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'ET PARTIES Q'UI

P L A N C H E X X I.

. CettC Planche offre

la

coupe prife dans le plan du rcz–

'de-chaufféc for la ligne D, E. On remarque

dans

cette

, coupe l'inrérieur de l'ég!i(e, cellc du chreur des dames

religieu(es, le profil du grand efralicr,

&

les dévelop–

·pemens de Ja macronncrie

&

de Ja charpentc de la plus

· ·grande parcie de ce monument. On y remarque auffi,

quc iqu'en petir, ce genre de la décoration

&

des orne–

n1ens, dont le !lyle ne pem faire que beaucoup d'hon–

neur

a

M.

Franque, dont nous poífédons

a

Paris

&

dans

fa

plus grande parcic de

~lOS

provincc;;s des ouvrages trCs·

d hmés.

Q

U A T

R.

I E M E

P A R T I E.

OhfeT'Yations géne'rales far les edifices publics , applique'es

en parúculier

a

un hótel-de-ville.

A

Pres

les

temples, les édifices publics tiennent le pre–

m ier rang dans l'Architeét:ure; ce font eux qui annoncenc

J'opulence des cicés , la (plendem· des nations,

&

la bien–

faifam;e

des

princes. On comprend fous lenom

d'éd1fices

publid,,

les hotds-de-ville, les bour(es, les hocels des

mounoies , les bi8liotheques, les marn:faétures, les pla–

ces, les marchés, les prifons , les h8picaux, les ares de

triomphe , les pones , les fontaines ,

&

généralement

tous ceux qui contribuent

a

l'embelliffement ,

a

l'utilité

&

a

la ft1reté des villes.

C es

divers batimens doivent s'annoncer en géné–

:ral par une grandeur relative

a

lcurs efpeces

&

a

l'iro–

portancc des capitale

s oU ils f

e trouvent élevés , par une

archireélnre qui n'ait

r

ien.de petit, par une ordonnance

limpie mais noble, par une confhuél:ion folide,

&

par·-

1iculicrement par de be!lcs iffucs qui les préfement avcc

dignité.

La p!Upast de rnos édifices publics manquem affez

c(–

Íctltiellement d\me partie de ces avantages ,

le

plus grand

nombre n'ayanr pas éré élcvés pour leurs deíl:inarions

aél:11elles , tels que la bibliothcque du Roi, la bour(e, la

manufaél:ure des Gobelins, !'hotel des Monnoies,&c. d'tm

autre cOré, notre hOtel-de· ville, nos marchés

&

nos

h Opi'raux font d'une ílruéture li ancicnne, qu'ils ne peu–

vent

fcr..vir

d'exemple ni d'autorité; en fo rre que nous

n>avons ...d'aífez. véritablement beaux édi.fices du genre

dont nous parlons, que la porte triomPhale de S. Denis,

la fontaine de Grenelle, pltifieurs ponts

&

quelqucs pla–

·ces qui diflinguent cette capitale des aun-es capitales du

Roy:iurne.

C hoifiífons en particulier un feul de ces monumcns

élevé de nos íours avec éclat dans J'nne de nos provin–

ces;

&

d'aprCs cec cxemple, rapporrons une partie des

précamions qu'on doit prendrc

&

qui

doiv~nt

Ccrecom–

niunes

a

toutes )

ces

explications ne pouvant nous per–

ltlettre de détails parciculiers ÍUr chacun de nos édificcs

publics.

'

PLANCHE

XXII.

L'hótel ·de-yille de Rouen, eZévation du coté de la place

royale.

C e monument, commencé

a

batir en 1758 pnr la vilfe

de Rouen , fur les deílCins de M. le Carpentier, archi–

teéte du Roi, a éré projené avec toutes les précautions

que not1s venons d'obfcrver plus haut, c'efi-3-dire que

non-feulement l'archireél:e

&

Jcs officiers municipaux fe

font propofés d'élever

le

monument dont nous p::irlons,

mais d.e prévoir Je bon effer qu'il pourroit acquérir en–

cere en

le

fituant de maniere

a

Ctre apperc:;;u

d.

un éloigne-

1

111ent cpnvenable , tel , par excmple, que de la métro–

p olitaine d'une part,

&

de l'h8rel-Dieu de l'autre, tous

deux éloignés de )

30

toifcs, diflance :l-peu-prCs

:>u mi–

lieu de laquelle eíl: placé !'hotel-de-ville done nous par–

lons. A cene Gtuation avanragcufe on a obfervé une prin–

cipale rue bien drcílCe & .bien alignée,

&

d'tm cOté Hne

place royale de ¡S wi(es de longueur ft1r .¡¡de largcur,

de l'auu:c un jardin de 64 toifes de longueur fi.tr

36

de

largeur;

&

enfin d'une doublc place publique quadr:m–

gulairc

&

a

pans d'environ ) o toifes de diametrc; projet

immcnfe conc:;;u en grand, bien pcrcé,

&

roujours

le

prc-

Archirec1ure~

EN DEi>ENbE 'N'f'.

~

mier objet qui doit occuper les ordonfliteurs

&:

l'archi-

ceéle.

