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ERE
-plus gco'€rale qu'un mufcli::, pour une ac!'tion
fi
gene–
ralem~nt
necelTaire clans tqutes Jes claifc:s des animaux.
Le$
quadrupcdes a fang froid' Jes oifeauK' k s infe–
Cj:es
ont
un
penis fans mufcle
eretleur.
On n'a d'ailleurs
qu'a faire attention
a
la maniere dont le mamelon du
fcin cl'une femme fe redrelfe.
11
ell: petit, rtplie fur
lui -meme
&
fans
muf~le
quelconque. Une legere fri–
ll:ion le ftleve,
le
redrelfe, le rend cylindtique; le
fang fe repand dans
fa
fub!l:ance' l'echauffe
&
le rou–
git. Cette aCl:ion
Ii
parallel.:
a
celle du penis fe palfe
f?ns qu'il
y
ait une ombre d'aCl:ion mufculainr.
L'ire–
{lion
ell: d'ailleurs crop durable dans certains cas, pour
ctn:: l'aaion d'un mufcle qui fe rdacheroit certaine–
ment, aucun mufcle ne pou vant foutenir une contraCtion
continuclle. On
a
vu
l'ere&lion
durer vingt quatre heu–
rcs de fuite ,
&
des mois entiers ,
Ii
l'on en croit
Aurelieri,
Sans entreprendre de decouvrir le fecret de la natu–
re, nous tacherons d'en ecartcr du moins l'erreur
&
· ~Py
rememc l'hypotheft
a
fen june prix.
L'ere&lion
fe fait par une extravafation du fang
r
les
icfprits etenpro1ent ma! des facs auffi folideo , q
UC
Je
font !es corps caverneux.
11 dl:
facile d'imiter la na–
ture en inje&ant !es aru:res des parties genitales : la
colle coloret: cntre dans !es facs
&
!es dilate : on
a
reconnu daos !'animal vivant, que c'ell
le
fang done
ils fe rempliffent clans l'aCl:ion venerienne.
, Ccs facs font au nombre de trois ; nous n'en dirons
que
le
plui nece!faire. Le penis
a
deux corps caver–
neux qµi nailfent des br.aoches mootames de l'ifchion ,
fe rapprochent, font paral\eles
&
adolfes ,
&
commu–
niquent encore enfemble
&
fe
terminent au commen–
cement du gland par des cu ls - de.
fac
prolonges en
poinee.
Le troificrne
faG
ell: plus !ache, ii nait par lui-mo.
me fous l'uretre, par un bulbe qn peu mi- parti, mais
qui bientot embra!fant l'uretre dc:vicnt unc envdoppe
circulaire qui pa!fe inferieuremcnt entre !cs deux corps
cavtrneux clu penis jufques
a
fen c:xtremite, fe replic;
enfuite, s'elargit, rtvient contre lui-meme,
&
fe ter–
mine par un bourlet incomplet, qui embralfe pr.efqu<;
tout lei penis ,
&
memo fes corps cava ncux.
Tous les trois facs font r-emplis d'une cellulofite
a
larges mailles , faites par dc:s
lames
&
fortifiees
dan~
le penis par- des filets tendineux.
Les corps \:averneux du penis fe dilatent beaucoup
plus
fou11ent qm: celui de l'uretre , ils ferment une
lr-et'lion
moins par.faite, telle q ue la produic l'abondance
de !'urine. Le corps
~averneux
de l'uretre fe gonfle
le dernier. ,
&
ne
fe
gonfle meme que par une irrita–
tion beaucoup plus grande; quand ii s'ell gonfle , !'eja–
c ulation fuit ordinairement de pr2s.
D ans !es animaux quadrupedes
ii
n'y
a fouvent
qu'un frql corps caverneux au penis , mais cd1ii de
l'urctre
fo
retrouve dans
le
plus grand nornbre des
efpeces.
Dans le clitoris , partie analogue au penis, l'uretre
ell: eloignee des dc:ux corps cavc:rneux analogues 3
E:CUX
de l'hornme. La meme nruetur<:
fr
retrouve clans
Jes males des grands 01feaux '
comme de l'autruche
&
du cafuel ; l'uretre nc: perce pas le penis:
' N ous avons
ex~mine
!es differences pufes de
l'ire–
i)ion
:
l'une fe
redu it
a
l'affiuence du fang clans l'or-·
'
gane genital'
&
l'autr-e
a
une irritation quelconque.
En liant Jes veines du penis, en liant
le
penis tout
enticr , on produit une
ire&lion
&
!es corps caverneux
fe
gonflent : ii en vrai qu'dle n'a jarnais la roideur qui
fu it !'irritation ' mais ii en bien difficile auffi de gener
entierement par la ligature le retour du fang , parce–
que !es v.cines cutaneea du penis comrnuniquent avec
Jes · veines internes, par le moytn de l<i
vein~
du preT
puce,
&
que ces rnernes veines cornrnqn19uent enco–
re: avcc les veines du fcrotum, qu'une
liga~ure
qui
ferre la veine du penis ne fauroit comprimer. Le gonT
fkmenc du penis- dans k s cadavres ell analogue
a
cdui
que
le
fang produit: l'air developpe par
l~i ~ommen-
'ERE
cemcns
de
la
pGurriture, gonfle alors les
corps ca;
vcrneul<.
