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H

vée

de cette ville, fixa fa pofitlon

a

7HOO

toifes de

Cbimbo-ra;o,

au fud

)6

deg ouell de certe monra–

g ne ;

c'efl -a-dire

1

deg.

e~v'ir~n

2.3

~in.

a

l'ouafl .de

Quiw, ou

8t

deg.

'i

3

mrn. ·a

1'

occrdent de Par!S.

.llrticit! tlt!

M.

DE L.A CoN D.AMINE. •

.

GUA r CH.t\PELI,

(Bottmiq . )

bois fort dur & fort

eommun dans les forec:; voili nes de Guayaquil , port

de la

pro~rince

de Quito, au Pérou . Ce bois eíl jao–

f!e,

&

a l' odeur & te go'dc de reglille. On s'e.n

f~r.t

P-eur les varangues & autres pieCI!S courbes des var!-.

fcaux.

H

HÉRÉSIDES,

f.

f. pl ur. prEtre íJes de Junon

a

A rgos, ou elles écoient rell ement hooorées, que les

années de leur facerdoce fervoient de dates aux mo·–

numens publics .

HOSPlT

ALIERES,

f.

f.

pi. (

Hi{l.

miif.)

on

peut compreodre tous ce nom, les (reurs de la fa–

gelle; 'ce font des tilles qui fe font mi fe¡ enfemble

pour exercer

la

charité envers

les

pauvr~s

, au{ij

prenoenr-elles le nom de

firva~t~s

tfu

pauvrn:

elles

doivent leur écablifl ement' au fieur Grignon de Monr·

fort,

pr~rre

mi!Iionnaire apollolique, décédé en

1716,

a

u bourg

&

paroilfe de S. Laurenc-fur-Sayvre, e n

bas Poicou ;

il

les

á!lembl~

pour avoir loin gratis des

pauvres

&

des peJites écoles, daos les villes

& .

vii–

Jages

o~

on les appelleroir; Jeur habillement ell fort

fimple , il ell fait d'une grolle 6to!fe grife, & des '

e<>iHfures d'utJe fimple roile, elles font toujours en

corps de juppe,

&

por.tenr

a

u-devane d'elles fous la

piece du corps, une croi" de bois de la longueur

d'un dc:rni-pié ou environ , fur laqm;lle

if

y

a un

Chrill ·de cuivre jaune. Lorfqu'elles

for~eot

ou qu'

,elles vont

i

Péglife, elles ont une cappe d'étami'oe

noire qui

leur couvre tour le corps. Le fieur de

M ootfort leur donna des régles

&

conllttutions pour

Jeur fagon de vivre,

de

s'habiller,

&

pour leun

exercices fpirituels; elles fonc répandues en différens

dioceÍe$,

ou

on les

a

appellées

nont!J:

elles ont for–

mé des ,établiílemens ; elles gouvernent l'hllpital..gé–

néral de la Rochelle; l' h6pira! royal

&

militaire de

l'tle

d~ Oiéron,

etc

ont des établilfemens daos plulieOrJ

vil!es ' bourgs

&

paroi~es

de la Jlreragne, . p.oitou'

Saintonge

&

A.unix , ou elles remplillent avec beau.

c oup de zele

&

de charité les emplois ou leur fu–

périeur les dillribue; leur. maifon de

S.

Lau·renr-fur..

Sayvre eíl: celle. ou ées ñlles font leur noviciar, ell es

j

ont une fupér.ieure géuérale qu¡ ell une d'entr'el–

les'

&

a

vie; elles fonr routes fous les ordres

&

lJ

conduire d'un prerre, qui a fuccedé au fieur dt: Monr.,.

forr daos le titre de fupérieur. des milfionnaires da

ces canrons-la,

&

qui demeure aufft

a

Saint-Laurenc.,. ·

fur-Ssyvre . Ces till e$ n'our encare

p(}

jufqu'a pré–

fenr obtenir, ni bulles , ni J·ecrres patentes pour leur–

établ iílement; elles les 'foll icirenr,

&

ti

elles !es ob–

tieonenr, elles feronr dans l'Eglile un corps de re–

ligieu(es,

ti

non , on

n~

doi t les regarder que comme

des filies qui fe font vouées au fervice

des

pauvres,

fous la régle ou c;onl\itution qu fleur de

l\.1oo~fort

;

1

IDOLATRJE,

f.

f.

