474
s
P 1
fien
&
celui -des Atomiítes. 11 eO: d'accord avec Epi–
cure en ce qui regarde la rejeétion d,e la Providen–
ce; mais
dan~
tout le reite leurs fyitemes {ont com–
me l'eau
&
le feu.
SPINOSISTE,
f.
m. (
Gram.)
feétateur de la phi–
lofophie de Spinofa. II ne fam pas confondre
lesSpi–
nojijles
anciens avec les
~pinofz(les moder~es.
Le
principe général de ceUX-Cl, c'cit que,la'm:ltlere eíl:
fenfibl e , ce qu'ils
démo)1tr~nt
par le de.veloppement
de l'reuf corps inerte, qUl par le feul mítrument de
la chalet:r graduée
~aífe
a
l'état d'etre fentant
&
vi–
vant,
&
par
l'accroi~emen~
de tout
a~imal
,qui
d~ns
fon principe n'eít qu un pomt,
&
qUJ par 1affimJ!a–
tion nutritive des plantes, en un mot, de toutes les
fubítances qui fervent
el
la nutrition , devient un
grand corps fentant
&
vivant dans un grand efpace.
De-la ils conclllent qu'il n'y a que de la matiere ,
&
qu'elle fuffit pour tout expliquer; du reite ils fuivent
l'ancien fpinofifme dans toutes fes conféquences.
SPINTHER ,
f.
m.
(Li([érat.)
ce mot {e trouve
o
dans Plaute ; c'eít une e[pece de bracelet que les da–
mes romaines, dans les premiers fiecles de la l'épu–
·blique, portoient au haut du bras gauche.
(D.
!.)
SPINUS,
[.
m.
(Hiji.nat.desane.)
corps foffile
d'une
qllal~té
bien remarquable, s'il eít vrai ce qu'en
dit Théophraite
&
d'autres naturaliítes, qu'on cou–
poit le
fpinus
en pieces ,
&
qu'apres l'avoir mis en
tas a l'expofition du foleil, il prenoit feu, s'allumoit,
&
bruloit encore mieux quand on
l'humeétoi~
avec
de l'eall.
(D .
J.)
SPINY LAC,
(Géog. mod. )
lac d'Ecoífe, dans la
province de Murray. Il eít COllvert de cygnes,
&
bordé de deux chat eaux , l'un a l'occident
&
l'autre
au midi,
(D.
J.)
I
SPIRALE, f. f.
(Giom.)
eit en général une ligne
combe, qui va toujours en s'éJoignant de ron cen·–
tre,
&
en faifant aurour de ce centre plufieurs révo-
lutions.
.
On
app~lIe
plus proprement
&
plus p-articuliere–
ment
fpirale
en Géométrie , une ligne courbe dont
Archimede eít l'inventeur ,
&
qu'on nomme pour
cette
rai{onfpirale
ti'
Archimede.
, En voici la générati'on. On {uppo{e le rayon d'un
c~rcle
divifé en alltant de parties que {a circonféren–
ce , par exemple en' 360, Le rayon fe meut fur la cir–
conférence , & la parcourt toute entiere. Pendant ce
meme tems, un point qui part du centr<,; c\u cercde ,
{e meut fur le rayon ,
&
le parcourt tout entier , de
forte que les parties qLL'il parcourt achaque inítant
fnr le rayon, font proportionnelles a celles que le
rayon parcourt dans le meme inítant [ur la circonfé–
rence, c'eít-a-dire que tandis que le rayon parcourt,
par exemple , un degré de la circonférence , le point
qui fe meut fur le rayon, en parcourt la
3 0 0 e
partie.
Il
eít évident que le mOllvement de ce point eít com–
pofé,
&
fil'o n {uppofe qll'illaiífe une trace,
c'eit
la
courbe qll'Archimede a
nomméefpirale ,dont
le cen–
tre eít le meme que celui du cercle, .
&
dont les or–
données ou rayons font les différentes longueurs du
rayon du cercle , prifes depuís le centre,
&
él
l'extré–
mité defquelles le point mobile s'eít trollvé
á
chaque
inítant: par conféquent les ordonnées de cette cour–
be concourent tOlltes en un point,
&
elles font en–
t re elles comme les parries de la circonférence du
cercle correfpondantes (lui ont été parcourues par le
rayon ,
&
qll'on peut appeller
ares de révolution. Voy.
la
fig.
39 .
de géom.
la combe
e
M
(Tl
m
eit une
{pirale.
Lor{que le rayon
e
A , jig.'39 '
géom.
a fait une ré–
volution ,
&
que le point mobile partí de
e,
eít arri–
vé en
A
,
on peur fuppo{er que ce point conrinne
el
fe mouvoir,
&
le rayon
a
tourner, ce qui produ:ra
une continuation de la
¡pirale
,
&
on voit que cette
co~rbe
peut erre continuée par ce moyen, uffi loin
qu
00
vQudra.
