CHA
teux du
fyfil:~e;
&;
c~oyons, ¡;¡v~c M~yfe
; que·
quand Dieu crea la mattere, on ne pent douter que
dans cette premiere aili? n
p~r l'!,'l,uell~
i} tira du
néant le ciel
&
la terre , tl o att determtne par au–
rant de volontés particulieres tous les divers maté–
riaux, qui dans le c<?urs des opérarions fuivan_tes
fervirent
¡\
la formatton du nwnde. D ans les ctnq
derniers jours de la création, Dieu ne fit que pla–
cer chaque etre au lieu qu'il lui avoit deiliné pour
former le tableau de l'univers; tout jtúqu'it ce teros
étoitdemeuré muet·, íl:upide, engomdi dans la natu–
re: la fcene du monde ne fe déyeloppa qu'a me–
fure que la voix toute-puiífante du Créateur rangca
les etres dans cet ordre merveill,eux qui en fait au–
jourd'hui la beauté.
Yoyet
l~s
articles
CoSMOLO–
(;IE, MOUVEMENT, &MATIERE.
Loin d'imaainer que l'idée de
chaos
ait été parti–
culiere
a
Moyfe, concluons encore de _ce qui a été
dit ci-deífus, que tous les peupJes , fott barbares ,
foit lettrés , paroiífent avoir coofervé
}~ fot~v~nir
d'un état de tenebres
&
de confitlion anten eur a
1
ar–
r anaement du monde; que cette tradition s'efi
a
la
v érité fort défigmée par l'ignorance des peupJes
&
l es imaainations des poetes, mais qu'il y a toute ap–
parenc~
que la fource olt ils l'ont puifée leur efi com–
mune avec nous.
A ces corollaires ajoutons ceux qui fuivent:
1°.
Qu'il ne faut dans aucun fyfil:me de Phyfique con–
~redire
les vérités primordiales de la
reli~ion
que la
(;enefe nous enfeigne.
2
°.
Qu'il ne doit etre pennis
\IUX
Philofophes de faire des hypothefes , que dans
les chofes fur lefquelles la Genefe ne s'explique pas
clairement.
J
0 •
Que par conféquent on auroit tort
~'accufer
d'impiéré, comme l'ont fait quelques zélés
de nos jours, tm Phyficien qui fofttiendroit que la
t~rre
a été converte autrefois par des eau>L différen–
tes de celles du
délu~e.
Il
ne faut que lire le premier
chapitre de la Gene!e, pour voir combien cette hy–
pothefe efi foutenable. Moyfe femble fuppofer dans
les deux )'remiers verfets de ce livre , que Dieu
avoit crée le
chaos
avant que d'en féparer les diver–
fes parties: il dit qu'alors la terre étoit informe, que
les ténebres étoient fnr la furface de l'abyfme,
&
que l'efprit de Dieu etoit porté fur les eaux; d'oit il
s'enfuit que la malfe terrefire a été couverte ancien–
.nement d'eaux, qui n'étoient point ce!les du délu–
ge; fuppofition que nos Phyftciens font avec lui.
Il
ajoftte que Dieu fépara les eaux fupérieures des in–
férieures ,
&
qu'il ordonna it celles-ci de s'écouler
&
de fe raífembler pour laiífer paro!tre la terre;
&
ap–
pareat arida ,
&
Jaaum
efl
ita.
Plus on lira ce chapi–
tre , plus on fe convaincra que le fyfieme dont nous
parlons ne doit point bleíf<!'r les oreilles pieufes
&
timorées.
4
°.
Que les faintes Ecritures ayant été
faites, non pour_nous infiruire des fciences profanes
&
de la \'hyfique , mais des vérités de foi que nous
devons croire,
&
des v ertus que nous devons pra–
tiquer' il n'y a aucun danger a fe montrer indulgent
fur le refie, fur-tout lor!qu'on ne contredit point
la
ré~élation.
E xemple.
On lit dans le chapitre me–
me dont il s'agit , que Dieu créa la lumiere le pre–
mier jour,
&
le foleil aprl:s ; cependant accufera-t–
on le Cartéfien d 'impiété , s'il luí arrive de préten–
dre que la lumiere n'eít rien fans le foleil? Ne fuilit–
il pas pour mettre ce philofophe
a
couve·rr de tout
reproche , que Dieu ait créé , felon luí, le premier
jt>ur,
les
globules du ftcond élément,
dont la preffion
devoit eníiute fe faire par l'aélion du foleil? Les
Neutoniens, qui font venir du foleil la !tuniere en li–
gne dircae , n'auront pasa la vérité la méme répon–
fe
a
donner ; mais ils n'en feront pas plus impies
p ou: cela: des commentateurs refpeaables par lew·s
lumteres & par leur foi , expliquent ce paífage :
felon ees auteurs , cette lumiere que Dicu créíl le
CHA
premier-jour, ce font les anges; expücation done on
auroit gra¡¡.d tort de n'etre pas fa.tisfait, puifque !'E,
glife ne !'a jamais defapprouvée ,
&
qu'elle concilie
les Ecritures avec la bpnne Phyfique.
