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CON

réduire en vapeurs par la difiillation.

P"oyet

les

Mémoires de L'acadtlmie des fciences

de Berlm pour

l'année

1762. (

+)

'

CONING, f. m. (

Hijl. nat. Ichtlryolog.

)

Les habi–

tans des Moluqnes donnent ce nom

&

celui de

Luc.–

cesje-coning

a un poiffon qui a été fort bien o-rav ' &

enlu_miné par

Coy~tt,

au

n°.

t57

de la

p~emiere

partle de fon

Recued des poijfons d' Amboine.

Il a

~e

c,orps ellip!ique, médiocrement alongé, &

compnme par les cotes, pointu aux deux extrémi–

tés , deux fois plus long que profond, la te re , les

yeux & la bouche grandes.

Ses nageoires font au nombre de fept, favoir •

deux ventrales, médiocres, arrondies, placées au–

deífou~

des deux peél:orales, qui fonr auffi grandes,

arrond1es; une dorfale fort longue, comme ftndue

en deux , plus baífe devant que derriere ; une

derriere l'anus triangulaire , obtufe, un peu plus

profonde que longue' & une

a

la queue arrondie .

De ces nageoires deux font épineufes, favoir, la

dorfale, dont les onze premiers rayons font íimples;

&

eelle de l'anus , dont le premier rayon antérieur

eft íimple.

Son c?rps

~ft

blanc-jaunatre,, tigré de taches ron–

des, pet1te'S, Jaunes plus foncees, comme dorées

&

femées de chaque coté de quatorze taches en ligne;

circu aires, noir es, inégales & fans ordre. Les rayons

épineux de la nageoire dorfale font noirs; la prunelle

des yel;lx eft blanc-fale ou jaunatre , entourée d'un

iris verdatre.

Maurs.

Le

coning

fe peche dans la mer d'Amboi–

ge, vers les riyages limoneux

&

vafeux.

Rr.marque.

Ce poiífon forme avec l'anniko un

· genre parriculier dans ld famille des fcares ou nous

l'avons placé.

e

M.

ADANSON.)

CON!NGINNE , /f. m. (

Hijl.

nat. Ichthyolvg.)

poiífon des iles Moluques, paífablement deffiné

&

enluminé fous ce nom, par Coyett, au

n°.

do

de la

premiere partie de fon

RuueiL des poi.flons d'Amboine.

Il a le corps conrt, elliptique, tres-comprimé par

les cotés' pointu aux deux extrémités' une fois plus

long que profond; la tete, la bouche & les yeux petits ·

les écailles p:tites? couvrant la tete ainíi que le

corps~

Ses nage01res {ont au nombre de fept, favoi.r

deux ventrales perites, pointues , íituées au-deífou;

des deux peaorales qui íont médiocres; une dorfale

aífez longue, plus haute devant que derriere ; une

derriere l'anus prefqu'auffi longue, plus baífe devant

que derriere' & une a la queue' fourchue jufqu'au

rnilieu de fa longueur.

Son corps etl violet, ave e une ligne noire fur le

milieu de chacun de fes cotés. Sa tete & fes nageoi–

res font jaunes ; la prunelle de fes yeux eft rouge ,

entourée d\m iris ]aune.

Maurs.

Le

coninginne

eft commun

dan~

la mer

d'Amboine, autour des rochers.

Remarque.

ll forme avec le paning un genre de

poiifon particulier dans la famille des fpares.

e

M.

ADANSON.)

CONJOINTES,

e

Mujique.)

tetracorde de

con–

jointes. Voyet

SYNNEMENON.

e

Mujique des anc.)

Dia. raif. des Sciences,

&e:

(S)

§

CONJONCTIVE, (

'Anatomie.)

la

conjonaive

eft produite par la peau dll vifage , tant des fourcils

que des. joues ; cerre peau fe continue de chaque

coté fur la paupiere'

&

en forme la lame extérieure

ou cutanée; arrivée au bord libre ou au tranchant

de la paupiere 'cette meme peau revient fur elle–

meme·, mais elle change de nature

&

devient tres–

délicate ; elle efi blanche, mais remplie d'une infi–

nité

d~

vaiU:eaux rouges; elle remonte

a

la paupi·ere

fupéneure Jufqu'a fon origine du bord de l'orbite ,

elle en redefcend enfuite devant l'ceil, & devant la

fdérotique .& la cornée, pour fe continuer avec la

Tome 1/,

CON

1

peau

devenue la lame intérieure de la paupiere qui

efi redefcendue au bord de l'orbite & q ·

'

monte devant 1'ceil.

