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_CAL

&

demi de longueur, prefqu'une

foi$

mains large;

quelquefois chagrinee de Jegers rubercules, mais or–

dinairement lilfe, enfuite purpurine, puis brune, ac–

compagnee cle la bafe perfi!l:ente du calice,

&

portee

fous un angle de

45

degres d'ouvercure fur un pe–

cluncule une fois plus court qu'elle, partagee interieu–

rement en quatre loges qui s'ouvrent en quatre val–

ves. Chaq ue loge contient environ

50

graines en pe–

pins orbiculaires, comrne ridees , jaune-roulratres, de

dcux lignes environ de diametre, attachees droices au–

teur d'un placenta central ovo"ide , charnu d'abord ,

enfuite fongucux

&

celluleux.

C1dture.

Le

calo dotiro

croit fur la cote du Malabar,

dans les rerres fablonneufes; ii e!l: annuel ,

&

fleurit

pendant la failon des pluies.

§(f,1alitis.

Toute la plante a une odeur

&

une faveur

fade

&

dlfagreal:.le. Sa decoCl:ion, foit clans l'c:au, foit

clans l'huile, fe prend en bain ou en liniment , pol>r

Jes douleurs des membrcs

&

)es fievres froides. Ses

fruilles pilees avec la chaux s'emploient en

liniment

pour diffipcr !es demangeaifons. Ses fruits verds de–

pouilles de leurs femences

&

piles , s'appliquent en

cataplafme pour diffiper les tu meurs

&

!es charbons.

.Ses graines prifes interieurement

a

petite dofe , pro–

curent le fommeil; rnais

a

plus grande dofe, leur ufage

e!l: dangereux

&

meme morcel.

Mlfnjlruojiti.

On culrive au Malabar une mon!l:ruo–

fi~e

de cerre efpece

a

corolle double

&

quelquefois

mple, c'e!l:-a-dire, compofce de deux ou

trois tubes

femblables emboites comme des entonnoirs, !es uns

dan~

!es autres,

&

qui femblenc formes chacun aux

depens d'une des

tinq etamine:; qui s'e!l: epanouie '

car on trouve pour l'ordinaire clans ces fleurs autant

d'etamines de mains qu'il

y

a de corolles de plus qu'a

l'ordinaire;

&

outre !es trois corolles , on

apper~oit

quelquefois une ou deux autres eramines qui commen–

cent

a

fr

metamorphofer pour former Une troifierne OU

unc quatricme corolle de plus qu'a l'ordinaire. Ces

fleurs ont toures Jeur ovaire fertile , parce qu'i l y refle

toujours au moins um: etamim: completre avec

fon

anthere qui feconde.

Les Brames appellent cette mon!l:ruofite

vallo do–

tiro

,

&

!es Malabares ,

f;111dela nila

h111mnat11,

&

c'eO:

fous ce nom que Van-Rheede en a fait graver une

bonne figure

a

la

plancbe

xxx

du mcme volume de

fon

Honus Malabariws.

Remarques.

M. Linne paroit n'avoir pas di!l:ingue

cette efpece,

&

l'avoir confondue avec cclle qu'il ap–

pelle clans fon

SJ:ftema natur.e,

imprime en

1767 ,

pt1gc

1

70 ,

datura

4

mete/

,

pericarpiis fpinojis 1111lfllltib11J glo–

bojis, Joliis cordatis f11bh1tegris pridefcentibus

;

mais ii

y

rapporte k

httmmata,

grave par Vdn-Rheedc

a

la

p/an–

{be XXVJ/l ,

qua

efl:

fort

different;

&

d'ailleurs le

calo dotiro

n'a pas !es fruits epincux ni pendans.

Cette plante efl: du genre du !l:ramonium ,

&

fe ran–

ge naturellement dans la famille des folanons, ou nous

l'avons placee.

Voyez

nos

Families des pla11tes, vol.

II,

page

2 18. (

M.

ADANSON.)

CALONGIA ,

(

Giogr.

)

cap de !'lie S, Domingue

en Amerique: on le nomme autremenr

Cap Logos

&

Cap

Beata:

c'e!l: le plus meridional de l'ilc. (

D.

G.)

CALONl, (

GJogr.)

petite ville Cle l'ilc de Metclin

ou MytileneQ , autrefois _Lesbos , clans

1'

Archipcl de

Grece. Elle e!l: fituee fur un golfe qui porte fon nom,

&

qui baigne

a

fon orient un terrein admirable par

fa

fertilite,

&

appelle

Baji!ika.

Cette ville , ou !'on

rrouve un couvent de moines

&

un autrcs de religieu–

fo ,

&

qui e!l: la refidence du mecropolitain de. Me–

thymna ' n'e!l: pas eloignee' dit-on ' de l'endro1t OU

exi!l:oit jadis la ville de Pyrrha. (

D

. G.

)

CALOTTE

(REG IM ENT DE LA.),

Hi.ft.

mod.

L a folie

occupe to\ijours un coin clans la cece

la plus fage ;

mais ii di: aum une folie voloncaire qui excite quel–

quefois Jes faoes memes

a

fe livrer au plaifir

&

a

la

difiiparion

pa~

Jes dela!femens que procure

a

l'efprit

.une

Jolie gaie

&

eujouie,

ce qui a donnc! nai!fance

CA L

135

a

plufieurs

faciitis

"ou )'on affcetoit de donner

a

la rai–

fon tous !es grdots de la folie.

