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A.

R

e

~hafgér

les bourgs

&

villages qui étoient tenus

de

leur entretien : mais pOlU" fi.tppléer aceite inrante–

\Tie, illeva fD': mille fuiifes & dix mille hommes d'in–

fanterie Frans;oife a fa folde.

Hifloire de la milice Fran–

~oiJe,

par le P. Daniel. (

Q)

ARCHET, f. m.

(enLutherie)

petite machine ql.1i

fert a faire raifonner la plflpart des iníl:ntmens de

Muúque acorde.

Il

eíl: compofé d'une baguette de

bois dur

A C,

fig.

8.

Pt.

11.

un peu courbée en

A,

pour éloigner les crins de la baguette ,

&

d'un faif–

ceau de críns de cheval, compofé de

80

ou cent

bríns , tous également tendus. Le faifceau de crins

qui eli lié avec de la foíe, eíl: retenu

dans.la

mor–

toife du bec

A

,

par le moyen d'un petit coin de bois

qui ne lai![e point fortir la lig.ature.

Il

eíl: de meme

attaché au bas de la baguette

C

:

apres avoir paifé

{ur la piece de bois

B

,

qu'on appelle la

hauj{e.

Cette hauffe communique par le moyen d'un tenon

taraudé qui paffe dans une mortoi(e

a

la vis, dont

la piece d'ivoire

D

eíl: la tete. Cette vis entre de

3

ou

4

ou

5

pouces dans la tige ou ñlt de

l'archa.

On s'en fert pour tendre ou détendre les crins de

l'archet,

en faifant marcher la hauife vers

A

on vers

D.

Voyt?:

VIOLON

ou

VIOLE, pour les regles du

conp d'

archee.

Afin que

l'archet

tonche plus vivement les cordes,

on en fi'otte les crins de colophane, forte de poix.

Yoyet

COLOPHANE.

ARCHET,outit d'Arqllebu(ier,

eíl: un morceau de

lame d'épée

01

e fleuret, emmanché dans une poi–

gnée faite comme celled'une lime, mais percée tout

proche du manche d'un trou , dans lequel on palI"e

une groíle corde

¡\

boyau qui y eíl: rctenue

a

demeu–

re par un nreud. Le haut de cette lame eíl: dentelé

comme une.crémaillée ,

&

l'autre bout de la corde

a

boyau eíl: noué en boucle,

&

peut s'arreter par cet–

le boude dans chaque dent ; les arquebufiers fe fer–

venr de

l'are/m

pour faire tourner la boite

a

foret.

IPOur cet effet , ils font faire un tour

¡\

la corde

a

boyau autour de la boite, & l'accrochentpar la bou–

ele ou rofette a une des dents de la crémaillée de la

lame; de maniere que le tour de corde fait (ur la

b01te [oit bien ferré, en vertu de

I'élaíl:icité.d~

la

Jame. On conc;oit que fi la corde n'étoit pas ferrée

fur la boite,

l'archa

en allant & venant ne feroit pas

tourner la boite, ni par confécluent percer le foret ;

furtout la matiere

a

percer oppofoit quelque réfif–

tance au ij"lOUVement du foret

&;

de [a boite.

Cet

archa

eíl: aufU a l'ufage du doreur.

Voye{ Plallr

ch.

du doreur ,fig.

43·

Celui des hor[ogers n'eíl: pref–

que pas différent ; ils fubilituent quelquefois

a

la la–

me d'épée, un morceau de baleine ou de canne. Si

vous comparez cette de(cription avec. celle qui fuit ,

vous verrez que

l'archet

du fen-urier eíl: aufU tres–

femblable

a

celui de ['arquebulier.

ARCHET,

che{lesSermriers,

eíl: un outi[ quiferd_

faire marcher le foret. Cet outil eíl: fait d'une lame

d'épée OH de fleuret, ou d'un morceau d'acier étiré

fous eette forme. A fon extrémité faite en crochet eíl:

attachée [a laniere de cuir ou la corde

it.

boyau qu'on

roule (ur la bOIte du foret. Cétte laniere fe rend au

manche de

l'archee

& yeíl: attachée , en paffant dans

\111

rei[ ou un piton ; l'reil eíl: percé dans la lame OH

le plton eíl: rivé deLrus. On cloue la [aniere , apres

aVQir travené le piton ou l'reil fur le manche: on a

des

archus

de toute grandeur, felon la force des oú–

vrages

a

foret.

ARCHET

,che{ les Fondeurs decaraEleres d'Imprime–

ne

,

eíl: un iníl::rwnent faifant partie du moule qui

fert

a

fondre les caraB:eres d'lmprimerie.. Ceíl: un

hout de fil de fer long de dome

a

quatorze pouces

géométriques, plié en cercle oblongo Des deux bouts

qui fe rejoignent, l'un eíl: arreté dans le bois infé–

rieur du moule, & l'autre refte mobile faifant un

']'f/me l.

