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ET PARTIES QUI

ture, des guirlandc9',

&c.

Les architraves au contraire

fom ornées de moulures , mais avec cette différencc

qu'elles font méplares

&

feulement

couro_nn~es

d'une ci–

maife. Les plates-bandes des architraves fuivent

la

pro·

greffion des memhres des corniches. Par exemple, l'ar–

,chitrave tofcan n'eíl: compofée que d'une plate·bande&

d'un lifteau; la dorique, de deux &d'un liíl:eau; l'foni–

'JUC,

de trois

&

d'une cimaiíe; la corimhienne cít auíli

·. de trois plates-bandes

&

d'une cimaife , mais féparées

chacune d'une moulure; la compo!ite, de deu!-, couron·

nées d'une cimaife.

De tous ces enrablemens de Vignole, le tofcan , le

dorique,

&

le corimhicn mériren.t

lf

préfércnce. N ous

dcfirerions des modil!ons dans la corniche ·ioniqHe, ainli

que le propofe Palladio, & moins de pefanreu r

&

de

pauvreré dans la cornichc

&

l'archirrave compoficcs.

On appercevra par les cottes de ces encablemeñs le

rapport quo Vignoie" a cherché;\ doMer :\ chacun d'eux;

H nous foffira feulement de faire remarq_uer

ici

que l'ar–

chitrave rafean

efl:

de douze minutes de hauteur , la frife;

de.quatorze,

{a

corniche, de feize, cnfin

la

faillic, de

dix-huit; progreffion arithinétiquc qui re11d fon procé–

dé fa-cile,

&

qui produit

le

plus grand effer, ainli qu'on

le

peut voir dans

Ja

p!Upart de nos édifices fran<eois, óU

leurs ordonnateurs

Ont

íuivi Vignole , de préférence

a

tous les autres commentareurs de

Vicruve ;

fccavoir

>

H ar–

douin l'Vlanfard, au tofcan de

!'

orangerie de Verfailles ;

Francrois Manfard, au doriqm: du

chaceau

de Maifons ;

Philibert Delorme , :\ l'i:onique du palais des Tuileries;

Perrault, au corinthien du périflyle du Louvre; LeVeau,

au compolire du

chareau

du Rinci ; autant d

1

apologies

p our Vignole,

&

d'aurorités pour nos jeuncs architec–

tes. Cependam

il

faut convenir que le plus grand nom–

bre, lorfqu'ils ont employé l'fonic¡ue & le compolitc,

oni préféré fes eniablemens de Palladio; exemplc, J'fo–

niquc de la

fa~ade

de Verfailles, du coté des jardins, le

compolite du palais des Tuileries,

&c.

Lorfqu'on

n~

peut employer les trois membres de cet

cntablcment, qudquefois

011

fupprime la

fo(e,

pour ne

compofer alors qu'une corniche archi[ravée; mais cette

licence n'etl bonne

a

mcttre en

~uvre

que dans

la

déco–

racion d'un appartemenr,

&

jamais dans les dchors,

malgré J'ufage inconlidéré de pluúeurs de nos 2r1iíles :\

cet égard, un encablen1ent murilé ne pouvant raifonna–

blemerH fervir de

COUrOmlcment

a

un ordre réguJier,

ainíi qu'@n le peuc remarquer dans lcs.factades extérieutes

du cbi!.teau de Saint·Cloud, de cclui de Montmoren<y,

&

ailleurs.

PLANCHE IX.

De.r halujlrades.

Les ordres d'Archireél:ure, dont nous

ve~c!ns

de par–

ler, ayant donné les proponions aux piédellaux

~aux

cmablemens ,

i

1 dt naturel

de

penfcr que

co us

les autt'es

m embres qui apparciennem

3.

l'

Archiceél:ure ,

doivent

auffi cenir leurs proportions

&

leurs mefures de

ccs_mC–

n1esordres,

&

qu'il doir y avoirautant de chaquc eÍpe(e

de membres qu'il y a d'e(peces d;ordrcs,

Les baluíl:res

&

les balultrades , qui ordinairement fe

placcm aux pieds des colonnes , ou qui lcur fervenc de

couronncmem, doivent done non-Íeulement tenir leur

cxpreffion des ordn:s ' mais

erre

de cinq efpcces , pour

fadsúire au caraéb: re parriculier de chacun d'eux confi–

d éré íéparémenr. Donnons les dimcnlions de leurs prin–

cipaux rnc:rnbres , d'aprCs les meíures de cellcs qui nous

cnr paru exécmées dans nos b3.cimens avec le plus de

ft1ccCs ,

&

fans avoir

égard ice

que no us en avons

déjl

dit aillcurs.

La baluíhe, cfpece de petire colonnc, a donné

Je

nom

3 la baluíl:rade, appui done la hautCur

dl

ordinairement

réglée entre deux piés

&

demi,

&

rrois piés un quart. Il

n'eft eíl: pas de meme des baluíl:rades qui fcrvent decou–

.ronnement aux ordres d'Archireél:ure; elles doivent en

apparencc avoir

le

quart de la haurnur de Ja colonne,

&

en réalité un demi-module de plus. C'efl forces der–

nicres me(ures que fom deffinées k s baluíl:rades de <::ette

P lanche; enfone que li ces balufl:rades de couronnemen'c

~evoient

fi:rvir d'appui, oi¡> fuppH!perou

J.-

hauteiu du

·l)rc/ii¡e¡1ur&¡

EN DE PENDE N

'I'.

