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'XXXV)
DISCOURS PRELI MI NA! RE
dans ron pl'Opre fonds. Per[onue ne
s'ePc
avancé [ur le terrein d'autrui , & ne s'eít melé de ce
qn'il n'a peut-etre jamais appris; & nous avons en plns de méthode , de certitucle, d'étcn–
due,
&
de
,clét~ils
, q,u:il ne,
l?e~t
y
~n
avoir
d~ns
la
plul?a~·t
des
Lexicogr~p~e,s:
11 efl: v;:ai gue
ce plan a redmt le m me d Edlteur a peu de cl1ofe; JUalS
11
a beaucoup aJoute a la perreEtloll1
de l'Ouvrage ,
&
nous pen[erons tOlljours nous etre acqnis aífez de gloire, fi le Public eíb
[atisf.:üt. En un mot, chacul1 de nos Collegues a fuit un Diétionnaire de la Partie dom il s'eft
chargé,
&
nous avons réuni tous ces Diétionnaires en[emble.
Nous croyons avoir eu de bonnes rai[ons pour [uivre dans cet Ouvrage l'orrue alphabé–
tique. Il nous a paru plus commode
&
plus facile pour nos leEteurs, qui defirant de s'infiruire
fur la fignification d'un mot , le trouveront plus ai[ément elans un Diéhollnaire alphabétique
que dans tout autre. Si nous euffions traité toutes les Sciences [éparément, en faiülnt de cha–
cune un DiEtionnaire particulier , non [eulement le prérendu deíordre de la fucceffioll alpha–
bétique auroit eu lieu dans ce nouvel arrangemem ; mais une telle méthocle auroit été fujette
a
des inconvéniens conlidérables par le granel nombre de mots communs a différentes Sciences,
&
qu'il auroit fallu répéter plufieurs fOlS, ou placer au ha[arcl.D'nn aurre coté, fi nons euffions
traité de cnaque Science [éparément
&
dans un difcours fuivi, conforme
a
l'ordre des idées,
&
non a celui des mots-;ia forme de cet Ouvrage eut été encore moins commoele pour le
plus grand nombre de nos leéteurs, qui n'y auroientrien trouvé qu'avec peine; l'ordre ency–
clopédique des Sciences
&
des Arts y eut peu gagné,
&
l'ordre encyclopédique des mots,
ou plutot des objets par lefquels lesSciences fe
communiqu~t
&
[e tonchent, yanroit.inli–
niment perdu. Au contraire , rien ele plus facile dans le plan que nous avons íi.lÍvi que de
fatisfaire a l'un
&
a l'autre; c'efl: ce que nous avons détaillé ci-deífus. D'ailleurs
J
s'il cut
úé
queftion de faire
~e ~haque
Science
&.
d~
chaque,
~t
un
trai~é
pa;ticulier
da,l1~
la
~orme
ordinaire,
&
de reUI1lr feulement ces dtfferens traItes fous le tme d E1.lcyclopedle,
11
eut
été bien plus difficile de raífembler pour cet Ouvrage un fi grand nombre de perfonnes,
&
la plupart de nos Collegues auroient fans dome mieux aimé donner féparément leur Ou–
vrage, que de le voir confondu avec un grand nombre d'autres. De plus, en [uivant ce der–
nier plan, nous euffions été forcés de renoncer prefque
~ntietemertt
a l'u[age que nous VOll–
lions [aire de l'Encyclopédie
An~loife,
emrainés tant par la répuration de cet Ouvrage , que
par rancien,
P
rofpe0's
,
approuve du Publ}c-'
&
auqm;1 ,nons
~eúrions
de
no~.ls
co¡;former.
La TradualOn ennere de cette Encyclopedle nous a ete remlfe entre les mams par les Li–
braires, qui avoient entrepris de la publier; nous l'avons diftribuée anosCollegues qui ont
mieux aimé
Ce
charger de Ia revoir, de la corriger,
&
de l'augmenter, que de 's'engager, fans
avoir, pour ainfi dire, aucuns matériaux préparatoires. Il eft vrai qu'une grande partie de
ces matériaúx leur a été inutile , mais du moins elle a fervi
a
leur faire ,entreprendre plus
volontiers le travail qu'on efpéroit d'eux; travail auquel plufieurs fe feroient peur - etre re–
fufé, s'ils avoient prévu ce qu'il devoit leur couter de foins. D'un aurre c.oté , quelques-uns
de ces Savans , en poífeffion de leur Partie long-tems avant que nous fuffions Editeurs , 1'a–
voient déja fort avancée en fuivant I'ancien projet de l'ordre alphabétique; ilnous eut par
con[équent été impoffible de changer ce projet, quand meme nous aurions été moins di[–
po[és
a
l'approuver. Nous favions enfin , ou du moins nous avions lieu de eroire qu'on n'a–
voit fait a l'Auteur Anglois, notre modele, aucunes difficuli:és fUf l'ordte alphabétique au–
que! il s'étoit aaiIjetti. Tour [e réuniífoit donc pour nous obliger de rendre cet Ouvrage
conforme
a
un plan que nous aurions fuivi par choix, fi nous en euffions été les maltres.
La [eule opération dans norre travail qui fuppofe quelque intelligence , confifte
a
rem–
plir les vuides qui [éparent deux Sciences ou deux Arts,
&
a renoüer la chaine dans les
occa(tons on nos
C?ll~gues
fe [om repofés l,es uns [ur
le~ aut:e~ d~
ceJ¡l:ains articles,
q~i
parolífant appartemr egalement
él
plufieurs d entre eux , n Ont ete falts par aucun. Mais ahn
que la perfonne chargée el'une partie ne foit point comptable des fautes qui pourroient fe
gliffer dans des morceaux [urajoutés, nous aurons l'attention de dillinguer ces morceaux
par une étoile. Nous tiendrons exaaement la parole que nous avons donnée; le travail d'au.
trui fera [acré pour nous,
&
nous ne manquerons pas de con[uIter l'Auteur, s'il arrive dans
le cours de l'Edition que [on ouvrage nous paroiífe demander quelque changement confi-
dérable.
. .
Les différenres mains que nous avons employées ont appo[é achaque artide comme le
Cceau de leur ftyle particulier, ainíi que celui du ftyle propre a la matiere
&
a
l'objet
d'une
partie. Un procédé de Chimie ne fera point du meme ton que la defcriptioll des bains
&
des théatres anciens , ni la manmuvre d'un SerrUIÍer, expofée comme les recherches d'un
Théologien, fur un point de dogme ou de difcipline. Chaque chofe a ron coloris,
&
ce
[eroit
c~nfondre I~s
genres que de les réduire,
a,
une
,cert~ine
u.niformité. La pureté du fiyle ,
la clarte ,
&
la precl{¡on, font les feules quahtes qll1 pUlífent etre communes a tous les arti–
des,
&
nous efpérons qu'on les y remarquera. S'en permettre davantage, ce [ereit s'expofe.r