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372

C H E

'41tcdiw ,

dont la fonllion ctoit de pr?lider aux jcux ,

.d'y

main~oir

l'ordre

&

la dif iplioe ,

&

d'adju~r

le

i'rix

a

cdui

qui l'avoit mfrite.

Mai , apres une

{i

longuc difcontinuatioo, dit Pau–

fani;o,;, on avoic prefque pcrdu la memoire des diffcrcns

exercices qui avoicnt etc autrefois en ufage. On

fe

!cs

rappel la peu-a-peu ;

&

a

mefure que l'oo fe fouvenoit

de quelq u'un. on l'ajoutoit

it

ceux qui etoicnt deJ

rerrouves. On cornmcn\:a par la courfe

a

pied cornme

par cdui qui ctoit le plus naturd

&

le

plus ancien.

On retabHt tnfoite la lune , le pentathlc:, le cd le , le

pancrace,

&

enfin

Jes

courfes des chars

&

ks courti:s

des

cbevtUt";

c'eft ce quc nous apprend cet hifiorien.

On fcroic teote de croire que cc qui fit differer

le

retabJi fleoocnt de plu!icurs de ces jeux . cc ne fut pas

tant l'oubli otl ils etoicnt tombes , que le defauc d'excr–

cius

&

le mnnquc de combaccans. Car, le nom

&

la

forme de l.i ph)part des combats athleciques s'ecoient

au moins confcrvcs dans !cs ecrics des poetes

&

des

hi!l:oricns ; mais

ii ne s'ecoit point forme d'athlctes.

A

l'egard des courfcs de chars

&

de

chevoux ,

outrc

cctte raifon, on pcut en foup\:onncr one aurre; c'elt

ue les

cbevo11"

n'etoient pas encore bien communs en

rece. Toutcs forces de pcrfonne

etoiem

admifes

a

diC ucer le prix des jeux olympiq ues; mais toutes forces

de pcrfonncs n'avoicnc pM de

rbrooux.

Ce qui

k

pcr–

foade, c'elt que les Grccs alors n'ecoicnt point accou–

tumcis

a

entretcn ir de la cavak ric , du moin

fuivant

le

poomc d'H omere , oi'I ii n'en eft point fair mention.

~oi

qu'i l en foic,

ii

cit

certain quc la courfe des

chars ne fut ramcnee dans

Jes

jcux olympiqes qu'en

b

vingr-cinquieme olympiadc, plus de cent ans aprcs

)e

retabliff>Ulont de

CCS

jOUX ;

&

la COUrfe des

t btUOllX

de

Celle

ne fut renouvcllee qu'en

la vingc-huicieme.

En ·ro111bien de mo11itrrs

ft

di'1Jtrfifioien' ltJ courfts de

~bll'IJOUX

?

Pindare , done la mute etoir confacree

a

la

gloire de ccux sue !'on proclamoic vainqueurs aux

jeux de la

Gr

t! ;

&

P au(ani

ns , qui nous a ldiffi: un

affez ample detail de

l

eurs.vi oires, difi.ingucnc tous

dcux des courfcs de

cb

tvo11x

d

e plu!icurs efpecc:s.

1

°.

On couroic avec dts

chevou:o:

de fc:llc;

&

remporter le

t>rix

i

ceue force de combat, etoit ce que les Grecs

:.ippelloi;nr ..

~.

7,.,.,,._, ,.[).,,,..,,

ou !implemenc ''""'

,.f>.1m.

La

premiere ode du poece lyriquc

cit

en l'honneur de

H ieron, tyran de Syracufc , vainqueur

ii

la courfe

d e

chf:'(Jaux

de fcl le.

L'interprcte

de

Pindaro

&

ce–

lui d

Paufanias one rendu ce mot par

UJl/Q

·def11ltorio:

JI

ne !igni!ie poinc ccla•

xill;M

cit

un

Cb11'1Jt1/

de fclle.

E uftache

l'exprime ain!i

tT.,•r

d~vE , x~:

xa.r.2

,,.~""

iilNmotJ•••r , un

cbcvol

fair , non pour l'artch1ge , mais

pour nller feul..

