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808

ERE

-plus gco'€rale qu'un mufcli::, pour une ac!'tion

fi

gene–

ralem~nt

necelTaire clans tqutes Jes claifc:s des animaux.

Le$

quadrupcdes a fang froid' Jes oifeauK' k s infe–

Cj:es

ont

un

penis fans mufcle

eretleur.

On n'a d'ailleurs

qu'a faire attention

a

la maniere dont le mamelon du

fcin cl'une femme fe redrelfe.

11

ell: petit, rtplie fur

lui -meme

&

fans

muf~le

quelconque. Une legere fri–

ll:ion le ftleve,

le

redrelfe, le rend cylindtique; le

fang fe repand dans

fa

fub!l:ance' l'echauffe

&

le rou–

git. Cette aCl:ion

Ii

parallel.:

a

celle du penis fe palfe

f?ns qu'il

y

ait une ombre d'aCl:ion mufculainr.

L'ire–

{lion

ell: d'ailleurs crop durable dans certains cas, pour

ctn:: l'aaion d'un mufcle qui fe rdacheroit certaine–

ment, aucun mufcle ne pou vant foutenir une contraCtion

continuclle. On

a

vu

l'ere&lion

durer vingt quatre heu–

rcs de fuite ,

&

des mois entiers ,

Ii

l'on en croit

Aurelieri,

Sans entreprendre de decouvrir le fecret de la natu–

re, nous tacherons d'en ecartcr du moins l'erreur

&

· ~Py

rememc l'hypotheft

a

fen june prix.

L'ere&lion

fe fait par une extravafation du fang

r

les

icfprits etenpro1ent ma! des facs auffi folideo , q

UC

Je

font !es corps caverneux.

11 dl:

facile d'imiter la na–

ture en inje&ant !es aru:res des parties genitales : la

colle coloret: cntre dans !es facs

&

!es dilate : on

a

reconnu daos !'animal vivant, que c'ell

le

fang done

ils fe rempliffent clans l'aCl:ion venerienne.

, Ccs facs font au nombre de trois ; nous n'en dirons

que

le

plui nece!faire. Le penis

a

deux corps caver–

neux qµi nailfent des br.aoches mootames de l'ifchion ,

fe rapprochent, font paral\eles

&

adolfes ,

&

commu–

niquent encore enfemble

&

fe

terminent au commen–

cement du gland par des cu ls - de.

fac

prolonges en

poinee.

Le troificrne

faG

ell: plus !ache, ii nait par lui-mo.

me fous l'uretre, par un bulbe qn peu mi- parti, mais

qui bientot embra!fant l'uretre dc:vicnt unc envdoppe

circulaire qui pa!fe inferieuremcnt entre !cs deux corps

cavtrneux clu penis jufques

a

fen c:xtremite, fe replic;

enfuite, s'elargit, rtvient contre lui-meme,

&

fe ter–

mine par un bourlet incomplet, qui embralfe pr.efqu<;

tout lei penis ,

&

memo fes corps cava ncux.

Tous les trois facs font r-emplis d'une cellulofite

a

larges mailles , faites par dc:s

lames

&

fortifiees

dan~

le penis par- des filets tendineux.

Les corps \:averneux du penis fe dilatent beaucoup

plus

fou11ent qm: celui de l'uretre , ils ferment une

lr-et'lion

moins par.faite, telle q ue la produic l'abondance

de !'urine. Le corps

~averneux

de l'uretre fe gonfle

le dernier. ,

&

ne

fe

gonfle meme que par une irrita–

tion beaucoup plus grande; quand ii s'ell gonfle , !'eja–

c ulation fuit ordinairement de pr2s.

D ans !es animaux quadrupedes

ii

n'y

a fouvent

qu'un frql corps caverneux au penis , mais cd1ii de

l'urctre

fo

retrouve dans

le

plus grand nornbre des

efpeces.

Dans le clitoris , partie analogue au penis, l'uretre

ell: eloignee des dc:ux corps cavc:rneux analogues 3

E:CUX

de l'hornme. La meme nruetur<:

fr

retrouve clans

Jes males des grands 01feaux '

comme de l'autruche

&

du cafuel ; l'uretre nc: perce pas le penis:

' N ous avons

ex~mine

!es differences pufes de

l'ire–

i)ion

:

l'une fe

redu it

a

l'affiuence du fang clans l'or-·

'

gane genital'

&

l'autr-e

a

une irritation quelconque.

En liant Jes veines du penis, en liant

le

penis tout

enticr , on produit une

ire&lion

&

!es corps caverneux

fe

gonflent : ii en vrai qu'dle n'a jarnais la roideur qui

fu it !'irritation ' mais ii en bien difficile auffi de gener

entierement par la ligature le retour du fang , parce–

que !es v.cines cutaneea du penis comrnuniquent avec

Jes · veines internes, par le moytn de l<i

vein~

du preT

puce,

&

que ces rnernes veines cornrnqn19uent enco–

re: avcc les veines du fcrotum, qu'une

liga~ure

qui

ferre la veine du penis ne fauroit comprimer. Le gonT

fkmenc du penis- dans k s cadavres ell analogue

a

cdui

que

le

fang produit: l'air developpe par

l~i ~ommen-

'ERE

cemcns

de

la

pGurriture, gonfle alors les

corps ca;

vcrneul<.