C'e!l: fans doute dans cettc: vue que !'on a e1abli

a

P erouk: une academic fous

le nom

d'lnfenfis,

une

a

Pife, fous celui

d'Extravaga11s ,

&

une autrc:.

a

Fi:z–

zaro, fous le ritre

d'Hiliroclites.

Ce fur auffi l'ongane

des en/nm fans

fo11ci

,

de la mere Jolie

,

ou

i11f11111erie

b•o1111oife,

(

V.

ces arr. )

a

laquelle a fuccede , au com–

mencement de ce fiecle, le

regiment tje la Cnlo1te.

Selon l'ediceur d'un recueil de pieces

du

regiment

de la

Cnlotte,

ce regiment doit

fa

nailfance

a

quelques

beaux efprits de la cour, qui formerent une focicp!.

!ls fe propoferent pour but de corriger !es mceurs.,

de

rfformer le llylc::

a

la mode en le tournant en

ri–

dicule,

&

d'eriger un tribunal oppofe

a

celui de

l'~cademie

Fran~oife.

L es membres de cette compag111e

ayant prevu qu'on ne

tnanqueroit pas

de

ks

ac~ufer

de: legerete fur la difficulce

de

leur entreprife , Juge–

rent

a

propos

de

prendre une

calotte

de plomb po.u:

embleme,

&

le nom de

regiment

d~

la Ca/otle.

Vo1c1

qudle en fut l'occafion.

Vers la fin du regne de Louis XIV,

M.

de Tor–

fac, exempt des garclc::s-du-corps, M. Aymon , por–

te-manceau du roi ,•& divers autres officiers ayant un

jour fait mille plaifanteries for un mal de tere auquel

l'un d'entr'eux etOit fujet, propoferent une

calotle

de

plomb au malade. La converfation s'etanr echauffee ,

ils delibererent de creer un regiment uniquement com–

pofe de perfonnes dill inguees par !'extravagance de

leurs difcours ou de leurs aCl:ions.

Ils le nommerenr

le d;im(nl de la Cnlotte,

en faveur de la

Calotte

de

plomb,

&

d'un

conf~ntement

unanime :

h:

lieur Ay–

mon en fut aut1it6t elu general. Cenc:: burlefque fail–

Ii<: fut pouffe.:

Ci

loin, que !'on fit faire des ecendarrs

&

frapper des medailles fur cette in!l:itution.

II

fc::

trouva des beaux efprics qui mirent en vers !es bre–

vets que le regiment dillribuoit

a

tOUS

CCllX

qui :lVQient

' fait qC1elque fo1tife eclatante.

· L'etendart de ce regiment reprHenroit !'image de

la folie affife fur fon rrone furmonte des armoirics de

la

calolle;

aux quatrc angles de l'etendart on voyoit

q uatre queues ou fanons parfemes de papillons de cou–

tes couleurs , avec un fautoir forme dans le premier

quarrier d'une marotte

&

d'un eventail pour

le

fexe;

. dans . le focond , d

1

.une maroete

&

d'une ep&: '

fym–

bole du regiment; dans

le

troifieme , d'unt: maror1e

&

d'une palme pour les ecrivains dignes d'em: enro–

lcs ;

&

clans

le de.rnier, d'une marotte

&

d'une har–

pe, embleme des poeres qui ont merite le meme hon.

neur. La trabe OU

le

baton et0ir formonte d'un croif–

fant.

Les armoirics etoient un embleme parlant du cara–

Cl:ere

&

de l'emplcii de ce celebre· regiment. L'eculfon

d'or au chef de fable charge d'une lune d'argcnt

&

de deux croilfans. oppofes de meme 1netal. L'eculfon

charge en pal du fceptre de Momus, feme de papil–

lons funs oqmhre , de cliffertontes couleurs , e!l: cou–

ronne d'une

cnlotte

a

oreillons, donr l'un eft: retroulfe.

~

l'autre abaiffe. Le fronron de la

cnlolle

e!l: orne de

fonncttes

&

de grelocs

indifferemment attaches; c:llc a

pour cimier un rat palfant, furmontci d'une -girouette

pour en marquer

la

folidite ; !es armes ont pour fup–

port dcux linges , ce qui denoce !'innocence

&

la

limplicite : l'un e!l: habille en militaire ,

&

l'autre en

robe

&

en collet, tenant un memoire

a

la main. Au–

delfus do fupport font deux cornes

d'abonclan~e

en

lambrequins, d'ou forrent des brouillards fur kfquds

font

aflign~es

!es penfions du regiment ; au

~aut

de

ces armes voltige un oriflamme avec cetce dev1(e:

Pa–

vel Mom11s Irma i11jl11it.

Cet erendart, ainli que !es armoiries, font de !'in.

vention du fieur Aymo.n, general;. d ies font..reprefen–

tees avec le portrait de l'autt:ur dans

le

poe~e

c;1lo–

tin du confeil de Momus. On ne fora pas fache de

voir la defcription de ces armoiries en fiyle calorin

clans les lettres-pacentes donnee1 pour faire batrre la

medaille du

r~giment :