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1

1

p

deux

fihts

paralleles de pa

1

planches,

ou

n,adriers bat·

tus jointivement

&

debout au-devaot de chacun def–

dits rangs de pieu1, 'de t

erre-g!a

ife dans l'intérieur

·

' de

ces palplanches ,

&

de

piec.es

de bois tranfverfa·

les qui ferveat

a

lier entr'eux les pieux

&

madriers

pour en

emp~cher

l'écartemenr par la pouflée de la

,glaife. Cette enceiote comprend deux ou trois piles;

lorfqu'elle ell exaélement formée, on établit fur le

batardea~ m~me

un nombre fufflfant de chapelets ou

autres q¡achines femblables

a

enlever toure l'cau qu'

elle, conti!nt

a

la plus grande profondeur poffible.

Cette

opé~tion

une fois comrnencée

oc

difcontinue

ni

jour ni ,noir, jufqu'a

ce

que les pieu" de fonda–

tioa fur lefquels la piJe doit erre affife íaieot entie–

r ement bJttus au refus d'un mouton tres-pefant, que

ces

m~mes

pieu" foient récépés au niveau J·e plus

bas)

&

.qu'ils foiene coetfés cl'-un grillage compofé

de

forc~s

pieces de bois recouverres elles. memes

de madriers jointifs. C'ell fur ces madriers. ou place..

forau: qu'oo poíe la premiere affife en .mac:J.011nerie,

qu1 dans tOQs

1

le ouvrages faiti daos la Loir'e

a

rare•

meot été mife plus has qu'a

6

.piés fous l'éciage par

la

difficult~

<tes épuifemens. Larfque. la

ma~onnerie

,el\

élevée

au~de(!us

des eaux ordinairt"s, on ceffe

cmtierement le travaif des cl'Japelet& ou autres machi..

nes hyd

rauliq

ues

¡

on démolit le batardeau ,

&

l'on

arrache

to.us

les pieux qui

le compofoient . Cetrc

opératiQn fe répete ainfi tou tes

les

fois qu'il eft quef–

rion de fonder; on imagine fans peine les difficultés

1

Jes

dép~nfes

&

l'incertitude du fucces de ces fortes

d'opérations

.

Natiwlle

mhh.od~

de

fontitr·

fltu

b11.tMrti~•ux

ni

Í·

puij;mms.

Cew

: nouvelle fac:Jon de fonder confille

enemiellement dans la conllruél:ion d'un caiffon

00

erpece

d~

grand batea.u. plat. ayanr la forme d'une

pile qu'on fait échouer fur

d~s

pieUK bien b:mus

&

fciés de niveau

a

une grar¡de profondeur, par la char•

ge rnéme de la

ma~nnerie

a

mefure qu' on la con{–

truit. Les bords de ce caillon font toujours plus ále–

vés que la fuperticie

de

l' eau;

&

lorfq.u'il repote fur

les pieux fciás, ces bords , au moyen des bais

&

affemblages qui-les lient avec le fond du caiffon, s'en

décachenr facJiement en deux panies en s'ouvrant par

les pointeos pour

fe

QlCW'e

a

fl o t;

00

fes condui t ainfi

~au

lieu de leur dellinuion, ou on les difpofe de ma·

niere

ii

fervir a un autre caiílon . Cctte méchode

ayant été récerpment emp loyée

a

vee fueces

a

u

pont

de

s~umur

fur la rivicre de

Loir~,

on va donner le

dérail de toutes les opérations

EJUÍ

ont

ét~

faites pour

fa fondation.

Déttúls

des

&orljlrllélions.

Les. píles du

pont

de Sau–

'mur ont routes

H

p1és de longueur de la pointe de

l'avant-bec

a celle

de

l':~rriere-bec

fur

n

piés d'é•

paiífeur

~e

cor.ps

quarré, fans les .rerraites

&

emp~·

terilens; effes

ÍOOt

fondées

a

U.

p1és de rnat;onner•e

fous le plus bas étiage; la hameur ordinaire de l'eau

daos l'empl acemeut du

potJt

ell depuis

7

piés jufqu'a

t&;

les crues moyennes lont de

6

piés fur l'étiage ,

&

les plus grandes de

17

a

18

piés , d'ou l'on voit

que dam les

~r~nd~ déh<?rdem~ns

il

fe trouve daos

quant-ité d'endr01ts Jufqu':t

~6

ptés de hauteur d•eau .

