2.74
s
O 1
le úeur V*"*
*
1autre par le íieur R
* *
*
fa–
briauant en bas & la troiíieme par le fieur le
M
¡,. ,.
in[peéte~r
de manufaétures de
L~guedoc
,
telles qu'elIes [ont
dé;r~te~
dans le pro,ces ,.verbal
d'épreuves qui en ont eee
fal~es.
au mOlsd Avnl 1745
dans l'orangerie de
M.leNam mtendant de Lan.gue–
doc, en [a pré[ence
&
en
cel~e
?e pluíi.eurs amires.
Ces machines di[ons-nous
~
ImItent bIen en.quel–
que
fa~on cel1~
de Piémont , comme on l'a déJa ob–
fervé ' en effet leur firuéture eil: la mAme , - l'on
y
fait'auffi de
:neme
les. p.remiers croi[emens dont
on a parlé ci-devant , qm
fe
font entre la baffine
&
la lame de fer.
L'haJplt
On devidoir & le
va -
& -
vient
{on! auffi ,
a
quelqu.e,chofe pres., les
I1l:eme~
que ceux
de la machine de PIemont ; mals au-lIeu d un mou–
vement de ronage , elles n'on! qu'un mouvement a
corde
&
poulies ;
&
au-lieu d'un mouv; ment ,cC!n:–
po(é , elles n'en ont qu'un fimple :
&
~
eíl: precIfe;
ment cette différence de mouvement , 1un compo[e
&
a
roues,
&
l'autre fimple
&
a
corde
~
ponlies ,
qlli fait que le prem'ier efi coníl:amment
uDl,f~rme ~~
{oi-meme ,
&
dans la corre{pondance
&
re::1proClte
de
l'haj'pLe
au
va-&-vient ,
&
que le deUX1eme eíl:
. auffi inégal en Coi que dans cette corre[pondance de
l'ftafple
au
va-O/-viene
;
&
de-la nalela phfeétion du '
tiraO'e qui fe fai t par le mouvement
a
roues ,
&
l'im–
perfeétion de celui qui ne s'opere qu'avec un mOll–
vement acorde
&
poulies.
On en trouve la preuve écrite dans le proces–
verbal meme du mois d'Aoftt 1745 , ci-deífus énon–
cé. Les fieurs le M
* ,.
'1'
&
R
* * ,.
qui l'ont
dreífé conjointement ,
y
reconnoiífent en termes
formels que l'inégalité
&
la ceífation de la tenfion
de la corde dans les tems (ecs cau(ent l'inégalité
&
la
ceífation du mouvement du
va -& - vitint.
Voila
donc un défaut radical dans ce mol,lV mem acorde,
de l'aven meme de
(e,s
auteurs
~
qui ne fe rencon–
tre , ni ne peut {e rencontrer dans un mouvement a
I'ouage.
Il eíl: bien vrai qu'on prétend , {elon ce proces–
verbal, qu'il eíl: remédié
a
ce défaut , du-moins dans
le tom du fieur V ,. ,.
lf<
par un contrepoicls qui
tient la corde tendue. Mais 1°.1'efficacité de ce re–
mede n'efi que conjeéturale , on veut dire qu' He
n'eíl: pas bien établie. En etfet ce contrepoids ne [au–
roit empecher que les pOlllies ne {e liment peu,c't-peu
dans leurs rainures par le frottement colltinuel de
la
corde,
&
que la corde anffi ne s'aminciífe , tant
par ce frottement que par celui qu'elle fouffre {in
elle-meme , étant croi{ée ; des-lors le diametre de
ces poulies étant diminué
&
cette corde amincie ,
gliífant plus ou moins légerem'ent, il en réiiJ!te né–
ceífairement une inégalité de rnouvement.
2°. Pourquoi recourir au remede, quand on peut
éviter le mal dans {a [ource! Qui détruit la cau{e ,
détrnit l'effet. Le mouvement eíl: fixé invariablement
par le rouage dans la machine de Piémont ; il faut
donc fe {ervir de rouage fans recourir a des voies qui
le rendent inégal ,
&
qui 'elles-memes ont be[oin
<l'un correa if, dont, encore un coup, l'effet eíl: dou–
teux tout-au-moins, s'il n'eíl: pas démonné tOllt-a–
fait impuiífant.
Les fieurs le M ,. ...
1(.
&
R ... ...
*
confeífent en–
core dans ce meme proces-verbal, que le plus grand
défaut de la coníl:ruétion d'un tour eíl: d'occaúonner
le caífement des fils ,
&
ils ont rai[on : 01' il eft con[–
tant que lors des épreuves les fils fe {ont plus fon–
vent caífés {ur le tour du úeur V ,. ... ,. que {llr les
autres ; voilA clonc co_n[équemment aUJe principes
& de leur aveu meme une des trois nouvelles ma–
chines qui ne fauroit entrer en concurrence avec les
autres ,
&
a
plus forte rai{on avec celle de Piémont :
Ji
vinco vincentem te, debeo vincere
N.