)'<'.
Que
ft
quelques fava¡¡.s ont cru
&
croyent encare , qu'au
ljeu de
creavit
dans le premier verfet de la Gcnefe,
il fam lire, fuivant l'hébreu ,
formav~t,
dijpofiút;
cett¡! idée n'a ríen d'hétérodoxe ' quand
me
me ori
feroit exifier le
clzaos
long-tems avant la forma–
tion de l'univers; bien entendu qu'on le regardera
toujours comme créé ,
&
qu'on ne s'avifera pas de
conclure du
formavit
,
dijpofiút
dr
l'hébreu , que
Moyfe a cru la matiere néceífaire : ce feroiclui. fa ire
dire une ab{nrdité , dont il étoit bien éloigné , lui
qui ne ceífe de nous répéter que Dieu a fa it de ríen
tontes chofes: ce feroit fuppoíer que l'Ecriture inf–
pirée tome entiere par l'Efprit-fain t, quoiqu'écrito;
par différentes mains , a contredit groffiérement des
le premier verfet, ce qu'elle nous enfeigne en t;nilh;
autres endroits avec autant d'élévation que de
vé~
tité,
qu'il
ny
a que D im quifoit.
6°.
Qu'en.pre–
nant les précautions précédentes, on peut dire du
chaos
tout ce qq'on voudra .
CHAOSIEN,
(Géog. )
ile d'Ajie
~res
du Japon ,
dépendante de la Chine.
CHAOYANG,
(Giog.)
ville de la Chine, dans
la province de Qnanton.
Lat.
23.
20.
CHAOYI.JEN, (
Géog.)
ville de la Chine, dans
la province de Channton.
Lat.
3
ó . ó.
CHAOURE,
(Géog. )
petite ville de France en
Champagne,
a
la fource de la riviere d'Armance.
Long.
21 .
40.
lat.
48.
ó.
CHAOURY, f.
m. (
Commerce.
)
monnoie d'ar–
gent fabriquée
a
T eflis, capitale de Géorgie. Q\tatre
chaoury
valent un abaafi. Le
clulfJury
vaut quatre
fous fept deniers argent de
F~ance.
CHAP, f. m.
(Jurijpr.)
eíl: un droit qui s'impo(e
en la ville de M¡¡nde en Gevaudan au cadaílre ou
terrier' fur toutes fortes de perfonnes ' meme no–
bles , outre l'impofition que ces perfonnes doivent
pour leurs biens mranx.
Voyet
Galland,
franc alleu
de Languedoc
;
Lauriere ,
gloj{aire
au mot
Chap.
En
Berri , un
chap
fignifie un
qpace
ou
travée. Yoye{ la
rente de ftri.s
par M. Caterinot. En Forl:s, un
chapit
fignifie un
bátimenc en appentis,
c'efi-a-dire dont le
toi.a efi appuyé contre quelque murail!e ,
&
n'a
qu'un feul écoulement.
(A )
CHAPANGI,
(Géog.)
ville d'Afie dans la Nato–
líe, fur
un
la
e
ap
pelléChapangipul.
CHJ\PE,
f.
f. (
Hi.ft.
eccl.)
ornement d'églife que
portent les chorif
ies ou chantres '
&
meme le cé–
lébrant , <htns
certain~s
parties de l'ollice.
La
chape
efi un v etement d'étoffe de foie,
Oll
d'or
&
d'argent , avec des franges
&
des galons, de
couleur convenable
a
la fete
OU
a
l'oflice que i'on
fait; elle couvre les épaules , s'attache fur la poi–
trine,
&
defcend jufqu'aux piés. Elle efi ainfi prin–
cipalement nommée d'un chaperon qui {ervoit au–
trefois,
a
couvrir la
ti!
te , mais qui n'efi plus au¡our- ·
d'hui qu'un morceau d'étoffe hémifphérique , fou–
:vent plus riche
&
plus orné que le fond de la
chape.
Anciennement on appelloit celle-ci
pluvial;
&
on
la trouve ainfi nommée dans les pontificaux
&
ri–
tuels, paree que c'étoit une efpece de manteau avec
fa capote que mettoient les eccléfiafiiques, lorfque
par la pluie ils fortoient en corps pour alter dire la
meífe
a
quelque íl:ation.
!/oye{
PLUVI AL & STA·
TION. •
Quelques-uns ont cnt que nos rois de la premiere
race
faifoi~nt
poner en guerre la
chape
de S. Mar–
tín ,
&
c¡u'elle leur fervoit de banniere ou de princi–
pal
éten~a:t.
Pour juger de ce qu'on doit penfer de
cette op¡mon,
Vo/<{
ETENDART, ENSETGNES MI-.
LITAIR_ES .
(G)