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E
Q
U
les pants neceffaires ' clans le cas
OU
fes projets le por–
teroient
a
tel
OU
tel point ; par-IJ le C:tpitaine d'ou–
vriers fc:
rrouvera dechargc en parrie des
fautes que
·le general pourroir faire' ii
le mertra meme en etat
de lui fourn ir tout ce qui lui Cera necelfaire pour les
projets qu'il
con~oi c.
Les travaux s'aecuteronr parfai.
temenr l6rfqu'on tiendra cette conduite,
II
feroit peur–
etre
a
defirer qu'un general s'ouvrlr au capitaine d'ou–
vriers, pour Jes pa!Tages des flc:uves
&
des rivieres ,
pour Jui donner le rems de fe precautionner. Peut-on
craindre des trahifons cl'un officicr atrache par incli –
nacion, par etat
&
par devoir aux in terets de la patrie ?
Suppofons done q ue le general veuille faire pa!Ter
a
fon armee un
fleuve , tel q ue
le Rh in, le Rhone,
l'Elbe , le Po ,
&c.
!es pants doivent etre conlh uits
avec des biucaux. Voici l'etat des agres necelfaires
a
la
confl:rutl:ion d'un pone de 170 bareaux.
170 batcaux, 5 10 poutrelles, pour :tlfembler les
bateaux de deux
rn
deux;
510
poutrelles de jon€tion;
3000 madriers, ayant un pied de large pour la cou–
vcrture ;
6
nacelles pnur la manc:euvrc: des ancres ;
6
cinquene Iles de 150 toiles de longueur; 80 cordageG
d'ancre de 40 toiks de longueur; 20 mailles pour le
rcmontage; 2000
livres de menus cordages; 170 cm·
mares pour chaque bateau ; 340 craverfieres; 80 an–
cres ;
2500
croches;
2500
croches rnoyennes ; 10000
clous
a
pont ; 5000 crampons ; 170 Croes
a
pointes
dro1tes ou courbes; 300 livres d'etoupes, pour cal–
.farer ks batc:w x ;
50
brayes ; 2 marmites
pour la
,braye; 24 echa_rpes avec leurs poulies;
4
cabeflans ;
I
00
flarnbeaux ; 100 livres de chandelle; 20 lanternes , pour
v1!iter k pant pendant la nuit; 170 efcoupes, pom
yuider l'eau des ·bateaux ; 340 rames ; 170 gouvernails.
Les outi1s nece!Taires
a
la conftrutl:ion d'un pant
de 170 bateaux , font 40 coignees de charpentier; 40
percerettcs de plufieurs calibre; ; 40 vrilles de plu–
fieur§_. groffturs ; 20 marteaux
a
pointe;
IC
grandes
fcies ; 20 petites lcies ; 4 p,1!Tes-panout ; 20 cifeau x
de:
plufieurs efpeces ; 1
oo
fa
bots pour Jes pilotis;
6
m a!Tcs de
fa ;
8 grancles pinces
a
pied de biche;
r6
ma{fos de bois bien frrrees ; 2 cries,
&
une fonnette
toute eq uipee , montec fur un baceau ponce pour fon
uf•gc.
L
officicr chdrge de la conflruction du pant,
doJC avoir la prudence d'avoir, omrc:
le:
detail ci-def–
fus, une cercatne quantite de poutrel k s, cord?.ges ,
&c.
de rcchange; car dans des travaux
de
cette nature ,
&
qui"tioivrnt fe faire avec
le plus de celerite poffi–
ble ,
ii
dt
tres rare que !'on ne perde plufieurs chores,
&
l'on fc:
trouveroir cre1-embaralfe , fi ks materiaux
venoienr
a
manque'r au milieu de la manc:euvre.
Comme l'un ne trouvera pas toujours des bateaux
d ans le pays ou l'on porte la gL1erre ,
&
cornme q ud–
quefo1s le
rerrein eft coupe par des montagnes ,
a
tra–
vers defq uelles
ii cfl: impo!lible de conduire un
equi–
page de pon: ,
ii ne rt fl:era au capitaine d'ouvriers q ue
J.i lcule rdfource des radeaux. P our former les radeaux ,
on aura fo in d'avoir des arbres longs de 38
a
40 picds ;
chachun de ces radeaux fera compofe de 34 arbres , de
9
d
12 pouces de: diarnetre :
60
radeaux peuvcnt for–
mer un pant de 400 toifes de longueur: Jes agres in–
d ifpenfablts
a
la conllruCtion de: ces pants , font !es
perches ,
le~
traverfes ,
Jes liens d'ofier, lt:s chevilks
&
ks planches pour rccouvrir.
E n
gen
ral,, on doit pofe r pour principe certain ,
que la lc:nteur dans la conlhutl:ion des ponts provirn–
d ra toujours de la negligence de celui qui efl: charge
de leur confl:ruction:
b
deux objets principaux que
le capitaine d'ouv riers ne doit jamais pcrdre de vue
font, 1
°.
l.i prevoyance des cas 4ui peuvent arriver pour
le pa!Tage des rivieres dans tel
&
tel pays;
2
°.
k s
fa ins
qu'il doit employer
a
rafTemhler de bonne btUre les mate–
riaux
&
les agres neetlfaires
a
la conftr etion des pones.
