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210

AIG

vant du front , al'exception de qllelques-unes : mais

il n'y a rien d'étonnant en cela,

les

modes varioient

chez

les

Romains ainfi que palmi nous ,

&

les coef–

fures ont rechangé a .Rome jufqu'a quatre fois en

vingt ans. Les

aiguiLLes erinales

fervoient feulement a

tenir les boudes des cheveux frifés.

AIGUILLETIER,

C.

m. eíl: a Paris un ouvrierc¡ui fait

& vend des laccts & autres uíl:enciles felTés de cette

ef¡)ece. Il peut vendre encore des nreuds d'épaule ,

& (Qutes fortes de menue mercerie , comme cordons

de canne , de chapeaux, lifieres d'enfans , jarretie–

res,

&c.

Les Aiguilletiers font

a

Paris un corps de

Coml11unauté , mais peu nombreux. Le plus beau de

lem privilége eíl: de vendre ,fans aUCUllS fers, tou–

tes les marchandifes c¡u'ils peuvent ferrer.

AIGUILLETTE,

e

f.

(Mercerie.)

eH un morceau

de trelfe, tiilü OH cOl'don plat ou rond, ferré par

les deux bouts , dont on fe /Crt pour mettre (ur I'é–

paule ou pour attacher

quelq1.le

chofe. Les

aiguilla–

tes

lont du commerce des Marchands Merciers ; mais

ce font les Palfe

iers-Boutonl'.iers qui les fabri–

quent,

&

ont dro e les vendre, ponrvll c¡u'elles

faient faites de tre1fes rondes on plates. On fait des

aiguilleues

de

ni

d'or

&

d'argent , de foie , de

ni,

&c.

Les

aigllilleues

ont eu le fort de bien d'alltres

ajufl:emens; elles font hors de ruode. On n'en voit

plus gueres c¡u'allx domefl:iques,

&

aux cavaliers

de certains régimens. On dit aujcurd'hui

n«md d'é–

paule.

AIGUILLETTE

(Manége.) Noüer l'aiguillette,

ef–

pece de proverbe qui fignirie cinc¡ ou fix fauts ou

ruadés confécutives

&

violentes 9u'un cheva! fait

tout-a-coup par gaieté , ou pour demonter fon cava–

lier.

Voye{

SAUT , RUADE. (

V)

*

AIGUILLETTES

de malLO

,

petites cordes faites

avec récorce du mahot filée: on s'en lert dans les i{les

Frans:oifes - Américaines

a

attacher

les

plantes de

tabac aux gaulettes , 'luand on veut les faire fécher

a la pente.

AIGUILLETTES , font

parmi les AiglliLLetiers

des

rllbans de fil ou de foie ferrés

a

I'ordinaire, dontles

dames

&

les enfans fe fervent poar fOlltenir leurs

juppes.

AIGUILLIER,

Artifan t¡ui faie

&

qui vend des ai–

guilles, des alenes

,

&c. Les Aiguilliers forment a Pa–

ris une Cornrnunauté , dont les íl:atuts font du

15

Sep–

tembre

1599.

Par ces fl:atuts ils font qualifiés Maí'u'es

Aiguilliers-Aleniers,

&

faifeurs de burins, carrelets

&

autres petits outils fervant aux Orfevres, Cordon–

niers , Bourreliers

&

autres,

&c.

Suivant ces íl:atuts ,

aucun ne pent &tre reC;ll maltre c¡u'il n'ait atteint nlge

de vingt ans, qu'il n'ait été en apprentilfage pendant

cinq ans ,

&

enfuite fem les maltres trois années en

qualité de compagnon,

&

'lu'il n'ait fait chef:'d'reu–

vre : il faut pourtaflt en excepter les fils ele maitres

qui fOllt reS:lls apres un feul examen.

Chaque maltre eft obligé d'avoir fa marque parti–

culiere , dont I'empreinte foit mife fur une table dé–

pofée chez le Procureur du Roi au Chatelet.

Vers la fin du

XVII.

fieele , la Communauté des

Aiguilliers ayant de la peine

a

{i¡bfiíl:er , fut réunie a

celle des ma'itres Epingliers par Lettres patentes de

I'année

1695.

Les Jllrés eles denx ComnmmlUtés réu–

nies furent réelllits au nombre de trois ; favoil' , denx

Aigllilliers

&

un Epinglier. On {jt quelqucs change–

mens dans les fl:atllts , c¡ui pour le lürplus refl:erent

en vigueur.

I/oy e'{ l'arúe/¿

EPINGLlER.

AIGUILLON, f. m.

(Htjl.

nato

)

awleus,

partie

du corps de plufieurs infeé.tes. Par exemple, l'abeille

a un

aiguillon

qui eft placé

a

la partie pofl:érieure de

fon corps ; c'eft avec cet aiguillon qll'elle pique.

V.

ABEILLE, INsEcTE. On a donné le nom d'aiguillon,

awferts,

3:L'(

parties olfeufes

&

pointues (Iui font dans

les nageOlres & (m d'mltres partres elu corps de la

AIL

pll¡partdes poi1fons.

