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1

\

1

~

,.

p

..aes

.e.au¡

,

on

n'a

éprouv~

aucune. dit'fc!rence fenfibJe

fur "

le oi

veau de leurs fetlions-; qu'on en

a

coullam.–

meot

fdé

quinze

&

vingt p¡¡r jour,

&

qu~

huit .hom,.

mes ont ferÍri

a

tomes les manreuvres

du

fciage.

4r.–

'-.liclt dt M.

DE

f

/oGt.IE.

,

ing;nitnr du ro#

tfl

r.bif Pf11!1

J11 génér11lité

tlt

'Tours

.

.

POU, (

Scimc.

mi~·rofcop.

)

le

pou

·a

une coque ou

yeau fi

tranfparente, que no u& pouvons n1ieuJ dé:–

eouv-ri(

ce

qui fe patfe daos fop corps, q!Je daos l;t

pldpart des autres petites créatur,es viyantes, ce

~ui

le rend

ua

objet charmant pour

1~

microfcope. Jl _a ·

naturellem.ent trQis, diviJioos qui font

1~

tete,

lapo~trine

&

1~

ventre,

o

u. la parrie· de la queqe , · pn 1101t

l

_a

la

tete

deu1

yeu~

OOÍfS

&_

fios, avec

Uf!C

COCfle

3ll~

devant de chacun · de

q~s

yeu'

i

cene corne a ci!lq

joinrures,

&

ell epviropnée de pqils.

A

l'e2:rrém1té

(!u

muf~au,

il

y

a

pn~

partie po!ntue qui

fer~ d'~~ui,

pour un iollruq1ent

~

fucer ou a

per~er;

cet

a01mal

le ftsit

C!Jtr~r d~n~

1!1

P~4U

pour

en

~·rer

_le far¡g ou

les 11umeurs dont

il

fe nourrit, n'ayant pomt de bou–

.che qui puiíle s'ouvrir; cet iollrument

~

P!!rcer ou

.3

fqcer le ·fang,

cll

fept cens fois pi

U$,

~~lié

f!U'uo

.cheveu,

&

en.term~

dans un auere fourreau 1qui efl

(lu; dedags

~u

pr1=mier. L'ánill)•l peut

1~

pquqer enr

dehors •· ou le retirer comme

il

lui piafe. '

"'

~a

poifrine el} marquée d'une rache au

mili~u;

fa

Eeaq efl

tranfpareo ce

&

pleine de

p~tirs

creuJ:.

11

fort de la "partie inférie_ure autour de la poi trine, fi'

