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C'E R

plo qui s'erigeoit en juge de fes rois

'·apr~s

leur_mort ;

ks iroit arracher de leur

tombeau pour flemr leur

memoire. L 'Egypte , pendant ces deux regnes , fem–

bla n'etre hab1tee que par des efclaves qui n'ofoient

brifer leurs chaioes.

Cephrenes ,

abhorr.e , jouit pendant

toute

fa

vie d'un calme qui n'ell: pas toujours la re-

Gompenfe des rois citoyens. (

'l'-

N. )

CE.PION ,

(

Mefique des a11cims.

)

efpe,ce d'air _de

flute des anciens.

//oyez

FLUTE

( Liller.) Difiio1111aira

raifo11ne des Sciences,

&c. (

F.

D.

C.

)

• §

CE RAMICIES

Oii

plutot

C ER AMIQYES' etoient

des combats OU pJ utot des jeux etabJis en J'honneur

de Promethee , de Vulcain

&

_de Mi nerve,

&

ces jeux

fe

renouvelloient en trois fetes ditferentes.

l ls confi–

froient

a

arriver en courant au bou't de la caHiere fans

ereindre un flambeau qu'on porcoit. L a lice s'appel–

loit

cernmique.

Bacchus , clans ks

Grmouilles

d' Ari!lo–

:RJiane , en prend occafion d,e dirs: une polilfonnerie

fu r un homme gros , gras & court qui eteignit fan

fliimbeau clans un de ces jeux.

Voyez

le

P.

Brumoy,

'l'hilitre des Grus ,

fur le quatrieme acre de la come–

die

des Grenoulltes.

Ce favanc auteur appelle Jes jeox

dont il ell: ici quel1ion

ceramiques ,

&

non pas

cerami-

cies. Let/res fur l'E11cyclopedie.

-

CER AMROG,

f.

rn. (

l-lifioil'e natureIle. lchtb;•olgie.)

efpece de raie des M oluques , alfcz bien gravee fous

ce nom ,

&

fous celui de

feramfch; ·i;og , t'tlia ceramen –

jis

,

par R uyfch clans

fa

C1ll~&Jfon

11011velle des poijfo11s

d'Amboine, pl.

XVII

, figure

1,

page

32.

Goyett en avoit

fait graver & enluminer une figure plus detaillee au

n'.

183 de

la

feconde partie de fon

Recueil des poijfons

d'Amboine,

fous le nom de

1·ogge

ou

i-aie

de

Ccrmn.

Sa grandeur ne p alfe pas un pied : ellc a le corps

~aille

en lozange, auffi lar'ge que long, exterieurement

deprime ou applati

9e

dd fus

en-delfous

1

la tete pe–

tite cres-poiotue; Jes deux yeux petits

&

a(fez pro–

ches l'un de l'al)tre ; en-dd fus ,

fa

queue

efl:

conique,

alfez grolfe , auffi longue

9

ue

le- corps ; Jes ouver–

tures des ouies

font au .nombre de cinq de chaq ue

cote ato-delfous de

la

tete.

Ses

nao~oires-

fent au nomhr.e de q uatre , couces

inolks;

fa.~olr

,' deux petites fort lo_ngues , bordant la

moicie poll:erieure du corps , ·& deux. ventrales medio–

cres ,

quarree~ ,

pJacees. aux deux

cot.es

de !'anus au

,bout du corps pres, de l'origine

d~

la queue. Sa quel1e

ell: entiereme1it 9ue ' fans nageoires

&

fans epines , a_i'nfi

q ue fan c<kps.

_

.

Son corps

eft

··brun • v&ine

OU

marbre

d'urt

-Tefeau

bleu, marque au milieu d'une grande tache

ja1.me.

en

lozange, bordee

df

rouge en-devant,

81:

en liaic~

d'une

ligne bleue: un peu au-de.Jfus de cetqe cache ell: un

arc pointu

a

deux branches· jaunes , to.uroees en ar–

riere,

&

l'on voit quatre caches bleues

,O.va)

eS:. C1;1r. cha–

que cote. Les <;ates du corp;;.' font hordes en-d<:vant

<l'uoe bande · rouge-, aci:oicfe' d' uoe ba'pc}e

bki,ie;

&

p ar derriere its fon t

bord~s

"cfe

ver"d

a

la bafe cjes na–

geoires qui

font jaqnes, L a_queue ell rouge , bordee

de_?leu. L a Lccr;e

.eft'

Jat,!n.~~ --a~ ~

une_cache ' roHge au

m1l1eu , ·entouro;e

de

trq1~ ,~a~~s

vertes .

!!:if.

f.a,

poi·ni<>

en mufea'u comque ell: pe,1pre de tro1s a·nneaUJC j,aunes

&

trois an neaJx. bleu's. L ;i

prun~ll\!

des yeux ell: noi-

re, enrouree d'un irts blar,ic

~rgentin-

·

Mrzurs.

L e

ceram rag

ell:

commun clans la mer

d'Am-

boine , fur-tout autouc 'de !'lie de Cera.m.

'l

Q_ualites.

Sa chair ell:

trc~-dclicate ;

fes

an~tes

carti–

lagineufos font plus fines & p lus molles qqe celles des

rai~s

d'E:urope ' cc qui fait qu'on Jui accorde une fu–

periorite.

.

Ufages.

On la mange en entier cqmme un mets de–

licieux. Sa peau ell: fort du re .& tres-e(l:imee chez les

Malays ,

a

caufe de ces belles couleurs : ils e,n

font

beaucoup fecher au foleil, parce que Jes femnies ma–

riees s'en ferve!'lt pour couvrir la . partie que la pudeur

ne J?ermet pas de nommer : c'ell:

a

cette enfeigne qu'on

d1ltrngue Jes feonmes d'avec les lilies , car celles-ci vont

'l'ome

11.

