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s

U

E

• e donñent anfll leurs fuftrages pour l'éleél:ioh

d\ill

a:-cheveaue , mais la décifion appartient au roí feul ,

qui de

pl~ls,

a

le patronage de toutes les

é'glif~s, ~

re;(erve de quelques-unes , dont la nobleRe dl¡pofe.

On ne connoiíloit point en

Suede,

en Danemarck,

&

d¡¡ns

~e

relle du nord , avaI}t la fin du {eizieme (te–

d e , aucun de ces titres de comte,. de marquis, de

baron, íi fréquens dans le refre de l'Europe. Ce fut

le roí Eric, fils de

G~lÍlave

Vafa , qui les introduiíit .

dans fon royallme , vers l'an

1 56 1

pour fe faire des

créatures ; mais ce fut une foible ref[ource

~

& ce

prince laiífa au monde un nouvel exemple des mal–

heurs qlli pellvent fuivre le deíir de fe rendre defpo–

tique.

Le fils du refratlrateur de la

S uede

fut accufé de

pluíieurs crimes pardevant les états allemblés , & dé–

pofé par une fentence unanime

~

comme Chrifriern

H. l'avoit été en Danemarck ; o n le condamna

a

une

prifon perpéruelle , & on donna la couro.nne

el

ron

frere Jean

III.

Les forces militaires du royallme de

Suede

coníif–

t ent fur terre

a

pres de

cinq~ante

régimens , qui font

60

mille hommes. Chaque régiment efr ordinaire–

ment de

1 200

hommes , y compris

officiers dans

chacun ; comme ces régimens font toujours com–

plets , on peut aífembler en tous tems une armée de

20

mille hommes ftfr les fronrieres de D anemarck &

e Norwege. Outre les fonds ordinaires , on a affeél:é

achaque régiment vingt fermes furnuméraires , pour

faire fubíifier les officiers qui oe fo nt plus en état de

fervir. O n a aufll établi pour les [oldats qui font hors

de fervice par leur age , ou par leurs bleífures , un

hópital

g'

néral qui jouit d'un bon revenu , índépen–

¿amment dtiquel , chaque offic ier qui s'avance paie

au pro de .1'hópital , une fomme

~'argent

propor–

t ionnée au grade qu'il acquiert. Un colonel paie

cent écus , & les autres officiers a-proportion.

Il

y

a

¡\

Stockholm un grand magaíin d'armes toutes pre–

t es, & un autre au cháteau de Jencoping , íitué vers

les fronrieres de DanemarcK.

Les Su' dois fo nt

gl

and , bien faits , d'une confri–

tution vigoureufe ,

&

capables de fup porter toutes

fo rtes de tatigues. La nature du climat

&

la bonne

éducation leur procurent ces

avanta~es .

LeUi génie

les

~ortant

aux chofes férieu(es, les tait réuffir dans

les etudes de ce genre. Depuis la réformation, les

Lettres ont percé 'en

Suede.

Gufrav e Ado1phe les

protégea , & la r ¡ne Chrifiine imita fon exemple.

Stockholm efr Clujourd 'hui décorée d'une illufire aca–

démie d s iences ;

&

le premier botanifie de l'eu–

ropeefillnfll'dois.

( LeChevalier DE JAucOURT . )

, SUEL, (

G 'og. anc.

)

ville de l'Eípagne Bétique.

Pline,

l.

JII.

c.

j .

la met Cm la cóte. Pomponius Me–

la ,

l .

IJ.

c.

vj.

nomme auffi cette ville. Ptolomée la

marque (ur la cote de la mer Ibérique ; mais le ma·

nuCcrit de la bib1iotheque palatine lit

S uea,

au lieu

de

lIeL.

Dan une infcription rapportée par Reineíius

,p.

13',

on

llt

ces mot

,municipioJueLitano ;

& comme

cette in!Cription a oit été trouvée a Fuengirola , vit–

laoe

a

quatl'e lieues de Malaca , qtlelques-uI1S s"–

taient imaginé que ce illage étoit l'ancienne

Su

l .

Le

P.

Hardouin n'efr pas de ce fentimellt;

jI

(ou–

tient mai fans en donner aucune raifo n, que l'in–

íi

riprion do il s agit efr [uppo{ee & moderne ,

a'Oute que

u

l

efr aujourd'hui le chateau de Moli–

na au royaume de Grenade, entre Marbella & Ma–

laca.

uoi gu il

en

foit , oici

1

infcription en entier ,

teHe que la dono Bernard d'Aldrene daos [es ori–

gines de

la

langue c frillane

l .

l.

e,

ij.

l'I

'pcuno .dug. Jaenun

L. Junius

Putcolanus

VI. ViroA ugllflalis

T on:.: XI.

SUE

(D.

J.)

in

Municipio

úl~Iitano.

SVELTE , adj.

