Table of Contents Table of Contents
Previous Page  555 / 784 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 555 / 784 Next Page
Page Background

WOL

plne de V

t'nios, anc des note'. O.ns l'hi\'er

de

1676

&

167'", d

rrouv

que. par une force centri–

pcre en raí un

reciproque

du

quarré de la t.lifiance •

une planete doír

(;

mouvoír daos une éllipfe auroor

dJJ

c-eoue de furce, placé daos

le

foy~r inf~ríeur

de

l'cllip(e.

&

M(Tire par une Hgne

tnée

a

ce centre.

des

aares proporrionnelles aut

rems • 11

reprir en

168¡ ,

!'examen de

cetrc

propoúrion ,

&

y en :ajou–

ra

quelques autres fur lea mouvemens des corp1

~Jefte•.

• n 1684, il informa

M.

H lley, qu'il avoit

d~

montré la fameule regle de 1 epler, ,

que let pla·

, neres fe meuvenr dan

les ellipfes,

&

qu'elles dé–

. crivenr des aires proportionnell ea aox tem , pu

, des lignes

rirc~es

au lo leil, placé d.10s le foyer in–

,. rérieur de l'ellipfe ,, • Au mois de Novembre fui-

vanr, il envoya la démonllrarion au mfme Halley,

pour la communiquer

a

la fociété royale. qui la fit

inférer dans fes re_giflres.

Ce fur

a

la follaciration de cetre illoflre fociér6,

qoe Newcoa rre•ailla

a

fes

pril(cipu,

done les deUIC

premiers livres furenr monrrés :\ la mfme faciéré en

manufcrir . Le doéleur Pemberron nous apprend que

les premieres idées quí donnerenr naiJlaoce

a

cet ou–

vrage, vinrent

a

.\1. Newron, lorfqu'il quina Cam–

bridge en

t666

1

a

l'occafion de la pefle. Eranr feul

dans un jardín

1

il fe mit

a

m~diter

fur la forco de la

pefanreur;

&

il lui parur que, poifqu'on rrouve que

cette force ne diminue poinr d'une maniere fenfible

i

la plus Rraqde diflance do cenrre de la rerre ou

nous puiffions monrer , ni au baor des

~difices

les

plus

~levés,

ni mtme nu fpmmer des plus hautes

montagnes , il éroit raifonnable de conclure

1

que

cerre force s'érend beaucoup au-dc:ll de

ce

qo'ou le

croit communémenr; pourquoi pas anffi lo in que la

lune • fe dit-il

~

lui-méme? Et

fi

cela efl, ceue force

doit influer fur fon mouvemenr: peu-

~tre

ell-ce-1:.

ce qui la retienr dans fon orbite

~

Cependant, quoi·

que l'aélian de la pefanteur ne foulfre aucune dimi.

nutian fenfible

a

une dillance quelconque du c:enrre

de la terre

1

o

u

nous pouvaos nous placer ,

il

ell

tres-paJJible que fon aélion dilfere en for ce

a

une

dillance, tell(' q 'efl celle de 14 tune .

Pour f11ire une eflim:uion du degré de cetre dimi–

nutiOfl. M. Newron

confid~ra

que

fi

la tune efl re•

tenue dans Ion orbire par l'aébon de la pefanceur,

()O

ne peor dourer que les planetes du premier ordre

ne fe meuvent aurour du foleil par la mfme caufe.

En comparanr enfuire les périodes des diverfes pla–

neres uec Jeur diflance du foleil, il

trsuva que

fi

une force tetle que la pefanteur les rcnienr daos leurs

cours, cene aétion doir diminuer daos la raifon in·

verfe des quarrés des dillances . ll fuppofa daos ce

cas, quleJles fe meuvenr daos des

c~roles

parfairs,

concentriques au foleil,

&

les orbires de la plílparr

.ne dilferenr pas elfetlivement beaucoup du cercle.

Soppofant dooc que l'aélion de la pefanteur, c.<ren–

due jufqu•¡ la lune, décrolt daos la

m~me

propor–

tion, il cJicula

fi

cetre aélíon feroit foffifante pour

l'etemr la lune dans fon orbice.