0 •

On

couroi;; avcc dc:s poulains mon–

res comme des

fbtvau.Yc

de

felle; ccne· cfpccc de: courfe

~fut

OU inlfouee OU retablie en la

CC:Ot

vingt-huiticmc

olympiade ;.

&

T lepolcme de L ycic

y

remportn le prix.

La

croi!icm

forte etoit ce quc l'on appelloit le Cal–

pc,

c:lle rooCifioir, felon Paul ni

s ,

a

courre avec dc:ux

JUtru:ns , dont on montoir l'unc ,

&

l'on mc:noic l'au–

tre en main.

ur la fin de la courfe on fc:

jctroit

a

tcm: , on prcnoit

les

dcux jumc115 par leurs mors ,

&

l'on achevoit ainCi la carn<re.

Si lcs trors fon

de cour(e , dont nou, avons par.

IE,

a

·oicncchacune leurs d11ferences ,

ellcs

avoienc auffi

ptulieurs cholcs qui !cur et0ient communes;

remiere–

ou:nt d ie:

re

fllifoieot

l

UtcS trois fans ctrien , done

l'mvention c:

fore

poll:"ricure

a

ccs ccms-1 ; fecondc–

m

nt , d

OS

toutes, lc:s cnfaos etoieot dmi

difpu–

rcr le pri de memc que

I.:$

hom

cs.

Le

ait e

ccr–

p in pour le dcux pn:micres ;

a

l'egar de la troifie–

me , on oe tauro1<

'11f

rc:r

{

utc de preuvcs.

D

(era

pcut-ctrc CUf°CUX de favoir

a

qud '

e le;

Gn:cs

dmcttoicnt les cr.1-

:iu

comb•ts :llhleciqucs;

c'eroit depui douu ans jur. u•· fciz.e

&.

dix-fq>t.

n

Yorci

I prc:uVt' ,

"tic

du (cul hi onco qui puilTc nous

inftruirc

fi

r cc:1te matiere

ommc fur be:Jucoup d'au-

. , Ph ·

ri.u d'

inc , d1t Paufam.u , co I foixan-

l'C-

foe.me

yropia

,

:a

p u

op eune

CHE

;, &

trop foible pour fouu:nir

le

combnt , n'y

fut

Pl'

., admis; m:ii

l'ol)'mp1 de Cui

n1e , ii

n:m

rt

le

,,

ri

for

la jeuncilc ; H yllus

Jc

RhodtS fut

r..jcttc

,, par une r ifon conmure ; · l'l

0

c de

ix

huit

ant,

,, JI

fc

rCfenta pour comb ttrc

d

ns la

cl

lTc

des

en–

" fans ; on le jugca crop

nge ,

ii combattit d

ns

la

"

lalTe des hommes

&

fut couronne ...

tpcnd11nt

Pla1on , clans

fa

Rip

liqllr ,

femblc dil1inguer

trois

tortes de combattans :

le

enfans , lcs jeunes

gi:ns

qui

:ivoicnc am:int l'agc

de

pubene ,

&

I

b

mmcs

~irs.

pparcmm nt quc cda ' toic

infi de fon cc:ms; mais

P

ufani s , qui p. rle

u fico , nc fair mention

uc

de dcux claOi:s.

Enfin,

a

couces ce..s courfcs, avant quc d'Jchevcr la

Carriere, il

lloit tourner QutOUr d'unc borne pl ntce

dans un cndroit

Ii

fem~ ,

Ii

pcrillcux , que quicon

uc

n'ttoir pas fort adroit, couroic rifque de tombtr

de

tbtvol,

&

de pcrdre I. villoirc. j'Qi cru un tern , die

M .

l'abbe Gedoyn, que

I

.nc

ffitc de tourner 3inli

amour d'une borne, n'ctoir quc pour

.lcs

courfc& de

chars ; mai. , la

le

ure de PJufanins m'. dccrompe ,

j'en puis cittr uo paOngt: qui d · iJc: 111 qudlion: .,

Ir.

,,

cav

le de PhidolJ

<le

orinthe merirc bicn, dit-il ,

,, quc: j'en parle ; les Corinchicns lu nommcnt

llur11.