jam~es

qui ont chacune cinq joincures, doot la peau

femble de d¡agrin,

e1cepn~

vers

l'e~m!mité

ol)

~~~~

parotc plos douce;

ch~quc;

jambe ell terminee par

deu:r ongle$

croc~us,

{fe longueur

&

d~

grandeur

jnégale; il s'en

f~r~

comme nous ufor¡s du

pouc~ ~

~u

cfoigt du

mili~u;

il y

a

des poils entre

ce~ qn~

gles

&

au-deílus de toures les jambes.

Sur le

derri~re

de la

p~rtie

de la queue, on dillin–

gue quelques divif¡ons eq forme d'anne:tuJ:, beau–

coup de poils ,

~

des efpeces de marques c¡ui imi–

rent

l~s

rqugeurs que laiflent les COilPS de fouet.

Ln

peau du ventre paroft comme du chagrín,

~

•ers

l'ertrémicé

ipf~rr~ure, ~lle

eft

pl~ir¡e

de petics ere

u ~ ;

~ l'e~crémité

de la queue, il y:¡ deu1 perites p11rt1es

demi cir¡::ulaires, toutea couv1=rtes de poils qui fer–

veot

a

cacher l'anus.

Lorfqu·e ie

pou

remue fes jambes , on dilli11gue le

mouvement des mufcles qui réuoitlent rous daos une

fa che noire, oblongue, qui ell au miheu {fe fa poi.

trine; il en ell de mem!" du muuvemenr des mul'cles

a

la rete

~

lorfqu'il

remoe fes

~oroes .

Le mouve.

inent des mufcles ell v¡fible dan! plufieurs arricula–

tions

de~

jambes; oo peut voir de

m~me

les

ditfti·

rentes ramiticatioos des veines

&

des arreres qui foot

blancf¡es; mais

e~

qu'il

y

iJ

de plu s fnrpreoaoc, c'ell

le mouvemerit périlb ltiqJJe des intefi ins) continué de

puis · l'ellomac, le long des boyau s jutqu'a l'anus.

S!

un

potl

bieq alfamé efi placé fur le dos de l:¡

main

t

il

enfonc~

dans la peau fon inllrumeot

~

fu–

~er,

lll

l' on voic palfcr

1 ~

fang comme un

rorr~ot

pélié daos la parrie

ant~rieurf!

de la cete; de-la rom–

bant -daos une ca viré ronde , il palie

encore

daps

UfJ

autre récipienc circulaire au milieu de la

r~re

, d' fJU

ji

VÍ\!ot

a

la poitrine

p.ar

~n

ya ilfean plus petit

1

&

f.)e-1~

a

un t>oyaq qu

i abo

uric

a

la

p~nie

dl! derriere

du corps

l

ou par une courbe il rerourne un peu en–

flaut .

Ua n~

la poitrine

&

1~

boy3n, le fang fe meut

fans ioterrupcian

~ vec

l.lrJe

gra¡¡d~

force, fur-touc

pans le boyau,

&

cela av'ec une relle contraélion

du . boya u , qu' oq ne pet¡t s' e¡ppCcher

~·~o ~ere

fur–

pn s .

Si

l'on _place un

P.Of

!

fqr fon dos,

Qn

y

voit

deu~

,aches

no1 racr~s

d

e .la

Ag , la plus grande au milieu

du corps ,

~

la moi ndre

vers

la queue. Uans la.plus

grande

t~ che,

une veffie bl anche..:re· rellerre

~ f~ di~

late eo-haut

6f

eo-~a~,

depuis_ la

re!

te ven la

qu~ue;

ce barrement ell fu1v1 de ce lu1 de la taclle naire de

fang, fur laquelle la veaie bl aqche paroit

art~chée;

~:e ~,ou

vement

de fr, llol e

&

de diallple (e voit mieut

lorlcp.Je

le

potl

s'aff'01plit.

La

veffie blqnche qui hat de

la forre

paroit c!tre

1~ c~ur,

q¡r

ii

on la pigpe, le

po~

,meurr

a

l'ioq~nt.

QlllS

Un grand

pou,

O~

peut

vo1r le

battemen~

h•r le dq5, maís oo ne fauroic yoir

la membrane b(anche, fans tui rourncr

1~

ve ocre en–

~3~t

. .

f:.e

~o~eur ~arvey

conjeélure que · la

tach~

p01re

111féneur~

e!l

1'

amas des

e~crém~os

dans les

poyau,. ·

,

~es

poul(

ne font pas hermaphrodices, comme on

}'a Ima giné par erreur. mais males

&

femelles. Lee–

WI?II~p,e~ ~ q~coqve~t <lu~ ~~~ f!l~les on~

un

aigui!lo~

'

.

p

]¡.

leur

que,ue ,

&

que

1~

femelles n•-en

ont

point,

'&

ji

!'roit que la

doul~ur

cui(aote qu'ils produifent de

tems,en-rems, Yient de l.eur a,iguillon, lorfqu'oo les

rourmentc, en h:s preílanr o u autrement; car fi on

Jet

pr~nd

ru_dement

j\

.la main,

Oll

.Jes VOit poufler

. ~n-<;lenors

leur

aiguillon.

11

dit qu'il reffentit peu de

.douleur ou

d

'in.commo.di

de

leur ¡n,firu_meot,

a

fu·

Cl!f Ol1

~

perc

er, quoiqu'i

.f eu

d}t..

fept bu h.uit toUt•

a-la·fois qui

prenoje,o~

fur

f~

m.ain Jeur riourriture :

. Les fcrnell es font des reufs óu de! lentes, d'ou les

íeunes

p,ou~

fortenr parfaits dans cous l.eurs membres,

4c

.·1

