ZIB
tentrionales ;
1
mais celles de la
Sibéri~
f<lnt tes .plus
recherchles; on ellime fur-rout celles que l'on .trou•
ve
pres
de Vitimski; elles paflent pour l'emporter
en
beautc! fur toures .les aotres; on en trouve en
grande abondance dans la péninfule de t{amfchatka,
&
daos le pays de Korekis; mais elles fo11t d' une
qualité
inférii.!Ure aux précédentes. Suivant le rap–
port de quelques voyageurs, les
zibelinu
y
íoor :)u(li
communes
qu~
les écureuils
¡
ainli
les hab•tí!OS . de
ces pays, s'ils étoient aufli indnllrieux que ceux
de
Vitim~ki ,
pourroient <:ompenter par la qusntité la
fupériorité que le5
zibetinu
de
Sib~rie
ont pour la
QUollit~.
A vant que les R ulles eu(lent fait la
conqu~te
de la
'ibérie, les
zibelines
étoi ent aífez communes; maii
ces anim¡¡ux farou<'hes s'éloignept des endroits l'la–
bités;
&
ce n'etl
p~s
fans peine quo les chaffeurs
en
obtiennent;
ils
tone obligés c;le remopter la
f1v~re
de Vitim
4t
les .deux
riv¡er~s
de Maffia qui s'y Jet–
tent,
&
d'aller JUfq\)'au lac Oronne daos
d~s
lic:ux
deferts
&
fort éloignés de toute habitafion .
Les
:r.ibeJiqe¡
v¡vent dans des trous fOrnOJe
l~s
martes , les belettes, les
h~rmines.
&
les autres am–
maux de
cq
genre • Les ch.aíleurs préqmdqnt qu'il
Y'
en
a qui fe foot des njds au haue.
d~s arb~es
avec des
herbes feches
1
de la mou(fe
~
&
des petites branches;
&
que
t:¡nu~t ell~s
yivent d'ans J'e11rs.
croo~,
&,
taqrC.t
daos
leurs nids; qu'elles
y
rqffent environ douze
heures • & .qu'eUes eJllployent les .douze autres
a
chcrch~r
l'eqr nourriri:lre • L'été avañJ qqe les fruiu
&
les baies des arbres loierit mOrs , elles mangent
das
é~·ureu·iiS,
des martes;, des
hef~ines, f!~
.
.
&
fur·
tou~
des lievres; l'l'liver elles mangent des 01feaux;
maís
lor(que les fruits
~
les 'baies font mures, eJies
e11
lbn~
tres·f('iandes,
&
f\1r-tour du fruit du cor·
J;nier, qo'elles maogent avídement; ce qui lenr caufe
~e$·
d4mangeaifon.s qui les ob l.igeot
~
fe fro rter con·
tre l<!s arbres; psr-la leur peau s'ufe
&
devient
M–
fe~ueufe;
quand les CQrf11iers ont beaucaup de. fruit,
l~s
chªaeurs ont qe la peine
a
fe procurer de belles
fourtures.
.
.
Les
zibelints
ont des petits vers la fln .de Mars ou
~ll
commencement d' Avril; elles en onr depu is troi.s
Jll~'<lu'~
dnq d'unc p.orcé-e ; elles les
~llaitent
pendane
cinq otl
fix
femaínes.
.
. ·
·
Ce tl:ell jamais ,qae penc!ant l'hiyer que l'on ...a ·
a
la
challe
~es
z.ibtlitu¡;
la raifon· efl: qoe le pail leur
. tQmbe ao prlnrcms;
il
ell
tres -courr
p~ndant
l'été.
&
~eodant
l'auromoe
il
n'efl point encore aífez f.our-
• ,.1:
les hahirans du ,pays appellent ces forres
de
~ibe
lints, net.lifobili
,.
oq
zib.tfines
imparfaites; elles
1~
vendent
a
bas prix.
'
Ceux qui vont
a
la chalte
des
z,ibelines
partent
a
la fin du mois d•Aout; ils fo11ment
~es
compagnies
qu' font quelquefois de quarante hommes
&
fe pou,r–
voieor de bateaux pour remoorer les rivieres. de
guides qui foieot ao fait des liem: ou ils
t~;"ouveront
<Jes
2<ibtli11et,
&
d'amples pravilions pour fubliAer
daos les deterts.
(Lrriv~s
au líen de la chafle, ils
y,
batifft>nt des cahanes
&
fe chai(iflent uo
chef e~p6-
rimeore
!fan~
ces fortes d'e!::péditions ; . celui.ci di–
vlfe les chal!eurs· en plufieurs haudes •
a chacun~
d~fquelles.
il
oamme un chef partic;ulicr.
