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868
ERR
plethoriques
~
qui par quelque légere exces ren–
dent du fang par les urines. On a vu des fueurs
de fang,
&
des diarrhées fanglantes fans aucune rup–
ture de vaiífeaux. Dans tous ces exemples le fang
a
paífé des arteres aux canaux fecrétoires.
L
~njeétion
imite aifément certe
erreur,
l'eau, le mercure, l'air
paffent avec facilité des
arter~s
des reins dans les
ureteres.
Une autre
erreur de lieu
tres-commune,
e'
eíl: eelle
par laquelle le fang paffe dans les petites cellules
du tiífu qui remplít tons les intervalles des parties
folides du corps humain. C'efi
a
cette
erreur
qu'on
peut rapporter le redreifement du rnamelon du
fein des femmes, la rougeur des parties enflammées ,
les noirceurs fubites qui furviennent
a
des efforts'
&
dans lefquelles le fang a paífé dans les cellules pla·
cées fous la peau; enfin
le~
taches des fievres malignes.
N
ous n'avons pas encore parlé des véritables
erreurs
de lieu
·'
ni du fang qui a paífé des vaiííeaux rouges
daqs les arteres lymphatiques. Ces arteres n'ont pas
été adoptées univerfellement : des perfonnes de
beaucoup de génie ont remarqué que les maladies
ne prouvoient pas ce que Boerhaave vouloit qu'elles
proüvaifent.
.
I1
eíl: vrai que daos •l'reil enflammé
il
paroit fur
la fclérotique un beaucoup plus grand nombre de
vaiífeaúx rouges,
&
que tous ces vaiífeaux font
artériels , qu'ils donnent des branches,
&
que leur
calibre diminue a mefure qu'ils
s'éloignent des
vaiífeaux rouges. Mais ces nouvelles arteres ne font
pas des arteres lymphatiques devenues rouges par
une
erreur de lieu,
ce ne font que les arteres rou–
ges extremement fines , invifibles avant
l'infla~mation,
&
que le fang a rendues vifililes en s'y
portant avec plus de force
&
dont les globt1les s'y
font multipliés. Dans le mefentere des quadrupedes
a
fang froid on ne découvre point de vaiífeaux;
ttlais quand on expoíe ces membranes au microf–
cope_, on voit une infirtité de vaiífeCJJ,IX dans les
intervalles,
'<>U
il n'en paroiíloit point. Ce font des
veines généralement du calibre d'un feul globule,
&
ce globule n'a pas la couleur aífez forte pour
fe rendre fenfible ; il ne devient vifible que par
la forte clarté qui eíl: L:effet de la lentille de verre.
Le vitré des poiífons paroit tranfparent; mais une
forte loupe, aidée d'un foleil bien vif, y décou–
vre des réfeaux
&
des anneaux d'arteres rouges'
de la plus grande beauté ..
Il
en efi: de meme des
arteres du cryfiallin, l'injeB:ion les rend fenfible's.
Si cette preuve
de
l'erreur de Lieu
n'efi: pas con–
vaincante, elle ne doit pas faire rejetter la chofe
meme. Il y a dans l'iris un exemple de vaiífeaux natu–
rellement remplis d'une liqueur grife qui fortent
du cerde de l'uvée '
&
qui paroiífent etre des
exemples aífurés d'un rang de perites arteres, dont
la- ligueur efi: plus fine que le fang.
,
Il
n'en eíl: pas de meme des ordres fucc;:eílifs de ces
vaiffeaux : il n'eft pas probable qu'il puiífe y avoir
des vaiífeaux qui ne naiífent de
l'artere rouge,
que par l'entremife d'un grand nombre de vaiifeaux
de différens ordres. Ces petits vaiífeaux étant éloi–
gnés de la fource du mouvement, déja ralenti dans
les dernieres arteres rouges, il n'en reíl:eroit prefque
plus aux liqueurs fines
apres une longne ÚlÍte de
vaiífeaux décroiífans. Et cependant ces liqueurs fines
fe meuvent avec rapidité : nous avons vu la tranf–
piration rendue vifible daos l'a!r épais des mines ,
rnonter avec rapidité comme un nuage qui fortiroit
de chaque doigt : le poids meme que le corps perd
en peu de tems par une forte tranfpiration, con–
firme
que la
liqueur qu'exhalent
les derniers
vaiífeaux de la peau
~
n'efi: rien moins que lente
'-clans fes mouvemens.
11 n'y auroit done d'autrei
erreur.s de
Lieu,
que
•
Ese
celles qui fe font de l'artere rouge dans
l'artere
tranfparente , dans le canal excrétoire _,
&
dans le
tiifu cellulaire.
(H. D.G.)
§
ERYCINE, (
Mythol.)
