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CON

~uai

fttr lequel on efi: ,

&

qui borde le fleuve ; eft

parfaitemen t folid e.

On a au ffi cherché

a

découvrir

a

quelle difi:ance

horizon rale les verges de Franklin peuvent attirer

la foudre, afin de c.o nnoitre les dangers auxquels les

perfonnes ou les batimens vo 'ftns peuvent encore

erre e. ·pofés; mais nous fommes encore

a

cet égard

dépourvus d'obfer va tions exaétes , & je doute forr

qn'on puiífe venir a bout de déterminer cela avec

~uelque

précifion , paree que l'équilibre qui regne

entre

le

fe u éleél:rique

1

épandu daos les nuages

&

la

terre' peut etre d

1

rang

1

d'une infinité de manieres

différenres, fuivant les diverfes circoníl:ances.

Je crois auffi que les différentes couches de la

terre ne font pas égalemenr propres

a

tranfmettre

Je feu éleétrique '

&

a

le ré pandre également par–

-tout.

n

y a meme des expériences qui nous indi–

,quent affez clairement, qu'au-deífous de Ia furface

.de la terre, on trouve des líts qui fe chargent ou

.fe déchargent plus facilement du fe u éleél:rique 1 s uns

..que lesautres;..d'autres aucontraire plus difficilement.

De-la vient que certaines régions font fouvent plus

irappées de la foudre que d'autres; & il peut arri–

.ver c¡ue

:fi

on n'a pas égard

a

ces diverfes

cin~onf..rances

~

l'art de préferver les édifices deviendra

no.n-fenlement inutile' mais meme dangereux.

Cependant il n'efi: pas impoífilile de venir

a

bout

de ce

dtfficultés '

&

de parvenir a fe mettre

a

;eouveri: de tont danger , en prenant de bonnes

précautions. On fair , par une multitttde d'experien–

oees, qu,aprcs les métaux, l'eau

&

les lits de terre

lmmide font les meilleurs

conduéleurs

du feu élec-

. trique ' & qu'ils font tres-propres

a

le répandre

également par-tout. Tous les édifices qu'on a cher–

.ché

a

préferver ainíi de la foudre , tant en Europe

que dans les colonies Angloifes d'Amérique, l'ont

..été parfaitement. Ce qu'il

y

a plus remarquable

a

-cet égard , c'efi: ce qui a été fait au temple de

.S.

Paul

a

Londres ;

voyez. les

Tranfaélions

Philo–

fophiques, dnnée

'76.9

,

n°.

21,

& ce que le célebre

.Félix Fontana a fait exécuter depuis peu aux maga-

1fins

a

poudre de Florence.

Maintenant que nous avons un détail de plufieurs

~ffets

de la foudre , & que nous avons encore

.l'expérience de nombre de

b~timens

préfervés de

:fes

coups par ces verges ; il ne nous · fera pas

..difficile de tirer de-la les meillenres regles qu'on

..doit fuivre, lorfqu'on veut exécuter cet appareil.

0

.•

On érigera, comme nous l'avons déja dit,

.daos l'endroit le plusélevé de l'édifice, une

veq~e

de

;fer pointue;

íi

c'efi: un vaíl:e batiment avec des alles,

.ou des corps · de logis qui s'étendenr fort loin ,

..comme

a

la difiance de cent pieds & plus ' il con–

vient alors d'en ériger plufieurs daos les endroirs

Jes plus élevés.

2

°. I1 faut que toutes ces verges communiquent

entr'elles par un fil d'archal ' qui ira de lune

a

l'autre depuis leur extrémité inférieure. Au reíl:e ,

il n'importe pas que ce fil d'archal foit fufpendu

en l'air, ou qu'il repofe fur les cheminées , ou fur

la

couverture de l'édifice·, p.ourvu feulement que

lee ne foit ,pas fur du

bois~

Cette communication

.cfune verge

a

l'autre efi: tres-utile' premiérement'

:pour faciliter l'écoulement du feu éleél'rique , de–

puis les nuages jufqu'a

Ja

terre; enfuite pour pré–

,venir les inconvéniens qui naitroient, s'il n'y avoit

;GU'un feul fil d'archal , & qu,il VlOt

a

caífer.

3°. ·Qn fera enfuite defcendre un fil d'archal

'..depuis le has de la verge, en fuivant la pente du

toit , & on le laiifera tomber jufqu'a terre, depuis

le

bord du to1t. Si le deífus du mur avoit une cor–

niche de bois , ou quelque chofe d'approchant qui

;fut auffi en.bois, il convient alors d'éloigner

!e

fil

CON

d'archa1 dtt mur '

a

l'aide d\m bras de fer quí

1~

portera en avanr.