Voye{

POI

SON.

On entend auffi

quelquefois par le mot aiguillon,

aeuleus

,

/pina,

les

pointes, les piquans des hérilfons, des porc-épics,

des oUIfins,

&c. Voye{

HERISSON , PORC-ÉPIC

~

OURSIN.

(I)

.

AIGUILLON',

( Manége. ) Voye{

VALET.

AIGUILLON, infl:mment dela campagne; c'eftun

baton de neufa

dix

piés delonglleur, d'un bon pouce

de diametre ,armé el'une douiUe pointlle par le bou!,

ou fimplement aiguifée

&

durcie au fen ; on s'en fert

pour piquer les brellfs

&

les exciter au travail.

AIGUILLON, (

Chafo.

)

fe dit ele la pointe qui ter–

mine les fumées des betes fauves.

Les fmnées ont des

aiguiilons,

e'

efl

une beeefauye qui a paJJé.

AIGUILLON,

( Géog. )

ville de France en Guyen–

ne dans l'Agenois.

.

Long.

18.

8.lat.

44. 2.5.

AIGUILLONNE, adj. (

Chaffo.)

fe dit des fumées

qui portent nn aiguillon quand elles font en nreuds ,

ce c¡ui marque ordinairement que les celfs ont en

quelque ennui.

.

AIGUISÉ, adjeél:.

en terme de BlaJon,

fe dit d'une

crdix, d'une fafce, d'un pal, dont les bollts f6nt

tail–

lés en pointe, mais de forte néanmoms que ces poin.

tes ne forment que des allples obtuso

L'niguiJé

dilfere

dufiehe

en ce que celui-ci s'appé–

tillant elepuis le haut, fe termine par le bas en une'

pointe aigue ; au lieu que la pointe de

I'aiguifl

ne

prend que tout au bas.

Chandos, el'al'gent au pal

aiguiJé

de gueules.

(1/)

AIGUTSER

la pierre;

on entend par cette exprel:

fion dans

les

tmnes 0\1 I'on travaille la pierre calami–

naire

&

le cllivre, détacher I'enduit c¡ui couvre les

faces intérieures des moules dans lef'luels on coule

les tables , lorfque cet enduit ne peut plus fupporter

de fonte.

Voye{ le détail de eme opératÍon

a

fartick

CALAMINE.

AIGURANDE, (

Géog.

)

ville de France dans la

Marche Jiu' les conhnS dll Berry.

Long.

19,

3.5.

lato

4

6

.2.5.

AIL, en Latin

alliulIl,

f.

m.

CHiflo nat.)

herbedont

la fleur approche en quelc¡ue maniere de celle du lis :

elle eíl: compofée ele fLX feuilles ; le pifl:il en occure

le milieu,

&

devient dans la fuite un fruit arrondi

& divifé en trois loges remplies de femences prefqlle

rondes. Ajofttez au caraél:ere de ce genre les fleurs

'lui nailfenten bOllc¡uets fphériqnes, les racines com–

pofées de tuniques qui enveloppent plufteurs ttlber–

cules charnus,

&

les feuilles de la plante qui ne fom

point en ttlyau comme celles de I'oignon. TClUne–

fort,

Inji. reí Iterb. Vaye'{

PLANTE. ( 1 )

A1L,

(Jardinage.

)

Rien n'efl: fi fort que I'odeur de

cette plante; elle rend l'appétit aux animaux dégoft–

tés, &

il

Y a des pays 0\1 I'on en met dans les vian–

des a rotir. On enfonce les cayellx en terre de trois

ou quatre pouces

a

la

fin

de Février,

&

a autant de

diíl:ance I'un de l'autre. On les

lart

de terre

a

la fin

de Juillet pour les faire fécher dans un lieu conve–

nable,

&

les garder d'tme année a I'autre.

(K)

*

AlL ,

(Mat. medo

)

On tire des g01l1Tes de l'ail dans

I'analyfe chilT\ique un phlegme limpide, c¡ui a le gOllt

&

I'ocleur de I'ail, d'abord un peu acide

&

falé , puis

moins falé

&

fort acide ; une liqueur linlpide fOft

aciele & enfin acerbe; une lic¡ueur limpide rouím–

tre, foit un peu acide, foit alkaline urineufe& pleine

de fel volatil urineux; un fel volati1 urineux con–

cret ; une huile épaiífe,

&

de la conftfiance d'extrait.

La malfe noire refl:ée dans

la

cornue, calcinée

penelant

9

heures au feu de réverbere , a donné des

cendres dont 011 a tiré par lixiviarion du fel ¡¡xe

falé. Ainfi I'ail eíl: compofé el'un fel ammoniac

uro

avec beaucoup d'huile, Jait lllbtile , foit groiliere,

acre, mais capable d'une grande expanfion.

Il conrient des parries fubtiles, aél:ives, acres &

1m

peu caufuques :

afliyes,

fi

on en met

a

la plante