eL 1
certaíns malades defefpérés, firent que l'on cmt q1t'il
guériífoit les morts. La fable ajofite que fur la plain–
te rendue par Pluton que ft on laiífoir agir Efculape ,
perfonne ne mourant , les enfers feroient bientot
vuides, Jupiter tua d'un coup de foudre le célebre
medecin d'Epidaure,
&
Hippolyte que ce medecin
avoit reífufc1té. Aujourd'hui les feaateurs d'Efcula–
pe n'ont pas a craindre le fort du fils d'Apollon.
Article de M.
L.
Chevaliu
DE JAUCOURT.
CLI NIQUES ,
(.
m. pl.
t<rme d'hift. eccléfiafl.
c'eíl: le
nom qu'on donnoit anciennement
a
ceux qui avoient
été baptifés dans leur lit
&
en maladie ; du Grec <1\I–
..Yn,
lit.
Cela étoit aífez fréquent dans les premiers fiecles,
olt pluíieurs dilféroient ainfi leur bapteme jufqu'a
l'article de la mort, quelquefois par humilité , fou–
v ent aulli pour pécher avec plus de liberté. L'empe–
reur Coníl:antin ne fut baptifé que quelques jours
avant fa mort. On appelloit ces fortes de perfonnes
clirziquts ,
comme
qtü
diroit
chrétiens du lit,
&
on les
regardoit comme foibles dans la foi
&
dans la ver–
ni. Les peres s'éleverent contre cet abus;
&
le con–
c ite de Neocefarée ,
canon
12 .
déclare les
cliniques
irréguliers pour les ordres facrés,
a
moins qu'ils ne
{oient d'un mérite diíl:ingué, & qu'on ne trouve pas
d'autres miniíl:res; paree qu'on croyoit qu'il n'y
avoir qu'une crainte (ervile qui
avoi~
déterminé les
cliniques
a recevoir le bapteme. Et le pape S. Cor–
neille, dans une lettre rapportée par Eufebe, dit que
le Peuple s'oppofa a l 'ordination de Novatien, par–
ce qu'il avoit été baptifé dans fon lit étant malade.
Thomaíf.
dijéipL. de l'lglifl , part.
1
V. Liv.
11.
ch. xiij
(G)
d'
.
A
r
.
d
CLlNOIDES, a )·
~n
na
t.
1e d1t es quatre apo-
phyfes de ['os fphénolde,
&
qu'on nomme ainfi,
fui vant quelques-uns'
a
caufe de leur reífemhlance
avec les piés d'un lit.
Voy•{
SPHÉNOIDE.
Ce mot efi formé du Grec
it.A1s·H
,
Lit
,
&
tiJ'o~ ,
f omu,
foit a caufe de la relremblance que ces rrois
os ont avec les piés d'un lit, foit qu'ils ayent tiré ce
nom de la cavité qu'ils forment, laquelle reífem–
ble a un lit meme. (
L)
CLINOPODIUM,
(Hift. nat.hot.)
bafilic fauvage;
oenre de plante
¡\
fleur monopétale, labiée, dont la
levre fupérieure eíl: relevée, arrondie,
&
le plus
fouvent échancrée; l'inférieure eíl: divifée e!l trois
par
ti
es: il fort du calice un piíl:il quioeíl: attaché com–
me un clou
a
la partié poíl:érieure de la fleur, & en–
touré de quatre embryons qui deviennent dans la
fitite autant de femences oblongues enfermées dans
une capfule qui a fervi de calice
á
la fleur. Ajoutez
aux caraaeres de ce genre que les fleurs font ran–
gées par étaues
&
par anneaux autour des bran–
ches
&
des riges. T ournefort ,
inft. rei herh. V oy<{
PLANTE. (
1)
CLINQUANT, f. m.
(Manufaa.
en
foie, R uhan.
&c.) eíl: une petitc lame plate d'or ou d'argent , fin
ou taux, qui fe met ?ans les galons
&
mbans pour
leur donner plus d'eclat par leur bnllant. Le
clm–
quant
eíl: to(\jours fu r une navette féparée , dont on
paffe feulement quelques coups de diíl:ance en dif–
tance
fuivant que le deffein !'exige. Les levées
pour
[~
fixer dans l'ouvrage font les moins conftdé–
rables qu'il eíl: poffible , afin de laiífer le
clinquant
plus
a
découvert.
CLIPEUSou CLIPEUM, bouclier,(Hift.anc.)
piece de l'armure défenfi ve que les anciens portoient
fur le bras pour fe garantir des coups de l'ennemi.
V oye{ECU
&BoucL!ER.
Sa figure étoit ronde ou ovale, ou circulaire ou
exagone; il y avoit au milieu une boífette de fer ou
de quelqu'autre métal qui finiífoit en pointe. Les
grands
bouclier~
ou targes qui avoienr trois piés
&
~emi
ou quatre piés de hauteur,
&
cou vroient pref-
'j'om~
/JI,
._
r.