'

focle en·dedans , comme on le voit en A: car

i!

tau! ob•

ferver que dans tous les cas des b21uíl:radcs, le baluíl:ri:

qui occupe la hameur du dez B, Cote égal au diametre

de

J'

ordre , & que la tablene

e

foi t de la hauteur dtt

quart du baluflre; enfone que l'inégaliré qu'on fcra obli.:

gé de donner aux diflérentes hauteurs des balufrrades ,

fera portée fur celle du focle D, fans jamais ríen cban–

ger ni

lUX

baiuflres ni

a

fa

tablcrce. SuppoÍOn6 done

ici

une balunrade de couronnement,

&

affignons un mayen

de parvenir facílemem

a

la divilion de

CeS

porties , rnoycri

qui fervira également aux baluíl::rades d'appui, excepré

pour ce qui regarde la hameur des (ocles fur lefquels fera

rejen ée la différence qu'on efl: oblígé de donner aux ha"'

Iuflrades ,

a

raifon

de

leur application dans l'art de bS.tir,;

Sóít donhée la hauceur d'une balufl:rade

a ,

h, réduiu:.

au quart de I'ordre, plus un demi - module ; divi(ez

cene hauceur

a,

b

en

neuf parties; donnez-en quatte au

focle D, quarre au dez B,

&

une:\ la tablerte C.

Pour rrouver

les

di·menlions du balullrc., di vifez

e,

J

en cinq,

&

fuires la hauteur du piédouche

e

d'uhe de cc:s

parties ; enfi.1ite diviíezf,

g

c:n cin_q, d0nnei une de ces

parrles

a

la bameur du chapireau

h;

enfin divifez la hau–

reur

i , k,

emre le piédouche

&

le chapiteau, encare eri

cinq,

&

donliez troís de ces divifions au col

l,

&

deux

a

la hauteur de la panfe

m.

La largeur du col aut·a la moiti.é de la large.ur de

la

patlfe,

&

celle·ci le tiers de la hauteur du baiuíl:re pour

r

ord1·c corirtchic:n,

&

les ..ieux cinquiemes pour la pan

fe!

du baluíl:re tefcan, les autres par une moycnne

arirh~

mécique.

~

A l'égard des moulures qui diviferont les principaux!

membres des baluílres & des balultrades, elles doivem

Ctre prifes dans celles des ordres auxquels appartiendra

chaque baluíl:radc. Les

COntOlltS

du g•ibe' du col & de

la panfe doivent auffi dépendre de l'exprellion plus ou'

111oins délicate de l'ordre ; amrement on parviCndroit

peut·Ctre

a

faire un bon baluíl:re, mai's qui n'éranr pas

relatif

a

l'ordonnance dont

¡¡

feroic partie ' offdroit un

balufhe ou une balufhadc rofcane fur une ordonnance

corinthienne, ainli qu'on le remarque au palais desTui-.

leries , ou une baluflrade corinthienne for un cftd.rc do::

rique, comme ort le

vo~1

Luxembourg..

,

PLAN C HE X.

Desportes,

ta jit'oportiori des porres, c'eíl:·a-dite Je rapport

d~

Jcur

hameur avec leur largeur, doir dépendre de l'ex–

prellion de l'ordonnance dont elles feront partie. Les

anciens

&

la plus grande p:trtie des archireél:es du der–

nie'r liecle, d'aprf:s le íemiment deVitruve

&

deVignole,

ont donné 3 toutes les haureurs de Ieurs ouvettures le

double de leur largeur. Nos modernes ont petifé

c¡~c!

CCUC

haureur commune

a_

tomes les ouverturt:S ,

llC

pol't~

voit aller aux cinq ordres, qui chacun onr des p.ropor–

tions différenres ; en éonféquence ils ont confervé la

hauteur du double de J'ouverture, pour les pO'rtés tdf-.

canes , ce doubld

&

un fixieme aux p on er; doriques;

ce double

&

un quart, aux 'ioniqu'ts;

&

ce double

&:.

dcmi, aux corinthiennes

&

compofires.

La forme des ouvertures eíl: enca re une chofe effen...'

rielle

ol

e bferver.

11

s'en fai t de quarre manieres,

f~:ivoir,'

de furabaiffcfes , commc la pone rultique ; de pleiti

ceintrc , comme la

p~rtc

cofcanc

&

corinrhienne ;

de

bombées , comme la porte dorique;

:l.

plares·barléles

commc la porte ·ionique

&

la

COIJ!polire. Mais il faut

fccavoir que de ces quatre formes d'ouvenurcs, le plc:ia

ceintre

&

la plate·bande font les plus approuvées.

Aprcs la proportion

&

la forme des portes, vient

l'applicadon de leurs ornernens. Ceux des portes rufH–

ques ne doiverit C:tre que dc:s boffages

a;

ceux des portes

tofcanes , des refends

d ;

k s portes doriques peuvenc

avoir des chambranles

a ,

&

erre

couronñées d'attique

b ;

les pones corimhiennes peuvem avoir des amortif–

femens a ,

IX

Crre enfermécs daos une tour creufe , rel

qu'on

le

remarque

a

Ja porte de l'horcl de C onty, dont

ce ddfein eíl: une copie; les parces corimhiennes peu..

vcnt avoir pour enrichiffemenr des piédroits

a,

des afc:.–

tes

h

de¡ i¡npoll:es

e;

des archivoltes

d,

des claveaux

~,

'

B

\