ne leur arcille plus

d~

au¡:res changemens que

l'agr.andillement.

f.-e .

m

eme Leeuweohoek vpu!ant favoir la propor–

tion

&

l.e cems d.e le,ur agraod iiJemenr, plac;a deux ·

femtlies dan¡; .un. }>as ¡:¡ojr ,

~

il

rrouva que l'uoe

daos

fi J

jours avoit fait cinquanre .c;:cufs; mais en la

diíl~quaot,

il

t:n :vit

beau~oup

plus daos

1'

ovaire;

d'oj)

il

conclut que dans d.ouze jours, elle en auroit

· fait · (:ent . Ces reufs t!clps dans

ti

1

jo

u

re,

auroient

probablemf"O[ produit cinq,uaute males

&

3UtaOC

femelles ,'

&

ces femelles

aw~nt

pris rout leur accroif–

f~ment

dans

di~-huit

jours , aurpienc faic

~ha

cune,.

douze jours

3pr~s, comm~

oo peur le fuppofer,

~n­

core cent

~ufs.

Ces reufs ,

surbout

.d.e

lis

jours ,,

cems requis pour les faire éclpn;e , auroienc produit

une jeuoe cquvt!e de cinq mille de (es defcendans •

Cecee

mul~iplicafilln

dpic faire

rrembl.er

lts

gens pouil·

leu,,

· On peut difléquer un

pou

daos une petite goutte

~'eolu,

fur un

morc~aQ

de verre qui puifie s'appli–

q~er

¡¡u

microfcope; mais fans- eau,

il

ell tres·di.ffi–

cile d'en

fépar~r

les parries, mais lorfqu'on les a fé–

parées ,

el)~s

fe ridenc

&

fe lechent immédíatement

;¡pras. far le moyen

d~ l'~au,

on peut trouver daos

l'ovaire d'ur¡e

fe

meHe cinq ou fi:r reufs parfaits,

&

fur {e poiqt d'eo forrir, avec d'Jutres de difiérentes

graodeqrs , ma is beaucopp plus

p~tiu.

·

0 3ns le

pou

mlle, le

pmis

efi remarquable auffi–

bieo

q11e

les tefiícules, donr il

a

une double paire.

Ces :¡nimsu,: év•rent la lumiere aot.ant qu'il leur efl:

poílible,

~

foutfrent le froid impatiemmenr . Larf·

que

le~

femelles foot groíles, elles paroiílent plus

l:>lar¡ches q\le le$

m~les,

a

ca u

fe

de la muhitude de

leurs reúf$.

J,..a

plupart des infeltes font inft llés cie

potlll,

qut

preooenr f11r epx leur nourrirure

&

qui les tourmen•

ten e. l,Joe eípece d'efcarbor o u cerf volant, conno

fo!Js le no

m

d'tflllr-hul

pot~illmx,

efi rem.trquable par

le nombre des

pem~ po11~

qui courenr fur lui fort

vfte' d'un endroil

~

rautre,

61

qu'on ne peut pu

ferouer . Quel.¡ues a11tres efcarbots ont auffi des

fiDUII

m3is de

diff~rentes

efpeces .

Le perce- oreille ell louvent tonrmenté par de•

poux,

fur-rouc

au - d~: ílous

de la

r~te;

ils

foot blancs

~

briiiQns comme des mires, mais beaucoup plus

perits: ils o11r le dos

rond ,

le venere piar,

&

de Ion!"

gues jambes.

L,es

limaces de coure efpece, fur-tout les gran–

des, qui n'onr poi nt de coques , font couvenes

de

plu(ieurs petits

pou;r

extrememenr agiles, qui vivcnr

&

r~

nourriflent fur elles .

On vo1t fouvenc aurour des jambes des

•araignée~

nombre de pecits

poux

rouges qui oot une tres-pe•

fÍte

r~re'

&

qui refl embleot

a

une tortue

j

ils s'atta•

ehene fortemeot

a

l'araignée rant qu'elle vit. & la

quittenc des qu'elle ell mane.

Qn découvre fouvent des

poux

blaochlrres qui

9ouren~

fort vtre (ur les groíles abeilles

&

fur les

fourmis: on en découvre plufieurs forres fur les poif.,.

fans. Kircher dit qu'il a crouvé des

pou:(

filr

les pu–

ces, du-moins il

y

a

pe1,1

de crt!arures qui en foient

exemptt>s; les baleines en fourmillent

d~une

maniere

ioC'royable ,

.

On

a

trouvé trois forres de

po11x

fur le

fau~on

.–

fur le gros pigeon, la rourterelle, la poule, l't!tour–

neau, la grue, la poule d' eau,

íur

lJ

pie ,

le:

héron,

le perit héron, le cygoe, le caoard de T.urquie , la

mouettt:,

&

fur

l'oi e

f~uvag~,

de deux Iones;· fur

lq

far~elle,

la crecerelle, le. p_aon,

le

chapoo, la

cor~

ueille • l'écqur nea u hl;mc,

&

les hommes

de

deox

fonr ~;

fur. la chevre, le chameau, l'.ne ; le béher

d' Afrique , le rigre

&

lf

oerf, de deux fortes,

&e.

&

toure¡ les

~eux

forres font eocore différenres dans·

ch~q u e

oifeau

&

animal , Le

pou

du lioo efl plus grand

· & d'

uo

ro11ge plus

~fllnan~

· que

le

pou

du tigre.

1

(

D~

J. )

.

.