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G

la

four.ee

de tout. ce q·u'il .

y

a de riant dans le

m~n·

d

e· elles

donnoient amx lieux, aux perf'onnes, am:

ou

~rag.es'

a

chaque chofe en fon genre' ce

dernié~

agr

éme)Jt

qui .embellit les aurres perfeéHons, & qut

en

~{}

comme la tl.eur.

. O

o

ne pouvoit. ten ir que d'elles feules ce don, fans

.Jeqnel les autre$ font inutiles;

je

veux 'dire le don

de pla

ir.e

.

Auffi

parmi tant de déelfes du paganifme,

il

o'y

.e.fl

avoir point qui eollent un plus graad nom–

bre d'

ado

rateurs . Tous les étars de l'un

&

de l'au–

tre fexe, tOUtCS )es profeffions, tOUS les ages

>

Jeur

adrelloif des vreu¡t,

·&

leur pré[enroient de l'encens.

Ch:~que

fcience

&

chaq~e

are :¡voient en particulier

fa di11iniré rurélaire; ma•s tous Les arrs

&

toures les

fciences reconnoifioient l' .empire des

grpce.r

.

~es

orareurs, les hiíloriens, les peintres, les llaruaires,

les mul.ici.ens ,

&

genéralem~nt

rous. ceu.x qui cher–

choient

a

méríter l'.approbauon

pub!Jqu~'

ne fe pro·

meÚoieor un }1eureux fpcces, · qu'autant qu'

ils

pou–

· voien~

fe les rendre favorables,

, Les plus grands. peeces cbanterent des hymne'

a

Jeur

)lonn~u

r ;

Ana~:r.éon

.&

Sapho, Bion

&

Mofchus

fi

te odres

&

fi

fleuris, les invoquerenr toujours; &

Pind¡1re conf.acrá la derniere de fes Olympiques

a

Jeur gloire. Gene o¡fe

ell

un

(i

bel éloge des

gracts,

qu'on pe

ut dirt qu

'elles

y

ont elles-memcs travaillé.

lJ

n des

ajmabl.es

poeres de nos jours,

qu~

a

quieté

la íyre po

ur le ·cha

peau de

c

~rdin.af

,

&

qui vrai(jem–

blablemenr nc la r.eprendra

j~rnais,

aujour<Jihui qn'il

ell.

arch~veque,

a courtiíé les

zr•&ts

liaos

l-es

tems

beureux de fon indépendance,

&

leur a adreflé une

épitre Mlicate qu'Anacréon ne défavoueroit pas. J'en

vaistcit!!r

q!l!"l~ues mor~eaux

qui

goiv~o~

pi

aire~ tou~ .

le

mooq~.

0

'UOtts

quÍ

(Jayez

tOUS

/ts

ngt.r,

7ous les

taltns,

.tous les ejprits.

, , • ,

Vous que

/u

p/t#./irs

&

les ri.t

SuifJetJt

en

.f!crer

,·he:;. les.fogu,

praces,

F'ift

a

VCJ!II

qtle j'éeris..

Cornp(lgnu

de

1'

aimable

rn.fonu

,

Votu

priji~ez

a

totu

fis

Jl!fX,

Et

de'

ctt

age trop hcurttix

Vou¡

fi1#u

aimer

l'ignor11nct:

L'amour, le

ptni¡fr,

la be11uti,

Ces

trois mfims de·

la

}Ftmejfo,

N'ont qu'tm

e111pire

li711itf,

·

Si

vous nt les ji1jvez

(atz.r

ce/fo.

L 'rm¡our

Q

travers

fin

barrtlequ

V~it 1~11s

les

tUfimts

qu'

i(

notu c11d•e

¡

Rtttl

fl

fos

.'YttiJt

?t'efl

'fOti.JQfiYS

beau;

Et

fjU{III{i

de vos bras

it

s'prr4cl?e,

Pour

fhrr•her

un

qbjet

n1Jt1VI!4U

,

Vos

11111/n.f

ralltJmtmt fon Jlambeatl,

Et

.forrent le

mzt1d'

qui J'attacbt

Juf9r1e

for {e bor(l ¡Ju

rombe~u.