Comme

il

n'avoir poinr de

livres avec

lui ,

il

adopta dans fon ca leal celui quj éroit en ufage parmi

le• Géographes

&

parmi nos mariniers, avant que

N orwood eOr mefuré la rerre ; c'ell que foixante

mill e• :mgloi fonr un degré de

latirod~

fur la furface

u

u g lobe . Mais comme cecre fuppofinon eO faufie

,

chaque

degr~ coor~:nanr

enviran

69

demi-milles, fou

~alcul

ne répoodit pas

~

foo atrenre; d'ou il con

el

u

e

qu'il f!lll oit du-moins qu'il y

e~r

quelque aurre cau–

fc, ou rr e l'aé}ion de la pel'anreur fur la lune; ce qui

le lir réfoudre

a

ne pouílcr pas plus loin dans co

cems· la, fes réfle ions fur cerre matiere.

Mais quelques années apres, une lcrrre du doc-.

teur

u

olee l'eagagea

a

recbercher • felon qudle

¡¡.

ene

Un

COrps qui tombe

d'UII

Jieu éJevé, defcend

1

en fsil:t nt artention au mouven1enr de la terre aurour

d

fon u e. Comme un tel corps a le mtme mouve–

menr que le lieu d'ou

il

combe par une rl!volution de

la rerre, il eíl con6dt!ré comme

~rojeué

en· uant,

&

en

m~ltle

rems artiré

vers

le centre de la rerre.

Ced donn occafion

~

M. Newton, de reveni r

a

les

nc•eunes médirarion

fur la lune.

Picart venoit de mefurer en flra nce la terre •

&

n adoptant

f~s

mcfures, il p.arur

a

M. Newroa que

1 hme n'ttoit rerenue daos fon orb1te, que par la

force de

ll

pefa nreur;

&

P.·"

conféquenr, que cer•

fe force en s'éloignaor du centre de J¡ rerre

1

dé–

crott daos la proportion qu'il avoit auparavant COD•

T(fltf'

Xl7l/.

WOL

'

,

j

a_r~.

Sur

ce

pr_incipe,

il

rrouva q

la Ji ne

qoe

dicrat un corps qua ro

m

be,

t!l

une ellipfe, donr le

centre de la tt"rre ell un

des

fo

rs .

Er

romme

les

p1aneres du premier ordre

urn~nr-aurQur

du

foleit

dans

det

orbires

elliprique~,

il

eur la f:atisfaaion de

•oir qu' une recherche qo'il n'avoit enrreprife

qoe

par pare

coriofitl! • pouwoir erre d'ufage

poor

IM

ptus grands deffeins. Cell ce qoi l' en agea

a

~ablir

une douuine de propofirioos ¡:elarives au mouve–

ment des planeres du premier ordre aurour du {oleil.

Enfin, en 1687, M.

ewron

rév~la

ce qu'il écoir ;

&

fes

pri~«il"

de pbilolopbie virent le jour

a

Lon –

dres,

;,._.v.

fous le titre de

~bilojo~bi~

n•tfiT•Iit

prituipi•

mlltJ,~m•ti~•.

11 en

~arut

une feconde édi–

non

a

Cambradge en

1711. '"

4°.

avec des addi–

tions

&

des correétions de l'aureor,

&

M. Cotes eut

foin de cene édirion, Oa en donna one rroifieme

6t.lirion

i

.t\mílerdam, en

I7J<f,

in-4(1.

La dcntiere .

beaucoup meilleurl! que les prckédentes , a éré fa ite

a

Londres en

1716,

¡,_.a.

fous la diretlion du do·

tlesr Pemberron .