Ce
pendant comme
les
fleuvr.s ,
rivieres , torrcns ,
peuvent
etre
d'une nature
a
exiger bezucoup de foi n
&
de term , pou r pouvoir
y
conltruire des pants , foit
par l'efcarpement de lturs rives, fair par leur prodigicux
EQU
coura~t
, loit enfin •
pa~
d'autres caufcs que' le
genie
hu mam ne peut prevo1r ,
&
que la. nature preknte
des obftacles dam l'inOant meme oii !'on s'y attend
le: mains, ii
fera
toujoun prudent de faire paf!er
a
l'autre rive frpt
a
huit mille homrnes , qui, en fe re·
tranchant ,
pourront donncr au
capitaine d'ouvriers
tout le terns necefTaire
a
vaincre
l.i
r~fillance
quc la
nature oppofe, On peur aifement faire palfer ce nom–
bre de fold ats par le moyen des radeaux f.iits de pcaux:
de bouc enflees.
//oyez.
l'1rticlt
PONT VOLANT
dt
ptau:i:
de bouc enjfies
,
Suppl.
Un cluriot charge de ccs peaux
en conticor alftz pour faire palfer 7500 hornmes.
Les peaux de bouc font d'une utrl ire
ind:l"pcnfabl~;
mais elles deviennent d'un ufage dangereux,
fi
l'offi–
cier charge de la conllruction des ponr' , ne prend
pas un fain particulier de !cs exa:nincr
&
ck
les vi.
firer fouvcnt : la moindre ouvercure qui pourroit don–
ner ilfue
a
l'eau, devicndroit perilleu!t:. Nous ne fau–
rions trop recommander Jes v1fites ks plus fcrupuku–
fes fur ces fortes d'agres: ii feroit utile d'.ivoi r
a
la foire
d'une armee deux ou trois chariots charges de ce' peaux.
L'on a peut-etre neglige mal-a-propos l'idec: des an–
ciens , renouvellee par
k
chevalier Folard , au {ujet
des peaux de ·bouc. Cet auteur pretend qu'il fero1r
•i–
ii!
de faire
tra~erfer
un
fleuve
a
la caval· rie;
&
voi–
ci en
gener~I
k
procede qu'il propofc: pour cettc
rn.t–
nc:euvre.
A
l'ouverturc
dt
la peaL1 c:1l unc: machine fort
fimple pour faire entrer )'air
&
enfkr la peau ; c'dl:
unc:
foupl pe folide qui
~oupe
la communication de
I'
air interieur avec !'air exterieur; ces peaux
fonr
af–
fuj etties de
la rna.Aiere
la plus folide aux deux cotes
de la felle, le: caval ier fur
k
chc:val
les
enfle par le:
rnoyen d'un follftct; enf"uite il pa!Te les jambes fur ces
peaux enflees
&
travcrfi:. R i,n n"cfl: plus ingenitllx:
nous prffumons que
!i
l'on fa iloit des experiences pour
connoitre
la
fa~on
la plu . a·1.mtagcufe de
d1fpofi:~
cei
peaux par rapport
a_
la
malfr
du chcval
~
a
la
ta~on
dont ii nage, on pourroit
tri
tircr un tres-graml
pam.
Au rcfl:e, c'dt !'experience la plus refl ·ch1e q ui dort
tul1jours decider cl.ins !es manceu vres d'une te1k 1m·
portance.
Nous entrerons dans des details plus circonf1:ancies
clans
!'article
Pmn
Nous nom d fo rcerom me.-nc de
donner de; principcs iurs, fon Jes rur l'experien.:e '
&
d'apres lefquds on pourra manc:euvrcr. N .ius lo.1mc:3
perfuades que la perfection dans cette panie , dept nd
bicn mains des decouvertes que l'un a
a
faire' que
de
la vigilance d u chrf qtii conduit 1'0 Jvrage.
ous
ne fau riorrs
trap
le
repeter,
kJ
machines quc l'on
tachcra d'inven ler, en tr.w1not cuujuvrs ..vc:c
die>
_l'en~,
barras Jes tranfports ,
&
routes ces decouvertes
le
re–
duiront tolljours
ii
des bate.iux, f.i rs d1ffercmmenr ,
qu'il fa udra metm: en place
&
arreter.
Nous ne pretendons pas au refte meprifcr _lcs
m7-
chines que l'on pourroit dunner dans cette part1e ; ma1s
en imaginant une machine de gucrre de quelk natll·
re q u'dle
fo
t, l'on ne doit jama1s s'ecan er de ce
_prr~cipt
fondamenul de la tatl:ique ,
folidite , .fimpli zte ,
t111iformi1i.
(
H. D. P.
)
.
EQ111PAG E
oe
SIEGE ,
( /.rt
111ilit.)
L orfqu'on
1.e
propok 'de former un
equipage de jiege
l'on nt fa uro1t
apporter crop d'aB:ivite
&
de: Coin
pr,ur connoltrG
la force , la fituation de la place,
&
l'etdt de f.i
g.ir–
nifon ;
fi l'on peut
y
former une ou plufic:urs atta·
ques ; fi , pour
fo
mettre
a
couvert d'une annec d'o_b–
k rvation , l'on frra oblige de creufer des li.,;nes .
de
c1r–
convallation. On doir do<ic connoltrc tous les environs de
la pla("e, fur-tout les forcts
&
k s raillis , pour
~n
t1-
rer des bois propres aux confl:rutl:ions , aux
fafcincs •
gab1ons ,
&c.
Si l.i place que l'on fc: propofe d'attaquer n'(fl: fuf–
fceptible q ue d'un frunt d'attaque, ii faudra mains d.e
pieces de: canon
&
de morticrs , mais plus de rnun1-
tiuo pour chacune de ccs armes ; car
lorlq u'on peuc
attaquer une place par deux ou trois points d1ffc:ren; •
l'.:ffort
des
affieges
le
trouve
div
if¢ ,
&
par ce
1
~ni~: