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AME

Iettres patentes, les Magiíl:rats

&

les Officiers qui

¡¡voient dignités, d'avec les autres ; il n'yavoit me–

me ordinairement, [elon la remarque de Loyfeau ,

dans [on

!raid dos Ordres

&

des Dignités,

que ceux

qui avoient le titre de

COl/foil/ers du Prillce

,

a

qui LI

accord1lt ceux de

dileaí

&

fide/es noftri

,

dont

nos amés

&

fitlllX

eíl: la traduaion.

.. A

111

Es , e{pece de gateau 'fu'on fai[oit dans les

eui/ines Greques. La maniere ne nOU5 eíl: pas con–

nue.

AMETHYSTE,

f.

f.

e

Hij!. nat.) amet/¡yftliS,

pier–

re précieu[e de couleur violette , ou de couleur vio–

lette pourprée. On a fait dériver· [on nom de {a cou–

leur, en Mant qu'elle re/fembloit

a

la couleur qll'a

le vin , 10rCqu'il eíl: melé d'eau. Les Auteurs CJ'1i

o.nt

traité desPierres précieuCes,ont donné plu/ieurs déno–

minations des couleurs de l'

ametllyjle;

ils diCent que

les plus belles [ont de couleur violette , tirant

filJ'

la

eouleur de rore pourprée, de couleur colombine ,

on de fleur de penlee;

&

qu'ell€s ont un melange

de rouge , de violet, de gris de lin,

&~.

il eí!:

bi~n

ilifficile de trouver des termes pour expnmer les tem–

tes d'une couleur ou les nnances de plufteurs cou–

leurs. Je erois meme CJ'1'L1 eft impoíl'ible de parvenir

par ce moyen

a

donner une idée juile de la coulenr

d'une

plCITC

précien[e. C eft pourquoi LI vaut mieux

donher un obJet de comparailon qui exprime la eon–

leur de

I'<lmedlyjle.

On

~e

trouvera dans le. {peare

[olaire qtle donne le pn[me par la refraalOn des

rayons de la lumiere. L'e{pace de ce {peare auqllel

M. Newton a donné le nom de violet repréúmte la

coulellr de

l'ametfryjle

la plus cornmune, qui eft fim–

plement violette. Si on tait tomber l'extrémité infé–

rieure d'un {peare {ur l'extrém;'té {upérieure d'un

autre (peare; on melera du rouge avec du violet ,

&

on yerra la couleur de

l'ametlryjle pourprée.

Ce

moyen de reconnoltre les couleurs de

I'amethyjle,

cCl certainement le plus íttr. On peut de la memc

fa)on voir les couleurs de toutes les autres pierres

pr 'cicu{es colorées.

Yoye{

PIERRE PRÉCIEUSE.

On a dit qu'il y a des

allluhyjles orientales:

mais

elles {ont

fi

rares, qu'il [e trouve peu de per{onnes

qni prétendent en avoir ví't. II {eroit airé de les di[–

tinguer des autres par lem' poids

&

par leur durété ,

car elles doivent comme toutes les pierres orienta–

les, etre beaucoup plus peCantes

&

plus dUI:es que

le pierres occidentales; elles doivent auffi avoir un

plus beau poli : on aífftre CJ'1'elles {ont de couleur

violette pourprée.Les

mnetlryjles occidentales

font fort

communes , on en diftinguc deux [ortes : l'une eí!:

fimplcmcnt violette ,

&

cene couleur eí!: un peu

ob/Cure dans la plupart ; I'auo'e eCl d'une coulem

violctte un peu pomprée, elle nous vient par la voie

de Carthagene : celle·ci eíl plus rare CJ'le la premie–

re , on la déftgne ordinairement par le nom

d'ame–

tlzy(le

d~

Cartlzagene.

La dureté de

l'amedryfle

eft a pett pres la meme

que celle du cryftal; elle {e forme auffi comme le

cryílal en aiguilles exagones terrninées

a

chaCJ'le

bout par une poime

a

(¡x faces.

Yoye{

CRYST

AL

DE

ROCHE. La plllpart de ces aiguilles ne [ont teintes

de violet CJ'1'en partie , le refte eí!: blanc ,

&

c'eí!:

du vrai cryí!:al de roche. On voit des cuvettes , des

eouvercles de tabatieres ,

&

d'autres bijoux qui ,

quoique faits d'une [eule piece, {ont en partie de

eryí!:al

&

en parcie

d'amethyjle.

Les aiguilles de cette

picrre (om le plus {ouvent réunies plufieurs en[em–

ble dans {a mine; on en voit des morceaux a/fez gros.

On les (cie tran(ver(alement pOllr faire des lames ;

on y voit les plan

a

fix faces que forment les iliffé–

rentes portions d'aiguLlles ; elles ont ordinairement

fi

peu d'adhérence les unes avec les autres, CJ'Le la

lame qu'ellcs compo[ent [e (épare ai[ément en plu–

í!curs pieces, On

trouv~

l'(lmethyjle ,

comme le ,ry[-

AME.

