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CHR

&

ne fot p35 meumiere. La ville de Hambourg la

termina, en payant au

roi cent mil

le

rifaalcs. De

nouveax traites avcc la Suede

&

la Hollande rendircnt

fa

puiOance Danoife plus redourable que jarnais: ce

fut cependant en vain que

Cbriflien1

offrit

fa

media–

tion pour tenniner les d11ferends rrop cclebres de Gu.

ftave·Adolphe

&

de l'emperwr. Ce prince n'avoit pas ,

pour un mediateur qu'il avoit

vainc~ plus .d'u~e

.fois ,

tout le rcfpc:Ct que la vercu de

Chrijliern

mfp1ro1t au

refl:c: de !'Europe. Sa gloire avoit rempli touc le Nord,

clle avoit pfoetre jufqu'au fond de la Mofcovie ,

&

le czar lui envoya des ambaffadeurs pour lui dernan.

der fon amitie. Cepcndant Ce meme Guftave-Adolphe,

dont

Cbrifliem

avoit rechcrche !'alliance avec tant d'em–

preffement, ne put cacher long.rems cerre jaloulie in.

nee , que !es rervices du prince Danois n'avoient pu

erouffer dans fon creur. De• inrerers trC:s. legtrs fircnc

naltre um: guerre cruelle: ks force• navales des deuic;

parcis fe mirent en mer.

Chrijliern

dercendit dans l'ilo

de Fremeren , fot attaque par la flotte Suedoife pen-.

dant le debarquernent,

re~ut

deux bleliures

ii

la tece

~

continua de cornb<1ttre

&

de donner des ordres, Aprcls

s'ctre affure de

fa

conquete, ii. retourna

a

Copenhague

~

mais

fes gfoeraux , en

fon abfence , ne

montreren~

qu'une molldfe hunteufe

1

l'amiral Ghed, deiie par la

tlotte Suedoife, refofa le combat.

Chrijliern

declara que,

puifque ce general n'avoit ofe cxpofer

fa

ttte aux

champs d'honneur' ii mericoit de la perdre fur un

echafaud ; ii fut decole en 1644. Un nouvel echec

q ue lcs armes du roi

re~urent

fu r la mer, irrita

teJ.

lement ce prince centre la Suede, qu'oub.liant qu'il

s'ecoit defl:1ne

a

ecre

le pacificateur de !'Europe,

ii

forma une

ligue avec la Pologne pour accabler

l~s

Suedois , de concert avec cette republique. Mais ce

premier re!Tentiment fur bientiit calrne; la paix fut

conclue ,

&

comrne le fore des arrnes n'avoit point

cte favorable

a

Chrijliern,

fc:s ennen1is forent les mai–

tres des conditions.

11

mourut en \648 , apres un re:•

gne de foixante ans,

Cc prince ecoit nr pour faire l'ornement

&

le bon.

hcur du genre humain. S'il avoit eu des voifins mains

inquiets' fes etats auroient joui ' pendant toute

fa

vie .

d'un repos inalterable. Brave foldat, general pi:u expe–

rimenre, il fut

fouv~nt

banu: mais il rnontra du moins

q ue s'il ha'i!Toit la gucrre, ce n'etoic point par la crain–

te d'expofer res jours.

I

I

protegea

l~s

fa

vans,

&

fu r–

'tout

le

celehre Tycho-Brache , qui ecla1ra le Nord ,

&

fut philofophe dans une conrree ou jufqu'alots on

n'avoit vu que des fophifl:es, ( M.

DE

SAC\'.)

CHRISTIERN

v. (

Hiftoire d Danen:arck. )

eroit fils.

de Frederic

Ill.

roi de Danemarck. Des

fa

plus ten–

drc enfancc ii montra un goC1t de ide pour ks armes ;

au liege de Copenhague il flt edater un cour<1ge bien

rare dans

l'enfance, ol\

les orJges , trop foibles ,

font pui!Tamment remues par tout objec terrible : on.

l'eilt pris pour un foldat dans la melee ' pour un ca–

p itaine dans le confc:il. II voyagca , rapporta clans r<l

patrie une connoi!I'ance profonde des

mreur~,

des in–

terets

&

des loix des nations voilines ,

Ill

une paffioll,

violence pour Charlotte.Emilie , prmceffc de H lTe–

Ca!Tel. Frederic ne s'oppofa point

a

un penchant ft

legitirne;

Cbriflim1

epoufa la princelfe , le

10

mai 1667.

Frederic erant mort o:n

1670 ,

Cbrifliern

monra fur le

tr6ne :

ii

trouvoit un peupl.:: abattu , des finances epui–

fees , des minifl:res avidcs ,

les rraces encore

recenc~s

des gucrres que Frederic avoit foutenues , enfin la Sue–

oe ,to<ljours prete

a

prendre les armes centre le Da–

ncmarck.

11

vouloir

le

rneme en ctat de defenfe,

&

fe propofoit merne d'aller porter le fer

&

le feu juf–

ques chez fes cnnemis; mais le pcuple dcvenu auda.

cieux , par l'irnpu1!Tance merne d'obeir,

1.ui

refufa des

fobfides qu'il nc pouvoit payer ; d'ailleu

rs. l

'ancicnne

'}Uerdle des dues de H olfl:ein

&

des rois de 0 dne·

mnrck , au fujet du co.rnte d'Oldc:nbourg , fc:

reveil–

la.

~a

Suede prornerro1r lecretemcnt fon appui aux cn–

nem1s de

Cbrifti u.

Celui-ci fut

!i

adtoitement

fe

tirc;r

Tome

Jl.

