soc
fe tiers ne devient point aifocié des autres , il n'efr
coníidéré que comme I'aífocié particulier de. celui
qui I'a adjoint avec lui ,
&
c'd! ce que I'on appelle
vulgairement
croupier.
Une
foci¿té
{e peut contraéter par écrit ou meme
fans écrit, par un con{entement tacite.
Entre marchands les
fociétés
doivent etre rédigées
par écrit ,
&
il doit en etre dépo{é un extrait au gref–
fe d€' la juri{diéhon con{ulaire.
Les
fociétés
peuvent etre générales de tous biens,
ou reIatives {eulement a un certain objet, auquel cas
elles {e bornent a cet objet,
&
allf profirs qui en
proviennent,
&
n'embraífent point ce qui vient
d'ailleurs.
On ne éloit prendre {ur les biens de la
fociété
que
les dépen{es licites ,
&
dettes contraétées pour le
compre de la
fociété;
chaque aífocié doit payer (eul
fes dettes particulieres, foit fur {a part , ou autre–
ment.
Si la
[aciété
étoit de tous biens "chaque aífocié ne
peut difroCer que de fa portion ,
&
ne doit prendre
{ur le fonds commun que fon entretien
&
celui de fa
famille.
On peut cependClnt convenir dans une
fociété
gé- .
nérale que les dots des filies fe prendront fur le fonds
commun a mefure que les filies {eront en age d'etre
pourvues.
.
Les aífociés doivent demeurer unis & fe garder fi–
délité. Chacun d'eux eft óbligé d'apporter tous (es
{oins pour l'intéret commun , & eft refponfable aux
alltres de ce qui arrive par Con dol; ou par {a faute
groffiere.
Mais ils ne font jamais tenus des cas fortuits ,
a–
moins' que leur faute n'y ait donné liell.
Un aífocié ne peut rien faire contre le gré des an–
.tres ,
~i
les engager fans leur fitÍt, a-moins qu'il.n'ait
été chargé d'eux.
11
n'dt ras permis
a
un aífocié de retirer fon fonds
avant la fin de la
Jociété.
.
Mais la
fociété
peut fe diífoudre avant la fin, du
con{entement de tous les aífociés.
Chaque aífocié peut meme renoneer
a
lafociété,
pourvu que ce foit fans fraude,
&
que fa renoneia–
tion ne {oit pas faife
a
cont,re~tems.
Lafociété
finit auili lorfque l'objet pour lequel elle
avoit été contraétée eft rempli, ou qu'il ne peut plus
avoir lieu.
La mort naturelle ou civile d'un aífocié fait pareil–
lement .fnir la
fociété
a
fon égard.
La
Joúété
étant finie, 1'on préleve les dettes, eha–
cun fe rembour{e de (es avances,
&
l'on partage en–
{uite les profits s'jl
y
en
a.
L'héritier de l'aífocié a part aux profits qui étoient
déja acquis,
&
porte auffi (a part des dettes qui
étoient contraétées; il ?rend les chofes en l'état qu'–
ell~s
étoient au moment du déd:s.
Voy'{
au
digefle
&
au
code
le titre
pro focio
,l'ordonnance du commer–
ce,
tito
4.
Savary,
&
Les mots
ASSOCIÉS, COM–
MANDITE, COMMERCE, MARCHANDS.
CA)
SOCIÉTÉ ANONYME eft celle qui fe contraéte fans
paroitre fou$ aucun nomo Ceux qui font ces
foúét¿s
travaillent chacun de leur coté {ous leurs noms par–
ticul~ers
, pour fe rendre enfuite raifon l'un
a
l'¡¡utre
des profits
&;
pertes qu'ils ont fait dans leurs négo-
ciations.
Voyez'Sávary .
.
SOCIÉTÉ CIVILE s'entend du corps politique que
les hommes d'une meme nation, d'un meme état,
d'une meme ville ou autre lien, forment enfemble,
&
des liens politiques qui les attachent les uns aux
autres; c'eft le commerce civil du monde, les liai–
fons que les hornmes ont enfemble, comme fujets
¿'un meme prince, comme concitoyens d'une me–
me ville,
&
comme fujets aux memes lois,
&
parti-
Tt;JmeX
r.
.
soc
cipant aux
d~oits
&
privileges qui {0!1t communs
¡\
tons
,ce~lx
qLl1 comp,0fent c tte meme
focilté.
