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CON

d.

u mamelon, anquel

il

aboutiffent; mais cela n''em.:

p eche pas -qu'il n'y ait une fuhftance fpongieu(e

interpofée entre les

crmduits.

(

+)

CONEPATE .,

{.

m. (

Htfl

nat. qwzdruped.

)

.:animal quadrupede du Mexique , décrit

&

figuré

ious ce no.m, par Hernandez, . dans fon

Hijloir~

du

Mexique

~

page

33

2 ,

fous le

no~

de

conepatl.

Catesbi en

a

fait graver

&

enlummer une bonne

figure, fous le nom de

prttois

d'

.Amérique,

dans fon

Rijloire naturelle de la Caroline

,

yo[. 11. page

&

,planche

LX!l.

M.

Bri!fcm, dans fon

Regne animal

des quadrupedes

,

imprimé en

17

56 ,

.page

2io,

le

déíigne par le nom de

putois rayé

;

mujlela nigra

,

:ta?-niis in dorfo albis, .... putoriusjlriatus.

Enfin

M.

de

Euffon

en

a

:fait graver deux bonncs figwres, au

110lume

11,

page

:2.28

de fon

Hi(loire naturelle,

édi–

úon

in-I

2 ,

im-primé en

1770,

{ous le nom de

cone–

pate.

C'eft, felon lui,

le tepemantla

qne Fernandez

-.décrit dans fon

Hijloire

de

la NouyeLle Ejpagne

,

f?age

6,

n°.

1

G'.

Cet animal reifembre aífez

au

putois par la

-grandeur , mais il

a

le .corps plus ramaífé , le

mufeau plus effilé, a-peu-pres comme celui du rat,

'O

u

de la .fouris; l'reil tres-vif. Sa queue, qui efi four·

nie de longs poils, hériifés comme ceux du renard,

atteinr jufqn'a fa tete, c'e:fr-a-dire, qu.'elle efi auffi

longue que

fon

corps, fur lequel elle fe releve en

are, a-(!leu-pres c·omme eelle de l'écureuil. Ses doigts

font au nombre de cinq achaque pied

~

&

vraifem–

blablement tous

a

la meme hauteur.

11

a fur fon poil

a

fond noir cinq bandes blanches

·qui

s'étendent Iongitudinalement de la tete

a

la queue.

Variétés.

U

paroit que cet animal éprouve quel–

<:¡ues variétés dans fes couleúrs. Celui qu'on appelle

vulgairement

fcunck

,

dans

la

Nouvelle Yorck ,

&

que les Anglois qui font dans ce pays nomment

.polekat

,

&

les Suédois

fiskatte,

eft quelquefois tout

blanc ,

&

pour l'<>rdinaire noir , avec trois bandes

Elanches.

U

a

la groífeur

& la

forme de

la

marte ,

&

les yeux étincefans la nuit. C'eft, felon

M.

de

Buffon , cet animal que le pere Charlevoix appel!e

-enfant du diable

,

béte puante, HJjloire de la Nou–

velle

France

,

volttme

lll,

page

333.

ll

a

le poil gris

avec deux raies blanches , formant un ovale fur

le

dos.

Mceurs.

Le

co'n.epate

fait fes petits également dans

~'des

terriers,

&

daos des creux d'arbres. Les oifeaux

font fa nourriture ordinaire; il brife leurs ceufs

&

mange leurs petits. S'il entre dans un poulailler , il

y

porte le ravage ;

il

vit auffi d'infeéles

&

de fruirs

Jauvages.

Cet animal ne répand aucune odeur pendant qu'il

·:.eft tranquille, mais lorfqu'il eíl: chaífé, foit par les

hommes, foit par les chiens, il court tant qu'il peut,

-ou grimpe fur un arbre,

&

lorfqu'il efi trop preífé,

il commence d'abord comme les chats par hériífer

fon poil '

&

rehauífer fon corps de maniere

a

le

'n'endre plus étrange pa·r fa rondeur,

&

plus terrible

~par

fa g·randeur extraordinai:re.

Si

cet air menac;ant

~ne

fuffit pas pour épouvanter fon ennemi,

il

emploie

·un moyen infaillible ; illui préfente le derriere , &

lui lance tantót de l'urineinfeéle, tantot une vapeur

qui fort de ql:telques cond uits fecrets,

&

qui font

l'une

&

1

'autre d'une odeur

ii

forte , que l'air én eft

.empefié, au point qu'elle fuffoque,

&

que les chiens

fonr obligés de Hkher prife : il

y

en a cependant

-qui enfoncent le nez dans la terre pour renouveller

leurs atraques jufqu'a ce qu'ils aient tué le puant ;

:mais

rarem:n~

par la fuite fe foucient-ils de pot,r–

fuivre un g1b1er

ú

défagréable qui les fait fouffrir

pendant quarre ou cinq heures. Tous les animaux

qui fe trouvent dans l'athll)ofphere de cette vapeur,

éprouvent la meme fe nfatíon ; les

b~ufs

&

les

p-a ches beuglent

en

courant de toutes

leurs

forces.

