6o~
C<EU
concentration du
ctl!ur
ne peut &tre appliquée
a
l'ab–
fence de la liqueur péricardine , felon M. de Senac.
Le
camr
peut fe dilater beaucoup, ta nt
a
la fuite
d es pleuréfies
&
des fievres vio lentes , que par les
efforts du fang caufés par des mouvemens violens,
ou par les pa!Iions , par la préfence des p.olypes, les
anevrifmes des groifes arteres.
ll
n'arrive pas rof•–
jours que les
paroi~
du
azur
q~IÍ
fe dilate , s'épaiffif–
fent; cette d1latatlon apparuen t au!Ii fouvent, au
rnoins , aux oreillettes qu'aux ventricules :
elle
a
des fignes fort équivoques ,
elle
ell: cjuelquefois
mortelle ,
&
tous les remedes ,auxquels on puiife
avoir recours, font la fa ignée, la diete,
&
les
cal–
m ans. O n ne connoit aucun remede pour le retré–
cilfement o u la diminution du
ctl!ur,
do nt les fignes
font auffi fort o bfcurs.
Quelqlle bornées que foient nos connoiírances
a
l'égard des maladies du
ctl!ur
dont nous venons de
p arler, il en ell: d'autres qu'on ne fauroit meme fe
flatter de connoltre par aucun figne ;
tels
font les
Ctl!urs
velus,
&
ceux dans lefquels il fe forme des
couches d'une matiere qui fe condenfe,
&
qui n'ell:
autre chofe que de la ly mphe. On a auffi trouvé dans
le
ctl!ur,
des pierres,
&
fouvent des concrétions of–
feufes au x arteres , aux v a lvules ,
&
aux parois; on
y
a trouvé des vers, quelques obfervateurs le pré–
t endent au moins : mais
M.
de Senac ne res:oit pas
d e telles obfervations fans foups:on;
&
il faut por–
t er le méme jugement des poux , qu'on dit avoir
t rouvé dans le
ctl!ur,
&
peut·etre de fon hydropiíie
v enteufe. Enfin le
ctl!ur
change quelquefois de pla-
ce,
&c.
·
T dle
efl,
dit M. de Senac,
l'hijloire des.faits ripan–
dus dans divers ouvrages:
ji
on ne
fi
prop<ji>it que la
guérifim des maladies auxquelles ce vifcere ejl.fujet, on
pourroit négLiger ces obfirvations; mais on ne
COilfOit
ce
qui iflfoUmis
ti
la Medecine qu'en. conno{{fant ce qui lui
réftjle ; on nt. peut dijlillguer Les maux
ji
on'Les ignore.
*
CaruR.
e
Gramm.)
La pofition du
Cti!Ur,
fa fonc–
tion dans le corps humain, l'importance de ce v if–
c ere ,
&c.
ont fort
mu~tipfié
les acceptions figurées
de ce mot, tantau moral qu'au phyfique.
Yoye{ les
articles juivans.
CaruR.
ecéométrie.)
Quelques Géometres, entre
autres M. Varignon, dans les
mém. de l 'acad. des Se.
ann.
16'92.
ont donné ce nom au folide que forme–
r oit une demi-ellipfe en tournant non autour de fon
axe, mais autour d'un de fes diametres;
&
en elfet
un te! fol ide au roit aifez
la
figure d'un
Ctl!ur
pointu
par
le
bas,
&
e nfoncé par le haut. M. Variunon a
cher chc! la dimeníion de ce folide; mais il s'efl trom–
pé, comme il feroit aifé de le faire v oi r. On peut
trouver facil ement la dimenúon du
ctl!ur
par la mé–
thode fuiva nte.
.Soit
im:~ginée
une demi-eliipfe dont les deux axes
fotent égaux aux deux diametres de l'ellipfe don–
n ée ; chaque ordonnée fera au ffi égale de part
&
d'autre, excepté que da ns l'ellipfe forma trice du
caur
les ordonnées feront obliques
a
l'axe , & que
dans l'autre elles lui feront perpendicul aires ; cel–
les-et dans la ro tatio n formeront des cercles , & les
autres formeront des ft11·faces coniques qui feront
~ux
cer.cles dans le rapport du finus de l'angle des
cil~"a d,~metres
a
l'angle droit : rien n'efi plus fa-
demontrer. De plus , dans le
ctl!ur
les íurfa–
~e¡, colllqu~s
_feront obliquemenr pofées par rapport
tre
~~e;(;
au
1
beu que dans le folide formé par l'au–
xe .
d~n~
'1,
·~~
cercles feront perpendiculaires
a
!'a–
de .l'amre
f~ledment d~
Cli!Ur
eíl: e ncore
a
l'élément
I
e, env,fa '
r
.
d
.
comme le finus d , 1, ge
IO US
ce pomt e vue ,
au (mus total.
