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A L 1

oppo(é : iIs (ont extremement comnutns dat1s

la

mer

des Indes>

&

on les appelle

mouffims. Voye{

MOUSj

SON .

D 'autres (ouillent coní!:ammellt du meme coté;

td eíl: ce vent continuel qui regne entre les deux tro–

piques ,

&

qui louffie tous les jours le long de la mer

¿'orient en occident.

Ce demier vent eíl: te!ui qu'on appelle propre–

l11ent

vmt alifé.

Il regne toute l'année dans la mer

Atlantique

&

dans la mer d'Ethiopie eno-e les deux

tropiques, mais de telle maniere qu'il (emble (ouiller

en partie du nord-eíl: dans la mer Atlantique ,

&

en

partic du íild-eíl: dans la mer d'Ethiopie.

Auilitot qu'on a palfé les i{les Canaries,

a

peu pres

a

la hauteur de 2.8 degrés de latitude (eptentrionale ,

il regne un vent de nord-eí!: qui prend'd'autant plus

de I'eí!: qu'on approche davantage des cotes d'Amé–

rique,

&

les limites de ce vent s'étendent plus loin

(ur les cotes d'Amérique que (ur celles d'Afrique.

Ces vents (ont (ujets a quclques variations (uivant

la (ai(on, car ils (uivent le (oleil ; lor(que le (oleil (e

trouve entre l'équateur

&

le tropique du cancer , le

vent de nord-eíl: qni regne dans la partie (eptentrio–

nale de la terre, prend davantage de l'eíl: ,

&

le vent

de (ud-eíl: qui regne dansla mer d'Ethiopie, prend da–

vantage du (ud. An contraire lor(que le (oleil éclaire

la parcie méridi,.onale de la ten'e, les vents du nord–

eíl: de lamerAtlantique prennentdavantage du nord ,

&

ceux du (ud-ell: de la mer d'Ethiopie >prennent d'a–

vantage de

1

'eíl:.

Le vent général d'eíl: (ouffie auili dans la mer du

(ud. Il eíl: ventde nord-eí!: dans la parrie (eptentriona–

le de cette mer,

&

de (ud-eíl: dans la parrie méridio–

nale. Ces detlX vents s'étendent de chaque coté de

l'équateur ju(qu'au 2.8

&

30°

degré. Ces vents (ont

fi

coníl:ans

&

íi forts, que les vaiífeaux traver(ent

cette grande mer depuis l'Amérique ju(qu'aux iíles

Philippines, en cüx ú:maines de tems ou environ;

car ils (ouffient avec plus de violence que dans la

mer du Nord

&

dans celle des Indes. Comme ces

vents regnent conil:amment dans ces parages funs

aucune variation

&

pn~(que

(ans orages, il Y a des

Marins qui prétendent qu'on pourroit arriver pllltot

aux Indes , en prenant la route du détroit de Magcl–

lan par la mer du (ud, (p.I'en doublant le cap de Bon–

ne -E(pérance, pour (e rendre a Java ,

&

de la

a

la

Chine.

M'lI.f{cIL. Effais de Phy.ftque.

Ceux qui voudront avoir un plus ample détail

fur ces (ortes de vents , peuvent con(ulter ce qu'en

ont écrit M. HaIley

&

le voyageur Dampierre. Ils

pourront auili avoir recours

auchapitrejitr les vel!ts ,

'lui (e trouve a la fin de

l'effai dePILy.ftque

de M. Mulf–

chcnbroek, ainu qu'aux

traités

de M.

Mariottejltr

la

nature

de

l'

air

&

fur

le

mOllvemmt des fluides.

Pour ce (

p.li

efr des cau(es phyíi([lI05 de tous ces

vents,

voy'{l'anide

VENT.

Le Doél:eur Liíl:er dans les

Tranfaélions pILilofopILi–

ques

a (ur la caufe de ces vents une opinion íingu–

liere. Il conjeél:ure que les vents tropiques ou mouf–

fons, naiífent en grande partie de I'haleine ou du fouf–

Re

qui (ort d'nne plante marine appellée

fargoffa

ou

lenticula

marina,

laqueIle crolt en grande quantité

dcpuis le

36d

jufqu'au

1

8

d

de latitude feptentrionale,

& ailleurs (ur les mers les plus profondes: " car, cüt–

»

il, la matiere du vent qui vient du [onffie d'une

" (eule

&

meme plante , ne pellt erre ql1'uniforme

&

" coníl:ante ; au lieu (

p.le

la grande variété d'arbres

" &

plantes de terre , fournit une ([llantité de vents

" différens : d'o-tI il arrive , ajoftte-t-il , que les vents

"

e~

queíl:ion (ont plus violens vers le micü , le (oleí!

>1

reveillant ou ranimant pour lors la plante plus (fue

" dans une autre partie du jour naturel,

&

l'obligeant

" d

7

(oumer ,plus fort

&

plus fréqllemment

>l.