Cet ouvnge, dit M. de Fontenelle, ou la plus

profonde

g~tnérrie

fert de bafe

a

une phyfique toure

nouvelle, n•eur pas d'abord rour l'éclat qu'il méri–

roit,

&

qu'il devoit avoir un jour. Comme il efi

écrir tres-favamment , que

les puoles y font fort

épargnées, qu'aOez fouvent les conféquences

y

naif–

lent

rapidement des príncipes,

&

qu'on eíl

oblig~ ~

fuppléer de

foi-m~me

rout l'enrre deux-¡ il falloit

qu~

le pubJic eOt le loi6r de l'enrendre. Les grands géo.

merres n•y parvinreur qu'en l'érudiant Jvec foin

¡

lcrs mo!diocres ne s'y emlurquerenr. qu'excirés par le

té111oignage des

~rands

¡

maas enfin, quand le Jivre

fut fulhfatnment connu, roas ces fulfrages qu'il avoit

gagnés 6 lcnrement, éclarerear d• roures parts ,

&

ne formerenr qu'un cri d'admirarion. Tour le monde

fur frappé de l'efprit original qui brille dans l'ou–

vrage de cet efprir

·cr~areur,

qui daos rour l'efpace

du fiecle le plus heureux, ne tombe guere en parra–

ge

qu'~

rrois ou quarre hommes pris daos roore l'é·

rendue des pays favans. Au(Ji M.

1~

marquis de I'H6-

piral difoit que c'éroit la produé.lion d'une intelligen–

ce célelle, plut6t que celle

d~un

homme.

Deux tMories principales dominent dans les

prill–

tipu

11111thim11tit¡ru.t,

celle des forces cenrrale1 ,

&

celle de la réfillance des milieux au .mouvement;

roures deux

prc~que

entierement neuves ,

&

trai–

tées felon la fubhrue géomérrie de l'aureur.

Kepler avoit rrouvé par les obfervarions céleíles

de Ticho Brahé

J.

que les rriemes planeres décriv'ent

aurour du foleil, des aires égales en des tems égaux;

~.

que leurs orbires font des ellipfes, le foleil étant

daos le foyer commun;

qu'en ditférenres planeres.

les

quarr~s

des rems périodiques, fonr en r3ifon des

cabes des axes tranfverfes de leurs orbites. Par le

premier de ces phénomenes,

M.

Newroa dt!mon–

tra que les planetes font attirées vers. le f<>leil au.

centre; il dédui6t du fecond, que la force de l'at–

traaion ell en raifon inver{e des quarrés des difian–

ces des planetes de - leur centre;

&

du troilieme •.

que

la mlme force centripere agit fur ronres les

planeres.

.

En

I6pó,

M. Newton fut créé garde des moo–

noies.

a

la follicirarion du comre d'Hallifax. prore–

éleur des favans,

&

favanr lui-meme, comme le font

ordinairemenr la piQparr des feif!neurs anglois. Dans

cette charge, Newron rendir des Cervices imporrans

a

l'occatioa de la grande refonte, qui fe fit en ce

tems-11. Trois annt?es apres, il fur nommé mairre de

la monnoie. emploi d'un rev.enu rres-confidérable.

& qu

1

il a poílédé jufqo'a fa morr. On pourroir croi–

re que fa charge Je la monnoie ne loi convenoit que

p~rce

qu'il étoir excellenr phylicien; en elfet, cette

matiere demande fouvent des calculs difficiles, oorre

quantit~

d'expérieoces chimiques,

&

il a donné des

preuves de ce qu'il pouvoit en ce genre, par fa ra–

bie des eílais tdes monnoie.s itrangeres, imprimie

a

la fin do livre du dodeor Arburhnor . Mais il falloit

encare que fon génie s'étendtr jufqu'amc alfaires pu–

remenr politiques,

&

ou

il

a'enrrwr nul

m~lango

des

fciences fpeculatives.

En 1699,

il

fur nommé de l'acadérnio royal

e des

Scienecs des Paris. En

1701 ,

il fut pour la feconde

foi.s choi{i membre du parlement pour l' univerliré

de Cambridge. Eo IJoJ , il fur él u préfideu r de la

fociété roya le,

&

l'a

été

fa os inrerruprion jofqu'a [a

morr pembnr viogr-trois ans.

11

a eu le bonheur,

(;PQlOlC

le dit

M.

de FonccneUe, de jouir peodaot

~

Z

z z

vie