.On a établi ci-devant que les
fils
qui fe couchoient
s
O 1
[ur
l'hafpü
10r5 du tirage ou premier devidage ,
fé
coUoient en(emble , ce quí en occafionnoit la rup–
ttlre lors du fe cond devidage , & conféquemment
le d 'chet, indépendamment de ce que ce fecond dé–
v,idage en étoit plus long & plus difficultueux : le
tour du fieur R
* ... ...
en fournit la prenve.
«
Pro–
" portion gard ' e , dit le proces-verbal en quefiion
" en parlant du (econd devidage , il a été mis plus
" d'un tiers [ur le quart an devidage 'de l'écheveau
1)
filé {ur l e tour du fieur R
*
*' ...
qu'a celui de
"
~ous
les
autres ; la différence efr plus confidé able
" {ur le déchet & le nombre des fils rompus , cela efi
" bien clair; ce qui (uít ne l'eft pas moins ; mais in–
" dépendamment de ces remarques quí peuvent
~tre
" différentes de celles auxqnelles donnera lieu le
" devídage du monlin , nous avons remarqué qu'il
" y
a eu plus de teros
a
devider l'écheveau dn tour
n, cl.u fieur R ... ,.
*
que ceux des autres : on n'en
,) peut gnere attribuer la canfe
~
continne ce proces–
" verbal , qu'en ce que les fils en étoient coliés plus
" du/'s aux endroits qui avoien t porté fur les a;les
»
des ha[ples,
&
qu'ils l'étoient encore un peu dans
" leur longueur ".
Ces judicieu{es remarques épargnent le cornmen–
taire , on ne peut r¡en
y
ajouter , elles établiirent
démonO:rativement ces trois points : 1
0 ,
que les 1115
del'écheveau tiré{nrle tour du ficur R ,. ... ,. fe
í9~1t
couchés dans les longueurs ,
&
par conféquent col–
lés ; 2°. que ce collage e!l a occaíionné la rupeure
&
le déchet 10rs du {econd devidage, indépefidam–
ment des inconvéniens qui en ré[ulteront lors du de–
vidage du mouli n; 3
o.
que ce {econd devidage a
été plus long
&
plus difficultueux : tI'oís défauts e{–
(entiels dans les principes memes des úeurs le
M ,.
* *
&
de R ,.
* ,.
car dans le cours des épreu–
ves qu'ils ont faites 10rs de leur proces-verbal , ils ont
reconnu
~
di[ent-ils , «que la bonne coníl:ruétíon du
" tour devoit avoÍr principalement pour objet de
). contribuer
el
la perfeétion de
laJoie,
d'empecher
»
que la
j'oie
ne (oit difficile
a
devider;
&
ne fouffre
»
trop de déchet dans cette opération, &c
.>.
L~
tour
du fieur R
* ... ,.
a fauífé fa vocation, puifqu'i15
ont reconnu que la
j'oie
en étoit difficile
a
devíder ,
J ouffroit plus de déchet,
&
par conféquent étoít
moins parfaite.
Mais ces défauts , nous difent les memes úeurs le
M
* ,. ...
&
R
*' ...
*
ne {ont que de petits défauts
(quelle contradiétion!) auxquels il {era aifé de remé–
dier !
&
comment cela? c'efi ce qu'ils ne favent ni
l'un ni l'autre, ou tout-2u-moíns c'efr {ur quoí ils
n'ont pas jugé a-propos de s'expliql1er. La feule
&
véritable voíe de reméclier
el
ces défauts , efi de re–
confiruire un tour d'une nouvelle frruéture : mais
non, v:ous répondront-ils. Il faut bien {e garder d;
changer cette ingénieu[e frruéture. Eh, pourql1oi
cela? C'efr pour lui con{erver le grand aval'l.tage qu'il
a Cm les autres tours, qui efr d'ailer plus vite qu'eux.
QlIelle erreur ! Cette viteífe, en la {uppo(ant, e{t
elle,meme un défaut qu'il faut corriger , bien - 10Ín
d'etre une qualité avantageu{e
a
lui con{erver, pui{–
qu'elle empeche que
laj'oú
quí paífe de la baffine {ur
l'ha{ple n'ait le tems de {écher, cornme elle fait fur
le
tou~
ele
Piémo~t ~
d<;>nt le réglement de 1724 n'a
prefcnt une
certa.medlíl:ance entre les piliers, qu'a–
fin que les fils pUlífent aller de la baffine {ur l'hafple
plus fecs & mieux conditionnés.
Li
cavaLeú devrano'
avere
Le
foncine in dijianJa di duep edi
Li
prandi
;
L'una
dalL'
altr~
a'.chioche daLL' afpLa )¡,Lferro vijia coman{a
t~Le c~e
L.t
fiü....:
-,:offano andar j'ovra L'afpLa p iu aJCiu–
tlte
nugüo condtttonati
,
porte cette ordonnance ,
arti–
ele
6. "les chevalets devront avoir les pilier$. en di{–
,. tance de
2
piés
Liprandi
(me[ure de Piémont de
»
19
pO.l~ces
un.pi,é de roi), c'eíl:,a-dire, 3 piés 2 pon–
,'; ces
ple
de
rOl
l,un
d~
l'autre
1
afin que de l'hafple