.
,
ERG
ergot;,
&
qu'il a remarque que ces grains et ient (ou-
ent couvcrts d'unc matiere vifqueu!e
&
douce, qua.
lites confinances
&
effencielles de: ce mecforc. Schmie–
der a fait les
mem~s
obfervations .
&
penfe que cc:ccc:
rofec , dcgenfrt!c en fub!1ance midlcuti: qui s'actad1c
aux barbes des epis , en produitt: par lcs vapcurs
~crc:s
&
vifqueufes de l.i tern: , qui n'ayant pu titre cliffi–
pees
&
rnrcfices par une chaleur fuffifante , rc:tombenr
avec les pluies fi nes '
&
s'actachc: aux barbcs des epis'
auxquellcs elle re(lc fi ahherente , que les pluies
fi–
nes ne peuvc:nt !'en detacher : de.
la
cecce fub!1ancc
s'infinue d ns les balles , penc:cre le grain,
&
y
occa–
fionne une fermentation qui en fait croltre la fobll:Jnce.
M . Fagan, medecin <le Louis X I
, avoic deja donne ,
au rapport de Fontenelle dans I'
Hiftoire de /'acadi111ie ,
la meme explication de la generation de
!'ergot
' qui
recenoic Jes memc:s qualites nui!iblcs quc:
la matiere
nielleuft:
a
laquelle ii devoit
fa
na1ffance. M. T ilkc a
rc:marque que la mcime fubll:ance nielleufe attachfr
a
un epi d'ivraie,
y
avoit engendrc
l'ergo1.
M. Adanfon
croit quc
l'ergo1
a la meme caufe quc le givre
1
c'ell:-
3-dire , qu'il rapporce comes les maladies des 1'1eds au
defaut de tranfpiration. M. G editfch roit allfli quc: le
clav11;
Lin11,d ,
ou
affier./:.orn
appartient aux vices dont
peut erre accaquee une cige de bled qui prend fan ac–
qoiffement eo plcin air ·, lorfqu'elle ell: dans tome
fa
fleur,
&
fur-tout quand les pluies abondantes ionc me–
lees
a
<le violentes chalc:urs; l'humidite
~·ama!le
pen–
dant l'effiorefcence dans les calices aucour du petit fruit
tendre,
y
caufe une moifilfure qui devore la pellicule
&
l'exterieur, fans compeer que le fuc propre ou miel–
leux de la plance ,
&
recenu p·ar la fecrction convena.
hie' ne fauroit s'en faire. Les ecuis OU capfules des
femences venant
a
crever, font en p.1rcie decruics ; alors
Jc grain imparfait qui continue fon accroilTement de–
vient callcux
&
d'un blanc bleuatre, tandis que IOl
coukur excerieure ell: noire. Le foe vicieux done cette
excroiil"ance a ete formee , paroit avoir une acrete Auidc
tome particulicre, qui peut donner lieu
ii
dts maux fin.
guliers de l'efpece des crampes;
&
qui vont jufqu'a ren–
dre efrropie , quand ii en entre beaucoup dans
le
pain•
Enfin M. Tiller combat avec avantage ces explica–
tions dans une fameufe diIT'c:rtation couronnee
a
Bor-
eaux ,
&
prCfentee au roi en 17
55.
"
Comment ( di
t–
iI
)
les brouillards ,
les
rolcC's qui produifrnt
l'ergot
dans
le feigle, ne produifent-ils jamais cc:tte maladic
clans l'orge, dans l'avoine , ni meme dans une quan–
tite de froment fans barbe , ou l'on ne voit jamais
d'ergot
?
D'~illeur
, ks brouillards couvrant ordinai–
remenc une certaine partie de cerrein , dcvroient pro–
duire un effct affcz general,
&
fouvent un <'.-pi efr ec–
gote fans que fon voi!in le foit; un arpcnt
i:n
ergote ,
fans que l'arpent voifin ait fouffert; un cpi memc n'dl:
jamais entieremcnt ergoce; on voit auffi de I'
ergot
dans
Jes annces fcches , quoique mains abondamment que
dans Jes pluvieufes. Le feigle feme dans un champ
inonde, y a peri , au lieu de produire de:
l'trgot,
&c.
