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E Q_,U
.
.
~a1re
pour toutes Jes efpeces de maladies qui d-eman–
den t cet exercice ; mais on doit fe procurer
tin
che–
-val dont le trot Coit doux
&
q ui ne fatigue pas crop le
mala<le , (ur.cout s'il ell: d'un temperament delicat,
&
·q u'il foit affoibli par une longue maladie. Ce pas par
Jes petites fecourres reiterees q ui augmenrent l'ofcil–
l'ation des vai ffeaux , ell: beaucou p plus propre que
tout auere a decruire ks engorgemens des glandes ,
<des \•ifceres
&
de$ petits vairreaux obll:rues ,
&
a
re–
tablir le ton
&
le
reffort de cous !es folides.
A pres
Jes regb
que nous venons d'expofer fu r
l'exercice du cheval , qui font d'une necemre
indi–
fpenCable pour la guerifo n des maladies , doit-on etre
fo rpris
Ii
on voit tous les jours beaucoup de perfon–
nes , q ui en font ufage fans en retirer aucun effet
fa.
.Jutaire , parce qu'elles ne veulent point fe gener clans
leur grn re de vie ordinaire, ni
t"c
mettre en peine
d 'obfervcr aucu ne des regks q ue nous venons de pre–
fcrire? (
B.
)
E n faifa nt fentir ici la neceffi te de l'exercice pour
les hornmes , nous n'avons garde de ne pas compren–
d re k s femmes fous cette denomination. En
dlh
la
firuCl:u re de la femme
a
}'exception des differences
-fexuelles ,
e{l:
route femblable
a
celle de
l'homrne.
Principes , economie ,
fontl:ions
animak s ,
tou t ell:
exaCl:ement conforme
&
commun entre ces deux fares.
L e mouvement
leur ell: auffi egalcment nature!. L ';i.
g itation infeparable de ,l!enfance ,
eft fam iliere aux
deu x fexes. T aus deux
a
ce bel age
f.ont
liv res de
p affion aux memes exercices. Ce n'dt q ue la relerve
de !'education des
filles, qui les empeche de fuiv re
auffi
librement le penchant que la natu re Jeur a don–
e e pour tous les mouvemens precipices ,
&
Ii
on Jes
y
voit moins adonnees , on n'ell: pas fans s'apperce–
Vi>ir aifemera de l'etat <le contrai ote ou elles
font ,
c ombien elks fouffreot impatiernment cette gene ,
&
eom bien dies envient en ce moment le fore des jeunes
gar~ons
de kur age.
D ans un age pl us avance , ne voit-on pas meme
dam !es conditions fuperieures; de jcunes fiiles
&
des
femmes mariees , monter volontiers
a
cheval , alk r
?i
la
peche ,
a
la chaff<:: ,
&c
?
Ces exercrces
loin <le
p rendre fur leur temperament, au contraire le forci–
fient ,
&
relldem leur fante pl us a!Turee. N 'a-t-on pas
vu fouvent des femme< fo iyre leurs maris a la guer–
te,
&
ne
reculer pour aucunes des fatigGes , com–
p agnes hect ffaires de ce dangereux metier
?
· D'autres clans nos campagnes
labourent ,
fouillent
p erpetud lement la rerre , coupent k s bkds ,
&
par–
tagent avc:c k s hommes les plus durs
travaJx de l'a–
grrculture. D 'aucres encore
plient fous
le p'oids des
fardeaux, marchem
tout le j our, endurent ks froids
,
les plus rigoureux , comme ks cbaleur> ks plus for–
tes , couchent fu r la dure , fans meme que la groffd fc
!cur ferve de precexte pour s'exempter d'un genre
Cle vie aum dur
&
auffi penible.
~·on
ne nous alkgue done plus la pretendue foi–
b le!Te des
femme~ ,
&
ne foyons pas a!Tez dupes }"Our
compatir a la pardfe de nos dames du bon ton ,
&
<le
toutes nos petites maltreffes. Cette foible
flt:
done
el
les
p retendrnt fe couvrir , ell: k ur propre ouvrage ,
&
1
le
p retexte , ou l'effct de leur ' feule molleffe. A yons le
t ouraQ.e d'etre un inll:ant rigourcux
a
Jeur egard. No–
t re defau t
9<
complaifance
a
oe point , devien<lra pour
elles
le
frrvice k plus fignale q ue nous puifiions j a–
mais
leur
rendre.
En attendant que nous_ ptiifJioris let1r inf'Pirer ce de–
fir de s'adonncr chaque JOUr, pendant quelques heu–
res ,
a
un exercire fa lucaire ,
&
jufqu'a ce qu'el)es puif–
fent prend re arrez fur elles-memes, pour ni! pas redou-
--cer de donner a-peu-pres aucant de mouvement a leu rs
pieds , qu'elles en <lonnent a leur langue , voici
une
mechani
jUt
ingenieufe , qui
pcut
avantageufernent
fu pplfa·r a leur nonchalance
inaCl:ion '
&
ir
la pardft:
crimi.1elle de cous k s horr. mes qui fe degradent af–
fez ' pour
ne
p as craindre de leur rd fembJ (,
. E
~U
'. Cette m3chme appdlre
1abouret
ou
./itf.t
d'Equita–
tron ,
tll la plus Idle
&
la plus fimple qu'on ait en–
core imagin•e ,
&
de beaucoup fupe1 ieure au tamcux
lremouffoir
d u fru abbe
de
Sdi nt-P1erre.
