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CAD

Premiere

tf P_ece.

CADA

v

ALU.

Le

tadavalli

a la rarioe cyliodrique ligneu(e, blan;

ch5.tre ' tongue: d'un

a

dc:ux pic:ds' lur un demi-pouce

a

uo pouce de diametre' tres-ramifie.

11

en fo1t dcux

a

q uatre tiges, tongues de vingt

a

trente pieds, ferpencantes

&

gnmpanres , cyliodriques

de trois

a

quam: lignes de diarr.etre, charnues' fen–

dres , plcines d'un foe blanc laiteux , venes exterieu–

remrnt, mais fc:mees

~a

&

la d'une farine blanche,

femblable

a

de la chaux formee par l'c:xuccation de

la tranfpiration de ce fuc.

Ses fouillts foot alremes, difpofees circulairement

le long des tiges ,.

a.

des di!lances de q uatn:

a

fix pou–

ccs, taillees c:n cceur, longues de cinq

a

neuf pou–

ces' d'un quart moins larges. echaocrees d'un fixie–

me

a

leur origine, terminees par une tongue pointe

a

1~ur

extremite oppufee. _omees de chaque cote des

bords' de cinquante a quatre-vingts denticules termi–

nes en foie' minces '

fragiles ·'

litres' brunes' ternes

detrus, luifaotes dc:ITous , -relevees d'uoe grolfe cote Ion-·

g itud ioale, ramifiee de fept

a

huit pain:s de nervures

oppofees de chaque cote' dont les inferieures ferment

cinq cotes rayonnantes'

&

portees fur un pedicule cy–

lindrique prefqu'egal

a

leur longueur.

De l'origine de ce pedicule fortent deux llipules af–

fez grandes' caduques '

&

a

l'oppofe du pedicule me–

me, une vrille auffi longue qu'elles,

&

ramifiee

a

fon

milieu de trois

a

quatre branches alternes.

Les corymbes des fleurs fortent, non pas de l'ai(–

felle des feui lles ' mais du core qui leur e!l: oppofe '

&

fc:ulement fur ks petites branches , de force qu'el–

les tiennent la place des vrilles qui leur manquent.

Ce corymbe egale

a

peine la longueur des feuilles ,

&

ii en partage

a

fon milieu en cinq

a

lix branches al–

,tcrnes, terminees chacune par un bouquet de trois

a

neuf fleurs blanchatres , ouvertes en etoile de deux

lignes de diamecre,

&

portees fous un angle de qua–

rante-cinq degres d'ouverture , (ur un peduni:ule cy–

lindrique fort peu plus long.

Chaque fleur ell hermaphrodite

&

pofee au-delTous

-de l'ovaire. Elle confifie en un calice

a

quatre feuil–

les petites' triangulaires .. egales,. en quatre petales

egaux ' triangubires ' une fois plus longs '

&

en qua–

trc: etamines de meme longueur; l'ovaire e!l: fphero"i–

de , pttit, porte fur un difque applati , qui l'eloigne

des etamincs

&

de la corcrlle ,

&

furmonte par un.

ftyle, termine par un fiigmate hemifpherique vdoute.

L'ovaire en milrilTant ell accompagne du difque qui•

groffit un peu . au ddfous de lui ,

&

devient une baie

o~o'ide

trts-courie ou fphero"ide, longue de cinq lignes,.

a

peine d'un quart moins large' v.ate d'abord; en–

foite tres-noire, luifante, charnue, foccuknre, pleinC–

de chair onCl:ueufe,

a

une ft:ule

loge, contrnant .un

off, let ou pepin ovo"ide , tie trois 'l1gnc:s de: longueur,.

d'un

tiers moins

large , cendre-iioir

a

amande bleu-

~k

- .

.

Culture.

Le

cadavalli

croit au Mala.bar fur les liffe–

res des grandt:s forets ; ii ·ell vivace.

5J<.!1nli1is.

SC"n fuc ell blanc de lait , tres-icre

&

de

mauvai(c: odeur, Celui de fes fru its ell: verd

&

extre-

nttment

ICT~

·

Ufages.

De fes

farmens !e's Malabares fon;t des pa–

niers

&

de.> x:orbeillt;s qu'ils appellent

cada,

pour en–

fermer leur manger. Son fuc , tire par expreffion .

&

cuit avec l'huile, s'emploie en emplltrc: pour refoudre

les humeurs Jes plus epailfes. Sa decoetioh , avc:c le

fucre, fe donrre dans les fievres ardentes

&

la

pleu–

re!ic. L'eau qui coule narnrellement de fes tiges, don–

·nee avec

le

fucre, a

le

meme d fet , adoucit la toux,

purifie

le

fang ' guerit 111

pulmonie

&

arrete Jes cra–

chernens de fang. Sa racine, pilee

&

cuite daos- l'c:au,.

fe

met entre les dents pour en appaifer la. douleur.

Son ecorce pilee, s'applique fur les ulceres pour ac–

celerer la reproduetion des chairs.

CAD

1Jeuxieme efpece.

