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CYT

Cytifus racemis axillarihzts

,

ereélis ; folio lisJublan–

ceolaús tomentojis; intermedio longius petiolato.

Flor.

Zeyl.

Cy tijus with eatabl fru it called in America, pigeon

p ea.

I

6.

Cytife

herbacé '

a

fleurs prefque affifes' a

feuilles velues.

CytifusJloribus Juhfe.!Jilibus, foliis tomemofls, cau–

lihus herhaceis.

Linn.

Sp. pl.

Lowjilvery C)' tifus with narrow leayes.

Des folioles plus larges, des grappes de fleurs

plus eourtes, plus ferrées ,

&

qui pendent moins

d'a-plomb, diftinguent le

n°.

,

du

n°.

2.

Celui-ci

·a fes grappes une fois auffi longues ; les fleurs n'y

font

p ~s

moitié auffi proches les unes des autres,

&

elles tombent

a

angle droit dubas des rameaux. On

le.préfere

au pr

emier pour l'ornement des bofquets;

mais je ne

fa.is

auquel je donnerois la préférence ,

car le fle urs du

cytife

12° . 1

étant plus ferrées dans

les grappes ,

&

leur jaune étant un peu ph1s vif,

elles me paroiífent produire un meilleur effet; d'ail–

leurs, l'arbre efi plus vigoureux,

&

devi~nt

plus

haut

&

plus droit : fon écorce efi d'un vert plus vif

&

plus lnifant,

&

il s'aceommode encore mieux que

l'autre des plus mauvais fols. Du coté de l'utilité ,

l'on ne peut lui eontefier la prééminence fur tous les

arbres de fon gen re' car il peut s'élever

a

la hauteur

de vingt ou trente pieds'

&_

groffir

a

proportion.

Son bo1s, ainfi que eelui du

n°.

2 ,

efi extremement

dur,

&

prend le plus beau poli.

U

efi veiné de plu–

fieurs nuances de vert, d'otl lui vient le nom

d'éhene

yerte.

11 eft tres-préeieux pour les tabletiers

&

les

tourneur~,

&

peut-etre auffi

e~

feroit-on de tres–

jolis ouvrages de menuiferie. Lorfqu'on veut cul·

ti

ver eet arbre pour fon bois, il convient de le femer

a

demeure' il en viendra une fois plus vite'

&

beau·

coup plus droit

&

plus haur. La fe menee fe recueille

a

la 6n de l'automne ,

&

meme pendant l'hiver. On

peut l'employer des-lors, ou bien attendre jufqu'aux

mois de février ou de mars. On la répandra fur une

terre bien nettoyée., béchée

&

houée ,

&

on la eou–

vrira avec le ratean. On peut la femer en plein, ou

par petits cantons , ou enfin en rigoles, efpacées

de quatre ou cinq pieds. Ces deux derni eres fas:ons

me femblent préférables, laiífant plus d'efpace pour

cultiver la terre les premieres années ,

&

pour en–

Jever les mau vaifes herbes.

Lorfqu'on ne fe propofe au eontraire qu'un objet

d'agrément dans la culture de : es

cytifes,

i_l

e~nvien t

de les faire paífer le feeond prmtems du femts dans

une pépiniere Otl on les plantera

a

un pied

&

demi

les uns des autres dans des rangées diílantes de deux

pieds

&

demi,

&

Otl on les laiífera deux ou trois ans,

ayant foin de les dreífer

&

de les foutenir eontre des

tuteurs,

&

de ne les guere élaguer au has de la rige,

afin de leur fa ire prendre du corps. Ces arbres

i

auront fubi plufteurs tranfplantations, porte

t

plutot des fleurs

&

en donneront davantage,

&

on

pourra les faire figurer tout de f

uite d

ans les bof–

quets. La fin d'oél:obre

&

h

fin

de

ma.rs

font les terns

le plus convenables

pou~ l~s

déplacer.

Le duc de Queensberry a fa i't répandre une pro–

digieufe qu antité de graine du

'cytije n°.

1'

aux cotés

des dunes daos fa terre d'Amesbnrry, dans le cornté

de \Vifi..Le fol y étoit ft mauvais

&

ft peu profond,

quetres-peu d'efpeces d'arbre y pouvoient fubftfier.

Ceux-ci y ont aequis douze

pi ~ds

de haut en quatre

ans,

&

ont procuré aux autres plantations, par leur

maífe , un excellent abri eontre les v ents de mer.

En femant des bouquets de ces

cyti:fos

dans les pares,

on pourroit compter fur un eonp d'reil charmant,

&

dans la fuite on tireroit un grand parti de leur

bois.

Les

cytifes n°.

1

&

n°•

.2.,

font le principal oroe–

Tome 11.