'
\
C L I
que tout le corps du fantallin , étolent en quarré
lo ng,
&
demi-ceintrés, comme les tuiles qu'ori nom–
me
imhrices.
(
G)
·
CUO,
voy<{
MusEs.
CUQUART,
(.m.
(Archiua .
&
M a9on.)
pierre
anc1ennement connue fous le nom de
pierre de
bas
apparút;
c'eíl: une des meillenres efpeces
~'on
tire
des carrieres des environs de Paris. On pretend qu'–
elles en fo nt épuifées.
Voy<{ Dish.
CLIQUET,
dans l'H orlogerie,
eíl: une efpece de
petit levier
v u,
toujours déterminé dans une cer•
taine pofition au moyen d'un reífort
r r
qui appuie
fur !'une de fes extrémités. On l'employe ordinai–
rement lorfque l'on veut qu'une roue tourne dans
un fe ns , fans qu'elle puiffe retourncr dans le fens
contraire. Sa figure eíl: dilférente, felon les différen- -
tes parties ol1 il eíl: employé.
.Voy•{
FusÉE,
Ro~
CHET, ENCLTQUETAGE, &
Lafig.
7•
Plan.
/Ji.
do
l'H orlog.
&
lafig.
49
.Pt. de l'H orlog.
:>.
c.
(T)
CLIQUET ,
erz
tenne de Metteur en ceuvre
eíl: la
partie fupérieure de la brifure qui entre
&
fort de '
la charniere.
Voy<{
BRISURE & CHARNIERE.
C LIQUET , f. m. (
<IEconom. rujliq.)
c'eíl: une piece
du moulin
¡\
grain : elle tienta la tremie, d'olt elle
fait defcendre peu-a·peu le grain fur les meules.
Voy<{
MOULIN
Á.
GRAIN.
CLIQUET!S, fub. m. (
Medec. )
efpece de bruit
ou craquement ; il fe dit des os dans certaines
cir~
coníl:ances ou maladies.
Le
cliquetis
ou la crépitation des os, eíl un bruit
que les os font dans certains mouvemens
&
dans
certains cas , dont la caufe eíl: la dégénération
&
plus fouvent encare la difette de la 1ynovie,
c~tte
liqueur mucilagineufe que Clopton Havers , auquel
on doit tant de belles découvertes fur le mécha–
nifine des os, a parfaitement connue.-
V.
SYNOVJE.:
Or toutes les fois que la fecrérion de cette liqueur
eíl: trap peu abondante, l'atticulation devient roide ;
& lorfqu'on veut mouvoir l'os, on entend un craque–
ment, comme les vieillards l 'éprouvent fort lou–
vent; ce qui provient ehez eux, en partie de la di–
fette de cette humeur gluante deíl:inée
a
la lubrifi–
cation des os , en partie de la callo lité,
&
quelque–
fois de l'offification des ligamens. On remarque la
meme chofe dans les hommes qui o nt été occupés
a
des travaux violens avant que d'arriver
a
·un grand
ílge; 1'exd:s du mouvement mufculaire a endurci
dans ces hommes robuíl:es les parties fennes du
corps,
&
a diflipé l'humeur huileufe néceífaire
a
leur mouvement.
Le craquement des os accompagne auffi quelque–
fois_.(e fcorbut,
&
auu·es maladies des os oh la fy–
novie manque ; comme auffi celles qui donnanr de
plus grandes furfa ces
á
des os entboltés enfemble ,
les collent par une humeur accidentelle.
Quelc¡ues perfonnes font craquer
a
plaifir
&
a
vo–
lonté les jointures de leurs doigts en les tirant d'une
cerraine maniere; c'eíl: qu'alors ils allongent les li–
gamens élaíl:iques des jointures,
&
féparent avec v!–
teíle deux furfaces oífeufes qui fe touchoient immé–
diatemen
t.
Lorfque le
cliquetis
des os eíl: produit par la
vieil~
leffe, il eíl: incurable; lorfqu'il vient de la difette, de
l 'exces, de la dégénération, de l'épailliífement du
mucilaue d'Havers, il ceffe feulemenr par la guéri–
fon de 1a maladie dont il eíl: l 'elfet.
T ous les remedes eJCtérieurs , comme les huiles
pénétrantes ,
&
les fomentations émollientes quand
la fynovie manque, ou les réfolutifs fpiritueux en
forme d'embrocation, quand l'humeur fynovi ale pe–
che par fon exces ' fon ép
aiffiífement' fa dégénéra–
tion.; tous ces remedes , dis.je , ne feront que des
palhanfs peu fecourables, fa ns les remedes internes
diverftfiés fuiyant les caufes : ce feroir fe
trompe~
Yyy,