( Philof..

&

Thfolog.

)

I'Jtlol.t.–

frie

proprement dite differe de l'adoration légrrrme

dans fon objet . C'ell: un aae de l' e!'prit qu!

~et

fi,.

r~alement

toute

fa

confiance dans un faux dieu, quel

qu~

foit au-Eiehors le figne toujours équivoque de

cetre

vén~rarion

in,érieure.

L'it/qlatrit!

peut

en

effet

fe renconrrer avec un vrai culee exrérieur, au lieu

que la fuperllition renfer:me toqt faux cu.lre qui fe

rend au v.rai D teu direttement ou indiretlemeot. L'une

fe méprend dans fon objet

~

&

llaur.r-e daos -JI\ manie-r

re do culte.

L'i<lée que les hommes fe font de Dieu ell plus oo

moins conforme a Ion original :elle cll différente dan&

ceux-la memes qu'on ne fauroit appeller

idoJatr:u

En fin elle peut tellement changer & (e defigurer peu..

a-peo , que la dLvinité

ne

voudra p(Qs s'y reconnoi–

tre. ou bien, c-e qui ell la

m~me

chole , l'opjet du

<:~Ir~

ne fera pl!ls le v.rai

~ieu

. Jufqu'a quel potnt

t att•rl done avor 11 une atl ez 1ulle idée de

l'~tré

fupre·

me, pou r n'e rre pas

idolatr,.

&

pour

~tre

encore

fon

adorllteur

?

C'ell aini) que par degrés infenfibles.

I;Q(pQl~ ~~r

des

nuances

~ui

vont

imperceptipleQle~~

I

du bJanc

~ti

noir,

On

fer01t réduit

a

ne J'OI1VOÍr dire

~r éci fém ent

ou commeace le fa u" dieu .

·

La diffi culré vienr e n

arti e du nom , qni voudroit

limirer la chofe.

Fattx ilim,

dans le langage ordinai–

rc,

ell un terme qui

tranche, qui réveille l'idée,

quoique con fu fe, d'un erre

a• part

&

difi ing ué de

tOUt

autre .

A

p3rler philofoph iquement, ce ne le

ro

ir qu'–

une idée plus ou mo los difforme de

la

divinicé elle–

meme, qu'u11 adorareur ne peuc fe van ter de ·con–

nolcre parfairemeot. L'idée q u' ils en ont rous, quel–

que différenre qu'elle foit, n'e íl: au fond que plus ou

moins défeélueufe;

&

plus elle approche de la ref–

fernblance o

u

de la pllrfetb on , plus fon objet s' arrire

da vénération

&

de folid e confhnce . L' idolarre te–

roit done un adorateur pl us ou inoins irnparfa ir, fe–

Ion le degré d'imperfefrion dans l' idée qu'il fe forme

de la div in icé ,

11

ne s'agiro it plus, pour allig ner

a

cha–

cun fa place, que d'elli mer ce deg ré d'imperfeaion'

a

mefure qu 'il affoiblit la vénérarion ou la confiance ,

&

de

le qu alifier, fi l'on veut, d' un nom particulier,

fans recourir aux deos

clafl''es

générales ou carhégo–

ries

d'atlor~Jteurs

&

d'idolatres .

qui {ouvent merrent

trop de différence entre les perfonnes. , l)' ailleurs ces

termes ont acquis une for('e qu'il s n'avoient pas

d'a–

bord. Aujourd' l\ ui c'eíl une fl étriffure qu e d'avoir le

nom

d'itlotatre ,

6_c

une efpece d'ablolution pour ce-

luí qui ne l'a pas.

·

Mais fi

l'ufage le veut ainfi, il fau dro it du·moins

erre fort l'éfervé daos l'accufiuion

d'idolatrÍt! '

&

ne

prononcer qu'avec l'Ecritore, dont' la doél rine bien

enteodue,fembJe revenir

a

t eci. q.uand l'idée e_ft

CDr- ,

rompue

¡¡

ce point, que l'honneur de l'lcre fupn! me

&

fes relations eCfentielles avec les hommes ne luí

permetrent plus de

~·y

reconnottre , ni d'accepter

, . par conféqoent

1'

hQmmage reodu fous cette meme

idée, elle prend de,•I Qrs le nom de

fou~

diet1,

& fon

adorateur- "elui

d'idolátre.