CON

Ka1m

nous apprend

qu

un

de

ces pnants;

apper~

,

la nuit dans une cave

a

fes yeux 'tincelans ' pa r

llile

femme qui le tua , remplit la cave d'un e o deur telle,

que non - feulement cette femme en fut malade

pen?<mt quelques jours, mais encore qu e le pain ,

-la

Vtande.,

&

les autres proviíions qu'on confervoit

'tlans ce fouterrein, furent tellement infeélés , qu'on

n'en put ríen conferver,

&

qu il fallnt tour jetter

dehors. Une goutte de fon urine qui jailliroit dans

les yeux , éteindroit la vue: iorfqu'il en tombe fur

1es

habits , elle leur imprime une odeur

íi

forte,

qu'iL .._eft tres-difficile de la faire paífer ;

il

faut

plus

d'un mois pour l'enlever entiérernent d'une étofte.

·Ufages.

On apprivoife quelqllefois ces animaux

<quand ils font encore jeunes : ils fuivent leur mai–

tre comme les animaux domeftiques,

&

confervent

leur vivacité en devenant doux.

Comme~

iis ne

lachent leur urine

&

leur odeur infeéte c¡ue lorf–

qu'on les preffc, ou qu'on les bat , ou que la peur

·ou l'intéret de leur confervation les forcent

a

avoir

recottrs a ce moyen de défenfe ,

ils

ne font pas

.incommodes.

·

Sa chair efi délicate

&

d'un tres-bon goftt, appro.;

chant de celui du cochon de lait. Auíh les

Am~ri­

cains en tuent-ils quelquefois ; mais ils ont la pré–

caution de les vuider auffi-tot, ou d'en féparer

la

veffi.e, afin qL1e la chair ne prenne pas l'odeur de

l'urine. Ils err emplojent la peau a faire des bourfes.

Les Européens n'en font aucun cas

a

caufe de

ÍOQ

épaiireur

&.

de la longueur de fon poil.

Remarques.

Le

conepate

a , cornrne l'on voit;

beaucoup de rapport avec le pntois , par la

gran~

deur, la forme

&

l'odeur,

&

il

en feroit une efpece;

s'il avoit comme luí le cinquieme doigt ou

le

pouce

plus haut que les atitres doigts; máis comme tous.

les auteurs qui l'on d 'crit o

u

figuré , fé taifent fur

ce caraélere plus efTentiel qu'ils ne l'ont cru ,

&

que leurs figurés les pl ac nt tous

a

la meme

hau•

teur , nous penfons qu'il pourroit faire un genre

d'animal particulier , voiíin du putois

&

de la ci..

vette , dans la famille que j'appelle la

famille

de~

chats

ou

d~s

lions.

(

M .

ADA.VSON.)

*

§

CONFESSION.

Au

Concite de Rimini

les

é11éques catholiques blámoient les dates dans une con-'

fi.f]ion

de foi,

&

foutenoient que l'Egüfe

ne

datoit.

point •...

Voici Le fait. Les Ariens préfenterent aux

éveques catholiqnes une fo rmule on

confi.!Jion

de foi , qui ponoit en tete , le

22

mai

359 ,

fous

le confulat de ....

&

ils vouloient qu'on

fe

cont en–

tat de cette formule, fans avoír égard aux précé–

dens concites,

&

a

toutes les atltres formules . Les

éveques orthocloxes reconm:rent facilernent par

l'infcription ou date, que c'étoit la· derniere formule

de Sjrmich qui étoit mauvaife.

ll~.

la rejetterent

&

fe

moquerent avec raifon de l'infcription :

lnfcriptio-–

.nem qua pra;fixa era.t fidei {upra recitata?- magnopere.

deriferunt

,

dit Socrate dans fon

Hijloire

.Ecc!é.fiafli..

que, livre

Il,

c.hapitre

37·

Il

fuffit de lire ce chapitre

de So erate,

&

te trairé

de.

Synodis

de

S.

Athana fe

~

pour erre convaincu qn'on tire une conféquence ,

générale d'un fait particulier mal-entendu.

Si la

con–

fe.flion

de foi préfentée aux peres de Rimini, eut

été

.orrhodoxe, ils l'eúífent certainement

re~u e ,

quoi–

que datée. On pollrroit cíter ici plufqeurs

confiJJion s

de fo-i tres-autorifées , qui pórtent

date .

L ettres

f ur

l'

Encyclopédie.

CONFIDENT,

TE,

fubf. (

Poéfie

Dr..zmatique.)

Dans la tragédie ancienne

il

y

avoit deux fo rres de

con}i:dens;

les uns publícs, les autres .i ntimes .

Par

la

nature de l'aa i-on théatrale, qui étoit commttn ément

une calamité ou quelqu'événemenr po lrtiq ue , une

foule de témoins y pouvoient etr e mis en

{cen e ;

fou~ent

memela

fi.mpl icité de

la able'

la

pompe du