C E R

27 5

entierement nues depuis leur nailfance

jufqo'au mo–

ment ou elles prennent un mari.

R emarques.

Le

ceram rog

n'd.t pas exaCJ:ement uno

efpece

de

notre raie

d'

Eumpe , mais

d ie

fait avec

l'aone des anciens un genre particulier dans

fa

famille

q ue :i'appelle

la

Jami/le des raies,

comme l'on verra dam

man

Hijt. ginerale de, poijfons.

(

M .

ADANSON.)

CE R AM VO R EN ,

f.

m. (

Hiftoire nat11relle.

Jcb:

tbyologie.)

poilfon des iles M oluques , alfez bien gra–

ve fous

ce

nom ,

&

fous celui de

ceramfihe voren,

c'ell:–

a-dire,

truite de Ceram

,

par R uyfch , clans

fa

Co/l(–

tlion not{velle des poijfons

d'

Amboine

,

pl.

XIX ,

figure

1

3

,

page

38.

II

a le cops ovo'ide , mediocrement

long , pointu

par ks deux bouts ' mediocrement compri me par les

cotes . deux fois mains haut q ue profoml' la tete

&

la

bouche mediocres . Jes yeux petits.

Ses nageoires font au nombre de huit , ·favoir', deux

vencrales , petites, menues , femblables

a

deux filets ve-

1

us OU

a

deux plumes placees au.delfous cies detJx pe–

Clorales , qui fonr petites , triangu'laires ; deux dorfa–

lcs triangulair-ts' egales,, meaiocres ; une c!errierc l'a-

•nus , compofee de deux epines feparees , petites;

&

une

a

la queue , a!Tez grande, arq uee ou creufee

en

arc

j ufq u

1

au q uart · de

fa

longueur. De ces nageoires ,

i~

n'y a que celle de !'anus qui foit epineule.

Son corps ell: brun en-de!fus, bleu fur !es cotes ,

&

blanchatre fous le ventre.

Mamrs.

Le

ceram voren

fe peche commu nement clans

la mer d'Amboine.

I I

ell:

alTez ban

a

manger.

·

Remarques.

~oique

Ruyfch aic compare

ce

poilfon

a

la cruire & au. faumon, ii n'a :rncun rapport avec

eux, mais beaucoup avec la percht: , done

ii diffc re

neanmoins

alf~z

pour faire un genre particulicir dans

la famille que j'appelle la

Jami/le do perches.

(

M.

A DANSON.,)

.

CERBER E , (

.Ajlron.

)

conl1ellation boreale, incro–

duite par Hevelius, pour renfermer quatre ecoiies ,

qui font for

la main d'H ercule , au aux environs.

Flam!l:eed

l'a ado·pcee dans fan

Catalogue Briumniq11e ,

&

elle ell: figuree dans fan

Atlas cilejle.

(

M .

DE LA

L A NDE. )

'

. CE RCEAU,

(

Hiftoire auc.

) ·forte cl'inl1rument que

les, G recs

&

Jes R oioains employoient J ans leurs jeulC

,&

d~f!~

leurs exercices. M ercurialis , qui .en a parle ,

avouq qu'il ell:

tres-diffici le dt: s'cn former • une

idee

bien clai re : il croit qu'il y en avcii t de deux e(peces ,

l'une en ufag<; pour Jes Grecs , l'autre pour les Ro–

:na1ns1

p

fero1t

a

fouhaicer que

M.

Barette

etn

traire

Cil

p_articulier ce point d'antiq.uice dans fes

Recherches

fur la Gymnaflique ,

comme ii l'avoit faic efperer. M.

le comte de Caylus

y

a fupplee

en

qudque manierc::

a

l 'occafion d'un ancien

cerce11u ,

reprffei.tc

clans fon

Recueil il.'Antiquite.

.

_

, C::e

fa11_a1~t

antiquaire croit q ue l'exercice du

cercem1

eto1t

d1v:~c.-

en deux efpeces, cant parmi,

le$

Grecs ,

ql~e

par'111 les R emains ; & que la pre'm1ere s'appel:.

IP•~

m celajia ,

qe

~:kJ!X

mots grecs qui fig.nifient

agi–

ta/1011

du cerceau.

Su1v~nt

le temoianaae d'Oribafe

ce~

lui qµi qevoit fai te cet exercice

pren~it

un grana' cer–

cle , auteur duq_uel. r?u\oient pluliel.Jrs anne:iux ,

&

dont

la.

hauteur allo1r JUfqu'a l'ell:omac: ii l'agitoit pn

le

moxc~ ~·une

bagpette de frr'

a

mancne qe bois.

Il

~e

.1:

fa1fo1 t pas rouler fur la terre , car les anneaux

tnf~re~

Cans la circonference ne l'auroicnt pas permls ;

ma1s

tl

l'elevoit en !'air , & le faifoit tourne1: -au-detrus

de

fa

tec.e , .en

le .

dirigeant

avec

fa

baguette. Voila

pourquol Onbafe d11 qu'on n'agicoit pas le

cercca11

fo l–

vant

fa

hau teur ,

mai~

tranfverfalement.

Le rnouvement communique au

cercemt ,

etoit qud–

quefois tres-rapide ,-& alors on n'enrendoic pas le bruit

des ani1eat1x qui rouloient clans la circonference , d'au–

tres fois , on l'agitoit avec moins de violc:nce

afin

que le

fon

des petits

ann~aUlC

produisic dans

l'ame

un plaifi r qui. procurat uri agreabk 'delalfemenc, Cette

M m 2