CYT

me11:t des

bofquet~

pri_ntaniers; Ieurs fleurs s'épa–

nomífent vers la

ffii -ma1,

&

1ls continuent de fleurir

jufques vers le

10

de juin. Ceux auxquels on a formé

U?e tige, peuvent etre plantés

a

cinq, fix, OU huit

pteds les uns des autres , le long de petites allées de

fix ou huit pieds de large. On en doir jetter auffi quel–

ques.uns vers les devants des maffifs ; ils y feront le

plus bel effet dans les fonds ,

íi

on les laiife venir en

cépées. On en peut auffi former de grandes maífes

dans les parties les plus

étendu~s

&

les plus agrefres.

Sous toutes ces formes , il convient de les interrom–

pre par des guainiers, qui font couverts d'aigrettes

r~uges,

dans le tems que ceux-ci laiífent pendre né–

ghgemment leurs grappes jaunes. On peut entreme–

ler ces arbres avec le pultier d'Amérique, qui donne

dans le meme tems des épis de fleurs blanches

(Voy

e{

BOSQUET?

Sttppl.

).

Les

cytifes

des Alpes viennent

auff!. ,fo,rt

bte~ d~

marcottes

&

de bourures: j'en ai une

vanete que Je t1ens de M. D uhamel du Monceau ·

elle fleurit bien plus tard ; fes folioles plus larges,

le. vert plus clair de fon feuillage

&

de fon écoree,

le

~on

rougeatre de [es bourgeons , difiinguent

e~

cytife

dans le tems qu'1l n'efi pasen fl eur. Je l'ai écuf·

fonné avec fucc es a ceil dormant

&

a

la pouífe fur

les

cytifes

eommuns: il efi tres-précie ux pour la dé–

coration dn bofque t de juin, paree que tres- peu

d'a~bres

&

de grands arbriífeaux fleuriilent daos ce

IDOlS.

La troifteme efpece eroit d'elle-meme en Italie

&

en Autriche, auffi efi-elle un peu tendre dans nos

climats feptentrionaux ; des froids rigoureux font

périr une partie de fes boLtrgeons: Miller dit qu'elle

efi aífez rare e-n Angleterre , elle

y

éroit mern e rota–

lement perdue ; mais ce fameux jardinier l'a refiituée

' par la.

g.rai~e

qu'i,l en ,a fait venir

s

pays dont elle

efi ongwatre. D apres la phrafe on feroit tenté de

eroire qu'elle efi le trifolium des jardiniers mais

Miller bannit tout doute

a

cet égard , en afrurant

qu'elle fleurit en juillet; on fait que le trifolium

doone fes fleurs a la fin de mai'

&

la différence du

elimat, entre

1'

Angleterre

&

la

Fr~nce

occidentale

ne peut apporter un par.eil retard dans la floraifon

~

elle fe multiplie par fa graine qu'on doit femer en

mars. 11 faut couvrir le femis durant l'hiver pour

le parer de l'effet de la gelée ; le

tro ifi em~

prin–

tems on pourra en tirer

les individus pour les

placer

ou

ils doivent demeurer : comme ils pouífent

fort tard, eette tranfplan tation peut fe différer juf–

qu'aux premi

jours d'avril : je erois que cette

efpece efr le

cy ífus glaberviridis

de C. B.

Le

cytife n°.

4,

habite le midi de la France, l'Ef–

pagne

&

l' Iralie : on le cultive depuis long-tems dans

les jardins , fous le nom de

cytifus fi cundus Clu:fzi

ce qui efr une grande méprife , car c'efr no tr e

n°.;

qui efr le fecond de

lufius ; eelui-ci pourroit bien

erre ici le trifolium des jardiniers '

&

le

cyti(us gla–

bris (oliis fubrotundis ,

&c. de C. B.; il s'élanee fur

une rige ligneufe , d'oit forrent plufieurs branches

droites

&

menues, eouvertes d'une écorce bruna–

tre'

&

garnies de feuill es

a

trois foliol es ovale-ren–

verfées, qui naiífent fur de p etits pédicules. Les

fleurs fom raífernblées en épis eourts

&

ferr és au

bout des branches; elles s'épanouiífen t ' tantot

a

la

fin de mai, tantot en juin ,

&

font d'un jaune tres-

_brillan t. Cet arbufie peut atteindre

a

la hauteur de

huit ou

dix

pieds,

&

devient aífez touffu; il n'eft

point délicat fur la nature du fol ni fur l'exp(J{Jtion ,

il ne craint qu'une trop grande humidité: on le mul–

tiplie tres-aifément de femenees

&

de bonrures,

&

aífez difficilement par les marcottes : on doit luí

donner une place difiingu ée dans les bofquets du

printems.

L'[talie, la Sicile

&

l'Efpagne font les pays origi·

naires de l'efpece

n° •

.S;

c'efi un tres-petit arbriffeau

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