'

A:

faire fu

r ce p

ié-l

a

une

cour~e

r evue des

eas

propolés, on

fero.ic

·idoHlrre, quand mlrne on croi–

roit

un

fe u!

Die u o

réateuF, mais cruel

&

méchant,

caraélere incom patible avec notre eílime

&

notre con–

fiance; i:el étoi t

~-peu-pres

le

lt1o/o¡¡,

a

qui l'oo fa –

crifioit des viélimes humaines ,

&

avec lequel

le

Jehova

ne veut rien avoi r de commun; ainfi qu' un

honn~re

homme

a

qu i l'on

feroi~

un préfeor dans la vue de

le gagoer , comllle u

o

efprir daogere ux ,

&

qui

di•

roic auífi•tó t :

vqus

ttJe pre1¡ez po11r un aut re.

. A

u contra ire,

l'on

ne {e rot e pas idolatre , fi

l'on

croyoit

llll

e rre tres-bon & tres-parfai t , nJais d'une

· puifhnce que Pon ne concevroit pas all er jufqa'a

celle de créer.

11

feroit roujours un dign e ohjer de

la plus pr:ofonde

vénér:~ tion,

&

il auroir encore· alfez

/

de pouvoir pour s'attirer nocre confiaoce, meme daos

la fupp olition d' un. fllOnde .éternel ..

U antropornorphtte chrérren congort fous une figur•

humaine roores les perfeéli ons divines; il lui rend les

vrais hommages de l'e(nrir

&

du creur. L' antFopo–

morphite payen la

rev~t

au

contraire de

route~

les

patfions humaines qui dimi nueor la vénération & la

vraie contiance

d !aut~ nt

de deg rés qu' il

y

a

de Yices

ou d' imperfetlions

~ans

fon Jupíter, en

fi

grand nom–

t?re

&

a

rel poinr, que la di vinité ne fauroit

'y

re•

connoitre ; ma ia elle daigneroir a{!réer l' hommage

du ch récien, done l'erreur lailfe fubfiller tous· les feo•

~imen G

d'une parfa ite vénération,

Encore moins une fimple erreur de líeu, qui

ne

changeroir point l' idée en

fh 11 nr

fon objet SJ<llelquc

pare, pourroir-elle contlicuer

!'itlolatrie;

mais fe culte

pourroir dégénérer en fuperfiH ion,

a~mOÍOS qú~iJ

ne

fUe

d

1

ordonnance ou de droir pofirtf, comme 'd'ado–

r-er la div.ioité dans un bu illon arcient 00 oien

a

la

prélence de l'arche. pour ne rien dire d'un cas

a–

peu-pres

fembl~ble,

ou

t'on

difpu~e

feulemeot s' il efl

prdonné.

'

1

·

· S' il étoit done vrai que les Perfes euflent adort!

!'atr:e rout parfait, ils ne fero·ene que

foper{litietiM,

pour l'avoir adoré fous l'embleme do luleil oa d11

r

feu. Et fi

l'on fuppofe encare avec t'éc'rir do nt il

s'agir , que tout faux cul ee qu i f.e termine> au v rai

D ieu direélement ou indir.etlemen r, ell du reílorr de

la fuperflir ion , on mertroit encore a

u mi!

me rang "'etre

efpece de pl atoniciens qu i r-endoient

a

l'etre tout par–

fa ir les hommages de l''efpri r

&

du ca:ur, com ..He les

Yeuls

digr~es

dt:·

lu i

t

&

-d~flinoienr

a

des génies fubal–

ternes

les

genuflex ions, les e ncenfemens

&

tout le

culee exrérieur .

11

efl plus aile de juger des lettrés Chinois, des

Spigof¡ lles,

~

m2me

des

~~o·iciens

'-

~n pr~nant

Jeur

·

·

opi- _

\