351

tal,dans les fentes perpendiculaires des rochets, auffi

y en a-t-il des morceaux CJ'u lont u-us au caillou

&

¡\

l'agaté ; d'autres [ont recouverts d'tU1e terre jau"

natre , telle qll'on en trouve ordinairement dans

les fentes des rochers. Auffi les morceaux

d'ametlryjlt

n'ont pas tous la meme netteté; il

Y

en a qui , com–

me le cryila! , [ont ob{curs ou revetus d'une croute

jaunatre. On trouve beaucoup

d'amethyjles

dans les

montagnes d'Auvergne; il yen a en Allemagne , en

Boheme , en E{pagne dans une montagne

a

deux

lieues de Vic en Catalogne. II peut s'en OOuver dans

la plftpart des lielDc 011 il

Y

a du cryftal , pui[que

l'ametlryjle

n'eCl autre chofe qu'un cryí!:al teint par

une [ubilance métallique fort attenuée.

Yoye{PIER–

RE PRÉCI EUSE.

e

1) ,

AMETHYSTE,

e

Medecine.

)

L'ameth.yjle

,

{elon

CJ'lelCJ'les-1U1s, eí!: propre

¡\

empecher I'ivre/fe , étant

portee au dóigt, ou mire en poudre dans la bouche ;

on prétend qu'elle eft bonne pour arreter le cours

de ventre ,

&

pom ab[orber les acides qui (ont en

trop grande qllantité dans l'eílomac , comme les au–

tres fubí!:ances alkalincs. Selon M. Geoffroy, les

propriétés de la teinture tirée de cette pierre pré–

cieu{e, ne [ont pas plus certaines pour lem effica–

cité, que les vertus prétendues dont on vient de

parlero

eN)

AMEUBLIR,

V.

aa. c'eft

en Jardillage

donnér

a

une terre des labomsfi fréCJ'lens

&

faits

{j

a

propos ,

CJ'l'elle devienne comme de la poudre. Par cemoyen

les arbres profitent de tous les arro[emens du Clel ,

qui diífolvent les (els de la terre , en provoquent

~a

fermentat~n,

&

font pou/fer aux végétaux dé

beaux jets

&

de longues racines.

(!()

AMEUBLISSEMENT,

f.

m.

terme de Jurifprudenct

~

ji-allfoift,

eíl une 6aion de droit par laquelle une por-

tion de la dot d'une femme , CJ'IÍ eíl immeuble de Ca na-

ntre , eí!: réputée meuble ou effet mobilier, en vertu

d'une fiiplllation expre/fe faite au contrat de mariage,

a

l'eífet de le faire entrer en communauté. Onlefaitor–

ilinairement10r{CJ'le la femme n'a pas aífez d'effets mo-

biliers,pour mettre dans la commun¡

¡uté.Le

mari me-

me peut auffi ameublir une partie de {es propres.

L'allleltbLif{ement

fait par contrat de mariage n'eí!:

pas une paaion ou convention [ujette

a

infmuation,

CJ'loiqu'elle pui/fe emporter avantage en faveur de

l'un des conjoints. L'

ollleubLiffomem

d'un propre , fait

par contrat de mariage , reCle Cans effet dans le cas de

déces du conjoint fans enfans.

D ans le cas de renonciation

a

la commllnauté par

la femme, elle reprend {es

ameubLif{emens

:

mais

íi

elle I'accepte , Lis [ont confondus dans la commu–

nauté.

Un mineur ou une rnineure ne [,1.uróit faire par

cono-at de mariage

l'ameubLif{ement

d'aucune portion

de [a dot, de (a propre autorité,

ni

meme de celle de

[on ntteur ou curateur [eul; ou s'L11e peul ) du moins

[eroit-il reí!:intable apres l'avoir fait : mais il ne l'eíl:

pas, fi

I'alllw.blif{ement

a été fait par avis de parens

homologué en juíl:ice, a moins que

l'ameubLif{ement

ne ftlt exceffif, auquel cas il{eroit {eulement reduc–

tibie: or l'

ameubLiflemem

eí!: jugé raifonnable

o~ ~x~

ceffif par proportion avec l'avantage que le conJoU1t

ameubli!fant re)oit de I'autre conjoint.

D ans !'u{age, c'eí!: ordinairementle tiers de la dot

qui eí!:

ameubLi.

.

L'

ameubLiffement

n'étant íl:ipulé qu'a l'effet de

faire entrer dans la communauté les propres

ameu–

blis

,

il n'en change point d'aillems la nature ; de

Corte que

ti

la femme a

ameubLi

un héritage CJ'lÍ luí

étoit propre,

&

que dans le partage de la commu–

nauté cet héritage rombe dans ron lot, il {era pro–

pre dans {a (ucceffion, comme s'il n'avoit point éré

ameubLi.(H)

AMEUTER ) v. a.

tmne de

chaJJe,

, 'eíl: rnettre les