Table of Contents Table of Contents
Previous Page  581 / 784 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 581 / 784 Next Page
Page Background

J

y

.

.

~~S.

m. c'ell la ving-t.quatrie-

c.P'Jt

~-

me lertre

&

la llxieme vo·

~ rJ~~. I):~

*

~ yell~

de

norr~

al phabet . o jl

G

t,

'i

~

J

on

1

a~pel~e

1

grec

.

Cerre

~ €~*

y

~·U.

dénomtn¡ltlon vtent de ce

~ ~

*

~J~

que. nous en

~fai

fons u

rage

1

* ,

,..

:1u

,heu

c1e

¡•,

( u

pfilo.rt)

des

'*

~~~

Grecs

~

dans

es mors qui

~pr·

·

nous en viennent

&

que /

~~~..!G)~·

nous

pronon~ons

pa11 un

i,

comme

m11rtyr

,

jyll11be, jjmbole, fjnlaxe, hypocr.l–

te,

&c. car la figure que nous avons prife, apres les

Romains; dans l'alp!1abet grec, y

repr~fentoit

le

6

guceural,

&

s'y nommoit

gammd.

Les Latins

avQi~nt

pris, comme nous, ce caraélere

po~r

repréfeoter

1'1!

~rec;

mais ils le pronon15oient

vrall1emblabl~rnept

comme

OI)US

prqnon~ons

·u,

&

Jeur

U

équivaloit

a

f)Otre

Q~:

aiofi iJs

proooo~oient

les mots

jjri11,

f;racttfo,

jjmbola

,

comme n'ous

prononcertons

jitrtÍI ' jilrii&Otijie'

{t1111bol•.

Vaici

a

ce .

fu jet le

témoign~ge

de

S<·a~rus:

((le ortb. )

Y

jitter11m

.(t¡perv~cu11m

latmu fr1"11101,1t pu.tav_errmt ,

f(IIO~ia'll

pro

tll(l U

ced,~ret:

fid.

&ttm

qNt~d'!m 1~

no{Jrtl'_ll flr.monem

gr~cq

nomma admilfo ji;,t, m

qu1bur

e'l!tdenter fonus

Jmjr1s

lítterte expnmit11r, flt

hyper batno

&

hymnus,

1

&

hydcmthus,

&

fimilí•;

in eiflief(l h11c litterll

tle·

újfario utimt1r.

·

·

·

~e

néographifme

~o~erne

tend

a

fubllituer

¡•¡

~mple

a

ly

dans les

q~ors

d'origine grecque ou l'on

prononce

í,

~

fait ¿crire _en

~onféquence m~rlir,

fillllbf, fimholt ,

jintaxe, htpocrtte.

Si cet ufage de–

vie~Jt

géoéral, notre orthographe en fera plqs ftmple

de beaucoup ,·

&

l~s

étymologilles y perdroot bh;n

peu .

·

Daos ce

cas,

a

l~ert"eption

du feul adverbe

y,

no\]s ne ferons 'plus ufage de ce caraaere que pciur

repr~fenter

deux ;;_

con_f~cutifs;

mais appar'tenans

a

deux fyllabes ; comme dans

payer, paytur,

mo.'Ye",

J.o)tiJX,

<lUÍ fqllivaleot

a

fllÍ· ~·er,

f11Í ·i'eur,

NJOÍ·i'en,

JOI

unx.

· Anctennement, les écrh•ains avoient" introduit

ly

a

la fin des mots', au lieu de l'i fimple: on ne le fai't

plu_s

a~j_ourd:hui,_&

OC?UI

é~rivons ~11l11i,

mnri,

ltiÍ,

tnol, tot ·,

{ot,

rol , /o1, IIUJourtl'

hNI,

&c. c'ell une

améliorati9n réelle.

Baronius

nou~ appr~nd, q~~

Y valoit autrefois

I

~o

daos la pumération

,

&

y

1

')oooo.

Y

erl la marque de la monnoie de Bourges. (

1!.

R .

