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l .

.c?~inidn

1

iJ

rout~ ~fgueor ~

.&'

u

eóñ(~qu!nce p~ur"

avouée. Ce

q01

n eft qu.e· pur mé.chanifme .ou fata-l

e

n~ceffit~,

ne

f~uróit

,ette

.& .

né tur jamais un o,Ojet

M

vé!lération

~

m par

. c.onfé.quent'

d'J.dolnt.rit

daos ·l' ef–

jmr de

ce~x

.

do.nt

)e parle, qui v'onr rout•d.roit

it

la

claí1e de$

ath~e

's.

En

funt·ils pire' ou meill e.urs? On

a

for.t

,~ií~

u.té

l.a-5:feJlus.

L'jdolátrie",

pour le d1re en

paíl~nt,

fa

J

t plus de cort

a

la

divi.flit~,

&

Pathéifme

fa.~t

pl_us' .de mal

.a

la' focié_té.

·

·

:En

géQé.ral pour

n•

~eré

pQinr

a<H~é ,

il' fa ut' .récori'–

nottre

,a

tout le moins .une fupr eme intelligence d·e

qui ,l',<;m dépel'!'de. •.f'our tr'.ett_e poínt id'oHhré , o u bien

po:tir .que la divinité fe téconnoi.tle el fe·t.n e'me .da.tls

l'idé.e

.qua

l'on s'en fai.t ,

malgr~

certai ns traits peu

reQem blans q u' elle

y

défa;vou e,

il

fuffit q ue rien ,n'y

:bleí1e l' hooneur, l'elli.Qíe

&

Ja contiance ,qu'on

lu i

.doi,r. Eofin

pout

n'lrr~

point

JuptrPitietiX,

il

faut .q ue

Je .c,ulte ertéri,eut fo it co,n.for'me, aut¡mt qu'il fe peut,

a

Ja

vraie idée

de

Dieu

&

a la nature

de

Phomme . .

..

INVALIDES,

( J:li/l.)

pdrji,tion

.

t

,ca

artide .

L 'h6-

tel royal des

Inv•lufés,

monumeot digne de la grall'–

delir du monarque qui l'a

forrM,

t:ll delliné

?/

rece-

voir des foldats de d eux efpeces .

·

·

· Ceux qui par leur grand ílg e

&

lá ldngue ,darée de

le

urs fer

vices ne font plus ·en

~ta_r

d'ep rendre ; &

d '

autr.es

aOJ fJUels des bleilur,es

gr~ve_$ ,

la perte de

q

u

e lque .membre ou des jnfirmirés n.e permetrenr

pas

d7

fqut~ni.r

Ja fa.tig ue ,des

marc.h~s'

ni de faire

1~

fer–

~Jce

f01t ,en garnift>n, foi,r

en

~ampagne.

'parmi ceux de cetre feconde .claUe, on doit ditlin–

guer ,l_es foldats .dont Jes b fejlb

res ' (

ont

!1e

narure

a

'Jes p.riyer de 'tour exercice , d'av.ec ,d'alnre& ·qui ne

pouvant s'y

pr~ter

qu'svec

e~ne '

ac

quierent _ct-pen–

,d an t par l' habitúde

&

p~r

l'ad'reí1 e qoi naft de la né–

.ceqi té, cette aptitode q ue f'olt

voit

foaven t cft!"ns

d~s

g ens

mu~i l é~

.

·

·

·

·

' Qe de11x fo ldats J'u.n a la jambe eoupt!e , l'autre a

une ank ilofe

au

genouil;

i~s

font éga lement

hcir~

d'é–

t at de fervir: le premier de ' deux ltotres

11

eo

le

bras

e mporcé , l.e

fe~opd

a

.e

u le bras calfé , on tia ¡:u

t ri;

mai s

e~ bt~s

par

.d~p,erdi tion

de (aManee

pu

par ac-·

c ide nt dans

la

c ure, ell dévenú roide po plus court

_q ue l' autre ;

il

rend done copft!q uemment le fu jer in–

c apa bl e . V oila qoatre hornmes

qu~

l'on j-uge dignes

d es

g;ae~l

du 'roí ; il s l'un t également bien íer vi,

&

p eodan t lé meme tems; ils doiveot

i!tr~

r éeompen–

fés , ce la efi jutle; oa ' téur ouvr e

á

tous éga lemcnt la

p o r re

M

l'hs\rel

1 '

cela ell n)al .

11

efi fa ns dou te de la grandeor do roi d'aíluter de

IIIJUOi vivre

~

ceux qu i J'ont fervi; mais

il

ell auffi de

fa fage íl e de difilng uer les

tems, les c jrconft ances,

&

de modifier les g races .

· Le pl us grand des malheurs que

1:1

g uerre eotratne

apres elle, ell

1~

confo mn1ation d' hommes ; le mini•

ftere n'ell

o~cp pé

q ue du foin de r empl ir pa r d'abon–

d an tes

recru~s ro¡¡ ~

ce

que le fer, le feu, les mala–

di

es,

la défertion laiOent de vuide dans une armée.