D o:c
an¡;le des deux diametres ell:
f, ·
d
¡
'
ptnfque ce rapport entre deux
OJS
ans,; ;apporr total des deux élémens il s'en·
{Ult
que J eJement du
Ctl!ur
efi
a
J'é!ément
de
J'au-
COF
tre folide ,
comme
le quarré du finus de l'angle de$
diametres ell: au quarré du finus total : done les
de~tx
folides font auffi entr'eux dans ce rapporr.
En
voila aifez pour
~ettre.
fur la v oie ceux qui vou–
d~ont
alier .plus 1om, fa1re de cette propolition une
demonfuanon en forme ,
&
r econnoltre en quoi
peche .celit! de
M.
Varignon.
(O)
CarUR D,U LION
ou
REGULUS ,
(Aflron. )
étoi[e
d~
la prem1ere grandeur, dans la conllellation du
Lw n.
Yoye{
LI ON.
(O)
, CaruR
,o~
CHARLES ,
en ./fflronomie
,
efi une
etot!e de
1
hemtfphere feptentnonal, non comprife
dans aucune confieilation, fituée entre la cheve–
lure de BéÍ-énice
&
la grande Ourfe ,
i\
qui
M. '
Halley a donné ce nom en l'honneur du roi d'An·
gleterre Charles
II.
Yoye{
ETOILE
&
CoNSTELLA·
TI ON.
(0)
CaruR DE L'HYDRE ,
en Ajlronomie,
étoile de
la feconde grandeur da'ns le
caur
de la con!l:eUa–
tion de l'Hydre,
la
douzieme dans le catalogue de
Ptolomée, la onzieme dans celui de Tycho, & la
vmgt- cinquieme dans celui d'Angleterre.
Y oye¡:
ETO!LE
&
HYDRE.
(0)
CaruR,
en termes de B lafon ; partí en ctl!ur,
fignilie
une ligne eourbe de partition en palau centre de l'oi–
cuifon, qui ne s'étend que fort peu,
tn~s -courte
du
haut
&
du has,
&
qui el! rencontrée par d'autres li–
gnes qui forment une partition irréguliere de l'écu;
ainli qu'il el! repréfenté dans
nos P Lanches deBla–
forz.
C(J[UR ,
e
Horlogerie. )
piece qui en a la forme'
qui
efi placée fur la feco nde roue d'une horloge,
&
dont
la
f<~~nilion
efi de dégager le pié de biche de la dé–
tente de la fonnerie.
C<EUR,
clz.evat de deux co:urs,
en
termes
deManege~'
e!l: celui qui ne manie que par contrainte,
&
n'obéit
pas volontairement atL'< aides du cavalier. Ces che–
v aux tiennent c¡uelque chofe des ramingues.
Yoye¡:
RAMI NGUE.
COEUV'RES,
e
Géog. mod.)
perite vilie de France
dans le Soilfonnois, avec titre de duché pairie.
COEX
f.
m.
(JuriJPr.)
on appelle ainfi aux en–
virons de la Rochelle un tuyau de bois que l'on met
fous une chauílee, pour conduire !'eau des marais
falans.
(A )
COFFILA,
f.
m. (
Comm.)
poids d'ufage
a
Moka;
il pefe -'-'- ou - ' - de livres.
F'oy<{ le TréY.
&
le
diEZ. de
3
C~:nm.
'
0 00
COFFlNER, v. n.
(Jard.)
fe dit des ceillets lorf–
que les feuillcs fe fritent au lieu de demeurer éten–
dues: c'efi un défaut qui fe défigne par le verbe
cof–
finer.
Il
fe dit auffi des fruits, lorfqu'ils changent
&
deviennent mous.
CoFF!NER, v. neut. fynon:l;'me, en,
Mmuiflr~e
&
Charpenterie ,
a
fe
cambrer,
fe
d<Je_U<r
'·
S
;nYOl~<f:
,,
f'e
dit d'une piece ou planc,he
d~
b_ot,s qm s ell deformee
ou par le fec, ou par 1hum1dlle, ou par
1~ charge~
COFFRE,
f.
m.
(Hijl. nat. I chthiol.)
p01lfon qlU
fe trouve vers les Antilies , qni e!l: couvert d'une
écai lle mince mais dure
&
feche, dont on le ttre ,
quand
¡¡
eíl: c;1it , comme un !im.a<;on de fa coque,
on comme une tortue de fon ecadle; dont la forme
efi depuis la tete jufqu'a la queue en pyramide
a
trois faces; qui a la rete jointe ,au ret:te du corps '
fans qu'on y difiingue aucune feparat1o n '· & dont
la ehair efi blanche
&
fucculente, au fen tJment du
pere Laba t qui en fai t menrion au
tome JI.
de fes
voyages .
.
.
• COFFRE,
(Layetier& Gainur.)
efp~ce
de catlfe
de bois ordinairemenr couverre de cmr, fermante
il
dé
&
fervan t
a
ferrer les hardes , linge,
&c.
uy
a
de~
coffres-forts
fairs de bois , mais fortifiés de
plulieurs bandes
&
liens de fer. On trouvera dans
nos
Planches_ de Serrurerie ,
des exemples de
c~es-