M .

B.J

·

Y,

Y,

y,

(

~crittlre.)

ces

deu~

dernieres daus leur

figure fout cornpotées

d¡~ns

lel,lr preqJiere partie, de

)a

dernier~

partie

d'm

& de l:i confonne ;

(.¡

premiere

ell compofée d'un accent circonflexe, de la derniere

partie

d~une

ligne mixte,

&

de la queue

d' t~o

g .

Po.'Y·

le volume des

Planfhts

a

la table de

l~EcrltU'rf,

PI.

des alphabets mineurs .

· Y,

f,

(

G;og

·mqd.

)

1'

Fou

1'

y;,

ell un golphe du

~uyderzée,

qtit fépare prefque

entieremen~

1-a

Hol–

lande méridiooale de la feptentrionale

¡

c'~toit

au–

trefois. qne riyiere. Elle en eonferve encdre le nom

,

quoique par l'ioondation dq Zuyderzée, elle: foit de–

\lenue une efPece de

bra~

de mer, fur lequel ell fi·

tué~

la vi!le d'Amllerdam, en

for-m~

de croilfaot.

Antonides

Vt~n·áer·Goer,

ainfi

nomm~

du lieu de

fa nai!lance, & l'un dt!s cél ebres poeres hollandois

gu dernier fiecle, a immortalifé

1'

Y ,

par le

po~me

qu'!l intitula de

Y-Stroom,

la riviere d'

Y;

le plan

de ce poeme, au défaut de J'ouvrage

m~me,

m6rite

~·~rre

connu <!es

é~rangers

.

t

., ell divifé en quatre livres. .Qans le premier

~

l'auteur décrit ce qu'il

y

a de plus remarquaple fur

le bord de

1'

Y

du córé d' A,mllerdam;

il

ne néglige

aucun ornement pour embellir, & pour

v~rier

fa

·

tr~atiere. ~1

y a quelque chofe d'heureux dans le

t~bleau qu'il\ tr.ace d'un quartier d' Amtlerdam app'e!!é

l'l/enittv, .

JI

compare la rapid ité dont les Mcimens

de ceue ile ont

ét~

conllruits'

a

la maniere dont les

murailles de Thebes s'éleverenr d'elles-ml!mes, do-

4)ile~ ~u

íon de .l a

lyr~

d'Amphion; cependaqt,

4ii~

r,,,

XYII~

.

.

y

il ,

cette tle avec fes palais magnifiques qul feront

un ¡our leur propres fépultures, ne fe fera eonnoi–

tre

~

la

pollérit~

la plus

re~ulée,

que par la gloire

d' avqir été le féJOUr de

l'aiT)tr~l

Ruyter .

11

prend de–

la oacafion de chanter les louanges de ce g r11nd hom- .

me de mer ! enfuite il expofe aux yeux du leéteur

les

b~ timens

qui couvrent les bord de

1'

Y;

mais ce

n'ell pas d'Uf\e

IT)atier~

fech e qu'il les peint, tout

y

brille d'Qrnemens,

&

de$ CO(!Ieurs les plus vives.

J;n parlant de la oompagnje des Jodes

occidenr~,.

l~s,

il

rapppr~e

les g!lerres que cette foaiété a eues

avec Jes Portugais.

11

décrit avec étendue le magafin

de

l'amiraut~,

& le

p~lais

de la compagnie des In–

de~

orientales. DaQs la defcription du

pr~mier,

il

fait une peinture auffi grange que rerrible, de

~ous

les lollrumens de g!)erre qu'on y trouve entaflés·,

C•étoit' aqtrefois, dit l'auteur, l'o_uvrage

~es

_plus

grands mQnarques,

d'él_ev~r

un

c~pJ~ole;

mats ic1

de~

!'Jl.trchands ofe'lt

~lever

JU{qu'au c1el; un blriiT)ent qua

furpafle les pa'lais des rois . La puiflance de la com–

pagnie efl aflez connue

1

par l'orient foumis

a

les Jois;

&

le chareau prodigieux qu'elle a fait 9onllruire re«5oit

le jour de plus de trQis mili e

&

trois aens

fen~tres.

