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.

(

ll44

cou

Il s'agit maintenant de monter la robe

=

on coud

l es deux devants au derriere, depuis l'emmanchure

l'

jig.

3

' jufqu'aux hanches

mm'

a

point arriere.

&

devant , ce qui s'appelle

coudre les tai!Jes

~

on

lap-~

une ouverture de huit pouces entre les pbs de cote

nn

pour la poche ; puis on reprend l.a couture pour

coudre les pointes aux biais,

c'eft~a-d1re,aux

devants

jufqu'en bas.

Anx robes faites pour etre f';lr un

p~nier,

on ne

fait point de plis de coté ; les pomtes dOivent monter

jufqu'aux manches,

&

l'ou~erture

de la poche eft

formée par le co té de la pomte

&

du devant.

Enfin la

couturiere

double les manches

oo

,

jig.

6';

les fo rme

&

les pliífe

a

point-devant' pour les cou–

dre enfuite

a

l'emmanchure

&

a

l'entournure

a

ar–

riere-point ; elle coud les manchettes

pp, jig•

.J ,

la

plus érroite en-deífus ; fait ua rempli autour du bas

de la robe ' ainft qu'a chaque coté de l'ouverture des

peches ; coud ces remplis,

&

borde le has d'un pa-

dou de la couleur du deffus.

·

La plus grande difficulté qui fe rencontre , quand

on a des étoffes

a

fleurs ou

a

compartimens

a

mettre

en reuvre, c'efr de les bien appareiller

&

aífortir

réguliérement, en

ménage~nt

f':lr l'étoffe le pl':ls qu'il

efi poffible : la

couturiere

fa1t bnller en ce po¡nt fon

génie

&

fon talenr.

La robe n'efi pas encore entiérement iinie; com–

me elle eft ouverte par-devant, on couvre la poi–

t rine par une piece ou échelle de rubans , ou par un

compere. Le compere efi du difiriél: de la

couturiere;

mais la piece de rubans étant regardée comme gar–

niture

&

ornement, efi de celui de la marchande de

modes, c'eft pourquoi nous n'en parlerons pas ici.

Le compere efr compofé

deux devants coupés

l'un fur l'autre daos un quarré d'étoffe d'environ un

tiers en tout feos' dont on taille un coté en biais;

on fait le long du biais gauche un rang de boutonnie–

res,

&

un rang de petits boutons

a

la piece droite;

on coud chaque devant du compere fous chacun des

devants de la robe' de

fa~on

que les cotés biais puif–

fent fe botitonner fur la poitrine, depuis la gorge

jufqu'a lA taille.

Ces détails nous difpenfent de parler de la demi–

robe ou pet-en-l'air.

Le

jupon

,

il efr compofé de cinq lez; apres les

avoir coupés quarrémenr, fuivant la mefure, les

avoir aífemblés

&

doublés, on glace la doublure ;

on pliífe enfuite tout le haut,

&

on le ferme du haut

en bas.

JI

y

a des jupons auxqt els on ne laiífe que

l'ouverture des peches de chaque coté;

a

d'autres

on en laiífe une troifteme par derriere: aux premiers

on attache des bouts de cordons ou de rubans de fi.l

a

une des ouvertures de coté pour ferrer le jupon;

aux derni ers on met communément les cordons

a

la

fente de derrier e : tOutes ces ouverrures fe bordent;

on borde auffi rout le haut

&

le has du jupon avec

un padon de la couleur d l'étoffe.

La robe

&

le jupon font l'eí.Tentiel du travail de la

couturiere;

mais elle fait encore plufieurs autres ha–

billemens' tels que

le

mantean-de-lit ' le jufie

a

l'ufage des femmes de la campagne, robe de cham–

bre de femmes; mais ce ne font, pour ainft m'ex–

primer, que des variations de la robe dont

~ous

avons donné la conftruél:ion.

V oy ez: d'ailleurs

MAN–

TEAU DE-LIT

&

JUSTE, (

Coutu.riere. )

dans ce

Suppl.

D ans la vignette,

planche 1 de la Couturiere. Suppl.

on voit en

A

une fell) me en robe

&

en jupon; la

fig . B

efi la meme, ue par derriere.

Art

de la Cou–

turiere ,

par

M.

D E GARSAULT.

COUVREUR ,

f.

m. (

A rts méchaniques.)

ouvri~r

qui s'applique

a

couvrir le deífus des

b~timens.

