"154
c·.A L
On r:i'a
pas afih:
profite encore de
~~!
trillcs
demeu~
res,
clans l@fquelles on relegue Jes. m11erables mortels,
qui. font tombes clans une fatu1te ftup1de , au clont
le fentiment s'eft exalte jufqu'a la manie. On a cepen–
dant quelques dilfections des perfoones de _cette cla!fe
]nfortunee, daos lefquelles on a prefque tOOJours rrou–
ve
des vices evidens dans
le
cerveau: tres-fouvent plus
de ,durete que clans ks hommes qui jouilfent de kur
raifon
!
fouvent des concretions pierreu.fes dans la glan–
de pineak: : d'autres fois des inflammations , des cal.
)ofires , des o{lifications clans la d11re mere.
Comme le cerveau de l'homme eft figure,
&
qu'il
e[l:
compofe d@ plufieors parties d'une ftruCl:ure con–
fiante, que de certains nerfs nailfrnt evidetnment de
certaines collines de cet organe,
&
que d'ailleurs dan'S
l'ordr!; qcJrnirable, avec lequel la miimoin: rappelle Jes
idees,
les !<lees d'une dalfe fe rappellent les unes les
autres, que ks images optiques en rappel lent d'au–
tres
re~ues
par Jes yeux ,
&
que.
Jes
idees des ·fons
rappellent des forts ' on a
ece
tente de croi re q ue le
cerveau avoit fes provinces, quc: Jes impreffions de la
vue
fe
recueilloieIH
&
fe confervoient dans une de ces
provinces,
&
lc:s
impreffions des fans dans unc: autre.
L'anotomie rie
perm~t
pas d'adopter ce fenriment.
D'un core on trouve des ·nerfs qui
le
rcmdent
dans
Jes
organes de dilferens fens :
ii
y
a
done
a
l'origine de
ces nerfs une region de la moelle du cerveau, qui
re~oit
les· impreffions de plus d:un fens. Tel e{l:
le
nerf de
la cinquieme paire, dont d{:s b!'anches confiderables
ft:
,rendent dans les narines , d'aurres dans la langue,
&
d'autres encore dans la peau : les
impreffions de
trois fons fe rfonifTent par confequenf dans la colon.
ne medullaire du cervelet, qui produit cette cinquie–
me paire. D ans
1<1
chenille du faule ,
le nerf qui fe
rend
a
l'ccil '
&
qui dans
\es
autres claffes d'animaux
ne donne aucune brancne
a
aucune aurre partie du
corps, fe partage
&
clomw des brancbi:s
a
d'aurres
parties de
"la
tere.
.
.
D'un autre cote , le meme nerf optique ne nait pas
clans urie feule partie du cerveau. D ans la vafl:e claffe
des poiffons , ce nerf nalt de plufieurs pari:ies du
ce~veau tres-dilferentes Jes unes des autres.
U
ne de fes
racines vient des couches optiques, 1.rne :iutre d'une
colline particuliere
a
ces animaux, une autre du tu.
bercule olfacbf fup6rieur, uni! autre encore des tul;>er–
cules inferieurs
&
miroyens. Le nerf olfaet1f a deux
ou trois origines clans l'homme; dans le poilfon ii en
a une dans le cerveau
&
une aurre tres-difl:incte •. . .
h
glande
pituitair~.
Ces
exemples prouvent q4'il n'y
a point dC! province parciculiere
&
d6terminee pour
l'origi ne des nerfs, dans laquelle les idees d'une
cer–
taine cla!fe fe ralfemblent. Ils demonrrent encore , que
Jes impreffions d<:s fens abomilfent
a
une tres-grande
erendue de la moelle fenfitive'
&
que . ce n'eft pas
une petite partie du cerveau, dans la,quelle les fen–
fations fe reunilfent.
L'idec de··Bperhaave devient la plus probable d'a–
pres ces obfervations. Les imprdf1ons des (ens paroif–
font fe terminer par-tout
OU
la fibre medullai1e- na!t
du vailfeau arrencl; ·
&
probablement les .inwreffions
des fens foot reprefenrees
.a
l'!lme dans toute l'etendue
de la moelle renfrrmee dans
le
crant:. C ar·la rnoelle,
q ui produit immediatemenr le nerf fenfirif , ell: 1rop
femblable
a
celle qui n'-en paroit pas produite, pour
qu'on puilfe .refofer
a
celle-ci une fonCl:ion ·q u 'on a,
reconnuedans celle:la.
Les experiences faices fur le mouvement ne menent
pas
a
cette generalite. Il paroit probable que , pou r
troubler l'equilibre des puilfaRces mouvantes ·,
&
pour
introduire des mouvemens nouveaux dans la machine
animate,
ii
faut attaq uer le cervelet ou les parries in–
ferieures du cerveau. Peut-etre n'eft-ce que la reunion
( 1)
Vouloir
d~tcrminer
le liege de l'ame dans le corps hu–
main, c'el1: fuppqfer qu'clle ell etendue,
,&
circonfcrite .