PO)•ez l'art.
• RGOT,
Difi
raif. des
SdenctJ ,
&c. tranfcrit
en rntier d'apres I s elemens de M. Duhamel, done ks
ouvrages
fo
retrouvent clans cccte vafte compilauon.
AprC-s
avoir detruit les precedens fyllemes fur la for–
mation de
!'ergot ,
M. T illet
y
fublfaue
le lien. Jc
foup\:onne que
l'1rgo1
ell: produit par la piquure d'un
infe
e qui fait des grains de feigle une efpecc de galle
ou excroilfance, qui commence par le fuincement de
la liqlleur concenue ddns le grai n
altere
par la taric:re
de l'infc:Cl:e. En examinaot plufieurs grains de fcigle er–
gotc , 11 a apper\:u un pctit vcr
a
pcine fen!iblc aux
yeux, qui fc nourrit de cc gr:iin ,
&
le confomll)C. II
convient cependant que parmi un trcs-grand nombre
d
c:rgot~s ,
ii n'y en a qu'un pc:tit nombre qui renfrr.
me des chenilles,
&c.
On peut \•oir fon fyl!cme dC..
veloppc dans !'excellent
'l"roiti
de
l'tr ot
de M. Read ,
qui l'a rcvctu de:
to1ms lcs probabilitcs done 11 etoic
~1 fcepcible,
fans cependant
y
joindrc: de nouveaux fair>.
J 'obfaverni qu Ray, Hd .
ltml.
17+1 ,
rq ar.:l ·
'Iom
II.
ERG
8n
deja
avant M. T illet, l'cxcroilfance du feigle commc
l'effc:t de la piquure d'un infeCl:e. M.
ilfot , dans foo.
AvtJ
au
peuple, p. 6 14'
amibuc:
l'tr~ot
a
la meme cau–
fe. M. Glediclch , dan
fa dilfcrmion circe fur la nicl–
le,
parlc par occa!ion de
l'trgqt
,
&
croit que
b
pi·
quurc: d'un infeCl:e en pcut ctrc caufe. auffi· bien quc
le defaut de fecoodatioa. Ce fachc:ux nccident, dit-11 ,
arrive aum lorfq u'un inlcCl:e extremcment petit' quc
L inna:us ,
,;/;1i111.
Sutc. p.
67 ,
definit
fcarabll!us
111i11imus
a/tr
j/orilegus
,
ou quclquc nutrc:
fpecc de: vermilfeau
a
I quelle on nc peut pas coUjours prendrc: garde , range
cercaincs parties des Aeurs , ou ne fait pcut.ctre qu'y
mordre,
a
caufc de leur fuc qui a
b
douccur du m1c:I.
II arrive en confcquence que ces parties dr Aeurs vc–
nant
a
manquer, ou er nt pnvees de fuc
qui de:
roient
k
remplir , fe gacc:nt ,
s'affaiff•nt fur l'ovaire qui
n'efk pas encore difpole
a
la fruCl:ificacion, le compri–
mcnt !i fort, que
fa
pellicule en obhgce de crever. On
a vu que M. Glc:JidC:h eft plus heurcux dans
'au re
ex plication qu'il en donne.
Pour moi ,
111
lgrc
le rclpeCl: dont je fu is pen.:Crc
pour ces favans' j'ai peinc
a
admettre la piquure d'un
infctle comme la ,caufc premiere de tout le dcfordre ui
arrive aux grains er{!ote
, en fuppofant, co me on
n'en pem dourer d'apres M. T illet done on cotino
l'exa–
ll:itude
&
la fagacice , que l'on trouve q11elqurfo1s des
Chc:niJlcs , dans
!'ergot
, OU meme,
(i
l'on veut, dana
tolls les grains ergoces: ii rdlero·c co(1jours lieu de dou.
ter
Ii
c'cft la fubflancc: de
}'ergot
ou l.i liqueur mi ).
leufe qui
'e_ncourrc
a
fa• nailfance , qui ont attire l'in–
feCl:e , ou
Ii
c'e(\: l'infell:e qui a produit
)'ergot.
