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ALS

¡¡Ilez

pour la honte du genre hllmairt qu'eIle ellt été ?

falloit-il encore qu'eBe fe ñlt perpéUlée ju[qu'a nos

jours. On dit que la folie des

Alranes

[ubíiíle encore

parmi le peuple de la baífe Allemagne, chez les Da–

nois,

&

chez les Suédois.

*

ALSACE, province de France, bornée

a

l'eíl par

le Rhin, au fud par la Suiífe

&

la Franche-Comté,

a

l'occident par la Lorraine,

&

au norel par lePalatinat

,In

Rhin.

LOIlg. 24.30-3.5. 2.0. lal.

4.7· 36-49·

Le commerce de ce pays coníiíle en tabac, eau–

de-vie, chanvre , garence , écarlate , [afran , cuirs,

&

bois; ces cho[es [e trafiquent

a

Strasbourg, fans

compter les choux

pomm~s

qui font un objet beau–

coup plus conlidérable qu'on ne croiroit.

Il

y a ma–

nufaélure de tapiíferie de moquette & de bergame ,

ele draps , de couvertures de laine, de futaines, de

roiles de chanvre & de lin ; martinet pour la

fabri~

que du clúvre: on trouvera

a

l'anicle

CUIVRE

&

aux

Planches

de

Minémlogie,

la de[cription

&

la fi–

<Ture de ces martinets. Moulin a épicerie, commerce

de bois de chauffage , qui appartient aux M¡¡giftrats

feuls ; tanneries

a

petits cuirs , comme chamois,

boucs, chevres, moutons ; fuifs, poiífon fec

&.

falé ,

chevaux,

&c....

Le refte du pays a auffi [on négoce;

cclui de la baffe

ALface

eft en bois ; de la haute en

vin, en eaux-de-vie, vinaigre , blés ,

(ei~les

, avoi–

nes. Les Suiffes tirent ces dernieres denrees de l'une

&

de l'autre

ALface.

En porcs & beíliaux; en tabac;

en (afran , térébenthine, chanvre, lin , tartre , (uif,

pOlldre a tirer , chataignes, pnmes, graines

&

légu–

mes. Le grand trafic des chataignes, des pmnes &

autres fruits [e fait

a

Cologne ,

a

Francfort, &

a

Bale.

L'

ALface

a des manufaélures en grand nombre: mais

les étoffes qu'on y fabrique ne [ont ni fines ni cheres.

Ce [ont des tiretaines moitié laine & moitié fil, des

treillis , des canevas

&

quelques toiles. Quant aux

mines, l'Auteur du Diélionnaire 'du Commerce dit,

(lue hors ceBes de fer, les autres [ont peu abondantes.

On va juger de la valeur de ces mines par le

compte que nous en allons rendre d'apres des mé–

~noires

qui nous ont été communiqués, par M. le

Comte d'Hérouville de Clayes , Lieutenant Général

des Armées de Sa Majefié. Les mines de Giroma–

gny, le Puix & Auxelle-haut, (ont lituées au pié

~es

montagnes de Voges,

a

I'extrémité de la haute

AI/aee;

la fuperficie des montagnes Ol! font finlées

les mines, appartient

a

difFérens particuliers , dont

on achete le terrain, quand il s'agit d'établir des ma–

chines,

&

de faire de nouveaux percemens.

Depuis le don fait des terres

d'ALface

a

la mai[on

de Mazarin, ces mines ont été exploitées par cette

J11aifon jufqu'a la fin de 1716, que le Seigneur Paul–

Julcs de Mazarin les nt détmire, par dGS rallons

cont il eíl: inutile de rendre compte; parce qu'elles

n'ont aucun rapport a la qualité de ces mines. Ces

mines [ont refiées prefque (ans exploitation jtúqu'en

l733 ,qu'on commenc,:a a les rétablir.

Ce travail a été continué ju(qu'en 1740; & voici

l'état 011 elles étoient en 1741,1747.,1 743,

&c.

La mine de [aint Pierre , fttuée dans la montagne

appellée

le

Mont-jetlll,

banc de Giromagny, a (on en–

trée

&

[a premiere galerie au pié de la montagne ;

eUe efi de quarante tOlles de longueur : le long de

cette galeria , eft le premier puits de 89 piés de pro–

fondeur; je dis

le long,

parce qu'au-dela du trou de ce

IJllits, la galerie eíl continuée de 5) toi[es & fe rend

anx ouvrages de la mine de S. Jo(eph. Le [econd

lmits a 100 piés de profondeur; le troifieme 193; le

quatrieme 17.3 : alors on trouve une autre galerie de

{luatre toi(es qui condwt au cinquieme puits, qui efi

de 17.8 piés. Au milieu de ce ptúts, on rencontre

une galerie de 40 tOlles de longueur ,qui conduit

.aux ouvrages oh (ont aélueUement quatre mineurs

occupés a un filon de mine d'argent d'lm pO\1,e

d'é-

Tome l.,

ALS

~99

paiífeur, qui promet augment'\tion. De ces ouvra–

geS, on revient au (lJ(ieme puits , qui efi de 107 piés

de profQndeur! oh les ouvrages {ur le minuit (ont

remplis de décombres , que 1'on commencc a en-

lever. .