~oye{
CITE, C:I';OYEN, ET"jT, NATION, PEUPLE.
SOCIETE EN NOM COLLECTIF eft celle oll le com–
merce
&
toutes les affaires communes fe font , fous
le nom de chaettn des affociés, qui font tous dénom–
més dans les aétes comme négocians en compaO'nie
ou felllement fous le nom d'un Oll deux d 'entre:::'eux '
avec eette addition
&
compagnie,
qui annonce
qu~
ceux qui font dénommés négocians en compagnie ,.
&
qu'ils ont encore quelques alltres ailo ciés qlli ne
{ont pas dénommés.
SOCIÉTÉ EN COMMAND
E
eft confondue par qllel–
ques·uns avec la
fociété en commandite.
Il femble
néanmoins qu'il y ait quelque différence,
&
que le
terme de
J'ociété en commande
convienne. plus parti–
culierement
a
cette e[pece de
fociété
qui fe contraéte
éntre celui qui donne des beftiaux
a
cheptel,
&
le
preneur de ces beftiaux, {ous la condicion d'avoir
certaine part aux profits provenans des beftiaux.
Voye{
BESTIAUX, CHEPTEL, COMMANDE
&
SOCIÉ-
.TÉ EN COMMANDITE.'
SOCIÉTÉ EN COMMANDITE, eft celle qui fe fait
entre deux perfonnes, dont l'une ne fait que mettre
ron argent dans
laJociécé,
fans faire aucune fonéti'On
d'aífocié;
&
l'alltre donne quelquefois fon argent
~
mai~
toujours ron induftrie pour faire fous fon nom
le commerce des marchandifes dont ils font conve–
nus enfemble.
Voye{
Savary.
SOCIÉTÉ LÉONINE en: celle 011 l'lm des aífociés
tire pour lui (eul tout le profit , ou du moins la plus
grande partie, tandis que les autres ne font partici–
pans que des pertes. Le fumom de
L¿ollines
donné
a
ces {ortes de
j'ociétés
,
paro!t avoir été tiré de la fable
du lion , 011 cet animal (ous divers prétextes) retient
partout la part de fes aífociés,
&
garde tout pour
lui.
SOCIÉTÉ PAR PARTICIPATION eft la meme chofe
"que la
Jociété anonyme.
Elle eft ainíi appellée , paree
que celui qui promet de payer une partie du prix de
la chofe que l'on achete en commUfl, ne le fajt qu'a
la charge de participer an profit.
Voye{
SOCIETÉ '
ANONYME.
SOCIÉTÉ TACITE efr celle qlli {e contr.aéte fans
écrit,
&
meme (ans convention expreífe, entre deux
ou pluíieurs perfonnes, par la demeure commune ,
mélanO'e. de biens, vie, bourfe
&
dépenfe commu-.
ne, &oalltrement que par le mariage.
Voye{
le
traité
de le Brun, in(éré
a
la fin de ron
tr. de La communaut¿.
CA)
.
SOCIÉTÉ D'EDIMBOURG, eft le 110m d'une aca-'
démie de médecine , établie dans cette capitale de
l'Ecoífe. Elle a publié des mémoires eftimés, dont
pluíieurs volumes {ont traduits en fi·anc;ois.
SOCrÉTÉ ROYALE DE LONDRES ,
(Hifl. des acad.
mod.)
académie de favans, établie
a
Londres pour
la culture des arts
&
des fciences. Voici ce qu'en dit .
M. de Voltaire.
. . .
Quelques philofophes anglois, fOlls la (ombre ad–
miniftration de Cromwel, s'aífemblerent pour cher–
cher en paix des vérités, tandis que le fanatifme–
opprimoit toute vérité. Charles
n.
rappellé
íi.trle
trone de fes ancetres par l'i¡lconftanee de fa natlOn ,.
donna des lettres patentes en
1660,
a
cette acadé–
mie naiffante; mais c'efttout ce q\te le gOllvernement
donna. La
fociét¿ royale,
ou plutot la
foc~¿ú
Libre
de
Londres,
travailla pour l'honneur de travalller.
Ses travaux commencerent
a
adoucir les mreurs,–
en éclairant les efprits. Les Belles-lettres renaquirent,
&
(e perfeétionnerent de jour en jour; On
n'~v~it
gue–
re connu du tems de Cromwel, d autre htterature
que celle d'adapter des .paífages de
l'an~ien
& du
nouveau Teftament aux diífenflOns publIques.
00
K. k
ij