Lorf–
quc:
I'
ergot
commence vcrs
le
t ms de la fecondation,
le grain n'e
pas encori: forme : car perfonne n'ign6rc
quc le germe ne commence
a
cro!cre qu'npres la fic:ur
paffcc; ii ell garanti par
la
balle coriacee qui fore de
ca)ice
a
la fleur,
&
l)Ui frrme )'approche
lllX
papil.
Ions ou aux infc:Cl:es volans qui pourroient venir dcpo
0
fer
lcurs a:ufs fur le: gcrmc: meme ' commc: ii
f
udroit
le
fuppofor dans le fy!teme de la piquure uu grai n.
Ne
pourroic.onpas rc:corquer les argumens de M.
illec
con
cre lui-meme ? Si
!'ergot
eroit.produit par unc: pi·
quure d'infeCl:e, pourquoi crouvcroit-on
l't1;got
en
fi
gran–
de quancite dans le feiale, tandis qu'on ne le trouve quc
trcs-rarcment dans
l'o~ge
&
le froment? Cette difference
ne viendroic-elk pas plutot du fuc propre du feigle qui
eft
plu~
gluant , plus mielleux quc cclui de l'orge
&
du fromt:nt? Les infeCl:es qui changent un grain de
fro–
meoc en
ergot,
rendent cetcc monftruolite auffi frequrn–
te dans le fromcnt que clans le feigk. Pourquoi
l'trgol
feroit-il plus commun dans les tcrres humides que cl n1
)es lieux
CCS
&
aeres , dans le creux des fi1lons qUC
fur le dos des memcs !illons , dans les tems pluv1eux
&
couvercs , fuivis de rayons ardens lors de la Aor i–
fon, que lorfqu'il fait chaud
&
fee quand
le
feiglcs
palfent fleur, commc on l'a toujours remarque? Pour–
quoi le fcigle , le gramc:n
aquaticum
11ita1u,
y
feroien t–
ils plus fujecs que ks autrcs inkCl:cs? Pourquoi ell-cc
que j'ai trouve beaucoup plus
d'trgou
dans ces petits ep1s
de feigle qui font fous
lcs autres ,
&
qui viennent de
talles qui fleu rilfeot
&
murifl(nt plus card quc. Jes
ep~
plus eleves done elks font ombr.igecs?
Po~rquo1
y
a-c-11
mains
d'ergotJ
clans ks champs fcmes cla1rs , quc: dans
ceux ou lcs
bled~
font touffus
&
ver!Cs ? l:'ourquoi
y
en a-t-il mains daas lcs champs bien laboures
bieo
forcles, qoe dans les champs ou
l:i
quancite des mau–
vaifes hcrbes entrecienc plus d'humidice fur . ks plantca
fnviroanant
?
Pourquoi cft·ce que ces
c1rcooltan~es
feroient toujours invariablement
le~
mcmes ,
(j
des
l~fectes en etoicnt la
fc:uk caufo? Enfin '
CCttc rat–
fon cfr perempcoirc , pou rquoi n'y :iuroit-i
l jamais de
germe
oi
de pellicule de. fan dans
l'er~o!
1
E.Clcc quc
l'infeCl:e qui pique
le
gram , comm nc ro1c t
OUJO Urs par
en confommer le gc:rrnc , fans ja'.11.iis
en
lailler
d.rnle
bled crgote?
cft.c~
qu'il devorcro1r conllammen
t le ton,
de prfference au corps
f
r!oeux?
f.:!.'·
J'o~e e~core
op–
p
r
a
.
T 1
Jc
l'inccrt1tudc qu
ii
n lu -me
c:
de
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K
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