CAB
~78.
de I'
Ari hcraldiq11e , Difl. raif des Srimces, Aris,
&c.
CABRE , (
Mee.
)
c'dt une t"fpece d'errgin alli:z
r~;nblabk
a
celui que les charpenriers
&
Jes
ma~ons
appellent une
che-vre
,
mais plus groflierement fait ,
&
compofe fculement de deux ou rrois fortes
&
longues
perches ou pieux , joints , lies enfemble par le hallt,
door Jes
bouts d'cn-bas s'eloignent
a
difcrerion '
&
fo1,1renus par rrois cordages attaches dans l'endroit ou
)es perches fe joignent. Ces trois cordages font d1fpo–
fes en triangle ,
&
rirent
l'un conrre l'aurre encre les
dcux perches: on met une poul ie de caliorne avec une
eraaue pour enJever , OU pJuc6t pour tirer
Jes
far·
dea~1x.
C'eft avec cecce machine qu'on retire les grolfes
picces de bois de conrlruCl:ion qui fon t
fur ks bords
des rivieres ou des lctc:liers.
II
y
a aum des
cabres
compofes de trois perches, mlis
alors ii ne fa11t point de cord3ges pour Jes fourenir:
L es carriers
ti: fervent de ces derniers pour rirc:r k s
vu iJanaes des puirs qu'ils fon c pour commencer
a
ou–
vrir les
0
carrieres,
&
les
cabres
a
deux perches ne font
guere d'ufage que clans la marine.
(
t )
CACATALI,
(,
m. (
Hijl.
11at. Botan. )
nom bra–
me d'une planre du Malabar , affrz bien gravec , avec
la plCipart de fes details, 'fous le nom Malabare
Cacn–
m111l11 ,
par V an Rheede clans fon
Hortus.Matabaricus,
vol.
X.
pla11che
72.
pagt
143.
M.
Linn~ ,
dans fon
Syf
tema N attmc ,
edition
12 ,
pag.
427 ,
l'appclle,
d'apr~s
M .
R oyrn ,
Pedali11111
A
11111re.¥.
Sur une rouffe .de racines jaunes dehors, blanches
dedans' ligneufes '
tongues de quatre
a
cinq pouces.
fLir
~kUX
a
trois Jignes de diametre , s'eleve ,une cfpece
de: buiffon fpherique d'un pieJ
&
demi
a
deux pieds
de diametre, compore d'une rige cylindrique noueufe
de !ix
a
fept lig nes de diametre , partagee des fon ori–
gine en cinq
a
!ix branches alternes '
cyhn,lnques '
tortueufes, ligneutes, durts.
.
Ses
feuille~
fon t oppofers deux
a
deux
.en CJ'OIX '
porcecs horizontalemrnt for un
~edicul_~
demi ·cylin–
drique
creux en delfus, prcfqu une fo1s aum Jong
q u'dle;, Elks font elliptiques , arrondies
aux deux
t'Xtremi teS , tongues de deux pOUCCS
a
deUX pouces
&
dcmi
de moitie moins larges, epaifTes , molles , on–
dees 'verd-claires, marquees de chaque core de cinq
Ji.
!ix' grandes dentclures obtufes
&
relevees
fur
!es
deuJC faces d'une cote fai llante ramifiee de trois paires
de nervures de chaq ue cote.
L~s
fleurs
torrenr
folirairement
&
alternati.vement
de l'aiffdle d'une des feui llos de chaque paire done
elles egalent le pedicule, ecant portees fur un pedun–
cule cylindriq\1e tres.courr.
E lles font hermaphrodites, jaune-clair.e, IJ(lfees .un
peu au-delfous de l'ovaire' compofees d'un q1hce
a
c1nq
fruilles triangulaires per!i!kntes , d'une corolle.
1~1ono
·
petale' jaune ' pale '
a
long
tube '
&
c1nq dJv1!ions
prtfqu'egales ,
&
de cinq etamines bl.anches' men
pes 'courres, un peu velues ,
~
an heres Jaunes , dont u.ne
Jterile. L'ovaire
eft
lj.>herique , verd, porte fur
UJJ
pe–
tit difque,
&
furmonre d 'un
fty!e termine par deux
ftigmates en
Jame~.
.
,
..
L'ovaire en :nurifTanc dev1ent une capfule fphero1de
de !iK
lig nes de diamecre, arrondie en-defTus , q uar–
ree en-dcffOUS,
pendant~d
fon pedUn!=Ule qui eft epais
>
uue fois plus court , en
e
orce ou olfelec
fub~reux,
dur , releve
a
fon niilieu de quatre corne.s coruques,
courbces en bas, coL1verc d'une ecorce verd-Jaune, m10-
ce, ne s'ouvrant
poin~ ,
mais parragee
inreri~ureme~.c
en deux loges qui
conr1~nnent
chacune une g;arne ovo1-
de.
D e ces deux loges 11 en avorre communer:iienr
u~e ,
de fa\:on qu'on
n'y
trouve qu'une frule gra1ne qui a
groffi
aux depens de celle qui a avorre.
Culturt.
L e
cacatali
ell annuel; ii croir au Malabar ,
clans Jes cerres fablonneufes.
!zyalites.
Toute la plante a une odeur forte
&
de–
fagreable. L orfqu'on l'agire clans l'eau,
el
le la rc:nd mu–
cilagineufe
& fl
epaille'
qu~elle
paroit melee avec le
blanc d'a:uf.
CA C
85
Ufages.
