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ESC
Egyptiéns étoitl'embiSmedu fils unique, paree qu'ils
croyoient qne chaque
efcarbot
étoit ma le
&
femelle .
4°.
11
étoit l'emblerne de
la di
vinit' qui a pris un
corps humain. Pierius rapporte
a
ce fujer une idée de
S.
Augufiin,
qui
s'accordoit affez avec les hiérogly–
phes des Egyptiens. Ce favanr , dans fes
Soliloques,
dit :
bonus iLLe Jcarabti!US meas non ea tamum
d~
caufa
tjlL.Odunigenitus, quod ipflmez Ju.i autor mona1ium jpe–
ciem induerit fld quod in hac fcece nojlra
J~
fe
voluta–
yit
&
ex
hac
ipfa nafli !zomo voluerit.
Le prophete
D avia Glifoit
: ego
fum vermis
fc .
.uabaws, non horno.
5°.
L'efcarbot
étoi t l'embleme du pere, pa1ce que les
E gyptiens croyoient
q~.>te
tous ces infetles étoier.t
males.
6°. Il
n'eíl: pas étonnant que les Egyptiens,
qui
ouloient déíigner la valeur, le courage ,
Fa
o
e
viril
&
la fo rce de l'homme, peignoient un
efcarbo~,
pour rappefler perpétuellement a leurs (oldars l'idée
des vert us guerríeres : ils forc;oient to us les militaires
a
porter un anneau, fur lequel on gravoit un
ifcarbot,
-c'eft-a-dire, un animal perpétuellement cuiraífé., q
ui
travaille
&
qui fait fa ronde pendant la nuit. Les
Romai ns firent auffi grave"r des
efcarhots
fur
les
en–
feignes que portoient certaines légions.
7°.
Ces
in–
feéles étoient auffi regardés comme l'image du foleil,
fur-rout l'efpece que l'on appelloir-
ctluron,
paree
qu'elle a trente pattes'
&
la
tete reífemble a celle
du chat : cette efpece eft fort vigoureufe
&
fort aéti–
ve,fnr-tout pendantlanuit.
8°.
L'efpece des fcarabées
que nous appellons
cerfs
volans,
étoit chez les Egyp–
t1ens
l'embleme de la lune, paree qu'elle porte deux
cornes qui reífemblent au croiífant de la lune. Pline
dit que les plongeurs gravoient fur leurs amulett s
la figure de cette
efpe~e
de fcarabée, pour fe pré–
ferver de la crampe.
9°.
L'efcarbot nommé monoceros,
c'efi-a -dire, qui n'a qu'une corne, étoit l'emblerne
de Mercure. Pierius Valerian ajoute dans cet article,
qu'autrefois dans la Capadoce, pour faire périr les
chenilles, les hannetons
&
les cantharides, qui dé–
voroient les moiífons, les habita ns engageoient les
femmes
qui
étoient dans leurs jours critiques'
a
va–
guer dans les champs les pieds nuds, les cheveux
épars ' fans ceinture' en courant du coté de l'occi–
dent' répétant
a
haute voix un vers grec' dont le fens
efi,
fuyez canth.arides, un loup fauvage. vous pourfuit.
10°.
Les Egyptiens pour déíigner un homrne mort
de la fievre, repréfentoient un fcarabée qui avoit les
yeux tranfperc ' s par une aiguille.
1 1°.
En fin les
Egyptiens qui vouloient dépeindre un homme amolli
par la volupté, le déíignoient par un fcarab ée envi–
ronné de ro fes; ils croyoient que l'odeur des ro fes
énervoit, endormoit
&
fai{oit monrir le fcarabée.
Dans l'ouvrage
in-folio
qui a pour titre,
Amph.itea–
t rum
fapien;túz joco feria Domavi , Hanovia
1619, on
trouve deux éloges de
l'efcarbot;
le premier eft fa it
par Gafpar Dornavius, le deuxieme efi compofé
par Ulyífe Aldrovandus. Ces auteurs obfervent
1°.
que mal-a-propos on méprife le fouille-merde;
2
°.
que les fages alchymifies les imitent
&
tachent de
tirer de l'or, la panacée
&
mille excellens remedes
des excrémens;
3
°.
que les fages agriculteurs ontap–
pris du fcarabée
a
chercher les richeífes' le príncipe
de la
vi
e, le ciment, le fel ammoniac,
&
l'aliment
de leur feu, daos le fumier;
4°.
que les gourmands
qui font des roties des entrailles de la bécaífe' n'on t .
point droit de blarnér
l'efcarbot ;
5°.
que les fages
doivent .toujours confidére r cet infe ae comme un
modele de tempéraru;e, cl'innocence, de prudence,
de fa geífe , d'aéli vit' , de continence
&
d'équité; en
un mor' ils ne doivent point erre éronnés de ce
q~e
l'efcarbot
étoit fous la tutelle
&
fous la proteélion de
J
u
piter
Catehate
ou l)époufeur.
L'écriture
nomme les
hérétiques
Jcarabtl!us clamans de ligno .
Nous nous fommes beaucoup étendus fur ce tte
matiere, pour donner une idée des fondemens fm-
1
ESC
guliers de la
philo~
phie mora te des anciens. Il nous
refte
a
ajouter que les in( . :l:ologifies adoptent
le
i}rfiC.
me de
M.