B'ABOUNJr;

Les M alays appelfent

cfu

norn de

!Jabou11ji

ou.

tali

babounji,

une aurre efpece de

cada•1alli,

dont Rumphe

a fair graver une bonne figure, quoique fans derails ,

-au

volume V.

de fon

Her-barium Amboinicum, page

446",

planche CLXIV, n°.

1

,

fous le nom de

f unis crepi–

Jans,

qui rend bien l'idfr du nom M alays

tali

ba–

bounji.

Cette efpece diffi:re du

'caatZ'Ualli

,. i:rr

cc que

1°.

fa

racine e!l: exuemement longue, fortant par

interval~

Jes au-deffus de la terre, s'y replongeant enfuite,

&

produifan t

~a

&

la un grand nombre dt tiges qui em–

pechem de di!l:ingoer la principale : fon ecorce e!l: vi–

fqueufe

&

fouple ;

2 °•.

fes

tiges font plus epaiffes'

d'un pouce environ de diametre, plus tongues , plus

fouples' vertes , melees de brun '

&

comme articu–

lees; 3°. fes feuilles ferment un cceur de cinq

a

Ii"

pouces au plus de longueur, fur une largeu r de

moi~

.tie moindre; 4°. leurs dentelures font moins nombreu–

fes

&

plus obtufes, fans filet au bour, au nombre de

fept

a

huit de chaque cote ' comme les nervures; 5°.

elles n'ont que -trois groJJes. cotes

a

leur origine en

deffous; 6°.

le

pedicule qui Jes porte t!l deux

a

qua–

t re fois plus court qu'elles ;

7''·

le corymbe de fes

fleurs efl une fois plus court que les feuilles,

&

com–

pofe fe ulernent de neuf

a

douze fleurs.

Culture.

Le babounj i crofr cornmunement dans Jes

bois peu eleves, tant fur le rivage que·dans les champs.

ou ii jeue des tiges

Ii

nombreufes

&

fi

longues, q_ue

fouvent on ne pc:ut en d11linguer la fouche ou la

tt~e

prin\::ipale. Ses fru its

-font

mllrs en mars

&

en avnl.

!?<galitEs.

Ses tiges onr la propriere , pour pcu qu'on

les plie, de craquer ou de faire uo bruit: auffi fort

.que

fi

on les calToit , fans cependant fouffrir le moin–

dre dommage. Toute la plante a une odeur forte. Ses

feuilles ont une faveur legerement acide, qui c:aufe

. -une legere demangeaifon

a

la bouche•.

Ufages.•

L es habirans de Bakya , malgre l'acrete

qu'ont

[es

jeunes feuilles , Jes font cuire avec Jes au.

tres herbages , pour ks manger en farce.

'l'roifieme efpecir.

B1sOLr

La troilieme erpece de

cadavallf,

nommee

bifol

pat

!es habitans d' Amboine, a ere bien gravee , mais avee

p..u de details par Rumplic:, dans fon ·

Horbari11111 Am–

'boi11icum, vol.

V,

page

446,

pl.

CLXIf/,

11°. 2 ,

fous

le nom de

f1111is crepitans minor.

Les. Malais

l'appel–

len:r

brifol

ou

dau11 brifol,

ou

daun apoflama;

lc:s habi–

rans d' Amboioc:

wari lot1u-lot1u,

ccux de Baleya

ft:m–

"/jong tulang,

qui veut· dire

confoude de.r os,

ceux -de T er–

nate,

goemi rolto rolto,

c'e!l:-a dire,

liane pitillante.

Elle <liffere du babounji, en ce que

1°.

fes tiges

font.

comprimees, •ctmdrecs en-bas , brunes en-haut,

tachees de. verd;

2

°,

fes feuilles

font

un- peu plos pe–

tites

&

plus alongees

a

proportion, tongues de quatre

a

cinq pouces-au plus ;• 3°. le

pedicu.le

qui les

po~te, ell: une

a

dt ux fois plus

court qu'

elles ; 4-

0

le

corymbe des fleurs elt prefq ut: feffile'

~

peine auffi long

que le pedic1Jle des feu illes ' ·

&

ccrmpofe de

quinz~

a

vingt

flc:urs; 5°. fes baies

OU

ra·ifios font fpheri–

qucs ' de rrois lignes au plus. de

diamc:rr.e

, a-peu-pres.

comme les baies du fo rc:alt.

,

P<_ualitis.

Le bifol

fo

trouve dans

Tes-

memes

lieu_"

quc: le babounj i, mais il fait beaucoup pl-us de bnitt

lorfqu'on le plie. IL a Its memesc vercus que l"aril1o–

loche.

Ufagu .

Ses feuilles amortles fur

le fetr,

&

melees

.ivec un pc:u de curcuma

&

de fd , s'appliqucnt en

-topique fu r les tumeurs , pour ks fa ire ouvrir

l5l

abf–

,ceder ; lorfqu'on

le

applique

de~

le commencement

de leur formation , elles les empechent .

d'au~1rre_nter

-&

les diffipent , comme Jorfqu•on

y

appliq ue I

op1u~

ou le fuc du lim1>n. ' Leur principale vertu conlille a

r.i:foudre pu

a

facilitc:r Ja foudure des

OSGafles ,

com-