Dans le fecond livre, le poete

pal'cour~

une car–

riere tres·valle, & qui renferme en quelque forre

une partie de l'unlvers.

Apr~s

avoir fljit l'éloge de

la navigation, il pafle en re•ile les fl.otres nombreufes

qui c¡:mvrent

1'

Y,

& qui vont prendre dans le mon–

de

~ntie~

tour <;e qui peut fervir

a

la

n~celfité

&

a

l'orgueil des hOflltnes. A cette ocaafion,

JI

parle efes

e~pédi_tions

hardies de l'amiral Heemskerk, delli–

nées

a

cher.cher une roure abrégée· vers les ludes par

la mer Glaciale.

lJ

s'étend fur les malheurs o

u

1'

A..

~érique e~

tombée par

f~s

propres richelfes.

11

i~troduit l'ombre d' Attabaltpa, qrp, charmée de VOl

l.'

dans · les Hoflai1dois les enoemis de fes bourreaux,

leur fait l'hilloire des cruautés des Efpagnols.

·

L'aut~ur

·fuit daos fa delcriptiotJ la flotte des In.,.

des: fa muté parcour't les ditférens paya de cette

vafte contrée

~

& déerit avec pompe les différeptes

richefles dont chacune de

c~s

provinces charge,

le~

vaifl'eaux hollandois. Non t:ontenre de donner une

idée de l'étendue du négoce de la Hollande dans ces

climats, elle Mpeint la puiflance de fes ar!Jles

&

de

fes trop,hées,

&

nous trace pour exemple le tableau

d'une bataille ou fes (oldats remporterent

un~

vic–

toire fignalée fur les habirans de Macaflar. L'auceur

retourne

enfuit~

vers

1'

f,

en décriyant les pays qq'il

découvre fur fon pafl'age,

Etant de rerour, -il détaille les principales mar–

ch~ndiles

g\)e les

autr~s

panic:s de lluniv.ers fouroi{,

~

fent l la Hollande, comme une et"pece de

tribut

qu'elles

pay~t1t

a

l'indurlrie_de fes

habitan~. ~o

par–

lant des vios & d'autres obJets de luxe qu1

vtennen~

de France,

il

déclame avec autant de force que de

bon feos contre les vices que ce mlme p.ays rlche

de communiquer aux Hollandois.

Le Jivre troifieme ell une tiaion d'un bout l l'aa·

tre: le poere erl eutrafné tout-d

1

un-coup, au fond de

1'

Y:

il voit le fleuve avec fes demi·dieux & fes oym–

phes, allant

a

une

f~te

qui devoit fe donner

a

la

cour de Neptune pour célébrer

l'anniverfaire do

mariage de Thétis & de Pelée.

~·aureu~

ne . fuit ici

ni

O

vide, ni

l~;s

autres mytholog-tlles: 1l

fetn t que

Thétis aurrefois mariée au vieu:r Triton

,

& Jafle de

la froídeur de cet épqux furanné,

s~éroit

retirée de

la cour de Neptune pour pleurer ,fes malheurs daos

la retraite. Neptune & les -autres divinités de la mer–

touchées de fa douleur, la rappellent:, caílenr fon

maria<>e,

&

fe réfolvent

a

l'unir au courageux Pelée

a

qutils dellinent en meme tems l'immortalité avec

une éternelle jeunefle. Thétis accepte joyeufement

ce parti, & Triron plus charmé des plaifirs de la

bonne chere que de ceux de l'amour, n'y fait au–

cune oppofiri9o. Le mariage s'acl'\eve, & les dieox

des eaux en folemnifent tous les ans la mémoire.

C'ell

a

une de .:-es fi!tes que le fleuve alloit alors

avec toute fa cour: le poete y fut mené auffi par

une des divinités aquaríques, .qui le cacha daos

UA

Ccc~~

e~