Tro is campag nes en leveot

~

la France

tOlite cette

jeonefle qu'elle

s

mis llingt ans

a

éleyer; lé tirage de

Ja mil ice, les enrOiemeos vo lontaires o u forcé5 dé–

p euplen t l!!s c ampag nes. Pourquoi ne pas employer

]es moyens qui fe ptéfen tent pe rendre qu elques ha–

bitaps

~

ces

yill ~ges ,

ou J'pn ne renconrre

plu~

que

de~ yiei ll ;~rds

&.

des

filie~ p~

tout •{!é?

Q uel iotonvénient

y

llll rpit· il de llaruer que tout

fui da r, cav¡¡lier

&

dragoo de quara nte-cinq ans

&

au-ddlo us ,

agqu~l

fes fer vices ou cerc:¡ioes bleiTures

ont

méri~~

l' h8 tel , fe retirit dans fa commuoauté ?

Pourquoi oe pas faire

up~

l<1i

d'étá~

qui oblig é cet

h omme de s' t rharjer

~

·

' L' auceur de l'efprit des lois dit que

1~

ou deux per–

fonnes peuvent vi

y

re commodément , ·il s'y fait un

m ariage;

il

'ajollte que les filies par plus d'un e raifon

y

font aí1 ez portées cf'e ll es-memes, &

~ue

ce font les

ga r~ons

qUli\ fa

u ~ encour~ge r .

.

.

.

Le foldat

a v ~c

fa paie

gu~

tOJ

devra

1

UJ

confer–

ver,

fuivant fon grade , & telle q u'íl la recevoit

il

fon

c orps,

la filie ayec

1 ~

produit de fon ,tra vail

f,t

de

ft> n écooomie , auront préciférpent ce qu

11

fa ut pour

v i

vre ·.commqdément

~ nf~m~ le

: voila done

Ufl

ma–

r iag e .

Le foldat fe ra e ncouragé par la lói o u par le béoé–

fice atraché

a

l 'ex~eu tion

9.e

la loi; la fi li e efl encou–

ragée d'eJI·e-rn!!me , 'par ' la · raifon qu e tout la

g~né

~tant

fili e, · & qu,' ell e véUt jouir

de

la lib.erté,

qu~

\ro u–

tes les till es croient encare 3ppercevo1r dans

~ éta~

d e femme .

·

\

l

6~t

·trn Rómrfi'él

dai1s'

tirl

~iNage

a-vté

~~nt·

fivres de ren–

:te aflurée .•

~·ueJgue

in)irme .qu'.il foit & ·nors .d'état:

~e

travaille_r,

fe

:trouve ao _nivj!a.u .de ·la majeur,e p ar::.

t1e

des J'laeHtans .du .mc!me he

u,

l{'els ..que .maoouv,rien

:buc,hero'li.s , vignerons , tiflerands

,&

·_a-utres; on·

.e~

mé le pr.oda-it .de leur .travail dix ,fols ;par

jour

,

0

'!

fuppoíe

a'véc

~(fei/

de ratfon qu'ils ,ne ·peu.vent'

tr~.vailler ,que deux ,cens io.ors daos l'a'nnée, 'le'

.fur~tu's

éomn'Je .

~S f.!t~S)

(és'

joorn~es

,perdues aux cor.v,é,esl,

.ce!les que' la .r¡gueur des da1fons .ne permet pas d'.etrl–

p~oye r

· au ,tr;tvail., :les- tems .de maladie ,

tout ce'ta

~J' eo tr'e

poirlt en t:ompre;

.&.

.ctef:l .fur le pié de deux

~e'os

jours par

.an

fe.ulemenq .qu.e :le r oi r egle l'i.mpo–

ftti on qu é ,c es ouvriers dorveot Jui payer. Voila done

déja l'égaliré de {dr,r_um! ,établie

~ntre .J~

,(oldat

~

Jes

,ha bitans de .campagne .

On ,verra ·,dans la fuite de ce mémoire ,que te

{ot–

dat , indépendaou;nent du produit de quelgue

J.~ger

.rranil .oU' .de AUe'lque peti t commerce .dont il ell

.(e

ma.itre .de

~o~c.u¡>er ,

fera' p tus riche

&

pl_us en .éta.t

,de bierr vivre

fans

bras a·vec fa paie, qu.e le pay fao

fans paie avec fes bras. Quelle efi done la ;tille .qui ,re–

fuler a

on

foldat efiropié ; ,q ui ne peut daos auc.un .cas

~tr_e

il

Ia

~lia rg~

de f,a femme

J

E t quel ell le .fol.da.t

qu1 eonoo•ffa nt fon état, ne .crojra pas qu'il

y

aura

de

la

gé_n~ro-fit~

pans le e_rocédé d'.u.n.e .tille, qiJi v-ient

ainfi

c!rf

J',~pO,DÍ,\In.t

s'oujrrir

a

partaper ,avec .Jui .fo.n

,bien-~tre

&

fes peines?