-

La

fa~ade

de cet hotel-de-ville du coté de la place

royale , cfi d'ordre "ionique , de deux piés

&

demi de

diametre , élevé íur un foubaffemem,

&

chargé de re–

fend: au-deffus des deux étages, Ítlr l'avant- corps dlt

milieu feulemCnt, s'éleve un anique formonté d'un dO–

me C]ui cíl: terminé par un béfroi : dans le foubaffemen·t

des deux pavillons de cette

fa~ade,

fonc plocées des fon–

raines avec des infcriptions : enfin aux pieds de: cer édi–

fice regne une terraíle cominue qui elnpattc: taus Ce bJ.–

riment,

&

lui procure un caraétere de fermc::"té , le pro._

pre des édifices publics. Nous ne parler0ns poiut id de·s

détails

(a).

(a) On peut voir cette clifpofition ginéralc dans

la

collel\ien de ce pro4

j~t

que

.a\I.

le

Carpenti~r

a faic graver.

On conílruit auffi maiotenant

!l

Reims, íous la conduite

&

fur les def–

íeins de M.

le

Gc:ndre, ingénieur de la ¡irovincc de Ch:1mpagne, une place

publi.1uc: qui réunit

l::i.

noblclTe, la tin11;'Jicité,

&.

fa

convcnancc. Elle (era

clécorie d'unc Hatue pédefirc de Lou1s XV. proteélcur du Commcrce

&

des Loix, de l'exécution de nouc célebre Pigal.

C I N

Q

U I E M E

P A R T I E.

Ohfi.rva.cions générales far les

Ma~(ons

royales

6-

le-s

P

alais, applit¡ue'es en particulier

á

un

grand

H8tel.

L

Es maifons royales

&

les palais des rois cJ.oivent erre

con'fidérés comme des barimc:n,s d

1

habirarion de la plus ·

grande importance)

&

comme rcls ils n'ont pu entret

dans cene colleétion; ce qui

fai{

que nous nous íommes

rédui·rs

a

donner les deífeins d'un grand hOrcl, demeure

qui, apres lc:s palais

&

les maifons royales, doit rcnir

Je

premier rang. Nous dirons feulement ici que les maifons

royales ne different des palais qu'en ce que ceux-ci fon t or--..

din;iirement ékvés dans les capitales, les maifons royales ·

a

la

campagae. La difpoíition de ces dernieres

&

l'ordon–

nance de leurs factades, doivenl par cette raifon avoir un

caraél:ere moins grave dans leur décoration

~&

une fer–

meté moins abfolue dans les parties qui les compofent.

• On doit regarder les palais comme le lieu de b repréfen–

tation du monarque , les maifons royales feulement

comme la demeure du prince , oU dans la belle íaifon

il

viene avec fa famillc

&

(es

counifans

délalli:r dos foins

du gouvei:nement.

,

Dans les palais il faut un caraétere noble

&

une ma–

gnilicence impofante, dans les maifons royales il

foffi:t

d'y ob(erver de la grandcur

&

de !'agrémcm. Au reíl:é

l'agrément dont nous voulons parler doit moins s'en–

rendre

ici

de

I'

ordonnance de 1eur décoration que de la

lirnation avantageufe du lieu , de lcurs iífues agréablcs'.)

de leurs dépcndances aíforries,

&

de l'étendue de leurs

jardins de p·ropreté; l'ordre Yonique peut erre préféré

pour les dehors, Je corinthien pour les dedans. C es or–

dres femblent autorifer une certaine réitération dans les

avant-corps

&

les pavillons extérieurs,

&

une certaine

élégance dans les appartemens, qui affignent

a

ces

édHi–

ces le íl:yle qui leur eíl: propre.

Trianon pourroit Crre confidéré comme une affc:z belle

maifon royale , s'il n'é"toit pas fitué'fi prCs de Verfailles-.

Ce n'eíl: pas qu'on ne puiíle admettre plufieurs étages

dans un b3.timent de l'efpece done nous parlons ; mais la

Íuppreffion des cambies de Trianon, I'ordrc: i·onique qui

y \Prélide) la beauté de fes jardins ' tout y concourt

a

nous donner une ..idée de l'agrémen't: que nous reco1n.:-

111andons.

Madi peut Ctre auffi coníidéré comme une maifon

royalc ph1c8t que con1me un chatean, rien n'a1rnonc¡;ani:

3 Marli ce caraél:ere.

JI

nous feroit plüs difficile encare de cirer plulieurs

cxemples de paiais 3 Paris. Le Luxembourg

&

le: Palais–

roya1 ont un caraéterc: de pefanteur dans les mafifs

&

de

íi

perites parties dans les décails , qu'iJs ne peuvent

fervir d'autoricé. Le palais des Tuileries, quoique con–

tenant plus d'un chef-d'c:ruvre, eíl: comp

ofé

d'unc: archi–

chiteéhirc fi de(aíforrie, qu'il cíl: prefque dá.ns le cas du

préc'!'dent. A l'égard du palais Bourbon,

íl

e(I:

d'tme or–

donnance

(i

mefquinc ,

&

chargé de décails

íi

peu cor–

reéts qu'il eíl: moins capable qu'aucun d'Crre imité pour

ce

ge~re

de produétions. Au défuuc de tcls excmples ;

citons quelques-uns de nos bcaux hOrels,

&

difons un

moc de

!'

ordonnance qui les doit caraél:éri(er.

e

\