&
il
le,ur
affi3ne l'endrojr
oll
elles iront chafler . Quand le
~e(lls
de fe
f~pareJ."
eft venu , chaqúe baude ·va
d~
fon cé)ré
~ fai~
íur' la ro.ure des trous. daos. lefquels
on en(OI,Jit des pro11ifioos,
t\
mefu~>e
qu'on s•a.vanc-e •
le~
<;halle!1rs ceodent parrouc d€;S piéges
a
ea creo.
fant des fofies, qu'ils entourent de
pieo~
, &
qu~ils
rccouterent de p.lenobei poar empecber la neige de
les rem'plir.; l'entrée de ces piéges eíl étroite,
&
au- ·
dellu.s eft
un~ .
planche m.abile
q~i
to,mbe
aum~r6t qu~
l'anim.~l
'viene prendre
l'ap
p~t d.e
viande ou de poif ..
fon qu'oo hJi a
prCpar~.
L.eschafleurs concinuenc
:Jinfi d'aller en-avanc,
&
t
endenr parrouc des pié–
¡es;.
~
n1efure qu'il.s
ava.ncen~,
ils
renvuie~r
en -ar–
rierc qoelques-uós.
d'~nrre
eux. pour chercher les pro–
viíiuns qy,'ils O(tt enfauies
~
ceux-ci ,en revt;nant vif.i–
reot le
s pi'ég.~s·
ROUr
en óter les
;.ibtline.r
qui ont
~u
s'y
prel.li,l(e.
·
On e·halle ayffi les
zibelinn
avec des fileu; pour
f;~~ ~trer
on. fújc leur pille tur la reige; ce qui cón–
du it
a
leurs trous, que l'oo
er~fume
afin
.de
les forcer
<1\:n
fortir;
1~
.chaíleur tier1t Ion ti!et
toU~
prc!r
a
les,
iecevoir ..
&
r~n
c;hien, pour Jc:s
fai~r;
il
les attend
~uelquefóÍS
deux ou trois: jours. On les tire auffi fur
les arbres avec des flechés émoulfées; lorfque le
.~ms.
de
la cha
ífe~11 .
fioi, l(s qaudes
fe
~a_~c;mblcnt
To.in( X.PI.(.
·'
ZIE
a,upr~s
da chef commun,
a
qui l'oo rend compt-e de
la .quantité de
~jbelintJ'
ou
d' autre~
heces que t'on
a
. pnfes;
~
on lu1. dénonre ceux qur onr fa it quelque
chofe de corurarre aux
r~gles;
le chef les punit
J
ceu1e
q~i
ont
vol~ .
font barru s
&
privés de leur part
~u
bucm. En artendanr le cems du retour, qui eft ce–
lui du dégel des rivieres, on prépare les peau:r; les
ch~fleurs
remonten
e
alors
d~n~
leurs barques ;
&
de
retour chez
eu~
, cea:: qur tont chrt§tiens donnent
d'abord
a
l'Eglife quelques-unes de leurs fourrures
fujvanr le voou qu'ils en on fait avanr que de partir;
ces
zibeti"e.r
fe ·nomment
zibeline.r
tlt Dim.
Enfuite
ils payent le11r .tribur en fourrures aux receveurs du
fou verai n
¡
ils vendent le refte
&
parragenr égale–
menr les pro firs.
Voyez la tltfiription tle
l(amtuhatkil,
par
M.
.
l\ rarhenin ikon .-
.
. Les fourrurt:s de
zibeli11e.r
les plus cheres
&
les
plus ellimées, fonr celles q ui Jonr les plus noi res ,
& ,
<Jont les poils font les plus
long~
. D .jpuis la conquere
de la Sihérie, les fouverains d:! la ({uffie fe font ré-
. fervé le . dé.bic de cene marchandífe, daos Jaquel! e
tes hahitans payenr une parrie de leur cribur. Le
gou:–
verneur de Sibérie
met
fon cachet fu r les
~ibetine.r
' prifes daos fon gouvernement,
&
les envoye au fé·
qat
d~
Petersbourg; on les aflortit alors par paqul!tll
' <te
d~x
peaux,
&
l'on en fait des cailfes, dont
eha.,
. cúne ell compoféc de dil: .paquers ; ces caifles fe
vendent
.a
prppartion de leur heauré; .(.es plus belles
fe vc:ndent jufqu'a
2.c¡oa
roubles, (enviran
11~oo
li–
vres); celles íJ'une moindre ,]ualité fe vendenr
1
~oo
raubles (
íiOo
livres
J.