Les premieres opérations ont c:onfillé daos l·a dé.

termi nation des lignes

de'

direéiion du

po11t;

favoir,

Ja

capicale du projet

&

la perpendiculaire qni pafie

par

~e

centre des pites & _les

po~ntes ,

des avant ,

&

ar~iere-becs;

lorfque ces l1goes fureot afií}rées par

de.¡ points conft!·ns fuivant la conveoance des lieux ,

oo

établit fur quelques pieux.

&

appootemens pro–

vifio.nnels daos le milieu

l' emplacement de la pi·

le

deux machines

a

draguer que l'on fit mana:u.

v r~ r

en

différens endroits;. oo battit enfuite de part

&

d'autre de la perpendiculaire du centre de

1~

pi·

• le-

ene file de pieux

pa.r~llele

a

ladi te ligne, dont

le centre étoit drllant d'icelle de douz.e piés

&

demi

de part & d' utre , pour former une enceinte

de

2.~

piés

de

largeur d'uo ceotre

a

l'autre

des

fiJe¡ de

p.ieux.

.

Ces pieux d•un pié de grofleur réduits en couron–

ne

é~o.iene

efpacés

a

11!

pouces de milieu en milieu

fur' Jeur longueur, de maniere que depuis le pieu du

rnilieu qui fe rr.ouvoit daos la

tigae

capitale

du

pro–

.jet; jufqu'au centre de celui

d'an~le

o

u d'épaulement,

il y avoit

de

part

&

d'autre cnvtron

2~ pt~

de Ion·

g1¡eor.

~ur

ce pieu d'épaulemeot, fut foqné en amoot feu–

lemeuf

391!C

la file paraflele

a

la f'ongueur dct la pile,

'un

angle ae

3

~ degré~.

fuivan_r Jeque( furent battus

de

part

&

d'·a.u~ r~

les, fjles qu.i devoient fe réuoir fue

Tom' XVll.

-

\

p

• la perpendiculaire du centre, de la ' piJe·,

traverfant

les pointes des avant

&

arriere,-becs; du cócé d'aval

·il

ne fut point formé de batris

trian!

!;ulaire fembla–

ble

a

celui d:amont, t:nais la file d.es pieux fut pro•

longée d'envtro_n

1Q

ptés par

de~

pte

ux plus éloignés

entr'eux.

Pendant · qu'on battoi't ces pieux d'enceinte, le:

machines

a

draguer établies daos le ccrntre de la pile

oe cef!bient de

mance:.~vrer,

ce qui facilitoit dlaur:mt

le battage par l'éboulement continuel des fa.bles daos

les ·foíl'es que formoient les dragues; ces fa bies

fe

trouvoient cependant en ,quelque mani ere retenu&

par des piert;es d'un tres·grand poids qu'on jertoit

cootiouellement eo-dehors de l'enceinte des pieux

~

lefquelles appuyées

~ontrc!

ces memes pieux , de[:. .

cendoient

a

mefure que les dragues mana:uvroient

plus bas.;

ce

travail a étá exécuté avec tout le fucces

poffible, puifque_ le draguage ayant été fait daos tout

l'emplacemenc

,de

la

pile

jufqu'a

18

piés fous la fur.:.

face des eaux erdinaires, ces

m~mes

pierres ainú jet"–

tées au hazard ont formé daos tour le pourtour des

pieux d'enceinte, une efpece dto digue · ou d'empa–

temeot de plus

de

2....

piés d'épaifleur réduite, fe ter–

minant a ... piés fous le plus bas étiage pour ne point

nuire

a

l:l

navigation .

