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2.60

soc

s'a pliqua Cous Charles

n. a

co~noltre

la

na~\.lre,

&

a

fuivre la route que le

ch~nce~ler

Bacon avo,lt

~on ·

rrée: La fcience des mathematlques

fut

portee blen–

t o t

el

un point que les Archimedes

n'avoie~t

pu me–

me deviner. Un

gra~d ~?mme,

un

hom~e ~tonn,an,r ,

découvrit les loís pn mluves de la coníhrutlOn gene–

rale de l'univers ;

&

randis que toutes

~es

autres na–

tions fe repaif\oient de fables, les Anglols

trouve~ent

les plus íublimes

v~rités.

Les progr'

S

furent rapldes

&

lmmenfes en

30

an~ées :.

c'efi-Ul

1.\0

mé;i~e,

une

gloire qui ne paíferont Jamals. Le frUlt du geme & de

l'étude refie ;

&

les effets de l'ambition

&

despaflions

s'anéantiífent avec le tems qui les ont produits.

Enfin l'efprit de la nation angloife acquit , fous le

regne de Charles

n.

une réputation immortelle, quoi–

que le gouvernement n'en

eih

poi.nt.

C'efi,du ú:in de

cette naríon favante que font íortles les decollvertes

fm la lumiere, fur le principe de la gravitarion, fulO

l'abberratiop des étoiles

fixcs

, Cur la géométrie tranf–

cendante

&

cent alltreS inventions qui pourroient

a

cet égar¿', faire. apI,Jeller le. xvij.

fi~d;..,

le

Jiecle des

A nglois ,

allili-blen que cehu

de LOlllS

.Ll.IV

. .

M. Colbert , jaloux de cette nouvd le glOlre des

Angloi~,

voulut que les Fran<;:oi.s la

part~geaífen~;,~

~

la pnere de quelque

f~v~ns,

11 fit

~greer

al! rOl1 e;

tabliífement d'une academle des SClences. Elle fm

libre jufq.ues e'n

1699,

comme ceBe d'Angleterre;

rnais elle n'a pas confervé ce précieux avantage.

Au refie , le doéteur Sprat, éveque de Rochefier,

a donné l'hifioire détaillée de

la f ociété royale de L on–

dres ;

&

comme cette hifioire efitraduite en fran<;:ois,

tout le monde peut la confulter.

(D.

}.)

SOCI

ÉT '

ROYALE DES SCIE CES , c'efi fous ce

nom que Louis X IV. fonda en 1706, une académie

a

Montpellier. Les motifs qui I'engagerent

el

cet éta–

blifrement , fment la célébrité de cette ville , [a fitua–

tion, la température

&

la férénité de l'air, qui met–

tent en état de faire plus facilement qu'en aucun au–

treoendroit, des obfervations

&

des recherches utiles

&

curieu(es ; le nombre des favans qui y accou–

roient de toutes parts , ou qlÚ s'y fo rmoíent daos les

différentes [ciences,

&

[ur-tout dans une des partid

la plus importante de la Phyfique. Le roi pour exci–

ter davantage l'émulation des membres qu'il y nom–

mOl, voulllt que

lafociété royaledes S cienees

demelldlt

touj ours [OllS fa proteélion, de la meme maniere que

l'académie royale des Sciences; qu'elle entretint

avec cette académie l'union la plus intiine, ' comme

ne faifant enfemble qu'un [eul

&

meme corps; que

ces deux académies s'envoyeroient réciproquement

un exemplaire de tout ce qu'elles feroi<!nt imprimer

. en leur nom; qu'elles [e chargeroient auffi mutuel–

lement d'examiner les matieres importarites; que

leurs membres euíl'ent [éance dans les aífemblées de

J'une

&

de l'autre; que la

fociété

r~yale

des Scienees

enverra toutes les années une des pieces qui

y

[eront

lues dans fes aflemblées , pour etre imprimées dans

le reclleil des mémoires de l'académie royale des

Sciences ,

&e.

Voyez

Les leures-patentes

6-

flatzus don–

nés au mois de Février 170 6 .

Cette

f ociété

n'a rien onblié pour répondre dans

tous les tems aux vltes

&

aux bontés de S. M. tontes

les [ciences y ont été cultivées avec beaucoup de

zele

&

de [ucces ;

&

q~oique

la Médecine foit la

fcience favori te de cette ville qui a été fon berceau

&

[<;>n premier

a(yl~

en

F~anc.e,

&

quo~qu 'on

s'y

apphque

.ave~

un [0.10

partlc~[¡er

aux obJets qui y

font relatIfs,

II

ne lalíl'e pas d y avoir des perfonnes

td:s-difiinguées dans les autres parties de la Phyfiqlle

&

les Mathé.matiques. On pourroít en voir la preu–

ve dans pluÍleurs articles de ce Diétionnaire.

SOCINIENS,

f.

m. pl. (

HiJl. eeclif.

