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CHE

Chaque Aeur

cCl:

hermaphrodite, polypetale complec–

to , polee fur l'ovaire, elle co_nfin:e en u'n ovairc: pe–

tit , ovo'iJe, long de deux lignes, prefqu'une fois mains

J:rrge , couronne par un calice

a

cinq fruilles pecices ,

une fois plus cources, triangulaires equilacerales , pen.

dances, perfin:entes ; en une corolle

a

cinq perales

b!anCS , triangulaires equilateraUX , tres-ve!us

OU

lai–

neux, ouverts horizontalement en etoile,

&

en dix

cramines de meme longueur' blanches

a

antheres rou–

ges , done cinq relevees droit ,

&

cinq epanouies ho–

rizontalemenc;

a

leur centre s'eleve un fiyle couronne

par un fiigmate fort court.

L 'ovaire en murilfant devient une baie ovo'ide, alfez

fcmblable au railin , appelle

/;011majlos

par les Grecs,

longue d'un pouce un tiers, d'un tiers moins large,

d'abord verte

&

velue, enfuite bleu-noir , lilfe,

a

chair

brune

interieurement. fucculente, vifqueufe'

a

une lo–

ge , contenant un. olfelet ovoi'de,

!01~g

de neuf lignes ,

prefqu'une fois moin5 large,

a

amande blanch5J:re, fem–

blable

a

une aveline.

C11lture.

Le

chmt

cro!t au Malabar, dans !es terres

montueufes, au bord des forers

&

des rivieres : il vit

jufqu'a deux cens ans, toi1jours charge de feuilles,

de fl,eurs

&

de fruits. On

le cultive communement

dans !es jardins femes en riz

&

en autres grains pour

en ecarter !es oifeaux par

fa

qualite venimeufo.

fl<Jtalites.

Tomes fes parties blelfees repandem un foe

rougeatre vifqueux, d'une odeur fore dffagreable, cres–

acre, brC!lant

&

caun:ique, comme celui de la renon–

cule ,

&

qui fe feche en larmes noires au foleil : fes

fruits

&

fes

fleurs ont la mome faveur

&

la meme

caun:icice ,

&

fon amande a un peu <l'acrete

&

d'a–

mertume. Ses fleurs ne paroilfoient pas avoir d'odeur

fenfible

lorfqu'on !es Ilaire feparement, mais leur co–

rymbe entier en repand une alfez agreable.

Ufage•.

Cet arbre efi en general pernicieux ,

&

ii

y

a des Indiens dont lo corps devient enAe par un ljm.

pie attouchement do fes parties; mais cette enAurc:: fe

diffipe :facilement par un liniment fimple de late de

beurre ou d'huile.

Les Malabares font de fon bols des efpeces de ba·–

teaux on de pirogues, qu'ils appellent

mansjous.

Les

peincres melent

ave~c

la chaux le fuc rouge-brun qut

coule de fon ecorce

&

de fes fruits , pour peindre

d'une couleur indfapble leurs totles de coton. La de–

coCl:ion de fes fruits dans le la·it douic , fe boir pour

la

gale, la lepre , !es verriges , Jes migraines caufees

par le froid, !es coliques

&

autres affeCl:ions produi–

tes par des humems pitnireufes. Le fuc exprime de

fon fruit

&

de fon ecorce' s'applique

fur

k s dents

&

il en dillipe la douleur en camerifant

&

en bru.

]'ant le nerf, ii c:ll}terife de meme

&

ex<;ite des vefi–

cules

ii

la peau fur laquelle on l'applique pom ouvrir

l:t:s turneurs froides

&

indolences.

Deuxieme efpece.

BIBO.

Les Brames

appellen~

du nom de

bibo

une amre plan–

te, appellee

tsjero

par !es Malabares, qui ne

diff~re

du

cheru

qu'en ce que fes fru its fonc parfaitement fphe-

Fiques

&

noiratres.

·

Remarque-.

Le

chem

forme, comrne .!'on voit; un

genre particulier de plante, qui vient naturellemene

clans la fami lle des onagres ou nous l'avons placee.

"floyez 1os Families des plantes, "uolumt II, page

84. ( M.

A DANSON. )

*

§

CHESIADE,

furnoin donne

a

Diane , foit

J11

inont Chejias dans l'lle de Samas.,

foit

de

la

ville de Che–

zio m Jonie.

J:l n'y a point de moot Chefias clans l'ile

cit

Sames , mais un fleuve de ce nom.

Voyez

!es

Notes–

du P. Hardouin fur Pline. Au lieu de

€hezio m· Jonie–

il falloit dire

Cheji11m.

Eettres fur

l'E11cyclop.

CHEVAL , (

Myth.

)

cec animal etoit confacre

a

Mars comme au dieu des combats. La vue d'un

chc–

'llal

ctoic .un prefage de guerre ' parce que

le

chev4!

Qft

un animal belliqueux. Enee cut

a

peir.c pris rerre

Tome II.

CH E

369

en Icalie, que pour premier-.g_refage ii vit quatre

che–

•11au~·

blancs pailfant dans la pf-i!irie, aLJffi-tot Anchife

s'ecrie:

0

terre etrangere ' tu nous promets la guerre

!