Elle confi(le en un ficge folidement place au milieu
d' un equipage <le ·leviers fuCpendus au plancher d'une
charnbre. Cct equi1,agc ell forme par dtux perches
de jeunes bois de frene , traverCees dans le milieu par
un axe de rotation , qu'on attache aux poutres d'un
p lancher. De l'extremite de ces perthes , delcendent
des courrores qui foutiennent un marche-pied Cur le–
quel on affujettrt, pour s'y affcoi r, t1n tabourct, ou
meme un pnit fauceuil' elcve ca nvenablement '
&
rt n–
du
mol~ik
fur quatrc pieds fixes. En tirant foi- meme de
dcffus k
liege ,
tantot un ,
&
tantot deux cordons
de foie , Jefq uels font jouer enfemble ou feparernrnt
dcux petits leviers , ajull:es encre Jes pcrche5 , on fait
jouer
&
marcher la machine ;
&
affis fore
a
fon ai–
fe ,
on fe donne tous
les mouvemens que l'on peut
eprouver
fu r un bon chcval. On peut auffi aller le
pas , l'arnble , le t rot ,
&
le galop, felon k degre de
force ou de legerete que la perlonne qu i monte la ma–
chine , a la volonre <l'imprimer a fes mouvemens ,
&
qu'elJr. peut acce}erer
OU
ralentir
a
fon gre.
A u rell:e ce liege
d'equitat1on
ell:
tellement combi–
ne dans fes mouw mens , q u'il reprefente
encore !es
faucs en avant , k s coups de derriere ,
les caprioles
du cheval , les voltcs
&
autres allure5 du manege ,
ainfi que
le
balancement <le
l'elcarpolectc ; enforce q ue
l'on pcut prendre , affis cornmodern·nt , tous ks p\ai–
fi rs du cheval,
&
autres rnouvemens q ue l'on veut,
&
d·· toute, k s man1eres dont on peut s'avifer, fans
co ·rir aucun rifque , fa ns crainre de chC1te , d'autant
q
uc
k s rnouvcrncns ne fe peuvent point repeter plus
fou vent,
OU
plus vivement qu'on ne k j uge
a
prO•
pos ,
le
tout Ions fonir de
fa
chambre.
D'ailk urs cem: machine , quoiq ue
tres-folide ,
&
de l'eq uilibre k
pl us parfa it , offre encore la com–
modite de fe brifer
&
de
fe demonter entierement,
pour pouvoi r erre depldcee
&
tranfportee par
tout
ou l'on peut a"oir derrein de la replacer. E lle a en–
core l'avaotage de pouvoir s'el,ever au planchc:r de la
chambre
clans laquel\e
elle
ell:
t'u Cpendue,
&
de s'y
fixer de maniere
ii
ne point ernbarrafft r apres l'cxercice.
L e fiege prelitnte en differens cotes tOUS k s appuis
neceffarres
a
l'ufage des femmes , des vieillards
&
des
con valeCcens , q ui ne pouvant fe procurer par eux–
meme> lcs fecouffcs de
l'eq•1itatio11
,
fon t clans
le cas
d'employer k
frcours d'u ne main etrangere. U n do–
meiliq ue en tirant ks renes ou cordons de cette ma–
chine .,
lui fait fai re tous les mouvemens q ue la per–
fonn~
q ui prt:nd cette forte d'excrcice, juge
a
p[6pos.
O n voit, par cette dclcription ,
de
q ud\e utilite
&
de q ud avantagc ell: une machine d'une au!IT
i'n,
genieule invention,
&
com bien elle ell: bonne a rap–
peller la tranCpiracion
fl
necd f.iire aux pcrfonnes agees ,
a
cercains
valetudinaires ,
aux perfonncs attaquees
de la gomce ,
&
en general a cous ceux q ui font dans
le cas de mener une vie fe<lcntaire; enfin combien el–
le e-11 propre
a
diliiper k s obllrutl: ions , fou rces de
tomes k s maladies , a chaffer les ventofites
Ii
incou1.
modes
&
ii
nuifibles ,
a
procurer une plus libre cir–
culation du fang
&
de la lymphe ;
&
par
confeque~t
a
ranimer
la gaiete
&
l'ap petit ,
&
ainfi
a
retabl1r
&
maintenrr la fante.
"
On peut ·auffi, au lieu de tabouret, de fa uteuil. ou
autre fiege, adapter a la place un <;heval art1fi.c1el,
felle
&
bride. Pour !ors les mouvemens, quoiqu'dfeo–
titllement !es memes qu'avec un fim ple liege, paroif–
fent neanmoins plus re
g uliers :•ce qui forme un avan–
tage de la plus grande confiderati.on. En effet au ;no–
yen d'un fernbl able cbeval art1fic1d , on peut prepa–
rer de bonne beure les enfans aux premiers elemens
du manege , fa ns leur fa ire courir aucuns rifques. Ainfi
nous ne pouvons q u'inviter les perfonnes aifecs,
&
f~r
tout k s Ghefs de g rande education > tels que }cs pn°"'