CAD
On
appelloit
;adence compofie,
celle dont le deff'us
OU
Ja ba!fe.continue ctoit divifee en plufieurs notes,
comme
jig.
8
&
9,
pla11che
//
de Mujiq. Suppl.
Cadmce ditoimtie,
celle qu'on appelle aujourd'hui
cndenct T0111put
&
i11terrompue.
•
Cadence domina11te,
celk ou la ba!fe-continue faifant
une
cadence parfait1,
le de!fus s'arretoit fur
la
quince
<le
la tonique, au lieu de s'arreter fur la tonique me.
me: peut-ctre entendoit-on auffi par
cadence Jominante,
la
cadmce irrig11liere
d'aujourd'hui.
Cadence itrangere,
toute
cadence
qui fe faifoit fur une
aurrc finale que celle du mode.
Cadence ivitie
ou
fei11te. Voyez Cadence ditournie
ci–
delfus.
Cadmce hors d11 mode. Poyez cadence
itra11gere
ci–
delfus.
Cadence irriguliere.
Avant
M.
Rameau, on appelloit
a!fcz generalt:ment
cadence
irriguliere
,
toute
cadence
dont la finale n'etoit pas une des cordes elfentielles
du mode dominant.
Cadence 111idia11te ,
celle qui etoit par rapport
a
la
tierce
OU
media11IC,
CC
que la
cadence dominante
Croit
;.i
la quince.
Cadence riguliere:
on appelloit avant
M.
Rameau ,
cadence riguliere ,
celle qui etoit formee fur une de'ii
cordes elfentielles du mode.
Cadence ji11rple
,
celle ou
tout~s
!es notes des diffe–
rentes parties avoient la meme valeur; ce qui faifoit,
pour ce moment, un vrai contre-point fimple.
Cadence
trompeufe;
lorfqu'apres !'accord de domi–
nance tonique, on mettoit unc paufe au lieu de·!'ac–
cord de la tonique, on faifoit une
(adence trompevfe.
(
F. D.
C.)
·
La
cadence
ell une qualite de la bonne mufique ,
qui donne
a
ceux qui l'executent ou qui l'ecoutent,
un fentiment vif de la mefure, enforte qu'ils la mar–
q uent
&
la fentent
comber
a
propos' fans qu'ils
y
penfc:nt
&
comme par in!l:inCl:. Cetce qualite ell: fur–
tout requi!C dans Jes airs
a
danfer; ce menuet mar–
que bien la
cadence;
cette chaconne manque de
caden–
ce.
La
cadence ,
en ce fens, etant une qualite, porte
ordinairement
I'
article defini,
la;
au lieu que la
ca–
tlmce
harmonique porte, comme individuelle, l'arti–
cle
numerique.
U
nc
cadence
parfaice,
trois
cadences
cvitees.
&c,
(
s)
CADENCE' ,
fa,
adj. (
Mtljrq.)
une mufique bien
cadmcle
ell celle ou la cadence ell: fenfible, oi:1
le rhy–
thme
&
l'harmonie concourent le plus parfaitement
qu'il ef:t poffib}e
a
faire fentir
le
OlOllVement : car le•
choix des accords n'e!l: pas indifferent pour marquer
les terns de la mcfure ;
&
l'on ne doit pas pratiquer
indifferemment la meme harmonic fur le frappe
&
fur
le leve. De meme ii ne fuffit pas de partagcr Jes me–
forcs en valeurs egales ' poor en faire fentir les re·
tours c!gaux; mais le rhythme ne depend pas mains
de !'accent qu'on donne
a
la melodie, que des va–
leurs qu:on donne aux notes; car on peut avoir des
temps tres-cgaux en valeur,
&
toutefois tres-mal
ca–
Jencis;
ce n'ell pas a!fez que l'egalite
y
foit,
ii
faut
encore qu'on la fcnte.
(
S )
CADENZA ,
(
Mefiq.)
mot Italien, par lequel
on indique un point d'orgue non eerie,
&
que l'au–
teur \aiffe
a
la vol<!mte de celui qui execute la partic
principale, afin qu'il
y
fa!fe , r.elativement au cara–
dere de l'air , les palfages les plus convenables
a
fa
,voix ,
a
fon inftrument, OU
a
fon gout.
Ce point d'orgue s'appelle
cadenza,
parce qu"il
fe
fait ordinairement fur la premiere note d'une
cade;t–
ce
finale;
&
ii s'appelle auffi
arbitrio
~
a
caufe de la
libcrte qu'on
y
lai!fe en l'executant de fe livrer
a
fes
id~cs
&
de fuivre fon propre gout. La muf1que fran·
~01fe
.• fur-tout la voca\e , qui ell extremement ferv ile ,
ne
1~1Cfe
au chanteur aucune pareille liberte, dont me–
me
11
feroit fort embarralfe de faire ufage.
(S)
§
CADES ,
(
Geogr. facr. ) ville dans le di.fart
de
Pharan
&
de
Si11
• • •• ,
ce f11t
la q_ue Marie
,
[!Cur de
Tome
II.
CAD
91
M/ife
m~11rut,
&
fut enterrie.
On c-0nfond ici
Cades
avec
Cadesb.irne ,
&
le del"t:rt de l:'haran avec le delert de
Sin.
f/oyez
Bonfrerius, L igfooc , la Maninic:re,
&c.
Lettres fur l'Enc;•clopidie.