'

UI

en re

L'épiderme

accornpagn~

cette produétion de 1a

peau.' elle couvre auffi b1cn que la

conjonaive

la

c~rne~ tranfparen~e,

& les ferpens en dépofantleurs

de__p?mlles ,

y

laiifent le mafque cuticutaire , qu

¡

avoit couvert leur coro ' e.

La

conjonaive

étant la peau meme,

&

n'étant re.

couv~r.re_

que" d'une épiderme tres-1ine, efi d'une

~eníibihte

extreme ; c'eft

a

elle qu'appartient le fen–

ument qu'on a cru trouver

a

la cornée.

(H.

D.G.)

§

CONIQUE,

eGéom.)Jeaion conique,

quelques

auteurs femblent attribuer a Platon la découverte

remarquable

~es.feaions

coniques.

Il

y

a quelques

m~ns

da_ns un ecnt d'Eratofihene, qui pourroient la

fat_re_ ac.IJuger a Menechme;

Neque Menechmeos neceffi

eru

w

cono fe_care ternarios

,

dit-il, en parlant de ces

COl~r~es.

Ma1s comme on_fait que

e~

géometre pla·

tOOIClen employa les

jeaLons coniques

a la réfolutÍOU

du probleme des

d~ux m~yenn~s

dont parle Eratof–

thene dans cette p1ece,

Il

eft a préfumer que c'eft

la tout ce qu'il a voulu dire par ces mots. Nous ne

conclurons done ríen de la en faveur de Menechme;

nous nous bornerons

a

remarquer qu'on voit dans

le

L:;:cée

des r:aces

d'~ne

connoiífance aílez appro–

fondle

desjeaLOns comques.

Les deux folutions que

le géomerre dont nous venons de parler, donna du

erobleme des deux moyennes proportionnelles) en

f~nt

la preuve, Car l'une

~~ploie

deux paraboles ,

1autre une parabole combmee avec une hyperbole

entre les afymptotes. Cette derniere montre meme

qu'on avoit fait

a.

cette époque quelque chofe de

plus que les prem1ers pas dans cette théorie.

(+)

CONNETTI, f. m. (

Hijl.

ncu. Botaniq.)

Les

Brames appellem de ce nom , & de celui de

tilo–

carandi,

une plante que 1;-s Portugais

nommentgra–

bofa-ov_ada.,

le~

Holland01s

heyk.eylen,

& qui a été

alfez b1en gravee avec la plupart de fes détails par

Van-Rheede dans fon

Hortus MaLabaricus, volume.

P"l/, page

67

,

planche XXXV,

fous le nom de

nuren-kelengu

&

nurun-kelengu.

C'~ílu,ne pl~nte

vivace

a

raci?e en navet 1ongue

de pres d un p1ed fur deux

a

trOlS pouces de diame–

metre 'd'ott fort une tige cylindrique ele deux

a

trois

lignes de diametre' longue de quinze

a

vingt pieds

grimpante, hériífée de quelques épines tres-rares co:

niques, longues d'une Iigne

&

mie,courbée en bas.

. Les

f~uilles f~nt ~lternes, ~igitées,

compofées de

cmq foholes élhpt1ques, pomtues aux deux extre·

mi tés' longues de trois

a

íix pouces' deux fois moins

larges, entieres, minces, tendres, vcrd-brunes

ter–

nes deífus, liífes, luifantes deífous , relevées

~l'une

cote ramifiée en quatre

a

cinq paires de nervures

alternes blanches,

&

portées rayonnantes au fom·

rnet d'un pédicule cylindrique une fois plus court

garni de quelques épines.

~

De l'aiífelle d

e chacun

e de ces feuilles fort un tu–

bercule charnu,

ovoi.de

, verdatre , obtusa fon ori–

gine ' pointu

a

fon extremité fupérieure' feffile

long d'un pouce

a

un pouce

&

demi, de moitié moin;

large.

De la meme aiífelle fort auffi un épi prefqn'auffi

long que

l~s

feuilles, P?rtant fur toute fa

l~ngueur

une vmgtame de fleurs Jaunes d'abord , enfmte noi–

ratres ' ]ongnes d'une ljgne' portées fur un pédun–

cule cylindnque égal

a

elles. Il paroit qu'il y a des

fl eurs males féparées des femelles fur des pieds dif–

férens; rnais Van-Rheede n'en dit mot & les laiífe

foup<;onner hermaphrodites.

Chaque fleur eft incomplette & pofée fur l'ovaire,

elle coníifte en un calice jaune d'abord, enfuire noi–

ratre ' cylindrique ' períifiant ' en un tube long

d'un~

Zzz ij