_L 'autre caufe

di:

_!'irritation qui elle. merne

cit

la

fu1tc de i:1uficurs lltmulus differens; le plus nature)

c'efl:

la prefence d'une abondance de liqueur fecondan–

te , contenue dans Jes veficulcs feminales.

II

en nalt

un fentiment particulitr, quelquefo\s mernc doulou–

reux

~

avcc une

puilTant~

difpofition

a

l'ireftion,

c'ell

la vo1x de:

la natu re qui demande fes befoins.

Cmc

caufe fcule fulli.t pour produire !'ejaculation fans au–

cune

irritation cxterieure.

L'urine retenue clans la veffie urinaire produit des

ere&lioni

matinales ' elle agit meme dans !es enfdns qui

ne font que de nairre,

&

les met dans un chat dont

on !cs auroit crus incapables.

D es ulceres clans la verge, l'aCl:ion des cantharides

qui prive l'unme de fa mucofite,

le

fouet meme

&

!es orties , ancien

remede drs forcieres romaines , le

poi(on de la lepre font un effet femblable,

&

les can–

tharides pouflcrnt la nature jufqu'a des execs funelles.

L'imagination

f~rt

de nimulus , elle dl: tres-puif–

fante dans la vigueur de !'age. La ktture,

Jes

pein–

tures, le fouvenir

dC!s

plaifirs, !'amour d'unt belle

perfonne font tout cc que pourroit faire le remedc le

plus '<!Ctif. Les parties odorantes d'unc frmelle de la

meme efpece irritent les defirs de taus Jes animaux

males '

&

les

portent

a

une efpece de fureur remar–

quable fur-tout dans Jes chevaux.

Des mouvemens convulfifs dans !es nerfs, funenes

a

toutc:

la machine' irrittnt puilTamment l'orgar.e de

la generation,

&

font

quelq~efois

tom cc: que la jouif.

fance pourroit fai re.

Tel

en

k

pouvoir de l'epikpfie,

celui des bltlfures des nerfs ; celui des poifons,

&

fur.

tout de l'arfenic.

Mais la nature ne conduit !'animal que par l'attrait

du bonheur. La caufe la plus comrnunt de l'etat dent

nous parlons , c'd l:

la fonfibilite extreme des nerfs

nornbrtux,

&

prefque fans enveloppc:, qui remplilTent

la pulpe du gland. Le frottement 'excite dans cc:s nerfs

une fenfation dont la vivacite eff.tce routes Jes autrcs

fenfations de !'animal.

Nous avons

trouve

les deux caufes de

/'ire&lion

i

!'immediate, c'dt l'affiuenc du fang dans k s

co~ps

ca–

vtrneux, pendant que fon retour dans ks ve1nes d l:

gene:

&

la caufc qui produit cette affiuence , c'dl:

!'irritation des nerfs de: l'organe genital. l1 rene

a

trou–

ver le mecanifrnc: par lequel !'irritation produit l'af.

fluence du fang.

L'irritation des nerfs caufc en general une conge–

ftion du fang dans la partie irritee; la fritlion Jeule

de route partie du corps humain, !'inflammation., la

douleur , produifent cet dfot,

&

le frottement du ma.

melon du fei n lie cette congenion

ii

celle dent

l'ire-

t!ion

en l'effeE.

'

Cette irritation paroit avoir deux effc:ts fur

le

mou–

"ement du faug; elle accek re le torrent du fang ar–

terid , qui ft pcm:

ii

la partic irritee , de-la la cha–

leur, la rougcur , un certain degre de tenfion , quo

le

retardement du fang veineux frul ne produiroit pas.

II e{t difficile de decouvrir

le

mecanitine de: cem: ron–

genion, mais le fait dl: conll:ant, Le fang ie

po~te

avec vivacite clans Jes arteres mernc:s de la pame

If•

ritee ; l'exernplc de l'reil ren\I cene attion vifible: elle

le fait

extravafer dans lc:s parties du corps, ou des

cdlules font preparees pour le rc:cevoir, cornmc clans

le marnelon , le penis , le clitoris.

La merne irritation dos nc:rfs arrete le retour du fang

veineux : car

I\

cc retour n'6toit pas rendu plus diffic1lo

&

plus lent, ii n'y auroit aucune tumeur dans la par.

tie irritee, ii n'y auroit qu'une circulation plus

rap~de.

On a cherche des rnuCcles qui irmes plr l'acbon

nerveufe cornprimalfent des veines,

&

filTcnt l'effet

d'~~e

Jiaature. Nous avons exclu ks

{re&te11rs,

Les accele–

ra~eurs

font en cifet quelque chofe de fern blabk, leur

attion ell: voloncaire , elle eil: la feu le par laquelle la

vQlonte

ai~

qudql.!c: pouv9ir for

l'ireflion

;

on peut

'

·

!'augmenter