§
CADRA
SOLAIRE, (
Gnomonique.
)
Nous
ti-
cherons d'abord d'expliquer
le
fonclcmcnt des elpcccs
de
cadrans
dont parle le
Diaionnaire raif. des Sciences,
&c. comme nous nous fommc:s t'.fforces d'cxpliquer le
fondt'.ment des
cadrans azim11ta11x. (//oy.
J\z1Ml1TAL
dons
ce S11ppli111ent)
;
&
enfu1te nous ferons quelques ad–
ditions, que nous croyonsutiles
a
faciliter la conftru–
Cl:ion de ces in!l:rumens,
&
a
les rendre plus ju!l:es.
1.
Tous Jes
cadrans
done ii s'agit, montrent l'heu–
re par Jes meridiens , c'efl: pourquoi je trouve qu'on
pourroit Jes appeller
111Eridionaux,
&
qu'on pourroi t
donner
le
nom
d'auflraux
a
cl:ux qui font tournes vers
le midi; de cettc maniere on auroit une divifion
gen~rale des
cadrans
en deux efpeces ,
cadran azimutal
&
ca–
dran meridional;
&
Jes
cadrans miridionaux
fc:
divife–
roient en
horizontal
&
vertict').;
les
vertica11x
fe divi–
feroient en
auflral, feptentrio11al, oriental, occidental,
&c.
2.
Soit done
(jig.
5,
planche
I
de Gnomoniq11e da11s
ce
Suppliment)
0
PH
p
le meridien du lieu ;
0
ABC
E F H
ab cef
!'horizon ;
PA pa; PB p b
;
PC pc;
p
E
pe;
p
F
pf
des cercks horaires' OU des meri–
diens eloignes l'un de l'autre de 15° ;
D
le centre de
la fphere ;
Pp
l'axe , dont une partic ell:
le
tranchant
du !l:yle du
cadran.
Jc ne confidere que cc tranchant •
que je regarde comme une ligne.
3·
~and ·
1e foleil eft -dans un meridien. l'ombre
que
le
t1yle jette fur )'horizon, ell dans le plan du
merldien , que
le
folei} foit plus haut OU plus bas;
n'importe , parce que
le
ftyle
&
le folcil font dans ce
plan,
&
que les rayons de lurniere vont en ligne droi·
te: on fait ici abfiraCl:ion des refractions. Cette om·
bre ell auffi dans
k
plan de !'horizon ; done toujours
elle tombe dans la commune fcCl:ion de
ces
deux plans.
· Ain!i ·l'ombre du !l:yle tomb<:: en
AD
a
quand le
fo.
lei! ell: dans le cercle horaire
PA pa
;
en
B D b,
quan!l
ii ell dans le cercle
P B
p
b
;
&
ainfi des autres.
II
ne
refte done qu'a tracer ces droites fur un plan hori–
zontal ;
&
c'efi ce que le
Difl. raif des Sciences ,
&c.
enfeigne tres-bien. Cependant on a d'autres rnethodcs;
en
voici
quelques-unes.
·
4. Sur un
di~metre
quekonqut:
AB
(
pla1uhe
I.
de
Gnomonique dans ce Supplement, jig.
~-
)
decnvez un
c~r
c\e
AC
B,
qut: vous diviferez en vingc quatre parties
egales pour les heures. Par
~c
c7mre
E
tire~
un fe–
cond diametre
DC,
perpend1cula1re au premier. Sur
la droire
EC,
&
au
point
C
,
faites !'angle
E
C
F
egal
a
la hauteur- de }'equateur,
OU
:IU
Complemmt
de la hauteur du pole du lieu. Coupez cet angle ell
deux parties cgalcs par la droire.
CG
,
qui rencon,re
en
G
le diametre
AB.
Du centre
F
&
de l'intervalle
F C
decrivez le cercle
CH DJ.
Par le point
G
&
par
chaque _point de divifion du cercle
AC B D
,
tirez des
droites; par les points ou
elks
re~contre~t
le cerclc
CHDJ,
tirez du point
E
des dro1tes qui faont eel.
Jes
des heures dans
un
cadran
horizontal pour la
hau~
teur du polt:
E F C.
·
5.
Ceue figure, qui cft
de M.
Lambert , eft
,t1n_o
projeCl:ion de la fphere fur l'horizon, en mettant
I
re1l
au zenith:
I'
horizon
e(l:
AC B D;
l'equateur
H C
7
D;
le pole au point
G ;
le zenith au point
E
~
un
ve~tical
EL·
on
arc des heures
Cl(,
cet arc etant pns
fur
J'cqua~eur.,
OU
etant le tems depuis midi
C~a1~ge
en
degres ; enfin la hauteur de l'eq.uateur ell expmnee pa_r
l'angle
KC
L,
comme nous le montr:ron5
a
l'art1cle
CARTEs GEocRAPHIQYES de ce
S11ppument..
.
Quoique la
fig11re
16 de !'article qu'on v1ent de
er.
ter' ait beaucoup de rapport
a
celle dont
n-0us_a~ons
befoin
a
prefent, cependant nous en ferons
~ne l~l '
a
caufe de quelques additions qui nous font A,ecelfa1res.
6.
Soit done
(jig.
7 ,
planche II. d11 Supplem6rtt).
0
II
le
diametre de l'horizon;
F G
le d1ametre, de
I
equa–
teur;
Pp
l'axe
~la
fphere ;
&
p~ ~onfequent
P,p