Linné au fujet
e
fcarab~
S.
n
font un
ordre parciculier des iafeéles qni ont un fourreau qui
couvre leursailes,&qu.i onrla machoir tranfv r(ale.
Dan. le premier
raog
il mer-tent le cerf- olanr,
le
rhinoceros, le hanneron, le ícarab ' e erd d s rofes
le fo uille-merdc, le
k
lcerlaqne,
&c.
Dans la fecon;
de claífe ils renferment les infeél:es nomm 's
dtrmejl s
ou les
dijfeq1uurs:
ans la troiüeme claífe , les caffi–
des ou tortues : dans la quatrieme les coccinell s:
dans la cinquieme les chry i'omelles : dans la íi ·ieme
les curculis '
e
eíl· a*dire '
l~s
charen<;ons : daos
la
feptieme les cerambix,
c~e íl-a-dire,
les capricornes:
dans la huitieme les leptures: dans la neuvieme les
carabes: dans la dixieme les mordeles ou fcarab ·
s
fauteurs : dans l'onzieme les cincideles: dans la<iou–
zieme les
buprefr.es:dans l,a treizi me les dytifques :
dans la quatorz.1eme les elaters ou re!fors : dans
la
quinzieme les cantharides : dans la dix-{eptieme les
méloes: dans la dix-huitieme les neltidales: dans la
dix.-neuvieme les perce-oreilles: dans la vingtieme
les couftílles : dans la vingt-uniern e les blattes :
d.ans
la vmgt-deuxieme les grillons.
(Y. A. L.)
ESCHlLSTUNA, (
Géogr.)
ville de Suede , dans
la Sudermanie,
&
dans la préfeél:ure de
N
y kioping
au
~ord
du lac de Hielmar, qui commence de-la
i
fe Jetter vers le Maler. Son nom lui vient d'Efchil
faint homme qui, l'an
1
o8
2,
paifa d'Anoleterre
e~
Suder~a~ie
'. pour y por;er la lumiere de
0
l'évangile
>
&
qm reuffiífant avec eclat dans cette enrreprife
devint le premier éveque de la contrée. Dans
1;
fiecle paífé, cette ville fut réunie avec
e
elle de Karl–
Guftavsfi.adt.' .qui en efr tour proche,
&
qui apres
cette cOnJOnd:IOn occupe avec elle la quarante-unie–
me place
a
la diete dans l'ordre des villes.
(D.G.)
*
§
ESCI{INADES, (
Mythol.) Cinq nayades E to–
liennes que .
•.•
Neptune change.a en
í(es;
il
fa
m éc1
ire
Echinades.
On connoit aujourd'hui ces iles fou s
Je
nom de
Curfolaires: Y
oye{
la
Martini ere , aux mots
Curfolaires
&
Echinades. Lettres _{ur l'Encyclopédie.
ESCHWEGE, (
<it!ogr.)
ville d' AUemagne·, dans
dans
le
.cercle du haut- Rhin,
&
dans
la
Heífe in–
férieure fur la riviere de la
\V
erra. C'eil: une des
pl~s.anciennes
de l' Empire,
&
l'une des premieres
qu a1ent tenn en
fi.efles
ducs de Brabant, faits lan-d–
graves de Heífe fous l'empereur Adolphe, vers
la
fin
du.
Xlii'!
íiecle. Elle ap?artient, ave.c le baillíage ,
qm efi de fon reífort, a la branche appanagée de
Heífe - Rheinfels-
W
anfried ;
&
elle renferme en–
tr'autres
~n
chateau
&
deux églifes de paroiífes..
Le
pont de
pi
erre
qu'elle a fur la
\V
e:t:ra,
eft
u13
des en–
droits de paífage les plus fréquentés entre
la
Heífe
la !huringe,
&
les pays
d~~
Brunfwick.
(p.
G.)
~
§
ESCLAVAGE, . •.• htezdanscetarticleHertius
au lieu de
Hertins.
ESCLA
VONIE, (
Géogr.)
pays d'Europe
qu'~l
faut diilinguer en ancienne
&
nonvelle
Efcl;Yonie ..
L'ancienne
Efclavonie
comprenoit tome l'lliy rie : la
nouvelle efi íituée entre la Sawe,
la
Drave
&
le Da–
nube: elle a ce dernier fl euve a l'orient,
&
la
Stir.iea
Foccident: fa longueur depuis la ville de Kopra–
nitz, jufqu'a la jonél:ion de
la
Sawe
&
duDan
u
be eft
d'environ cinquante
mill ~s
d'Allemagne ,
&
fa
Iar–
geur de douze, depuis la Drave jufqu'3
la
Saw .
On divife cettenouveJle
Efclavonie
en
fL"!(
corntés
qui font ceux de Pofega, d'Agram, de Saínte- Croix
~
de Waradin, de "\Valpon
&
de Sirmich.
'
Ce pays, qui eur autrefois fes rois
particuli~rs
appartient aujourd'hui
a
la maifon d'A utriche. (
+) '
ESCOPERCHE, (
l'rf.éch.)
c
'eíb.memachine dont
on fe fert pour élever des fardeaux, au moyen d'une
pie ce de b01s, ajoutée fur un
gruau,
a
u
bout
de
l¡...
q uelle
il
y
a
une poulie.
r
+)