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cou

faur en employer en plus grande qua o iré ,

a

mefure

qu

on approche plus de

la

pointe du

cóne;

de forre

q ue quand on efi parvenu

a

trOÍS

Otl

qu arre pieds au–

d

ífous de la poi o

te~

non feulemen t o n n'emploi

plus que de la ruile gironn ' e, mais fou ve ot on ell:

obligé d'en diminuer encore la largeur de la tete:

enfin on termine cet ouvra e de

la

meme maniere

que les croupes, en couvrant l'aiguille ?-vec un pe–

tit

amortiífement de plomb ou de pot ne, ou avec

des ardoi es.

Poy~{M·

'9

4

Maniere de couvrir les murailles avec des tuile.s

&

des

enfaíuaux.

Excepté les

ta

blettes de

pi

erre de taille,

il

o'

y a poinr de meilleur couverture pour les murailles,

plus propre ni plus durable, que celle que l'on fait

avec des wiles

&

des enfalteaux ou faitieres.

Ces

couverrures fe font précifement comme les égouts

retroulrés; on commence par aífeoir fnr du mortier

ou fur du p iarre

un

doublis

&

un fous-dot1blis; puis

on pofe encore en mortier ou ea plarre des miles

a

recouvrement,

ce

qui forme des pureaux de trois a

quatre pouces;

&

ce petir toit eíl recouverr par des

fa!tieres qu'on

joint

&

qu'on borde de la meme ma–

niere que celles des faltes des barimens: on met plus

ou moins de rangs de tuiles, fuivant que la muraille

cfi

plus ou moins épaiífe.

Yoy~z.Jig.

2o.

Du mortiers o¡¿ plátres.

La folidité des couver–

tures dépen.i beaucoup de

ld

bonté des mortiers ou

des

pl~rres

que l'on y emploie: cene qualiré dépend

de la

fa~on

de les faire,

&

des mat.ieres do

m

on les

compofe.

1°.

JI

ne faut point que le platre foit noyé: un

plarre qui a été gaché trop mou, ne durcit jamais

parfaitement; d'ailleurs,

il

y

a certains platres qui

íont beaucoup meilleurs que d'autres.

1.

0 •

Pour ce qui eft des mortiers de chaux,

il

faut,

:fila

chaux eíl nouvellement éteinte, n'y point ajou–

ter d'eau;

&

la fi chaux éroit vieille éreinte

&

trop

dure, on doit

'~

meure daos un baffin de fable ou

de ciment,

&

la l;>ien délayer avec un peu d 'eau ,

avant d'y meler le fable; car c'efi: une regle géné–

rale que pour faire de bon mortier,

il

ne faur jamais

,jouter d'eau quand une fois on a melé le fable ou le

ciment ave

e

la chaux;

&

file morrier paroir trop dur,

il

n·y a qu'a le bouler

a

force de bras avec le rabot ;

il

deviendra par cette opération aífez mou pour etre

employé avec utilité,

&

i1

n'en fera que plus folide.

3

°.

L'ufage ordinaire, pour faire de bon rnortier,

efi

de meler deux parties de fable ou de ciment avec

une partí e de chaux, c'eft-a-dire, un tiers de chaux,

&

deux tiers de fable.

4°.

On fait ce rnortier, foit avec du ciment, foit

avec du fable; l'une ou l'autre de ces pratiques n'ell:

préférée qu'a raifon des lieux oit l'une de ces deux:

matieres fe trouve erre

fa

plus convenable a cet

ufage : car daris les endroits o

u

le fable efi bien fec,

&

la tui le tendre, le fable efi préféré au ciment; ail–

leurs o1t l'on ne trouve que du fable tres-fin ou ter–

reux,

&

ott la tuile

efi

dure

&

bien cuite , c'efi le

cimenr qui mérite la préférence. En général, le dé–

faut du rnortier bien fait avec de bon .ciment, eft

qu'il fe gerfe,

&

qu

il

fe détache des enfaiteaux

&

de la tuile par copeaux rres-durs;

il

faut en cecas

faire ce mortier avec moitié fable

&

moitié címent.

Couverture en ardoife.

Si

l'on excepte les couvertu–

res en plomb

&

~n

cuivre qui ne font point

'tlu

ref–

fon des

couvreurs,

les plus belles

&

les meilleures

couvertures font, fans contredit, celles

qui

fe font

en ardoife. Elles forment un plan bien uni: quand

elles fonr bien ex ·cutées, elles font impénétrables

a

la pluie'

&

ell

S

durent long-rems. Elles ont en–

core l'avantage de ne point charger les charpentes:

leur feul incon énient efi que les grands vents les

. fo ulevent quelquefois,

;&.

m

"me qu,ils les empor–

ent .,

fur-tout

quand

on emploie de l'ardoiíe trop

cou

mioce, ou de mau vaife qualicé; car

il

y

en a tell

qui

S

att nJrit

a

la pluie,

r

qui pourrlt

fur }

S

barimens.