Enfin

il

attnbue la dlreéhon de ce vent d'orient en oecident,

A

t

r

au tomant général

&

uniforme de

la

mer, comme

on ob(erve 9ue le courant d une riviere eíl: tofljours

ac;ompagne d'un. p,etit

v~nt

.a&réable qui (ouille du

meme coté:

a

quod on dOlt 3jOuter encore, (elon Ini,

quechaque plante peutetreregardée commeun hélio–

u'ope >qui en (e penchant íiür le fuouvcment dn

(0-

leil

&

exhale (a vapeur de ce coté-la; de (orte que

la direél:ion des vents

atifJs

doit etre attribuée en

quelque fiu;on au cours du (olei!. Une opinion

fi

chi.

mérique ne mérite pas d'etre réflltée.

V.

COURANT.

Le Doél:enr Gordon eíl: dans un autre.fyíl:eme;

&

il croit que l'atmo(phere, qui environne la terre

&

qui (uit (on mouvement diurne, ne la cp.lÍtte point ;

ou que íi I'on prétend que la partie de l'atmo(phere

laplus éloignée de la terre ne peut pas la ftúvre, du

moins la partie la plus proche de la terre ne I'aban–

donne jamais : de (orte que s'il n 'y avoit point de

changemens dans la pefanteur de l'atmo(phere, elle

accompagneroittoujours la terre d'occidenten orient

par un mouvement toitjOl1TS uniforme

&

entiere–

ment imperceptible a nos fens. Mais comme la por–

tion de l'atmo(phere qui (e trouve (ous la lignc eíl: ex–

tremement raréfiée, que (on reílort eíl: reHlché,

&

que par con(écp.lent (a pe(anteur

&

(a compreilion

font devenues beaucoup moins coníidérables que cel–

les des parries de' l'atmo[phere qui (ont voiftnes des

poles , cette portion ell: incapable de (uivre le mou–

vement uniforme de la terre vers l'orient,

&

par

conféquent eHe doit etre poulfée du coté de l'occi–

dent,

&

cau(er le vent continuel qui regne d'orient

en occident entre les deux tropiques.

Voye{

fur tom

cela

l'anicle

VENT.

(O )

ALISIER, (. m.

ou

ALIZIER,

cratl2gus>

arbre

dont le fruit ne differe de celui du poirier que par

la forme

&

la grolfellr. Ce frui.t n'ell: qu'une baie

remplie de (emences calleu(es

&

renfermées dans

de petites loges. Tournefort,

Injf. rei herb. Voye{

PLANTE.

(1)

" ALISMA, e(peee de doronic : cette plante jette

de (a racine plu{ieurs feuilles (emblables

a

celles du

plantin, épaiíles , nerveufes , velues,

&

s'étendant

aterre. Il fort du milieu des feuilles une tige

(

P.IÍ

s'éleve d'un pié ou d'un pié

&

demi, vellle, portant

des feuilles beaucoup plus petites que celles c!'en–

bas ,

&

a (on (ommet une fleur jaune radiée comme

celle du doronic orcünaire, plus grande cependant

& d'une cOllleur d'or plus foncée. Sa [emence eíl:

longuette , garnie d'une aigrette, acre, odorante.

Sa racine eíl: rougeatre , entourée de filamens longs

comme celle de l'ellébore noir , d'un gOllt picp.lant ,

aromaticJUe

&

agréable. Ce doronic crolt aux liellX

montagnellx : il contient beaucoup de (el

&

d'huile :

il ell: diurétique ,

(udorificp.le

, qnelquefois émétique :

il diffout les coagulations dn (ang. Ses fleurs font

éternuer; lem infuíion arrete le erachement de (anl$'

Lemery.

Il ya entre cette de(cription

&

celle d'On–

ba(e des cho(es communes

&

c!'autres

(p.Ii

different.

Oriba[e attribue

a

l'alifma des propriétés (lIlgulieres,

comme de guéril' cellX q\li Ont mangé du lievre ma–

rin. Hofman dit qu'il eíl: ré(olurif

&

vulnéraire; clu'il

eíl: bon dans les grandes chtltes;

&

que les pay{ans

le (ubíl:ituent avec (ucces

a

l'ellébore dans les ma–

ladies des beí!:iaux. Tournefort en diíl:ingue cinq ef–

peces :

011

en peljt voir chez luí les de(criptions, litr-

tout de la quatrie:me.

-

*

ALlTEUS, (urnom donné

a

Jupiter, parce que

dans un tems de famine il prir un [oin particnlier des

Meuniers, afin que la farine ne manc¡:uih paso

ALKAHEST ,

Olt

ALCAHEST>

1.

m. (

C/¡imie

)

eíl: un mcnfrrue ou dilfolvant,

cp.le

les Alchimiil:es

di(ent etre pur, au moyen duque! ils prétendent ré–

(oudre encierement les corps en leur matiere primici–

vc,& produire d'autres effets extraordinaires

&

inex–

plicables. Voye{MENSTRUE, D1SSOLVANT,

6·c.