_.

Du fixierne puits yers le midi, on a commencé

une galerie de 35 tolles de longueur, pour arriver

a

des ouvrages qu'on appelle

du cougle,

on il y a

un filon de mine

~'argcnt

de deux pouees

&

demi

d'épaiífeur , 011trois mineurs [ont employés,

&

Olt

l'on efpere en employer vingt. Cette partie de la

nÚlle paífe pour la plus riche. .

Le feptieme puits a 94 piés de profondeur. En

tirant de ce Imits an minuit par une galerie de tren–

te-cinq toiCes, on trouvc des ouvrages dans le[c¡uels.

il y a deux mineurs a un filon de 4 a

5

pouc;es d'é–

paiffeur de mine d'arpent, cnivre &_plomb. Le hui...,

tieme puits a 100 pies de profondeur; le neuvieme

a auffi 100 piés de profondeur. Au fond de ce

puits~'

on trouve une galeric de 40 toifes, qui conduit aUJe

ouvrages vers le minuit, oll (ont employés neufmi–

neurs

íilf

un filon de quatre

a

cinq pouces. Le dixie–

me puits a 86 piés ,

&

le onzieme 17.0 piés. Le

douzieme en de 60 ; on y trOl1ve un filon de 4 pou-.

ces d'épaiífeur [ur trois toifes de longueur, conti–

nuant par une mine picaífée , ju[qu'au fond 011 [e

trouve encore un filon de deux pouces d'épaiífeur

[ur íix tOlles de longuenr , & un autre picaífement

de mine en remontant.

Nous avons dit en pariant du premier puits

~

qu'au- clela de ce puits la galerie étoit cOl1tinuéc de

í

5 toiCes, pour aller a

~a

mine de fáint Jo(eph. Alt

bout de eette galerie eft un puits de la profoncleut'

de 60 piés; un [econd puits de 40 : mais ces ouvra.

ges font fi remplis de décombres qu'on ne peut les

travailler. Cette mine de faint Pierre efi riche;

&

ft les déeombres en étoient enlevées, on pourroit •

employer vers le midi 30 mineurs coupant mine.

On tira de cette mine pendant le mois de MarsI741"

quatorze quintaux de mine d'argent tenant 8 lots

ji

86 de mine d'argent , cuivre & plomb, tenant ea

argent 4 lots en cuívre, 17. lots

P

%,

le plomb

Cer–

vant de fondant; plus 30 quintaux ttlnarit u'ois lots,

'luí [ont provenus des pierres de cette meme mine ..

que 1'0n a fait piler & laver par les boccarels.

Pour exploiter cette mine; il

Y

a un canal fur

terre cI'un grand quart de lieue de longueur, qui

conduit les eaux fur une roue de trente-deilx piés de

diametre, laquelle tire les eaux du fónd de cette mine

par

1.7.

pompes afpirantes

&

foulantes.

Pourgol1ver–

ner eette machine ,

il

faüt

un

homme qni ait [oin

dt~

canal,un maltrede machine, c¡uatievalets, ttois char"'

pentiers, trois houtemens , (oixante-dix manreuvres "

pour tirer la mine hors du puits ; deux maréchallJ( •

del1x valets , htút chaideurs , outre le nombre de cou–

peurs dont nOl1S avons parlé.

La mine de faint Daniel (ur le hanc de Giroma.

gny, aélueBement exploitée , a Con entrée au levant

par une galerie de la longueur de 30 tOlles ; & [ur la

longueur de cette galerie;

il

fe trouve trois puits OH.

chocs différens. Le premier a 48 piés ; le fecond 48 ;

le troifiéme 36. Ces trois puits [e réilniífent

da~s

le

fond oll il Ce trouve une galerie de 47. tolles. Dans

cette galerie eft un autre ptúts de. 60 piés ; pws

une autre galerie de fIx toifes,

&

au bout de cette

galerie un ptúts de douze piés de profondeur. Le

Iilon du fond de la mine efi argent , cuivre & plomh

>

de la largeur de íix pouces

(m

fix

toi[es de longueur,

& le ñion des del1x galeries

eft

de fix pouces de lar–

geur fur vingt tolleS de

I~ngueur

.. Cette

min~

pro–

dtút aéluellcment par mOlS 70 qwntaux de mme de

plomb, 40 quintaux de mine d'argent. La

mine.de

plomb tenant 45 lots de plomb p.

%

&

8

lots de

nune

auiIi

POli!

%

Oll quintal.

Pp

ii