J¿n~~ ;p~is ·~i¡Íe. ~¿iú_a~~~

,' '

Apru

mr/Je tra,ifPorts

J41q~x,

Ent

bain, fon

!)Oiag~

rfiP,ux,

.

j~e~ .'~ ~e~n~~r~ ~e: .g~a'c~s;

Jad,u

le

'll.lett.ll

An11crion

Orna

fa

brill11

nte

tJieillejfo

Des

gr~'-·e~ qt1~

Óllns

[a

jeuneffi

~btif!f(!l{

fP.T!W11e

pe

f'hllf!~·

o

•• o

• ..

La

mor~

t!e

!'Prnbrt~

de

fu

uf/u

N

a pomt meore

fnv~lpppi

Ln~r

s

fha~~font[ettu

irnmor,e{lt,r,

P ont

!

tmrvrrs

eJf

o~cup(

,

•..

· . r

.

, •

.

.

.

,

.

Les

¡:races

(ttJ/u

emhtllijfent

Nos efPrits , (linfi

t¡tle

nos corpJ

¡

,f.t

f)(Js tole1rs

Jo,tit

dr.s

re./Jorts,

·

!2!.1~

{eur

s

f!/41111

lfg err.s

pol~lfo~t ,

Les

g race ·

entrmre,t

4e flmrs

Le jilge co(flpa.r.

ti'

Urame ;

Donnmt le charme

des

ctmleurs

A1Í

JIÍ11Unl(,

brili•r¡f

4tl

·

ginit

;

·

Enf~ignent

/11

route des

uzurs

A

~a ~out·hante

mé/(J(/ie;

· ·

·

f.t

pr~~erJt

des

ch11rr11es 4UJ(

p(~llr~

-!2!.u

{att vers la

tr•gitfie .

·

MrJ!betlr

¡4

tout

tjpr

it

gr11Jjier.

/)!11

les

ffliprifl

ou

les

ignor~;