&
par confcquent materiello. L'auteur de
cet
article
au~
CAL
des fibres medullaires qui
fait cette difference. On
pourroit croir:: 9 u'elks naiJfent de routes ks partie:;
du cerveau, mats qu'clles fc:
reunifknt dans
Jes
co–
lonnes du ccrveau
&
du cervekt: que dans Jes
fai~
fceaux de fibres nombreulcs
&
rapprochees; !es inju.
res des caufcs irritantes produtfent un
effet
vifible
&
des con vulfions confiderables, qu'une irritation de ces
memes fibres encore feparees ,
&
eloignees
les
unc&
des· autres, ne fuffit pas pour produire.
Q:iand au rdk , nous affignons la tere )'C\Ur le fiege
unique de l'ame: nous parlons de l'homme , du qua–
d(upede au fang chaud'
de
l'oifeau
&
du poilfon.
n
n'en
ell: pas de meme dans l'infcd:e
&
dans l'amphi–
t.>ie.
Corr.meleur cerveau efl tres-petit , ii ne parolt
pas· fuffire aux fondions de l'ame< ii eft sur du mains
qu'il paroit refter
a
ces animaux une partie des accions
volontaires , apres gu'on les
a
prives
de
la tCte.
U
ne
grenouilk decapitee forme des pas
&
cherche
a
s'cn-
fuir.
(
H. D. C.)
(1)
·
CALLINIQUE, (
Mujiq11e
des
anciens.
)
nom d'un
air de danfe des anciens, qui s'execuroit fur des flu–
tes, au rapport d'Athenee. (
F
. D.C.) ·
CALO DOTIRO,
f.
m. (
Hi.fl.nat. Botan.
)
no:'D
J3ramc
d'un~
c:fpece dc::
flramonium
appelle
nila h11mt11alt?
par !es Malabarest,
&
fort bit::n
gra~ee
avec la ·plu–
part de fes details , par Van-Rhtcde, dans fon
Hortus
Malabaricus, volume II, planche XXIX, page
49.
Cette plante s'ek ve
a
la hauteur de cinq
a
fix pieds,
fo us la forme d'un fous-arb1;1lft'au
de
fc rme fphfriqoe ,
done
la
racine e{l blanche , conique , long ue de
fi x
a -
neuf pouces , fibreufe, d'un police
&
demi
dc::
dia–
metre, ainfi que
fa
rige, qui.
dl
cylindrique, pur-
. purine ou viokt-noire, environnee du bas en haut de
queJqU<'S branches alterncs cylindriques , ecartees fous
uo
angle de
40
degres d'onvertun:.
Ses feuilles font altcrnes, raillees en cceur non-echan.
crci
a
fan origine , mais plus court d'un cote que de
l'autre. pointues
a
l'extremite oppofee' tongues de cinq
a
fix pouces ' de moitie mains larges , entieres '
fou–
ples, tres-tendres, douces au toucher, vcrtes delfus ,
rougearres dclfous' rekvees d'un cote
a
quatre paircs
de nervures
alt~rnes
,
&
porrres d'abord fous un an.
gle de 45 degres , enfuitc: horizonralement,
&
pendan–
tes fur un prdicule cylindrique violet-noir, trois fois
plus court qu'clles.
De l'ailfelle de chacune des feuilles fuperieures
s'e–
leve une fa·ur purpurine ou violet bleuatre, auffi lon–
gue quc Jes feuilles , C't'ft-a-dire , de. cinq
a
fi x pOU•
ces , portee droire fur un peduncule douze fois plus
court , qui s'ecarte des branches
a
peine fou& un an._
gle de
30
a
40
degres.
Chaque fleur eft hermaphrodite, monopetale, regu·
lier~
, pofee au-delfous de l'ovaire; elle conlifre en un
calice d'une feule piece en rube
long , cylindrique •
verd.purpmin , trois fois plus court que la corolfe •
deux
a
trois tois plus long que
large, partage juf.
qu'au tiers de
fa
longueur en cinq div1fions
inega–
les ,
triangulaires ,
&
en une corollc: violet- bleua tre
au-dehors, blanchatre au-dedans , monopetale ,. en en·
tonnoir tres-alonge ,
a
tube cylindrique , evafe en haut
en un pavilion une fois moins large, decoupe en cinq
divifions triangulaires. Au milieu de la longueur dll
rube font attachces
a
la meme
h~uteur
cinq etamincs
ekvees jufqu'a fon pavilion' afTez rgaks' purpurines •
(erminees chacune par Unt: anrhcre triangulaire , Obion•
gue, applarie. Du fond du calice s'6leve un
peti~ di~que orbiculaire, jaunatre, fupportant l'ovaire qui
fatt
corps avec lui ,
&
qui cfl: furmonre d'un fty!e cylin–
dnqut! purpurin termine par un ltigmate ovolde
for~
me .de .c!euX James velllt!S fur leur face interjeure.
L'ovaire en murilfant devie11t une capfule , elevee
d'abord, en ecorce charnue verte ov;:ifl e,
un pouce
rolt done mieux fait de borner fes recherches
a
refoudre te
pr"obleme du
fi~ge
du
Jim tommu11,
dont font douccs toutes
l~s
clalies d'animaux qui ont la faculte c!c fcn1ir. "'