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o

p

u s e u .

L

u

M V

r

II.

J

0 0'.t

;. la

confideration

de la. laideur du peché, ou

la

crain re de ·l'enfer ;

&

il eft

,, ·eertain que c'eíl:

la ·

dÓétrine

du

Concile

de

Trente.

-.

G;tJtritio

imperfeéla, qu12

&

attritib dicitur, debet effe fupernatIJralis.,

&

ex

mo~

g¡'t'.º'

hon4lo, ut ex turpitudinis peccati con{tderatione,

aut

ex metu gehenntt.; tune au–

aem fuffrcit ad valorem

&

effeétum Sacramenti Pcenitentite,

ttt

certo colligitur ex Con-

cilio Tridentin9

'

Norfeigneurs· les

Ev~ques·,

la

Congregation

du

Concile

&

n&rre

faint Pere

le

P~ipe

] llgerol.\t, s'il leu r plalr, s'il n'eíl:

_pas

neceffaire pour recevoir l'éfet

<lu Sacrament, de hal'r le peché

~

de fe convertir

a

Dieu par un

aél:e~

d'a–

mour au .moins imparfait' en

comm eh~a nt

de raimer comme Conree de toute

jufi.ice :

fi

l'amour de Dieu au moins commencé n'eíl: pas une difpoíition

iH–

difpenfable pour recevoir la grace juíl:ifiante dins les Sacremens ,. auffi-bie11

que

la

Poi

&

l'Efperance :

&

s'il en: certairi felon le Concile

de

_Trente · ,

(a)

que nous

fomm~s

jníl:ifiez par le Sacrement de Penitence fans aucun mouve–

ment

&

fans aucun aéte d'amour de Dieu. Saint •Piem: Chryfologue (

b)

rr'a.·

r-il

pas

eu raifon de dire :

Voulez-vous

;il'e

abfous;

aim~z

Abfol'vi

vis; Ama.

lls jugeront

fi

on

peut donner l'abfolution

a

un penitent dans

un

doute

morar

s)il

elt

difpofé

a

la

recevoir. Or

il di:

all moins moralement douteux

fi

celui

qu) n'a

qn)une atrition fervile fans aucun amour

de

Dieu , eíl: fufifamment

difpofé, puifque cene opinion n'eíl: ni fort ancienne, ni

fort

conrnmne, com–

me Suarez fur la

3.

partie , qureíl:.

90,

difp.

15.

arr.

4.

num.

I

7. (

Nam ubi eíl:

morale dubium, eíl: morale periculnm, pra:fertim in re ram gravi

:

Hic

au–

tem eíl: morale dubium, cum illa opinio nec valde antiqua, nec multum c0m–

munis

fü.)

Sane

hez~

Becan, Comirnlus

J

efHites auffi bien que Suarez, difent

la

m~me

chofe. Une opinion qui

n'ell

ni

fort

ancienne, ni

fort

commune ,

&

qui laiífe par confeqnent un doute moral, n'eíl: elle pas la moins probable

&

la

moins iUre?

Et

n'eH-ce pas

la

premiere des

65.

Propo!itions de la

Mo–

rale corrompue condamnées par le Pape Innocent

X

J.

d'heur.:ufe memoire

?

,, Qu'i l n'eíl: pas illicite dans l'adminiílration des SacremeAs de foivre une

,, opinion _probable en quittant

la.

pllls

fllre : Et

que ce n'eíl: que dans

fad.

,, miniHration du füteme

&

de l'Ordre qu)on ne doit pas fuivre une opinion

,, probable •

--

Je ne vous dis rien , Monlieur, de. plulieurs autres Propofitions qui ne

re-'

gardent point

la

Morale, je vous ferai voir

la

Thefe que

j'ai

entre les mains,

qua;id j'aurai l'honneur de vous entretenir

a

París. Gemiítons

&es

maui,

de

l'Egli fe, prions Die

u qu'i

l répande

fes

lumieres fur Noffeigneurs les Eveques,

&

qu'il continue

a

leur infpi rer

du

zele pour détruire ferreur

~

pour érablit

&

défendre les verírez

de

la Retigion,

&

la pure'té de

la

Mor~le

:

qu'il leul'.'

falfe en

fin

prendre des me

fo

res con venables pour empecher les Peres Jefuires

de f0urenir

&

d'cnfeigner des Propoílcions

&

des maximes

fi

daogereufes, qui

, font

les fui tes /de leur Dofüine

fu r la Probabilité . Je fois

avec

beaucoup

d'~

eílime

&

de refpeét,

../

MON SI

f

UR,

Votre tres-humb1e

&

tres-obei:ífant ferviteur

. **~

Le

8.

Septembre

1'697.

.

.

1 '•

Thefaur.

Tbeo'l.

Tom. IV. ,

Rrr

·3

SE..

(a)

Sejf. 6. de juftifi.c, c¡¡p. 6,

&

cand. fe[[,

14.

c1Sp.

4.

1

(

b )'

Serm,.

44~