Ce fonr les grands de la Tur–
quie qui f<1nt les plus curieux de cecee muchandi·
fe. (......)
.
·
.
.
ZtB~LINE,
(Fourrurt.
)
nom
que
l'on donne aux
peau" ·de martes les plus préc:ieufes : les
zibelinu
fe
tireot de la Laponie rnofcovire & danoile.
11
s'en
trouve auffi une grande quantité en Sibérie, provin–
ce des
~tats
du
('2iar:
l'animal qui foun;1it la
zibeli"'
eft
.du genre des belettes,
&
de la grofieur d'un chat;
il a d_e longs poils aurour des yeuJC, du nez, & dn mu..
ÍeaU
i
fa COlileur efl jaune obtcor -· melangé d'un brUil
foncé;
mais
1~
devant
·
rie
fa tc!te
~
fes oreilles, fonr
a•
un gris brunatr·e:
(D.
J )
ZICLOS,
(Géog.
mot/.)
petite ville de ' la
halle
·tlongrie, al!
cQn..Jl~
.de fiaran;
cette
vil le lituée
ii
cinq
lieu~s
de
Cinq·E;glife~ !·
ell prife pour l'ancienne
Jo•
'1/
6//fflnJ. ·(D.
~.
r
·
ZlG.IE•. (
G'é,g.•
me: )
peuples de la SJrmacie afia•
ti
que': c'efl .Pline,
l. f/
l.
c. vij.
qui en parle. Gom•
me
it1.
httbitQienr au . bord du Tana}:S, 'div-ers géogra·
phes oot en tort de vó'Uioir les confondre avec les'
,Zyg.'J ·d.e
Strabon.
&
avee les
Sinái·
de Pline & .:de
Ptolom~e
.. qui avaient leur demeure au bord du Pont.':
Eu.xin .
( ll.
:J.
}
·
.
,
. Z.lEGENHA(lS. (
Gfog.
moti..
J
perite ville d'
Alle.
lemagne, en Sdéf¡e, daos la principauté qe Neifs,
l
~rois l~oes
au rnidi ,de la ville de Neifs, fur lct Bila .'
·
(D.
.
1.
l
· ZJÉGENHEIM,
(
Gé.o~_·
mfltl.)
'\lille d' A·llemagne,
dans le lamlgraviar de Helle, capira(e du corneé do
~~~e.
nom, .
tuP
la p.etite ríviere de Schwalrn,
a
fia:
l.ieoos ao furl-ouefi de Calle! ; eUe ell petite, mais
bien
~~tie.
Lortg.
"7·
u..
l.:tit.
~~.
&.
(D.
J.)
· -
, ZJE.I\tNQI-POfAS,
(.Géog.
lllfltl.)
ce
mor ruffe
ti–
gnirie
úint11rts
.M-
la .te-rre.;
c'(-(t ainli que les· Rutle•·
nomment de grandes
montagn~,
..qui font ttans le
pa-)f&
des
Samaje~es
, Elles commencent
A
1!!-
pointe· occi-·
deofale qut fo.role te golfe qui ell
a·
J'embouchure
de I'OBi;
a
l'exfrémrté ell le fort Scop.
OiJ
le forr
d~(}bi.
Elles couren.e trente· lieues. francsoifes vers le
midi; puis epviron autant vers le fud -ouefl, jufqu'all'
lac 1\iratis, d'ou fort la riviere de Sobl qui va fe
)oindre
a
I'Obi ·; de-la tOUI"Il$11t V·ers l'oueft. !'efpace'
de foixante lieues, elles vont fe joindFe
a
une autro
chaine de mDnfag-nes. qui s';)vaoce v-ers fe midi;
de
forre que
~lqs ~Hes
s'·élojgn.ent de I'Obi, plus elles·
s'éc~rtem
de la mer .
M.
de . Lisie les enarque danl
fa caree de la Tanarie .. fans
y
mettré leu-r nom;
(D.
J.)
-
ZIGENE.
'ZIOjl'tZ.
MAll TEA 11·
'
ZIGENRIC,K, (
Giog.
fllod.)
perite
Yille
d~.t\llema
gne,
a
u marquifat de Mitnie , . fur .la droite de Ja·
Sala.
(O.' J . )
ZIGEIRA ,
01A
ZlGlRA
, (
Gfog.
motl.
J
ville de
I'Afrique propre;- elle t'íl mife par Ptulomée,
l . IV.
&.
iij.
au · nombre des villes fitoées
entre
la vilfe de–
Thabraca, & le fleuve
Da
grada.
(p.
:¡,}.
iHi