ARe

re/rort que ['on met fur le talon de la n'latrice, pour

rarreter au moule achaque lettre que ['on

fond~

Vrye{ PI,

11.

du Fondear de camEleres, figure premiere

DCE.

ARCHET,

che{ les Tourneurs,

eíl: un nom que ces

ouvrie¡s donnent a une perche att¡¡.chée au plan–

cher, (u(pendue au-deffus de leur tete,

&

a

laq\lelle

ils attachent la corde qui fait tourner leuT ouvrage.

Vo.ye{

TOURNEUR.

ARCHETYPE,

r.

m.

(ti

la Monlloie

)

eíl: I'éta–

Ion primitif

&

généra[, fur lequel on étalonne les éta:

Ions particuliers. Voye{ÉTALoN.

ARCHEVECH:E,

f.

m.

(Gram. f:J,Jurijjmtd:

)(

e"tif.)

terme q\.li fe prend en elifférens feris:

10.

pour

le diocefe el'un archeveque , c'eíl:-a-dire, toute l'é–

tendue ele pays foumife a fa jurifdiB:ion, mais qui ne

compofe 9u'un feul diocefe; on dit en ce fens que

tel

~"9"eche

a été érigé en archeveché; qtle tel arche–

veché contient tel nombre de paroiffes :

2°.

pour une

province eccléfiaíl:ique , compofée d'tm fiéO"e métro–

politain

&

de plufieurs éveques fuffragans ;"ainfi l'

ar–

chevéché

de Sens , ou I'églife métropolitaine & pri–

matiale de Sens , a pour fuffragans les évechés d'Au–

xerre, de Troies , de Nevers,

&

I'éveché titulaire

ele Bethléef!l :

3°.

pour le palais archiépi(copal, ou

pour la wur ecdéfiaíl:ique -d'un

arche~que

; ainíi

l'on dit qu'un tel eccléfiailique a été mandé

a

l'ar–

chev¿ché,

qu'on a agité telle ou telle matiere

a

l'ar–

chevéché:

40.

pour les revenus temporels de

l'archeyé-

cM,

ainfi

l'arc!,evéché

de To[ede paiTe pour le plus

riche du monde.

(G)

n

y a en France maintenant dix-huit

arclzev¿chés_'

Celui de Paris eíl: le plus difungué par le [ieu de

fon fiége qui eíl: la capitale du royaitme : mais

quelques autres le font encore plus par une préémi–

nence affeB:ée a [eUT fiége.

Il

n'.y a que deux

archev¿chés

en Ang[eterre, ce";

lui de Cantorbéri & celui d'York, dont les pré[ats

[ont appellés

pritnats

&

métropólitaill§.;

avec cette

unique différence

j

que [e premier eíl: appellé

primat

de tout;e l'

AJlglet~re,

& I'autre fimplement

prélat

d'Ang[eterre.

Voye{

PRIMAT

&

MÉTROPOLITAIN.

L'archeveque de Cantorbéri avoit autrefois jurif–

diilion fur l'lrlanele, aufU-bien que (ur l'Ang[eterre;

il étoit qllalifié de patriárche,

&

quelquefois

alterius

orbis papa

&

orbis Britannici pontifex.

Les aB:es qui avoient rapport

a

fon autorité (e fai–

foient

&

s'enregiftroient en (on nom , de cette ma–

niere,

anño pontijicatus noftriprimo,

&c.

Il

étoit auffi

légat né,

&c. Voye{

LÉGAT.

Il

joiüiToit meme de

que[ques marques particlllieres de r0l,auté, comme

d'etré patron d'un éveché, ainfi qu ille

tia

de ce–

lui de Rocheíl:er ; de 'créer des chevaliers, & de fai–

re battre monnoie,

&c.

Il

eíl: encore le premier pair

d'Angleterre , & immécliatement apres la famille

royale, ayant la pré(éance fUT tous les ducs & tous

les grands officiers de la eouronne ,

t;.c.

Suivant le

droit ele la natiOn, la vérification des téíl:amens ref–

fortit

a

fon alltorité; il a le pouvoir d'accorder des

lettres d'adminiíl:ration ,

&c.

Il

a aufIi un pouvoir

d'accorder des lieences ou privi[éges,

&

des difpen–

fes dans tOtlS les cas

011

élles étóient aurrefois pour–

fuivies en Cdlir de Rome , & qui ne (ont point con..

traires

a

[a loi de Dieu.

Voye{

DISPENSE.

Il

tient

aufU p[ufieurs cours de judicature, telles que [a cout

eles arches , [a cour d'audience, la cour de [a préro–

gative , la cour des paroifl"es privilégiées.

Voye~

AR–

CHE, AUDIENCE,

&c.

L'archeveque el'York a les inemes droits dans

fl.

province que l'arehevequé de Cantorbéri; i[ a la

préféance fur touS les ducs qui ne (ont pas du (ang

royal, & fur tous les miniíl:res d'état, excepté le

grand chancelier du royaume.

Il

a les droits d'un

comte

Pa[atin [ur

I-{examshire.

Hhhh

ii