( Beaux Arts.)

ce terme

tiré

de

l'italien

JveLe(l

,

&'dont

OA

fait uiag

~n ~arlant

du

deffeín, de la peinture , de la fculpture

r

meme

de

l'architeélure , efr l'oppoté du gont lou;'d

&

é

ráú:h'

ii donne l'idée d'un mo rceall exéCllté avec

ara

ce ;

avec légereté , d 'une maniere d 'gagée. &

~n

peu

alongée. De-la vient que figqre

J v.elle

efi: une

:6aure

déliée & d'une taiIle légere

&

délicate.

.,

SUELTÉRIENS ,

LES ,

(G¿og. anc.) SueLteri;

peuples de .la Gaule Narbon noi[e; c'eH Pline,

LiJl.

1

IJ.

C.

iv.

qlll en parle. Ils habitoient daos les dioce–

[es de Fréjus, vers la riviere d'Argens.

Oll

{ont au..;.

jomd'hui Brignole & D raguignqn¡ C'efr le {enti–

ment d'Honoré Bouche,

L. V ii.

e~

vij.p .

,83 '

qui

efr fuivi

p~

le P.Hardouin , & favorifé par: la íitua–

tion que la table de Peutinger donne aux

S e/tui

qui font les memes que les

Suelt?ri.

(D .

J.)

,

SUER, v. neut.

(Gram. )

c'eíl: rendre de la fueur

voye{ L'articü

Sl?EUR.

n

fe dit aufll

métaphyíique~

ment des muratlles & de leur hl1midité. Les murs

Juent. Poye{ Les arú cLesj itivan:s.

SUER ,

(Jardinage. )

fe dit des blés, des foins;

c'efr un refre d'hllmeur ql1i ell:

~n-dedans

du blé

&

du foin, & qlli n'ay ant pas encore perdura chalettr,

. en fort & jette cene humeur en s'évaporant.

SUER

~

V.

a. (

Fabriq . de Tabac.)

pour faire

Juer

les fe uilles de tabac , on choiíit un arenier {ee

011

il

Y

ait de l'air. La au fonir de la pente , c'eíGa–

d'ire , aptes qu'elles ont feché pendlles

a

des cor–

des , on en fdit un lit fur le plancher de la longueur

qu'on vellt, fur la largeur de deux longucurs de

f,

ui lles. La maniere de les

~r p lac~r

efi pointe contre

pointe

Oll

tete contre tete, en couvrant le premier

lit de nouvelles feuilles, jurqll'a ce. que le moncea-u

ait environ trois piés de haúteur. En cet état, les

feuilles s'échauffent & fltent [laturellement; aprt!s

un certain dégré de chalel,lr, on défait le tas , & on

retOllrne les feuilles qu'on arrange comme la pre..;.

miere fois

¡

lorique le tems efr convenable , la fuem'

s'acheve en quinze jours; íi elle tarde , on couvre

les fe llilles de planches, & on les charge de que1..;.

ques pierres. Labat

Voyag.

(D .

1.)

SUERl E ,

f.

f. (

Manu.f. de tabaco

)

c'efr ainíi qu'on

appelle en Amérique la cafe ,

la

maifon , le

b~h~ ment

OtL les plantes de tabac coupées font apportées pour

les faire reífuer & fe rmenter. On les étend dans

la

Juerie

les unes fur les at.+tres , on les CQuvre de quel–

ques méchantes toil es, ou nates avec des planches

pardeífus , & de pierres pour les tenir en {ujétion ;

.c'efr ainíi qu'on les laiífe trois ou quatre jours , pen-

dallt lef9.uelles elles fermentent,olt pour parler com.;

me aux

¡[es ,

elles reífuem , apres quoi on les faít

fecher.

(D .

J.)

SUESS

A

ARUNCA, (G¿ogr. ane. )

ou

Sue1!a

ftmplement , ville d'ltalie dans la Campanie.

On

ra )porte , dit T ite·Live )

L. VlI.

C.

xv.

que les Arun–

ces t!pollvantés abandonner nt leur vil!

, &

fe ret.i-;

rerent avec leurs femmes &

1

urs enfans

a

ueffa ,

qu'ils fortifierent. C ette ille fut nommée

Arunca

du

nom de ces peuples , pour la difringuer de

Sue.f!a

furnommée

Pometia.

L'hiíloire ne nous apprend point que les Arun ces

aient été forc '

s

dans

Suef{a Arunca.

Quant.

a.

l~ür

ancienne capirale, elle fut détruite par les FldlClOS.

D ans I'année

440

de la fondarion de Rome

,.le

{é–

nat envoya une colonie

a

Su~1fa

A runca.

Du tems

de Gceron elle avoit le titre de 1unicip .

II

en fa' t

cet ' loge magnifique.

Lauti.fJi.mum oppldum, nunc mll–

ni :pium honeJli.fJi.morum (Jlto,!dam

colon~rum ~1L1fa,,!,

fortiJlimorum miliuull J.:In utne

(

ntoruus)

mplevll_

i ron ne luí donna po'ot en cet en roIt de fur–

nom

&

Silius ltali us,

l.

YlJI.

Y.

49 en ufe a' níi,

,

Kkk