Ericé éleva un temple
a
Vénus...
Dia.
raif. des Scienc.
&e,
tome V.p.9
18.
C'eíl:
Enée qui batit un temple
a
cette déeífe fur le mont
Eryx.
Virg.
...tEnéid. lib.
V.
H
Vénus
Erycine
avoit auffi
H
dans Rome un temple qui paífoit pour fort ancien
»
des le temps rrieme de Thucydide,.Celaefi difficile
a comprendre, puifque
V
énus n..eut de temple
a
Ro
me que deuxcens ans apres Thycidide qui mourut
l'an de Rome 341 ; le temple de
V
énus
Erycine
ne
fut dédié par Fabius Maximus , que l'an de Rome
537· L. Portius en dédia un autre
a
la meme Vénus
hors la porte Colline, l'an de Rome
571.
Voye~
Tit. Liv.
de L'édit. de
M.
¡e
Clerc.
(C.)
§
ERYNNIS , (
Mytlzol.
)
Céres
Erynnis....
fut
ainíi appellée par les Siciliens , paree que ce fut
dans une caverne de la Sicile qu'elle fe retira .....
Dia.
raif. des Sciences,
T.
V.
pag.
919.
lifez
Arca–
diens
&
Arcadie
,
au lieu de
Siciliens
&
Sicile.
Le
fleuve de Ladon ot1 Céres fe lava efi en Arcadie.
Cette faute a été copiée de
M.
Declauíl:re.
(
C.
)
*
§
ERYTHRÉ, '' Hercule fut furnommé
Ery–
H
thré
d'un temple qu'il avoit
a
Erythrés
en Arcadie.
>>
Le díeu y étoit repréfenté fous la forme d'un
»
radeau. C'eíl: ain-íi, difent les
Erythréens,
qu'il étoit-
H
venu de Tyr par mer.... Le dieu Radeau entre
H
dans a mer Jonienne.... Hercule Radeau étoit
;, en mer.... " ·
1°.
Erythres
&
non pas
Erythrés
dont
il
eO:
ici queíl:ion étoit dans l'Ionie en Afie,
&
l'
Arcadie eíl: en Europe.
:2.
Q.
Le dieu n'étoit point
repréfenté
a
Erythres
en forme de radeau; mais fa •
fr.atue humaine étoit placée fur une efpece de
radeau ,
&
elle reífembloit a des Jlatues Egyp–
tiennes travaillé•es avec art. 3°. Ce n'étoit point
en
forme de radeau
qu'Hercule
étoit venu de Tyr par ·
mer.
Ce n'étoít point un
dim ra'deau
qui entra dans la
mer Ionienne, c'étoit 1a Jlatue huma1ne d'Hercule
qui étoit portée fur un radeau ,
&
qui vint ainíi
d~
Tyr jufqu'a
Erythres.
Voila ce que dit Panfanias
dans fon voyage de l'Achaie.
Lettres fur l'Ency–
clopJdie.
ES
*
.§
ESCADRON, •••• On cite
Hincmar
4u:c
lvéques
de
R~ims
...•
Lifez Hincmar,
aux éveques
fes
fuffragans
,
ou
fuifragans de Reims
,
dont
il
étoit archeveque.
Lettres jitr l'Encyclopédie.
§
Ese
ADRON, (
Art milit. TaElique des Grecs.
J
Les anciens auteurs militaires nous difent tous
qu'on ordonnoit autrefois les troupes de cavalerie
fous les
différen~es
formes d'un quarré parfait , d'un
quarré long, d'un lo[ange ou d'un coin ; mais íl
.n'en efi: aucun qui nous ait donné ttne idée bien claire
de toutes ces difpoíitions ;
&
nous croyons devoir
joindre des figures au fupplément de €e_t article du
Diaionnaire
raifon~é
des Sciences.
Les Theifaliens ,"
nation qui fut toujours tres-puiífante en cavalerie;
avoient accoutumé de ranger leurs
efcadrons
en
lofange : ils {ont rneme les premiers qui fe foient
fervis de cette ordonnance. Jafon
a
qui quelques–
uns en ont attribué l'invention, l'introduifit dans leur
cavalerie ,
&
la regardoit comme la feule qu'on
put employer en toute
Corte
de conjonB:ures. En
effet
~
une troupe ainfi difpofée pouvant faire tete
de tous cotés avec un égal avantage'
ne_
fauroit
etre prife en flanc' ni par derriere : les meilleurs
cavaliers
&
les mieux montés garniffent toutes les
faces de la lofange,
&
les officiers en occupent les
angles. L'ilarque ou commandant, eft
a
la pointe de
l'angle de la tete : les angles de la droite
&
de la
gauche
font fermés par deux
officiers
nommés
g11rd:s-