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ALP

~

ALPHITOMANCIE, f. f.

¿ivinatÍon

qni fe faifoit

par le moyen de quelc¡ue mets en général,

fi

l'on tire

ce mot du Grec

JJ..!pJ7<L,leS vivres;ou

par celui de l'or–

.ge en particulier, fi on le fait venir

d'JJ..!pnov,farine

d'orge,

&

de

f'dv7,i"" divilUZtion.

On croit qu'elle confiíl:oit

a

faire manger

a

ceux de

qui on vou!oit tirer l'aveu de quelque crime incer–

tain un morceau de pain Oll de gateal.1d'orge : s'ils

l'avaloient fans peine, ils étoient déclarés innocens;

fmon on les tenoit pOllr coupables. Tel

ea

dll moins

I'exemple qu'en donne Delrio qui dit l'avoirtiré d'un

ancien mamúcrit de S. Laurent de Liege , 'Ini porte:

Cum infervis frifPiclO furti habeLUr, adj'acerdotem du–

cuntur, 'lui crujiampanis carmine infiaam datjingulis,

qua alm haferit guuuri

,

manifejli furti refUIl aJferic.

Les payens connoiil"oient cette pratique,a la<¡ueHe

Rorace fait allufion dans ce vers de fon épItre

a

Flúcus:

Vtguefacerdotis fugitivus liba rtcufo.

Cette fnperíl:ition avoitpalfé dans le Chriíl:ianifme,

& faifoit partie des épreuves canoniques;

&

c'eíl:

vraiífemblablement ce qui a donné lieu a ce ferment:

'lue ce morceau puiffe m'étrallgler

,

ji

&c. Delrio

di[–

quijit. magic. lib. IV. c. ij. qllaji.

VII.

Jea.

2.

(G)

ALPHONSIN, f. m. c'eíl: le nom d'un infuument

de Chirurgie donr on fe fert pOlU tirer les balles dll

corps. -

Il

a été ainfi appellé du nom de fon inventeur

Al–

phonfe Ferrier, Medecin de Naples.

Il

conúíl:e en

trois branches jointes enfemble par le moyen d'tm

anneau.

L'infuument ainflferré étant introduit dans la plaie

jtúqu'a la balle, l'opérateur retire l'anneau vers le

manche,

&

les branches s'ouvrant d'elles-memes

faiúifenr la baile; alors il repouKe l'annean,

&

par

ce moyen les branches tiennent fi fenne la baIle,

qn'elles l'amenent nécelfairement hors de la plaie,

lorfqu'on les en retire.

Bibliot. anat. medo

T.

1.

page

.5zJ.

Voye{

TIRE-BALLE.

(Y)

ALPHONSlNES,

cables Alpholyznes.

On appelle

ainíi des tables afuonomiques drelfées par ordre

d'

Alphonfe Roi de Cafiille , & auxquelles on a crtl

<Iue ce Prince lui-meme avoit travaillé.

Voye{

As–

TRONOMIE

&

T ABLE. (

O )

ALPHOS, f. m. (

Clúrurgie.

)

eíl: nne maladie dé–

crite par Colfus fous le nom de

vititigo,

dans laquelle

la peau

dI:

rude

&

mar<Juetée de taches blanches.

Ce terme efi employe par quelques Auteurs pour

déíigner un fymptome de lepre: l'altération de la

conleur de la peau, ou le changement de fa fupern–

cie c¡ui devient ntde

&

inégale, peuvent etre l'effet

de l'impreílion de l'air, ou du maniement de qucl–

CJnes matieres folides ou fluides,

&

par conféquent

n'etre pas un effet du vice de la maKe du fang. La

dillintlion de ces caufes e!l: importante pour le trai–

tement.

Voye\.

LEPRE. (

Y)

ALPlNE, f. f.

alpina,

genre de plante ainú appel–

lée du nom de

ProJjmAlpin

Medecin..l3otani!l:e , mort

en

1616.

Les PlanteS de ce genre ont une fleur mo–

nopétale, irréguliere, tubulée, faite en forme de

mafque, découpée en trois parties, ayant un piilil

dont la partie antérieure

dI:

creufe

&

ailée,

&

la par–

tie pofiérieure e!l: terminée par un anneau

a

travers

leque! palle le pillil de la fleur. Le calice devient

oans la fuite

1lO

fmit oval charnu div:fé en trois par–

ties c¡ui s'étendent depuis le fommet jufc¡u'a la bafeo

Ce fntit efi rempli de femences qui tiennent au pla–

centapar de petits filamens.Plumier,

Nova plalllaruln

genera. Voye{ PLANTE.

(1)

*

~

1:

PIS TE,

plzalaris.