CHR

393 _

de ce diffi'rrnd ' done !es fu ires pouvoient erre fu ne–

fl:es ,que

le

due de H olll:ein GoLCorp ,

&

le

due de

H oll'lein Ploen demeurerent teuls en butte

3

leur ani.

mofi te reciproq ue. Le roi parvint

a

le~

reconcilier ;

mais m11lgre

l

'alliar.cc:

juree par ces princes.,

Chri–

fliem

qui fe d

efioit de

leurs prome!Tes , avant de

fe

menre en marche contre ks Suedois , voulut s'affurer

de leurs principalcs forterdTo:s , de po:ur que pendant

fon abfcnce, ils ne filfent une irruption dans

It:

Dane–

marck. La guerre fut declaree; la H ollande envoya

llllt:

florte clans le

ord ' t:lle

fc:

joignit

a

celle de

Suede; les princes de Brandebourg, de Lunebourg ,

de

tv{un(ter unirent leurs forces

a

ccllc:s de

Cbrifliern ,

pour accabler une pui!Tance quc tant de fucces avoicnt

rendue formidable au refl:e de !'Europe. Le celehrc

Tromp re lignala clans cette ex.pedition ,

&

le roi Jui

donna l'ordre de !'Elephant. Ce prince defcenJit en

Scanie , entra dan Hdlinbriurg fans ·coup ferir, em–

porta Lnndskroon de vive force , s'empara de Chri–

ftiandilat , revint

a

Copenhague , rcparut

a

la tete de

fon amiC.c: , vjnr camper entre Sorenftorp

&

Srank y •

&

prefenra

la bacaille aux Suedois : elle fut tres-mc:ur–

triere, on

F.r

de

gra.~cles

fautes, de beaux e:<p_lo1ts ,

des evolutions favantes; chacune des deux arrnecs fut

battue

~

.une cxrrcimite '

tandis qu'elle criompbojc

a

l'autre,

&

Jes deux partis s'attribuc:rent la vietoi rc:,

Cbri.ft.iern

rcvint

a

Copenhague pour faiGe de

nouv~ll~s

levees ,

&

ie

mettre en etat d

rempo.r"t~r

des

~u::ces

mains conc.eftes:

il ehvoya aufii des m1111ftres plernpo–

tentb1ires au congrc!s de Nimegue , refolu de.combat–

tre

&

de ne

0

acier , de faire

a

la fo1s

la pa1x

& .

I~

guerre. T andis que fcs

amba!fadeurs re querello.1ent

av<JC

<CeU~ d~Efpagne

fur le ceremonial, ii inveflit Ma!–

moe. ii alloit fe

r.:ndre maitre de cerre place , ma1s

un p'ont s'ecant ecroule fous la multitude des affail:

!ans,

qui

furent noyes , le refte perd1t courage ;

&

Chn·

fticm

q.ui

favoit combien ii efl: dangcreux de reburer

le

fol

dat,

leva le Hege. II crut qu'.une vic1:oirc: repa–

reroit , avec ed at, le leger echc:c que fos armes ve–

noient de recevoir :

ct:

fur pres de Land,kroon , en

1677

que fe donna cette bacaillt , ou les roisde Sue–

de

&

'de

Danemarck firent to'us deux de prooiges de

rnur•ee

&

rfo

e,Onie , rapahles d'etonner k s plus grands

capitaines; ils n'avoicnt point de poilc fixe , que ce–

lui

~u

le peril eroit plus·grand.

Chrifliern

fe precipi–

ta plufieurs fois au milieu des Suedois, tua plu!ieur,s

officicrs de

fa

main, chercha par-tout fon enoemi ,

&

ne pm le joindrc. Le combat ne ce(fa que lorl'que

le~

combarrans epuiles de fatigues ' accables par la cha-.

leur. n'eurent plus la force de

re

iervir de leurs ar–

mes. L 'armec Danoife re

recira en bon ordre.,

&

fa

rctraite lai!Ta aux Suedois· le champ de bataille,

&

le·

prejuge <le la viC1:.cire phis important qudq.ucfois quc:

la. viCtoire

me111e.

Cependant k s troupes qui etoient defcendues dans.

l'ile de Rugen , furen r ecrafees par les St1c<lois. Le

rcfl:e de la campagne ne fut pas plus heureux ; les Da–

nois rrce1101ent e.:hcc fur echcc . la nation ecoit decou–

rngee , ks foldats re trainoien r \iux comb ts, avec cet–

te defiincc qui prH ge

Ii

defaire;

It:

roi

f~ul

etoit

tuujours

l~

memc. On negocioit toCijours

a

N imegue :

le roi de S.u,de croyoit que les dirgraces que

b

D~·

nois avoiem effuyees le rtnclroirnt maicre des condi–

tions ; rnai5

Cbrijliem

jura de perir, plutiit que de

faire une paix hontcnfe. Lt>s

ho~1lices conti_nu~rcnc ,

rnais avec rn >in•

de

vi

ol<!nte; un

c flotre Suedoift fu t

bJttlle par

les Danois ,

qudqu.cs

provinces , qudques

ties, forcnt fubjuguees

fans cou

p

fcrir. Ces pcrc:s

renJirenr le roi de Suede mains difficile fur ks condi–

tions du trait6; ii fut ligne

en

1679 . l?ar

la. medi.a–

tion de

11

France ..

&

cc fut

en con/id!ra:1on_de

~a

Ma;e–

JU Tris Cb-itimll! ,

que

,.ijliem

conl<'~lll.

a rendre

a

Con ennemi com ce quc: ct: prince

p~ffedo1t ~vaot

la

gucrre. II fit meme alliance

avec

ce prince , mau b1en–

iot ii tourna fes arnies conrrc la ville de H ambourg.

On negocia

L

notems fans

fruit

I

&

cc

1lf:rend

fut

0

D dd