)

yáye{

UNI–

TAIRES.

s

O

e

SOCLE, f. m.

( Arehit.)

corps quarré plus 19as

que

fa laraeur , qui fe met [ous les bafes des piédefiaux

~

des

fi~tues,

des vafes,

&e~

Ce mot vient du latin

foc–

cas

,

fandale ,

el

caufe qU(} ce corps [ert

a

élever le pié

des batimens ; com;ne fur des patins ou [andales. Les

Italiens appellent le [ocle

foccltlo,

qui veut dire

pa–

tino ( D.

J.)

SOCO,

f.

m. (

Ornith.

)

oifeau du Bréfil du genre

des hérons , maís remarquable en particulier par la

longueur de ron col ; il eft plus petit que le héron

ordinaire , a le bec droit , pointu , la queue coúrte

~

la tete

&

le col brufls , avec des taches noires ; [es

ailes ont un

m~lange

blanc dans leur moucheture.

Maragrave,

hifl. B rafiL. (D.

J.)

SOCONUSCO,

(Céog.mod.)

province de l'Améri–

que [eptentrionale dans la nouveHe E[pagne. Elle eíl:

bornée au nord par la province d@ Chiapa, au midi par

lamer du [ud, aulevant par la provincede Guatimala,

&

au couchant par la province de Guaxaca. De Laet

lui donne environ 35 lieues de 10IJg ,

&

pre[que au–

tant de large. On n'y trouve d'autres places que

So–

conuJco ,

qui n'eft habitée que par un petit nombre

d

1

efpagnols.

(D.

J.

)

SOCOTERA

ou

SOCOTORA, (

Géog. mod.)

1le

fitu'ée enrre l'Arabie-heureufe

&

l'Afrique , au midi

du cap Fartac ,

&

au nord du cap Gardafui , environ.

el

20

lieues de ces deux cOQtinens. On donne

a

cette

ile une quarantaine de tieues de tour; elle a un roi

particulier, qui releve d'un chérifd'Arabie. Son pro–

duit confifie en bétail , en riz

&

en fruits ; on en tire

auffi des dattes "de l'encens

&

de l'aloes ; [a capitale

[e nomme

Tamara, T amarin

ou

Tamareue. Latit.13'

(D.

J.)

SOCOTH-BÉNOTH,

(CritiqueJ acTée.

)

idole des

Babyloniens, dont il efi fait mention au

IV. l¿v.

des

roís ,

clzap. xvij.

3

o. Elle fut

apporté~.

dans la Pa·

lefiine par les Babyloniens transférés en Samarie.

Ce mot

focotll-bénoth

fignifie le

tabernacle des filies;

&

la pIltpart des meiIleurs critiques ont adopté l'opi–

nion de Selden , que c'efi le nom du temple dédié

el

la Vénus de Babylone, 011 les filies s'aífembloient

pour [e profiituer en l'honneur de cette déeífe ; nous

apprenons ces particularités d'HérodQte.

Il ya, dit cet ancien-hifiorien , chez les Babylo–

niens , comme dans l'ile de Chypre , une coutume

hontéu(e , c'efi que toutes leurs femmes font obli–

gées une fois dans leur vie de venir au temple de

Vénus,

&

d'y accorder leurs faveurs

a

quelqu'lln

?es.

étrang~rs

qui s'y rendent de leue coté poue en

]OUlr. Il arnve [euleme,nt que les femmes qui ne veu–

lent pas [e proítituer , fe tiennent pres du temple de

la déeífe dans leurs propres chars [OllS des lieux

v.ou

tés, avec

leu~s

domefiiques pres d'elles; maís la plu–

part, magnifiquement parées

&

couronnées de

fleurs~

fe repo[ent ou [e promenent dans le palais de V

énus~

_ attendant avec impatience que qllelque étranger leur,

adreífe [es vceux. .

Ces étrangers fe trouvent en foule dans différen–

tes allées du temple, difiinguées chacune par des.

cordeaux; ils voyent

a

leur gré l'aíl'emblée de toutes

le~

Babyloniennes ,

&

chacun peut prendre ceHe qui

hu plait davantage. Alors il lui donne une ou plu–

fieurs pieces d'argent, en difant, " j'invoque pour

" toi la déeífe Mylitta " , c'efi le nom de

l/

énus chez

les Aíl'yriens. 11 n'efi ni permis

a

la femme de

~é­

daJgner l'argent qui lui efi offert, quelque petite que.

[on

~a

[0t?me, parce

9~'elle

efi defiínée

a

un ufage

[a~re

,

nI

de

re.fu[

er 1etranger qui dans ce moment

1Ul donne la malO,

&

l'emmene hors du [anétuaíre

de la déeífe ; apres avoir couché avec lui, elle a faít

tout ce qu'il faIloit pour [e rendre Vénus favorable

~

&

elle revit'nt chez elle , 01.1 elle garde enCuite reli-

l?iell[emem les regles de

la

chaíl:.eté.

.