,, Son

maim:

etanr tombe de

k

omn1en emc:nt de

,, la courft , ccttc cavalc couruc toujours comme

{i

,, cllc nvoir ccc conduicc , tourna

l'cntour de lab r–

" nc: avec

I

me e

a

rdli , red ubla de force:

de

,, courage au bruit de:

la crompcttc, p.1CfJ rout<:" les

,, autres ;

&

comme

Ii

clle avoit li:nli qu'clle

ngnoic

,, la vittoirc: ,

d ie

vint s'arrcter dev nc

le

jugcs

ou

,, dircfrcurs des jeux. Phidobs , pro I

rt

c

vain ucur ,

,, obtint des Eleens d'ciriger un monument ou lui

&

"

fa

cavale foffcnt rcprcli:mcs ., .

On voit par cc paffage , quc fur

In

fin des courfea

les

~rornpcttGS

jouoienr

dc:s

fanfares pour ani ncr

cs

combamins ; mais cc quc l'on en pcuc condurc: tn–

core , c'cft que le lieu oll on courroil

he ol ,

:roit

different du jcu oll !'on couroic en chars. L a mcmc

borne en cffct ne pouvoit pas l:rrc tgalcmcnt perillc:u–

fc

pour les courfes de

rbtvo11x

&

p ur

le~

ourfes de

chars ; un

tktJol

.palTc: otl un char ne fouro1c p !fer.

Il y avoic done un lieu alfe

c a

h quc: genre

de

cour–

li: :

le ltade fervoic pour les cour(cs

11

pied , l hippodrome

fervoic pour lcs courfcs de:

cbtvoux ,

&

il y avo1r unc: l•ce

parciculicre pour les courfcs de chars.

On

jugl·ra nifci–

ment quc !'hippodrome .devoic ctrc beau oup

lu

Ion

que la

It

de; car , ii n'e1oic

pas

julk d' ITujcttir

le

hom–

mcs

&

los

cbroo11x

ii

fourni r la meme

rricre. Auffi

P.1ufani

, dit-d

fiti vemi=nc quc l'hyppodromc

'O–

lympic avoic dcux

!h11e

de

Ion .

(t)

H!VAU X

ou C1RQ.!1 £ , (

!11

011t.

)

JI

ppr

it par

les iofcriprions qui nou

rcficnt , qu' on f.iifoit autant

d'honneur aux

cbtvattx

qui couroicnt daM

le

1rquc ,

qu' ux auriges qui le

conduifoicnt.

n !cur h igcoic

des monumcns ; on

le gravoit fur de p1c:rrc1

rtdcu·

fc avec I pal

c ,

marque de leur vi oire

la Courie.

On gravoic fu r de grande table5 de marbrc !cur

norns ,

!cur

ays

,

la coulcur de !cur poi!.

Dans cerc ines inf; riplions , lcs dilfcrentcs coukurs

de

cbtvoux

font marquees

fu r ch cun ,

&

ce cou–

lcurs font. cellcs:

o/JJuJ

, blanc ;

ri11trt111,

ccndrc;

ba·

diw

'

bai ;

rrifu.s

,

roux;

mouruJ '

maurc;

ful

w '

r~u-

.

pu/1111

, .noir:iuc,

Jrtfi1t1

ou

c~fius.

Cc

oul urs

~

t

uvcnt mclees ,

r1lf11S·c~fiUJ

,

niger

r.rfitu.

La

.Pau~

des

rbt aux

ell encore mar ucc: d n cau1ou

mfi n·

ptions.

L '

Afrique en fouroltroic plus quc cou

lu

2u·

rres

p3)'S: ii

y

co avoit d'l:..fpagoc ,

a

aulc , de

1

buritaoic , de L ic.edcmone .

(+)

Ctt£VAllX

Oil

fok1/ , (1

'1]1b.

Ovide lcs nommc

&;1 ,

Py11iJ ,

Alum

PUigen,

noms grcc

dont l'ctj'ltlO

o–

g1e

m

rque la qu

iti.

Ju

font nomm· at lcur1

Er

hlu111

ou le rouge ,

//?w1

ou

l~

lum1ru:

l

,

u1t1p'1

OU

le rcfplcadilfanc ,

&

Pbil!fdiS

qut ai e I

~rr

Loe

p~·er

deli

e le lever du oletl don< In r oDi

f

ll

oc-·

'

01

~