fe
pecc.~rnm ,
quis
dubitet
cmum
d[e
pem11um
non.
./bi
pwus llC"J'
~ipere
ubi
certum efl nof> ef!e
pemnum,
·