Le

crettr

~~~~

les flnt,

In

a{/Qre,

~t pe~t

jiu! les

•ppréfif!.r.

·

G

GR:ATTER', v. aét

en terme dt F(Jflrbiffiur,

c~ell

adoucir des morceaux de relief qu'oo appréce pout

les dorer, ou pour les argencer.

GRATTOIR, 1:

m.

en ter"!e

t!~ Fot~rbiJ!eur,

etl

un

outil

d~

fer recourbé

&

prelque tranchant. done on

fe

fert

zratter

les pieces de relief avant de les do•

rer ou de les, argenter.

Voye:&

GRA"FTtHI..

Poyez

les

Planches

dtl

Fourbiffiur

GRAVE,

adj.

(Muralt.)voyt~

G.aAVIT·t.

Un

homme

gr:.11v~

n'e{} pai celui qui ne ric jamais, mais

celui qu• !le choque point en diíant, les bi4;nféaoces

de fon état, de fon Sge

&

de loo <.·araélere:

l'hom~

me qui dit conftamment la vérité pJr haioe du men–

Ionge, un ecrivain qui s'appuie c'oujours fur

:a

raifoa;

un

pr~cre

ou un magillrac actachés aux devoirs aufle–

res de leur profeffion, un cicoyen oblcur , mais done

les mreurs font ptires

,&

fagement réglées, lout des

perlonnages

graves.

Si 'leur conduite

efi

éclairée &

Jeurs di[cours judicieux, leur

témoignage &

leur

exemple auronr copjours du poids.

L'homme férieux ell dilféreM de l'homme

gr•ve

¡

témoin dom Guichotte, qui médite

~

raifo11ne gra·

vemeot fes folles encrepr.ifes

&

fes

av~ncures péri~~

Jeufes; témoins les fitnaciques, qui fonc rres-férieu–

fement des

e~ttra

vaga.nces. Un

prédic~ueur

qui an.;

nonce des vérités terribles íous des images rldicules

ou qui explique des myfteres par des compar-aifons

ímpeninentes n'eft qu\m bouffon (érieux. Un mi-

1

niftre, un général d'armée qui prodiguent leurs re..

crets, ou

q.uí

placent leur confiance iflconlidérémenr,

font des

homm

es frivoles.

'

GRAVITÉ,

f.

f. (

Mot·q/e.

)

la gravité,

morum

gr11vit•s,

ell ce ton íérieux que l'homme accourumé

a

fe

r~ípeéler

lui-mc!me

&

a

apprécier la djgoité'

0011

de .fa perfonne

1

mais de fon

~ere,

répaod fur fes

aé,lion!, fur fes

dif~ours

&

fur fon maintien. Elle etl

dans

le$

m~urs,

¡:e

q~'eft

la

baile

fondamenrale daos

Ja-

muíjque, le foutlen d e l'harmonie . lnCéparable de

la

ver~u;

dans les camps , elle elll'effet dé L'honneur

épr.ouvé

¡

all barreau, l'elfec de l'intégrité; dans

les

te!l)pl~s,

l'elfer de fa pjéré , Sur

1~

vifage de la beau–

ré,

~l)e

annonce

Ja

pudeur ou l'ianocence,

&

fur le

front

d~s

gens en plac.e, l'incorrupribilité. La

gr•·

~it!

íert de re

m

pan

a

J')lonnete~é

publique . Autli le

vice

commence pa.r

décon~erter

ceile·l.3,

afio

de ren–

ye.rf~

r

plus fijrement celle-ci. Tour ce que le lib«r·

nage

d'un fexe met en

~uvre

pour féduire la cha–

flecé df: l'aucre, un prince l'employera pour corrom..

pr~

l•a probicé tj e Jon peupfe, S'il b te ;,ux affaires

&

&

au~ m~u rs 1~

férieQx qui les

dé~ore

des-lors

rontes les vercus perdront Jeur fauve -garde

&

la

gn1'11itf

ne

fembl~ra

qu'un mafque qui rendra ri–

dtcule un

homm·e

déj~

ditforme, Un roi qui prend

le ron railleur tfans les traités publics,

p~che

contrc

la

gra';Jité,

comme un

pr~tre

qui plaifanreroir fur

la

relig•on;

&

quiconque offenCe la

gravité,

blejle el)

meme tems !es mreurs. fe manque

~ lui-m

eme

&

a

Ja

locié~é

Un peuple vérirablernent

gra.ve

, quoiquc

pe u nornbreux , o u forr igopranr,

oe paro

ftra ridi–

cufe qu 'aux

yeu~

q'un pe upie

friv~le, ~

celui-ci ne

fera jam<JÍ$ V!"rtueux. Les defcer¡dans de ces féoateun

rom

·~~~

gue les Gaulois prirent

a

la l>é!rbe

1

devoie~

pn jour fu hj u::uer les G3ules.

...a

gravitl

ell oppofée

a

la

ftivotieé,

~

non

¡¡

la

gaieté.

J..a

gravité

ne lied poim aux grands déshono–

rés par eux..

mfme~ . m~is

elle peur convenir

a

l'hom–

me du

has

peuple qui ne fe reproch

ríen .

Aufij

re~"

marquera -t-on que les raillenr & les pl aif¡¡n

de

pro.

fellion,

pfur~t

que de ca raé}ere,

1

t

ordinairement

~es

fripor¡s

Oll

des libertÍI]S.

La

zrt1VÍIÍ

efl un ridi,.

cufe d¡¡ns

l~s

enfan , dans les

toes,

&

dans les per–

fonnes

avili~s

par des rnériers infames. Le contratle

dq maintien avec

1'-~e,

le caratler-e, la conduite &

la profeffion exci{e ¡¡lors

le

mépris. Lorfque la

gra–

yiti

femble <lemander du refpeél po11r des objets qui

ne

mériten~

par

eUhPl~me~

aucuoe

fone

d'eftime, _

f'lle infpire une indignation m§lée d'une pJtié dédair–

goe!Jfe; m¡¡is elle peut fauver une p¡¡uvreté noble

~

ft:

méri~~

iofortuné

1

de¡ outrages

~

de l'humilia–

tlon.

·

~·abus

d, la comc!die ell de jetrer du ridicule fur

les profe{fiom le s plus

féri~uíes,

&

d' (Her

i

des per,.

fonnages imporran$ ce rpafque de

gravit(,

qui les dé•

fen4 conrre l'inlol¡:nce &

la maligu iré de

l'envie.

f:,es .pet,its-majcres, les

précieufe~ ridi~ulgs,

&

de

lem·

l:¡laQle-$ ecres

inutil~~ ~

imporruns

a

la

fqciété

fo.ot

des fujets comjques • Mlis les Médecins, fes

,Avo~

élts, ~

tous q:qx qui e.xercent un miaifiere , uti-

le .

·