/

D e tout tems l'homme sfeíl: v u dans la néceffité de

chercher un abri contre les injures de l'air. La vie

cou

errante que menerent prefqu toutes les familles des

premiers fiecles,

&

le défaut d'outils, les r ' duifitent

a

n'avoir d'autres retraites que les antres

&

les ca–

vernes. Les premiers logemens ont été proportioh·

nés aux circonfiances locale que préfentoit chaque

climat,

&

relarifs aux lumiere

&

au génie des diffé–

rens peuples. Les h>ois offroient tant de facilités

a

l'homrne pour fe confiruire un logement, que l'on

en aura profité d'abord dans ces rems reculés. L

rofeaux, les herbes, les branches, les feuilles

&

les

écorces des arbres ont 'té les premiers matériaux

dont on a fait ufage. On a commencé par entrelacer

groffiérement les branches des arbres ; on les a fou–

tenues fous quelques perches,

&

l'on a recouvert ces

premieres cabanes de feuilles ou de gazon. Leur for–

me étoit fans doute circulaire: un trqu pratiqué

a

la

pointe du toit ' donnoit ií.Tue

a

la fumée du foyer,

placé

dan~

le

.mili

e

u de la cabane. Ces

b~himens

n'exi·

geoient ni grands

appr~ts,

ni grandes

~onnoií.Tances.

On voit encore de nos jours

dans

dlfférentes con–

trées des deux Indes quantité de cabanes coni1ruites

auffi groffiérement que dans les premiers tems _du

monde. On voit dans les pays les plus feptentrio–

nanx,

&

par conf<' quent les plus froids, descabanes

entiérement confiruites avec des peaux

&

des os de

chien de mer ou d'autres grands poiífons.

Dans le nord de la Suede , les toits des maifons

font prefque

a

plat: on fe contente d'étendre fur les

folives du plancher fupérieur,

&

qui tiennent lieu de

chevrons , de l'écoree de bouleau, dont la fubftance

efi prefque incorruptible;

&

on recouvre ces écor–

ces d'une épaií.Teur de terre fuffifante pour y pouvoir

femer du gazon.

A

u Pérou,

&

fur-tout

a

Lima, ou il ne pleut

ja~

mais, les maifons font terminées en terraífes , qui ne

confiftent que dans une claie tres-ferrée, fur laquelle

on répand

a

une certaine épaií.Teur du fable fin; cela

fuffit pour recevoir

&

abforber les rofées qui

y

font

journalieres

&

tres-abondantes.

L'art de couvrir les toits exige plus d'attention

qu'on ne penfe: il eft bien drentiel, pour la confer–

vation d\m batiment, que la couverture foit

fait~

avec intelligence

&

entretenue avec foin: un fem–

blable travail, entrepris

&

exéc;uté par un ouvrier

infidele ou mal habile,

occ~fionneroit

la ruine du

bfitimcnt le plus folide, apres l'avoir rendu inhabi–

table par fa négligence ou fa friponnerie, dont les

premiers effets feroient la pourrirure des charpentes

&

la dégradation des murailles.

Pour qu'un toit foit exaél:ement

r

ecouv~r

t

, on

doit exiger du

couvreur

que l'eau n'y

puií.Te

jaroais

pénétrer, foit par les noues , foit par

les fai

tieres ,

ni qu'eUe puiífe s'infinner dpns les murs par les

égouts.

.

Quand on termine par une

terraí.Te

un batiment

voíhé, on la recouvre avec d

es chape

s de ciment,

ou avec du plomb, ou avec de larges tablettes de

pierre dure , dont on réunit les joints avec des maf·

tics de différente efpece.

On couvre certains grands édifices avec du plomb,

ou de lames de cuivre, ou avec de la tole de fer.

Cornme ces fortes cl'ouvrages ne font pas du reífort

des

couvreurs

ordinaires ,

&

que les terraífes

&

les

couvertures o11l'on emploie des métaux s'exécutent

par d'autres ouvriers, nous

nOJ.lS

difpenferons d'en

parler ici, ne voulant maint

eoant

nous occuper que

de ce que nous appellons

l'art du Couvreur.

Des couvertures faites avec du chaume ou avec duro–

feau.

Pour faire une couverture folide avec du chau–

me , on recommande aux moií.Tonneurs de couper

les fromeñS aífez haut pour qu'il reíle une plus gran–

de longueur de paille fur terre: c'efi la par

ti

e du pied

de

cette paille, qui efi la plus forte,

&

qu'on appelle-