Voyezfig.
40.
s
P 1
Archimede, inventeur de la
fpirale,
en l'exami.
nant, en trouva les tangentes, ou ce qui revient au
meme les fons-tangente?,
&
enfuite les efpaces. Il dé–
montra qu'a la fin de la premiere révolution la {ous–
tangente de la
fpiraLe
di
égale él la circonfé:ence duo
e rcle circonfcrit , qui e1t alors le meme que celui
{ur lequel on a pris 1 s a"cs de la révollltion: qu'él la
fin de la feconde révolution, la fous-tan<Yente eft
dOLlble de la circonférence du cercle circonfcrit tri–
ple
él
la fin de la troiúeme révolution,
&
tonj'OllrS
ainú
q~
fui te. Quant aux
e.rpace~
, qui fon,t toujours
compns entre' le rayon qtl! termme une revolution
&
l'arc
fpiral
qui s'y termine auffi , pris depuis le cen:
tre , Archimede a prouvé que l'e[pace
fpiral
de la
premiere révolution , eíl:
á
l'efpace de fon cercle cir–
confcrit , comme
1
él
3; que l'efpace de la feconde
révolurion eH au cercle circonfcrit , comme 7
a
12'
celui de la tro,iíieme, comme
19
a
27,
Ere.
Ce
fon~
la l'es deux plus confidérables découvertes du traité
d'Archim<rde: Nous avons fes propres demonítra–
rions: elles
font.filongues
&
fi
di~ciles
, que com–
me on le peut VOlr par un paífage latlO ,rapporté dans
la préface des infinimens petits de M. de I'H6pital
Bouillaud avoue qi.t'il ne les a jamais bien entendues'
&
que Viette , par certe meme raiía n , les a
injuíte~
ment foup<;onnées de paralogi{me; mais par le fe_ o
cours des nouvelles méthodes , les démonUrations
de ces proprietés de la
¡'piraLe,
ont été fon fimplifiées
&
étendues
él
d'autres propriétés plus générales. En
effet, l'e{prit de la géomérrie moderne eit d'élever
toujours les vérités, foit anciennes, foit nouvelles
él
la plus grande univerfalité qu'il fe puiífe. Dans
1:
fpirale
d'Archimede , les or'¿onnées OH rayons font
comme les arcs de révolution: on a·rendu la géné–
ration de cetre courbe plus univerfelle , en {uppofant
que les rayons y fuífent, comme telle puiífancequ'on
vO~ld roit
de ces ares, c'eít-a-dire, comme leurs quar–
rés ,.leu,rs cubes,
&e.
ou r;teme leurs racines quarrées,
cublques ,
Ere.
car les geometres (avent que les raci–
nes iant des puiiümces mifes en fraétions. Ceux qui
fouhaitent un plus grand ciétail fur l'univerfalité de
cette hypothefe , le trouveront dans l'hiitoire de l'a–
cadémie royale des 5ciences, an.
1704,
p .
.57.
&-
fo~
.
Spirale logarith;'Tlique,
01.1
logiflique,
voyez LOGA–
RITHMI QUE.
(O)
5PIRAL ,
refjort ,
(
H orLogerie.)
c'eít uhe lame d'a–
cier ployée en ligne fpirale , fufceptible de contrac–
tion
&
de dilatation, élaíl:ique , que les horlogers
emploient de deux manieres différentes, l'une pour
fervir de force motrice ,
&
l'aune de force réglante.
Les reíforts tirent tonte lem énergie de l'élaíticité
de la matiere ; cette propriété qui eLt généralement
connue ,
&
m&me palpable dans prefque tous les
corps , nons laiífe néanmoins encore dans une pro–
fonde ignorance fur la caufe qui la produit; ce ne
fera done que par les effets,
&
[ur-tout par l'uCage
que les horlogers en font pour en tirer la force mo–
trice,
&
la force réglante, que je me propofe de la
traiter dans cet artic1e : par cette raifon , je fuppri–
merai l'énumération qu'il y auroit
a
faire des diffé–
rentes matieres{uCceptibles d'élaíticité,
&
je me bor–
nerai
él
parler feulement de celles de l'acier trempé:1
que les horlogers emploient avec tant d'avantage.
L'on faít en général que la force élaítique peut etre
prife pour une puiífance active qui réagit proportion–
nellement aux efforts qni la compriment, ou qui
la preífent ; ain{¡ de quelqlle figure que foit un corps
parfaitement élaítique , illa reprendra toujours , des
que la compreffion ceífera : par exemple , 10rfqll'Oll!
pl0ie une lame d'épée , elle {e redreile ayec d'autant
plus de viteífe, qu'elle a exigé plus de force pOltr
etre ployée; c'eH done par cette réaétion que les
reíforts peuvent tenir líeu de poids, ou de force mr.r-