L es Perfes , Jes Armeniens, !es Malfageces immoloient

des

cheva11x

au foleil. Les Sue\.es , ahciens peuples de

la Germanic nourriffent

a

frais communs, dit Tacite,

dans des bois facres, des

chevm1x

blancs , do,nt ils ti–

rent des prefagc:s; perfonne ne peut y toucher en au–

cune maniere :

le

feul prerre avec le prince de la na–

tion !es. attachenc

a

un charriot facre , !es

accompa·

gnent,

&

obfervent leurs hennilfemens,

&

leurs fre–

milfrmens.

II

n'dl point de prffage auquel non-feule–

ment le peuple, mais !es principaux de la nation

&

Jes pretres ajoutent plus de foi.

Ct)

CHEV

AL

de

'J'roye ,

(Myth.

)

!es Grecs, dit Virgile;

lalfes

d'urr

fiege qui duroit depuis dix annfrs,

fa ns

efpfrance d'en voir la fin, eurent recours

a

un

fha–

tageme. Ils s'aviferent de confiruire, fuivant ]es

le.

'tons de Pallas , un

cheval

enorme, haut comme une

montagne, compofe de planehes de fapin

arti[lement

joimes enfemble ;

&

ayant enferme dans fes vafies Aancs

un gr<)nd nombre de guerriers,

ils publierent que

c'ecoit une offrande qu'ils confacroient

a

Minerve pour

obtenir un heureux retour,

&

pour remplacer le Pal–

ladium de Troye, qu'ils avoienc enleve. Les Troyens

donnerent clans le piege ,

&

croyant que ce

cheval

n'avoit

ere fai t d'une grandeur

fi

prodigie!Jfe, qu'afin qu'il ne

put entrer par !es pones de leur ville, ils en abbat–

tirent une partie des murailles ,

&

placerent au milieu

de Troye la fonefie machine. Lorfque la nuit fut ve–

nue, !es Grecs qui c!toient caches dans Jes

flancs

du

che·val

de bois , en forrirent par

le

moyen d'un ca–

ble

&

introduifirent clans !es murs de Troye toute l'ar–

mee

ennemie. ,, Cecte fiCl:ion qui nous paroit aujour–

,, d'hui

fi folle, dir M, l'abbe des Fontaines, etoio

,, appuyee fur une vieille tradition ,

&

fur la creduli–

,, te des anciens peuples. La plupart des pofaes Grecs

,, la fuppofent. Plutarque, clans la vie de Romulus ,

,, alfure que !'on celebroit. une fece

a

Rome en com–

,, memoracion de cet evenement

&

que pour cela on

.immoloit un

chcval

au <lieu Mars ,,. Paufanias croit

que ce

cbeval

etoit un efpece de belier, qu'Epeus ima–

gina pour bame !es murs de Troye,

&

qu'on y

fie

une large breche par laquelle l'armee entra de nuit dans

la ville. En effet Pline date l'ufage du belier , du fie–

ge de T roye,

&

regarde cet inn:rumen-t: de guerre com–

me le fondement de la fi&ion du

cheva!

de

bois. Ajou–

Eerai-je uoe aLme conjonCl:ure, auffi vraifemblable que

celle de Paufanias , que des Grecs s'ecoient

cac~es

clans une caverne voiline de la vi-He;

&

ayantprofite

clu fommeil des

g~rdes

, ils entrerent la' nuit par ·la

breche qui avoir ete faite pour le

cheval·,

&

introdu[.._

firent enfuite l'armee?

(t )

·

§

CHEV

AL ,

(

//jlron.

)

equuleus, equus· minor, &c:

conctellation qu'on appdle communement

petit cheval;

pour

la

diltinguer de Pegafe qui en: . le grand

che1.:al;

on n'en voic fur

l~s

carces q_ue la- moitie , comme

ii

le refie du corps ecoit cache clans I-es nuages. Suivant

la

mythologie , ce

cheva!

ell:

celui· que Mercure avoit

donne

a

Ca!tor

&

qui fe nommoit

Cyllar,us,

V.irg.

Georg.

Ilt,

90 ; ou celui done Saturne prit la forme lorfq u'il·

fut

furpris avec

Phy!ira ,

fille de l'Oceall'. Mais com–

me tous !es <lieux

&

cous Jes heros de l'antiquice ont

· fair ufage du

cheval ,

on a donne

a

eette confiellation

une multitude- d'origines differentes·, fur lefquelles on

ne famoit rien ftacuer.

/loyn:.

Co:jius, G.elun1

Ajlro110-.

nzico·poifticum.

"""""

£.lie ne conrient ,que fi x etones dont la plus belle

" , ef\: marquee de croiJieme grandeur clans F!amfieed •

&

de quatrieme arandeur dans le

catalogue

de- M. de

la Caille. Sa longitude

at1

commencement de

1750

etoit de

10•

19'1

37' 54" '

&

fa latitude de

:zod

8

1

56

1

':

horeale. ( M. oe

LA

LANDI»

j

.

CttEVAL ,

(.

m.

equus ,

i, (

tenJJe de

Blafrm.)

~n1ma~

qui paroit de profil dans

l'ecu. On nomme

g111

celur

qt1i fans bride

&

fans licol, femble fe promener ;

ca-:

A~a