Je

d~

que

C!!la

peut faire de tres-boos mariaget,

&

voici l' utiljté dont ils feront

3>

l'état.

·

· Ces gens- mariés peupleroo.t, leurs

¡rar~ons

feront

foldats

nés

pu miliclens .de .d.r.oj_t;

.ce finl

,.

loi .

cha–

.que

enfan~ m~l~

rece vf!fa,

~

cornQJencer du jour de

fa

naií1aoce jufqu'a .celuí .de fe ize ans accoQJ plis ,

un~

fubftárieé de dj:: ux (oh pa¡;

jour , ou trois Jivre¡ par

p10is de la pan de la commu na uté ou il' efi né,

§;.

pour laquelle il do-ir fenrir . C es crente·.li x livres par

,ano<!e Aue Je foldat recevra pou r dracpn .de fes tilg,

feront fon f,ien

~ ere

, & le mett ronr

en

~fat

.d.e

les

~lever

r

11

etl étonn*nt CP.mbie n parrpi

~eJ

g ens

d~

cétte

efpeé~

, deux

fols

,de plus op de moins par

jour procuten t

ou

ótent d'ai (a nce ; l'obj et ne feríJ

point

a

ch-arge

a

la communauté,

&

~l}aque

pere <fe

famHfe croi ra voir daos l' enfant du foldat, le'

mili~

cie~

qui emp! chera

~uel~ ue

jour foo fil s de le

d~vemr .

· Au

refte,

il

f.eroit déGrable ijUe cette dépenfe

de–

• 1nt par la fuite ailez

onéreuf~

pour exciter le¡ plain–

~es

de ceox qui la fupponeronr,

!!

qu'elles fuflent

d~

narure de forcer l'état de venir a leur fecours.

J'oures les ·nations

(e

font óccupée¡ de la

pppul!~

tion ,

l e~

lég'isl¡¡teurs ont indiqué les p1pyens d' en–

j:ourager les mariages ,

&

on ne íe fop yient

p~s

pal'–

m i nous de la loi qui accordoit

de~ prj vjlegf)~

aux

peres

de

douze enfaos vivans , que paree que ces

privileg!s né fub(¡ftent pi!JS .

Jl

!!!l ·malheureux que le

royltUIIJé

ijUÍ

fe dépeupl ,; vi(¡b(erhent tOU5

les. joun ,.

ne

s'a pper~dfve

pas de cerre efpece de pauvreté , la

plus fun ell e de

totl~es '

qui cogfifie

a

n' avoir que peu

p'liahita n-9;

ou-bi ~ n

ti

on fent cet état de

d~p~ri·íle~

mene, pourqu<Jt depuis

tres. long -tems ne s' efl · on

point occupe du fo ir¡ de fufciter

d~s gén~r;¡riq¡u

nou–

velles

?

II

pe

manque en

fran~e, ~

ou

p f~

ri fquer

l'expre{ijpn, que des fabriques

d'hom rne~

¡

¡1

e11 peut

~tre

trop de tQotes aurres efpeces

t

JI

fa!lt

~opc

fifare

des mariages, les multipl ier. les

~

ncou

rager.

11

faut

done commencér par marier

~~u x

d.es

fu jet&du roí. ,

don ~

les elfets de ía

bon~é ~

9e

fa JUllice le .renderrt

plus pan iculiére ment le

m~!tre;

les autr!!s

v1eodron~

" nfuite , n¡ais ils ne

Ion~ p~s

de mon fu¡et .

JI

ne f-aut pas avoir recours au

calc~l po~r ptoo~

ver que la dépeufe

d~

l'entretien d'un

f11V(I(td.,,

dam¡

yn li eu

gu él con qlT~

du royaume '· o'exc;édera pas celle

g u' il oceafidniW dqns Phótel ; amn cette nouv eautl!

~ans

lll fo r."le

~e

pourvoir aux betoins. d' \lne partie

9es

fold~ ts ,

ne reta point

A

charge

a

l'éta~.

·

Le gn¡nd contredit de

l'h~tel

royal , efl que rows

les

fo l~a t~

quí

y

font admls

~

fp,nt

autan~ d'(lom~nes

perdu5

~Ul'

l'état; ils y .enterrent en emrant, Jllf–

qo' a

J\elpéránc_e 9e fe

vmr.

renat tr~ ~an~

vne P.oflt–

rit~;

orl en vo1t peu fe plaqer, on

f~Jt

\>,1en qu'1l ne

leur efl:

pas

ÍIJ1r\On~hl~ q'~n

obtenir

1~

permiffioo,

mais (ie,, ne Ie• en íoll leite ;

d'a~ll~urs

il efl des cas

ou il ne fufli\t

e_a ~

de permettre, le mari.age

~fi

nt!–

ce flaire, foh

~lfet

eft

1~ fóu~ien~ ~es

emp1res,

Jf

faut

done l'ordonoer •

Seroit-il ditfici le de prouver

que

parmi rous

Id

foldats

i11validt'f ,

exiflans aétoellement

a

l'Mtel, ou

déta-