Quoique les ardoifes aieot

' té

taill ' es

fur

les

chantiers des carrieres , il faut cependanr que le

cou–

vreur,

avant de

1

s

monter ur

un

bat1ment,

1

s re–

paífe toutes les une ap1

es

les autr

S,

pour

le

ur don•

ner une forme plus r égu .iere.

Quand on couvre en ardoife un

b~himent

de p u

de conféquence,

tel

qn'une ferme, une maifon de

payfan. ce qui

dl

e mm n dan le voifinage Jescar·

rieres d'ardoifes, on fait les

ég

uts comm · ceu. de

tuile. On voir un égo•.1t pendant de cc:tr

(ortefig.

pl. 1l. du Couyreur dans ce SuppUmmt.

On doir obfer...

ver que les deux ardoifes de l'égout qui font

le

doublis

&

le fous doub is' doivent erre

po~ '

es' les

deux chanfrein en-dehors comma en

A,

&

non

en-dedans comme en

B.

Pour faire les égouts pendants a coyaux, on atta–

che fnr les chevrons des boms de chevrons d

d

ux

pieds

&

demi, ou trois pie as de longueur; on les

fait excéder plus ou moins le vif du m.1r,

&

ils font

terminés par un larmier. Chaque coyau efi atraché

fur un chevron par trois fons clous; on cloue fur

le

bout des coyaux la chanlatte qui ne doit point les

excéder: on cloue fur la cha'nlatte le doublis

&

le

fous-doublis fans pureau,

&

qui doivenr faire faillie

fur

la

chanlatte de tro ts ou quatre pouces; enfuite

on pofc: les ·ardoifes fuivant leur pureau,

&

elles

font retenues chacune par deux ou trois clous.

P"oye{

fig.

2.

Pour faire les égouts retrouífés, on pofe (ur l'en–

tablement, qui a 9eux pouces de faillie fur )e vif du

mur, on davantage quand on forme une corniche;

on pofe, dis-je, fur cet entablemenr, avec monier

ou

pl~tre,

un ran.g

de

tuiles, auquel on donne trois

pouces de faillie au-dela de l'entablement ou de

la

corniche; fous ce rang de tuiles qui forme

le

fous–

doublis, on pofe également ave

e

mortier o u pH\tre"

un fecond rang

de

tuiles , auquel on donne rrois

Oll

quatre pouces de faillie au-dela

du

premi..er rang, ce

qui forme le doublis ; on pofe encore

a

morrier

un

rang d'ardoifes qui arrafe ce doublis; enfuite on.

cloue fur la latte qui

efi

portée par les petits coyaux,

ou fur un filet de

pl~tre

aífez epais pour gagner

la

pente du toit o u la hauteur de l'arrondiífement de

l'é–

gout, on cloue, dis-je, les ardoifes, auxquelles on

donne leur purea

u.

Yoye'{fig.

3.

Quand on ne fait pas l'entablement en pierre de

taille o u en platre, par défaut de ces rnatieres, on

y

fupplée avec des briques , ce qui vaut encore

mieux que le platre ;

&

on pent faire aboutir le pre–

rnier rang d'ardoifes fur le bord du doublis.

Yoye\

fig.

Du couvert.

Quand les égouts font formés, on po·

fe toutes les ardoifes du couvert .. en confervant bien

réguliérement le merne pureau;

&

afin qu'elles fe

joignent plus exaétement, on met toujours en-def

...

fus

la

face de l'ardoife ou la coupe efi en chanfrein

&

égrignorée; on les attache

a

la

laue avec deux ou

trois clous, dont les tetes doiven.t erre recouverres par

les ardoifes fupérieures: pbur que les files d'ardoifes

foient réguli

1

rement droites' on faít

a

chaque rang

un trait avec un cordeau pour marquer l'endroit oh

les ardoifes ddivent aboutir;

&

·quand il fait trop de

vent, on trace a vec une regle un trait blanc,

&

on

arrange les ardoifes.

Voye{Jig. 5.

Quand un toit eíl: plus large

a

un bout qu'a l'autre;

on forme des accoin<;ons qui fe terminent a l'égout,

&

enfuire on conduit tous les autres rangs d'ardoife

parallelement au

fa3.te.fig.

6.

Des arrétiers.

Apres que

le

p

e

in toit

a

été

couvert;

on travaille

a

couvrir les arreriers &les contre-arré–

tiers. Pour ceJa

1

on forme des

a

ppro~hes

&

des contre-

- -

approc;hes,