Sa decoCl:ion fe donne clans !es fievrees ar–
denres. Son fuc tire par exprelllon , Oll l'infofion feu–
le de frs feuillc:s , d iffipe Jes ardeurs d'urine, Jes dou–
leurs de la pierre
&
la chaleur de la poirrine
&
dr:s
mains; on pretend meme q•i'il brife la pierre. La poll–
d re de frs fruilles arrere la chaude-piffc: ; prifc avec
le focre
&
le lair recemment tire ,
tile
retablic touces
Jes indifpo!itions des rnembres.
Remarques.
L e nom de
pedalium ,
quc: MM. Van-Royen
&
L inne onr donne
a
c~1re
plance' !1)'31H ere attri–
bue par lss Grecs
a
une plante de la famille des per–
ficaires , nous croyons qu'on doir confcrver
a
celJi:.ci
fon nom
indien
cacatali ,
fur lequd nous l'avons pla–
ce p res du tefame , avec lt-q uel elle a beaucoup de
rapporcs dnns la q uacrieme fcction de la fomille des
perfonees.
VoJ•ez
nos
Fa111illes des plan/es , vol.
II.
pag.
2 13.
M . A DANSON.
CA<;ATOTOTL ,
f.
m. (
Hi/I. 11at. Omitholog.
)
nom Mexicain d'une efpece
de
rarin , decrit par F er–
nandez dans fon
Hijloire de la 11011veileEfpagne, pag.
92 .
ehap.
197.
M . Brilfon )a defig nt: clans
fon
On1i1holo–
gie , vol.
Ill.
pag.
71.
11°.
6.
fous la denomination de
rarin noir du Mexiq ue ,
card11elisfupeme
fu~11igro
&
/11!–
vo varius
,
illferne candit/us
;
remigibus rdlrfrib11/que fub –
vigris fulvo variis...... lig11ri11us M;xica1111s niger.
Cec oifeau a la grandeur
&
la gro!feur dll carin cl'Eu–
rope. Toure la parrit: foperieure de fon corps ell va.
r iee d,e .noini.tre
&
de fauve, fa voir, la cece, le def–
fus du'
~ou,
le dos, le croupion , les plumes k apu–
laires,
I
s co uvcrtures du dcffus des ailes
&
celks du
pelfu·s de la queue. Tour
le
deffous du corps qui com–
prel)d le men ton ·,
la gorge, la partie
inferi.:urc dll
COll,
]a
poitrine,
Je
Ventre , k s Cotes ,
les
jambes , Jes
couverrnres d u ddfous de la qtH:ue ,
&
cdles du def–
fous des ailes , en blanc. Les plumes de l'aiJe
&
cel–
ks de la q ueue font noiratres
&
variCt:s de fauve.
Lc:·s
pieds font cendre.s.
J\llm11rs.
Le
caoatotot!
vic communement clans Jes plai–
nes d u Mexique, ii chanre agreablemcnr. ( M . ADA N·
SON. )
CACHEE, (
Mt~fiq.
)
epithete que Jes Icaliens
&
k s Allemandsdonmnr aux quinces
&
aux oCl:aves , qui
ne fc rrou
ve.ntpas reellemenc entre deu·x parries ,
ma
is
qui s'.y trouve.roient
fi
\l.'on
rempliffoit l'interva\k d'u–
ne de ces parries , ou de toures deux. Dans la
figure
4 ,
planche
f/
de:--Mujique Suppl.
ii y a la q ui nce
cachie ,
ut
fol
dans la premiere mefore du deffus : l'o&ave
ca–
chie
,
ut
111
clans la deuxieme mefore du ddfus ;
la
quinte
cnchie, la nii,
dans la troiiieme mefure de
la
balfe; enfi n l'oCl:ave
cacMe ,
Ji Ji
qui rfful re des no–
tes inferee$
c;lans le delTus
&
dans la balfe de la me–
fure quarrieme. Les blanches font Jes notes reelles du
chant;
&
Jes noires cellei qu'on a inferees pour avoir
lcs quinces
&
les oCl:aves
cachies:
Tolltes Jes
fois q ue Jes quinces
&
lc:s
o6tav.esca–
chies
font clans
le delfos , elles font auffi
feverement
defendues ·que les quinces
&
Jes
octaves reeJles ' par
la raifon que
Ii
celui qui execute ce deffus brode
fa
partie, on entt'nd ces quinces
&
ces oCl:aves.
~and
c:lles font dans
la bafTc:-conrinue on Jes
tokrc. parce
qu'on ne brode jamais cerre parrie : on Jes rolere
en–
core clans les parries miroyenoes.
Q uelques mairres poutTenr, dirai-je , l'exaCl:irude ou
la pedanterie, jufqu'a dcifendrc: Jes 'quinces
&
.Jes o6la–
ves
cachies
dans
l'accompagnemenr fur J'orgue ou fur
le
clave~in :
mnis , comme ii eft clair que la elks ne
peuvenc jamais fe faire enrendre reellement'
&
qu'el–
les n'y font, pour ain!i dire, qu'imaginaires, certc de–
fen(e me parole abfurde; feulemenr ii
fam
eviter' me–
me clans l'accompagnement , de palfer d'une confon–
nance parfaire a une aurr.e confonnance parfaice ,
co
mouvemenr femblable , non
a
caufe des quinces ou des
oCl:aves
cachies
,
mais
a
caufc du· defaur de
varier€.
J/oyez
CoNsONNANCE. (
Muftq11e.) Suppl.
(
F. D.
C.)
§
CACHELOT, appelle
Cachalot
dans e
Ditl. raif
du
Scimces ,
&c. (
Hijl. 11at. Zoologie. Mat.
mid.)
cf-