APP
Ce mor fignifie
les voilcs
,
les manl1!uvres
,
les verguts,
les poulies
,
les ancres, Les cabüs
,
le gOllvemaiL .&
l.ar–tiLLtrie du vaiffiau;
de Corte qu'il défigne plus de cho–
{es que le mor
d'agreiLs
;
&
moins que celui
d'éqIU–
pemem,
qlLÍ íignifie oun'c cela
üs gms de l'équipage
&
fes Viallal1les.
(Z )
APP
AREIL,
1:
m. íignifie proprement une prépa–
rarion formelle
a
quelque aae public
&
ColenneI.
Voye{
PRÉPARATION.
Nous difons
l'appareil
d'une fete ou d'un couron–
nement; qu'un Prince a fait Con entrée avec beau–
coup
d'apparúl
&
de magnificence.
(G)
ApPAREIL,
en terme de Clzirurgie,
eft la préparation
&
la diCpoíition de tout ce qui eíl: nécelfaire pour
faire une opération, un panCement,
(,·c.
L'
apparál
eíl: clitférent fuivant le befoin ; les inftrumens, les ma–
chines, les bandes, lacs, comprelfes, plllmaffeaux,
bourdonnets, charpie, tentes , Conl des pieces
d'ap–
pareil,
de meme que les médicamens dont on doit
faire uCage.
Voye{ la jignification de ces mots.
C'eíl: une regle générale en Chirurgie, qu'il faut
avoir préparé l'
appareil
avant que de commencer
1'0-
pération: cette regle CoufITe une exception dans les
luxations; car il faut avant tolltes chofes replacer les
os dans leur íituation naturelle; on filit enli.LÍte
l'ap-
pareiL.
.
Le mot d'
appareil
eíl: auffi d'ufage en Chirurgie,
pour défigner les opérations de la taille: on dlt le
hamappareil,
le
grand
&
lepetit appareil, l'appareilla–
téral. VoyC{
LITROTOMIE.
(Y)
ApPAREIL,
en Architeétllre :
on dit qu'un batiment
cíl: d'un bel
appareil,
quand il eíl: conduit avec foin,
que les aíI'úes Cont de hauteur égale,
&
que les joints
(ont proprement faits
&
de pell d'écartement; tel eíl:
celui -de l'Obfervatoire,
&
la fontaine ele Grenelle,
fauxbourg Caint-Germain, qui peuvent palfer ponr
des chef..d'reuvres dans ce genre.
On dit auffi qu'une pierre ou affife eíl: ele bas
ap–
pareil,
quanel elle ne porte que douze oH quinze pou–
ces de hauteur,
&
ele haut
appareil
quand elle en por–
te vingt-quatre ou trente.
(P)
ApPAREIL,
appareil depompe,
c'eíl: le piíl:on de la
pompeo
ApPAREIL de mats
&
devoiles.
V.
MAT & VOl LE.
ApPAREIL,
en cuifine,
c'eíl: un compoCé de plu–
lieurs ingrédiens qui entrent dans un mets: la pan–
ne, les épices, la chair, les fines herbes, Cont
l'appa–
reil
d'une andouille.
APPAREILLÉE, adj. fem.
(Marine.)
voile
appa–
reillée.
C'eft une voile mire dehors, Ol! au vent; c'eíl:–
a-dire, déployée pour prendre le vent; ce qui eíl: le
contraire de voile
firlie
ou
carguée.
(Z)
APPAREILLER, V. neut.
(Marine.)
c'eíl: difpo–
fer toutes choCes dans un vaiffeau pour mettre
a
la
voile : on dit c¡u'une voile eíl: appareillée, pour dire
<[u'elle eíl: déployée,
&
en état de recevoir le vento
Pour
appareiller,
il faut ordinairement virer l'ancre ,
&
la·boíI'er, deferler ce c¡u'on veut porter de voi–
les,
&
mettre toutes les manreuvres en état, en lar–
~uant
quelc¡ues-unes,
&
halant fur quelques autres.
Voye{
BOSSER, DEFERLER, LARGUER, HALER ,
&c.
(Z)
APPAR E
IL
L
E
R le corps, les arcades, les fem–
pies,
&c. dans les manufoélures deJoie;
c'eíl: égalifer
toutes les parties dont font compofés les corps, les
arcades, les femples,
&c.
de maniere qu'elles Coient
tOntes de niveau,
&
que l'une ne foit,pas plus haute
que l'alltre;
lIoye{
a
l'artiflle
VELOURS CIZELÉ, la né–
ceffité de cette attention.
~PPAREILLER,
arme de Chapelier,
c'eíl: former
le m&lange des poils ou des !aines qui doivent entrer
dans la compofition d'tm chapeau, felon la qualité
'111'on vellt
hu
donner.
ApPAREILLER,
en terme de La)'etier,
e'eíl: joindre
APP
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enfemble une ou phtfieurs planches d'égale gran–
deur.