_L 'autre caufe
di:
_!'irritation qui elle. merne
cit
la
fu1tc de i:1uficurs lltmulus differens; le plus nature)
c'efl:
la prefence d'une abondance de liqueur fecondan–
te , contenue dans Jes veficulcs feminales.
II
en nalt
un fentiment particulitr, quelquefo\s mernc doulou–
reux
~
avcc une
puilTant~
difpofition
a
l'ireftion,
c'ell
la vo1x de:
la natu re qui demande fes befoins.
Cmc
caufe fcule fulli.t pour produire !'ejaculation fans au–
cune
irritation cxterieure.
L'urine retenue clans la veffie urinaire produit des
ere&lioni
matinales ' elle agit meme dans !es enfdns qui
ne font que de nairre,
&
les met dans un chat dont
on !cs auroit crus incapables.
D es ulceres clans la verge, l'aCl:ion des cantharides
qui prive l'unme de fa mucofite,
le
fouet meme
&
!es orties , ancien
remede drs forcieres romaines , le
poi(on de la lepre font un effet femblable,
&
les can–
tharides pouflcrnt la nature jufqu'a des execs funelles.
L'imagination
f~rt
de nimulus , elle dl: tres-puif–
fante dans la vigueur de !'age. La ktture,
Jes
pein–
tures, le fouvenir
dC!s
plaifirs, !'amour d'unt belle
perfonne font tout cc que pourroit faire le remedc le
plus '<!Ctif. Les parties odorantes d'unc frmelle de la
meme efpece irritent les defirs de taus Jes animaux
males '
&
les
portent
a
une efpece de fureur remar–
quable fur-tout dans Jes chevaux.
Des mouvemens convulfifs dans !es nerfs, funenes
a
toutc:
la machine' irrittnt puilTamment l'orgar.e de
la generation,
&
font
quelq~efois
tom cc: que la jouif.
fance pourroit fai re.
Tel
en
k
pouvoir de l'epikpfie,
celui des bltlfures des nerfs ; celui des poifons,
&
fur.
tout de l'arfenic.
Mais la nature ne conduit !'animal que par l'attrait
du bonheur. La caufe la plus comrnunt de l'etat dent
nous parlons , c'd l:
la fonfibilite extreme des nerfs
nornbrtux,
&
prefque fans enveloppc:, qui remplilTent
la pulpe du gland. Le frottement 'excite dans cc:s nerfs
une fenfation dont la vivacite eff.tce routes Jes autrcs
fenfations de !'animal.
Nous avons
trouve
les deux caufes de
/'ire&lion
i
!'immediate, c'dt l'affiuenc du fang dans k s
co~ps
ca–
vtrneux, pendant que fon retour dans ks ve1nes d l:
gene:
&
la caufc qui produit cette affiuence , c'dl:
!'irritation des nerfs de: l'organe genital. l1 rene
a
trou–
ver le mecanifrnc: par lequel !'irritation produit l'af.
fluence du fang.
L'irritation des nerfs caufc en general une conge–
ftion du fang dans la partie irritee; la fritlion Jeule
de route partie du corps humain, !'inflammation., la
douleur , produifent cet dfot,
&
le frottement du ma.
melon du fei n lie cette congenion
ii
celle dent
l'ire-
t!ion
en l'effeE.
'
Cette irritation paroit avoir deux effc:ts fur
le
mou–
"ement du faug; elle accek re le torrent du fang ar–
terid , qui ft pcm:
ii
la partic irritee , de-la la cha–
leur, la rougcur , un certain degre de tenfion , quo
le
retardement du fang veineux frul ne produiroit pas.
II e{t difficile de decouvrir
le
mecanitine de: cem: ron–
genion, mais le fait dl: conll:ant, Le fang ie
po~te
avec vivacite clans Jes arteres mernc:s de la pame
If•
ritee ; l'exernplc de l'reil ren\I cene attion vifible: elle
le fait
extravafer dans lc:s parties du corps, ou des
cdlules font preparees pour le rc:cevoir, cornmc clans
le marnelon , le penis , le clitoris.
La merne irritation dos nc:rfs arrete le retour du fang
veineux : car
I\
cc retour n'6toit pas rendu plus diffic1lo
&
plus lent, ii n'y auroit aucune tumeur dans la par.
tie irritee, ii n'y auroit qu'une circulation plus
rap~de.
On a cherche des rnuCcles qui irmes plr l'acbon
nerveufe cornprimalfent des veines,
&
filTcnt l'effet
d'~~e
Jiaature. Nous avons exclu ks
{re&te11rs,
Les accele–
ra~eurs
font en cifet quelque chofe de fern blabk, leur
attion ell: voloncaire , elle eil: la feu le par laquelle la
vQlonte
ai~
qudql.!c: pouv9ir for
l'ireflion
;
on peut
'
·
!'augmenter