, 4 °. ll

~aut

que le,s, ve.rges m ' talliques aient plus

d un demt-pouce d epa1ífeur ,

&

qne les fils d'ar...

chal aient au moi?s trois lign'es. N ous fav G:>os par

nombres de relat10ns , que ces fils

trop rninces

ont été fondus & difperfés par la foudre

~

qni

endommage alors beaucoup

les

barirnens. C'eft

pourquoi il ne faut pas économifer le métal; d'ail–

leurs la dépenfe que l'on fait. efi: bien compenfée

par la fureté qu'on

trouv~

avec cet appareil ,

&

par fa plus grande durée.

5°. Le fil de métal doít exa.él:ement toucher la

harre' &_y etre fortement appliqué avec des vis

ou des nvures : car on a des exemples

récens

en Amérique,. daos la Caroline méridionale

que

les fils qui ne tenoient les uns aux autres

qt~e

par

des crochets, ou qui étoient compofés d'atmeaux,

comme une chaine, étoient facilement fondus

&

difperfés par la foudre .

6°. Il

f~ut fa~

re eníorte que les fils qui vont depuís

la verge

}~l~qu

a

terre' paífent daos les angles fail–

lans de 1ed1fice. Le meme appareil fert de cette

fa~on

a

pré_ferver le

b~himent

des coups de foudre,

qm pourrOient le frapper par les cotés•

7°· Les fils d'archal doivent augmenter en épaif–

feur)

a

mefure qu'ils approchent de terre ;

&

le

bout qui les termine doit avoir la meme

épaiífeu~

que la verge. On les fixera

a

quelque pierre fous

terre, & on les prolongera jufqu'a ce qu'ils attei–

gnent une couche de terre humide ; ou ce qui vaut

encore mieux , jufqu'a quelqne eau courante ,

ft

cela fe peut. On aura foin cependant d'éloigner

leur extrémité de deux on trois pieds des fonde–

mens de l'édifice. Si on obferve tout ce que nous

venons de prefcrire en établiífant cet appareil ,

on peut erre · aífuré qu'il diilipera tres-bien le feu

de la foudre' & qu'on fera parfaitement

a

l'abri

de fes coups.

(P. B.)

CONDUr~s

LAITEUX, (

Anat.)

canaux mem.;

~raneux

'· étrOHS

a

lenr origine, larges daos leur

m.i–

heu , qm accompagnent principalement la maífe

blanche des mamelles, & fe rétréciífent derechef

en allant au mamelon , vers lequel

ils forment

une efpece de communication.

Ce

font,

a

propre–

ment parler , les tuyaux excréteurs des alandes ·

.

r

b

'

qm compo1ent les mamelles ,

&

filtrent le lait..

Non-feulement

ces

canaux fourn.iffent le fue Iaiteqx

a

l'enfant quand il tette ' mais encore ils en font

les réfervoirs quand il ne terte pas.

Ils fe

ter–

minent dans le mamelon;

la ,

leurs orífices font

ouverts & fort étroits , & il

y

a des auteurs qui

prétendent y trouver des valvules qui retiennent

1e

lait. D'autres regardent , comme fuffifant pour

cet ufage

~

la confi:riél:ion fpontanée des orífices,

&

rejettent les valvules.

Ces tuyaux en traverfant la papille , ne {ont pas

droits ; on obferve au contraire qn'ils font ployés

en zigzag

;

ce qui fait que quand la papille n'eíl:

point gonfl le , le lait ne peut

s'

1

chapper. Les diffé–

rens plis fervent de valvules. Toutefois quand on

preífe fortement la racine du mamelon , les vaif–

feaux fe redreífent,

&

la liqueur peut couler. Cela

arrive , lorfqu'en conféquence du chatouillement

que la langue de l'enfant y excite en tettant , le

tiíl\.1

fpongieux de la papille s'enfle.

Alors

les plis dif

..

paroiílent, les tuyaux deviennent droits ,

&

le

lait

fort de lenr cavi té.

Ces rnyaux, avant d'arri ver au mamelon , s'anaf.

tomofent en plufienrs endroits. Par ce moyen le lait,

quand il eft arreté daos quelques vaiífeaux obftrués,

peut paifer par des voies détourn ' es.

Cette importante obfervation eíl: due

a

M. Nnck.

Les

conduits Laiteux

cotnpofent la plus grande parti!