ApPAREILLER,
V.
aa.
( Manege.)
fe dit de deux,
de quatre, ou de ftx chevaux
d~
m&me poi!, qu'on
vellt mettre a un carrolfe: on d·t auffi
apparier. Ap–
pareiller,
ert terme ele haras, fignifie faire íaiUir
a
un
étalon la jument la plus propre pOllr faire avec lui un
beau
&
bon poulain.
(f/)
ApPAREILLEUR, f. m.
(Architeél.)
eíl: le principal
ouvrier chargé de I'appareíl des pierres pou!" la conf..
tmaion d'un batiment; c'eíl: lui qui trace les épures
par paneaux ou par écariffement, qui préfide a la po–
fe, au racordement,
&c.
II feroit néceíI'aire que ces
fortes d'ouvriers (i'tl[ent deffiner l'Arcruteaure; cette
fcience leur apprendroit l'art de profiler,
&
de for–
mer des courbes él¿gantes, gracieu!es,
&
fans jar–
rets; il Ceroit auffi tres-important qu'ils h¡ffent ma–
thématiciens, afin de pouvoir fe rendre compre de
la poulfée des VOlIteS, du poids , de la charue
&
du
fruit qu'il convient de donner au mur, íeIod'la'diver–
!ité des occa!ions qu'ils ont d'ctre employés dans les
batimens; mais la plupart de ceux qui fe donn nt
pour tels, n'ont que le métier de leur art, malgré les
cours publics qui leur font offerts a Paris pour s'inf–
truire.
(P)
*
APPARENCE,
extérieur, dehots. (Gram.) L'ex- + '
tériwr
fait partie de la choCe; le
_de/lOrs
I'eovlronne
a.
quelque diftance.
L'apparence
eíl: l'effet que produit fa
préCence. Les murs font
l'ext.!rieur
el'lIne maifon; les
avenues en fontles
dehors; l'apparence
réCulte du tout.
Dans le fens figuré,
eXlérieur
fe dit de l'air
&
de la
phyfionomie : le
dehors
,
des manieres
&
de la dépen–
fe;
l'apparence,
des aaions
&
de la conduite.
L'exti–
riear
prévenant n'eíl: pas toujours accompagné du
mérite, dit M. l'abbé Girard,
Syn. Fran
y•
Les
dellOrs
brillans ne font pas des preuves certaines de l'opu–
lence. Les pratiques de dévotion ne décidentrien fur
la vertu.
ApPARENCE,
f.
f.
l'apparence
eíl: proprement la
- t
furface extérieure d'une chofe, ou, en général, ce
qui affeae d'abord les.fens, l'efprit
&
l'imagination.
Les Acadénúciens prétendent queJes qualités fen–
íibles des corps ne font que des
appamzces.
Quelques
Philofophes modernes ont embralfé ce fentiment.
Voye{ACADÉMICIEN&QUALlTÉ.
V.
auiIi CORPS.
Nos erreurs viennent pre!que toutes de ce que nous
nous hatons de juger des chofes,
&
de ce que cette
précipitation ne nous permet pas de difcerner le vrai,
de ce qui n'en a que
l'apparence. Voye{
VOLONTÉ,
LIBERTÉ, ERREUR, VRAISSEMBLANCE.
Apparenee en pe1peaive,
c'eíl: la repréfentation Oll
projeaion d'une figure, d'un corps, ou d'un autre ob–
jet, fur le plan du tableau.
Yoye{
PROJECTION.
. L'
appare,:ee
d'un~
ligne droite projettée, eft tou–
JOurs une hgne drOlte. Car la commune Ce&on de
deux plans eíl: tOlljours une ligne droite; done la
commune feaion du plan du tableau,
&
du plan gui
palIe par l'reil
&
par la ligne droite qu'on veutrepré–
[enter, eft une ligne droite: or cette comnmne Cec–
tion eíl:
l'apparence
de la ligne qu'on veut projetter.
Voye{
PERSPECTlVE. L'
apparence
d'un corps opaque
ou lumineux, étant donnée, on peut trouver
l'appa–
renee
de fon ombre.
Voye{
OMBRE.
ApPARENCE d 'une étoile, d'une planete,
&c. Voye{
ApPARITlON. On entend qllelqllefois par
apparmces
en Aftronomie, ce qu'on appelle aun'ement
plzénome–
nes ouplzafls. Yoye{
PHÉNOMENE
&
PRASE.
On fe fert en
Optique
dll terme
d'apparence direae.
pour marquer la vue d'un objet par des rayons di–
reas, c'eft-a-dire, par des rayons qui viennent de
l'objet, fans avoir éré ni réfléchis ni rompus.
Voye{
DIRECT
&
RAYON.
Vo)'e{ auifi
OPTlQUE & VI–
SION.
(O)
ApPARENCE)
be". apparence)
(Mane~e.)
fe
dit
or-