Cette plante porte un

gros epi compofé d'nn amas écailleux de gou/fes

pleines de

femenc~s

: dellx de

c.es

gottlfes litrtout

reKemblent

a

des ecailles

&

contlennent dans leurs

'A L R

eavités, car elles font cretúes

&

carinées, chacl1ne

tme femence

envelopp~e

de fa co!Te. Elle crolt aux

illes Canaries, en Tofcane parmi le blé, en Langue–

doc, aux environs de Marfeille. Les anciens en re–

commandent la femence, le (uc

&

les feuilles comme

un excellent remede interne contre les douleurs de la

veflie.

On lit dans Lobel que quelques perfonnes en font

du pain qu'eIles mangent pour cet effet. Ses femences

font apéritives,

&

par conféquent falutaires dans

les

embarras des reins

&

de la veflie.

*

ALPUXARRAS,

(Géog.)

hautes montagnes

d'Efpagne dans le Royaume de Grenade au bord de

la Mediterranée.

ALQUIER, qu'on nomme aufli

cantar,

f. m.

( COlnmerce.

)

mefme dont on fe fert en Portugal pour

mefurer les huiles.

L'alquier

contient fIX cavadas.

II

faut detIX alquiers pour faire l'almude ou almonde.

Voye{

ALMONDE.

L'

al'luier

efi auíli llOe mefure de grains a Lisbonne.

Cette mefure efi tres-petite, en forte qu'il ne faut

pas moins de

240

alqlliers

pour faire

19

feptiers de Pa–

ris;

60

ttlquiers

font le muid de Lisbonne;

102

a

103

alquiers

le tonneau de Nantes, de laRochelle,

&

d'Au–

ray;

&

114

a

115

le tonneau de Bordeaux

&

de Van–

nes. Ricard dans fon Traité du négoce,d'Amfierdam,

dit qu'il ne faut que

54

alquiers

pour le mllid de Li{–

bonne.

La mefure de Porto en Portugal s'appelle aufli

al–

qlúer:

mais elle efi de

20

pour

100

plus grande que

celle de Lisbonne. On fe fert aufli d'

al'luiers

dans d'au–

tres États du Roi de Portugal, particulierement aux

ües A<;ores

&

dans l'üe de S. Michel. D ans ces deux

endroits , fuivanr le meme Ricard , le muid e!l: de

60

alqtúers,

&

il en faut

240

pour le

laji

d'Amil:erdam.

Voye{

LAST

(,>

MUID.

(G)

*

ALQUlFOUX, efpece de plomb minéral tres–

pefanr, facile a pulvérifer , mais difficile a fondre.

Quand on le caKe, on lui remarque une écaille blan–

che, luifante , cependant d'un reil noiratre, du refie

a!Tez femblable

a

l'aiguille de l'antimoine. Ce plomb

vient d'Angleteo'e en faumons de différentes grof–

feurs

&

pe!¡lIlteurs. Plus il e!l: gras, lourd & liant,

meilleur il ell.

ALRAMECH

Oll

ARAMECH,

terme d'AJlrono–

mie,

c'efi le nom d'une étoile de la premiere gran–

deur appellée autrement

Ara-IlTlls. Voye{

ARCTU'"

RUS.

(O)

.... /

*

ALRUNES,

r.

f. c'efi ainú que les anciens Ger- --,..

mains appelloient certaines petites figures de bois

dont ils faifoient leurs Lares, ou ces Dieux qu'ils

avoient chargés du foin des maifons

&

des perfon"

nes,

&

qui s'en acc¡uitoient

íi

mal. C'étoit pour–

tant une de leurs plus générales

&

plus anciennes

[uperilitiolls.

Ils

avoient deux de ces perites figures

d'un pié ou demi-pié de hauteur; ils repréfentoient

des forcieres, rarement des forciers; ces forcieres

de bois tenoient felon eux , la fortune des hommes

aans leurs mains. On les faifoit d'une racine dure;

on donnoit la préférence a celle de man?ragorc. On

les habilloit proprement. On les coucholt mollement

dans de petits coffiets. On les lavoit toutes les (e–

maines aV'ec du vin

&

de l'eau. On leur fervoit

a

chaque repas

a

boire

&

a manger , de penr qu'elles

ne fe mi!Tent

a

crier comme des enfans qtú ont be–

foin. Elles étoient renfermées dans

1lO

lieu fecret. On

ne les tiroit de leur fanéluaire que pour les conful-

ter.

Il

n'y avoit ni inf?rtl1ne¡

n~

danger, ni

maladi~s

a

craindre , pour '1m polfedOlt une

Alrune:

maIS

elles avoien¡ bien d'autres vertus. Elles prédifoient

1'avenir, par des mOllvemens de tete,

&

m~me

quel–

quefois d'une maniere bien plus intelligible. N'eíl:-

ce pas la le comble de l'extravagance? a-t-on l'idée

cl'tme fúperilition plt's étrange,

&

n'étoit-ce pai