'

C<!tte digue une fois faite,

&

l'emplacement de la

piJe entre les pieux d'eoceinte, dragué le plus .de ni·

vea.u qu•il a tfté poffible

a

enviran

~~

piés fous l'é·

tiage, on forma a

u

moyen ' des. pieux d'enceinte,

&

d•un fecond ' rang pl'ovifionnel

~

parallele battu en–

dehor,

a

S

piés de dillance, un échafaud ·de

9

piés

de largeur dans tour le pourtour de l'emplacement

-de la pi le, excepré daos la partie d'ava!

¡

il étoit éle–

Yé de

3

piés fur l'étÍage.

Le

t~avail

ainú dil'pofé, on bsttit daos ('emplace•

ment de la piJe pluíieurs pieux propres

a

recevoir

des appontemeos pour le battage de, ceux de fond3-'

tion, a,yant

I)

&

16

ponces

en

cooronne, _& envi..

ron

B

p!és de longu·eur réduite;

ils

furent efpacés

fur lix rangs paralleles fur la longueur , c'efi-a-dire

a

3

piés

9.

pouces de milieu en rnilieu; les

file

s tranf–

verfales n'étoient qu'a

3

piés eotr'elles;

f.ls

avóient

confiammtlnr.

11

.piés de longueur au-deflous de l'é–

tiage , ou enviro.n

H:

piés de fiche daos un terrein

folide-.

(( fut enfuite quetlion de feier ces pieux de niv.eatJ

a

I

J

piés

pouce fous le plus ·bas étiage, pour pou.

voir , déduélion de l'épaifleur du fond du caiílon,

donner

a

'fa

pile

12

piés de rnac;onnerie fous les etus

baffes eaux; cette

op~ration

.fut faite au

m

oyen d une

m

achine mi fe en mouvement par quatre hommes • la· ·

quelle fcie les pieux les uns apres les

a

utres,

&

dont

les

d~taifS

&

deiJeins font joints

a

ce mémoire, nOUI

~n

donnerons ci -apras la deícriprion & les moyens

de la faire manceuvrer; il f'uffit de di re pour le pré•

fent, que ce fciage a

é-t~

éxécuté avec la plus grande

. précifioo pour le niveau des, pieux entr'eux

a

lJ

piés

foas

le plus bas étiage, &

a

IS

&

16

pi~s

fous les

eaux ordinaires pendant le rems du

~ravail;

cette opé·

ration n'a meme duré que

fix

ou tept jours pour les

cent feize pieu" de fondation de chaque pile.

11

reftoit

a

faire entrer le catffon daos l'emplace–

ment de la

pil~

entre los pieux d'enceinte,

a

le char–

ger par la contliruétion de la piJe meme.

&

a.

le faire

échouer fur les pieus de fondation deihnés

a

le por–

ter,, en l'allujettillant avec la plus grande

pr~cifion

aull lignes de direélioos principales, rant fur la Ion·

gueul' que fur la largeur du

pont:

avaot d'entrer daJU

le .détail de ces dilférentes manceuv_res, il· cfl ol!cef–

faire de détailler la conllru8ion

&

les dimenlions

de

ce caiflon.

·

11

avoit

48

piés de laneueur

de

corps quarré,

20

piés de largeur de dehors en-dehors,

&

16

piés de

hauteur de bords compris celle du fond; les deux ex"

tr~mités

étoient terminées en avant bec ou criangle

ifocele

~Qnt

la bate écoit la largeur d_u corps

q~ar­

rl!, les deux cócés p-ris de dehors en-dehors avotenc

chacun 13 piés

3

pouces de longueur; le fond

l!e·

nant lieu

de

grillage, étoit plein & confiru¡t de

la

maniel'e fuivante .

·

Le pourrour de

ce

grillage

eA:

f~rmé

par

uo

coqrt

de .chapea

u.

caroformément · aux dtmenflons généra•

les q1<li viennent d'erre prefcrites;

il

a zs

pouces

de

largeur fur

u

pouees

de

hauteur,

&

efi aílembl.é

f.ui–

vant l'art

&

av,ec la plus grande folidité.

a

la rencon–

tre des différentes ·pjéce-s qui le compofent; lur .cé

chapeau font affemblés des racinaux jointifs d'un pi6

dt largeur. & de

9

pouces de hauteur , de ·troi5

un

~

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